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Channel: Accommodements Outremont
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L'ÉPURATION ÉTHIQUE

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Je n’ai jamais caché mon aversion pour Julius Grey lorsqu’il renie ses valeurs de grand humaniste contre une liasse de billets verts. Mais quand il ne se laisse pas bassement appâter par le fric, je suis bien prêt à rendre à (Julius) César ce qui est à César.

Dans un texte qu’il a récemment cosigné dans Le Devoir, Grey dénonce l’infantilisation des étudiants universitaires qui crient au «harcèlement» dès qu’ils ont l’impression que les autorités (qu’ils souhaiteraient paternelles!) ne les protègent pas contre tout ce qui pourrait les froisser et les égratigner dans le cadre de la vie estudiantine.

Je ne suis pas en mesure de juger de l’ampleur du problème dans ces lieux du haut savoir, mais je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec les nouveaux moralistes qui brandissent leur «catéchisme victimaire» dans la société. Outremont n’y échappe pas. 

Depuis quelques années, nous sommes confrontés à des groupuscules qui vocifèrent dans le seul but, comme le dit Grey, «[de] faire reconnaître leur identité de victimes ou celle des autres s’ils sont eux-mêmes… blancs». En dépit de nos dénonciations bien documentées, jamais au grand jamais, nos détracteurs ont voulu admettre (et encore moins aborder) l’existence même des problèmes ressentis et vécus par une partie importante de la population de l’arrondissement.

Qu’il s’agisse de la page Friends of Hutchison Streetcréée par Mindy Pollak ou du Committee for Pluralism within Outremont Schools (ils ont francisé leur nom d’origine), Citoyens pour un Outremont inclusif, Le Pont d'Outremont, Outremont Hassid, toutes ces créations prohassidiques n’ont qu’un seul objectif : faire avorter les débats, étouffer la critique, nier les controverses.

Pour y parvenir, cette poignée d’individus n’a qu’un cheval de bataille : crier à l’antisémitisme et à la haine qu’ils opposent à grands coups d’amour fleur bleue. Grâce aux «safe spaces» ou «safe places» qu’ils réclament, ils peuvent lancer des rochesà ceux et celles qui ne pensent pas comme eux tout en se mettant à l’abri des critiques.



Le ridicule ne tue pas. Est-ce parce que son «ami» est un petit cochon que Tomlinson doit se débarrasser de ces jeux d'enfants dans le parc Joyce?

Avez-vous entendu le cri du coeur qu’a lancé Philipe Tomlinson dans sa capsule sur «nos relations avec nos voisins hassidiques»? Il aura attendu jusqu’à deux semaines avant l’élection pour s’exprimer sur les problématiques du bien-vivre ensemble à Outremont :

«Moi, je partage beaucoup des craintes des gens à qui j’ai parlé en porte-à-porte depuis plusieurs semaines. Personnellement, moi j’ai des craintes sur la propreté, la propreté dans nos rues, la propreté des résidences, le stationnement, la circulation. Ce sont des choses qui m’inquiètent. Ça m’inquiète moi. Mais j’ai entendu beaucoup de choses. J’ai entendu franchement choses qui frôlent la méchanceté. Ça, c’est pas quelque chose que moi je veux vivre avec (sic). Moi je ne suis pas dans la méchanceté. Je suis dans le dialogue.»

Oh yeah? Le dialogue? Pourtant, l’ex-conseiller politique de Mindy Pollak a toujours été réfractaire à des modifications de règlements même si elles s’avéraient extrêmement peu contraignantes, comme ce fut le cas pour les délais de démantèlement des souccot après la fête.
À gauche: une résidence de la rue Hutchison dont les débris de souccot restent sur le balcon de façade à longueur d'année. Au centre, la même résidence en proie aux flammes, en juin 2017. À droite: une manifestation contre l'installation précoce de décorations de Noël qui n'a pas soulevé de tollé.

Philipe Tomlinson s’est farouchement opposé à l’interdiction des nouveaux lieux de culte sur la portion commerciale de l’avenue Bernard durant toute la campagne référendaire. Il a toujours refusé d’admettre que les 55 autobus scolaires qui sillonnent quotidiennement toutes les rues résidentielles du district Claude-Ryan pouvaient constituer un problème dans notre arrondissement.

En tant que membre du Committee for Pluralism within Outremont Schools, il ne s’est jamais dissocié des propos de certaines porte-parole de ce regroupement qui ne se gênent pas pour diffamer les citoyens francophones qui ont voté OUI à ce même référendum.

Le nouveau maire Tomlinson est membre en règle de ce comité qui a même placé une photo de lui prise le soir de sa victoire électorale.

La page Facebook Friends of Hutchison Street se réclame ouvertement un cocon de ouate pour âmes sensibles. Béquer bobo?

Dans le message qu’a diffusé Philipe Tomlinson à propos de nos relations intercommunautaires, peut-être aurez-vous aussi remarqué qu’il laisse peu de doute sur ceux qu’il blâme pour avoir dit des « choses qui frôlent la méchanceté »? Après le softporn, le pornfood et pornarch, y aurait-il à présent une telle chose que le pornracism? La «méchanceté» serait-elle devenue la forme politically correct soft pour qualifier l’antisémitisme? Ce ne serait pas la moitié de ses forces. D’ailleurs, à peine quelques jours plus tard (le 27 octobre 2017), Tomlinson traitait d’«antijuif notoire» Jean-Marc Corbeil, aujourd’hui conseiller élu du district Robert-Bourassa d’Outremont.

Cette forme de censure à sens unique réclamée par une frange multiculturaliste est une gracieuseté de certains milieux universitaires anglo-canadiens et états-uniens.

Cliquer ICI pour visionner la vidéo délirante

Ce bâillonnement de la liberté d’expression prend une ampleur particulièrement préoccupante. Aux universités Yale (Connecticut), du Missouri et au collège Amherst (Massachusetts), par exemple, des étudiants luttent respectivement contre les «auteurs blancs décédés» afin de «décoloniser» le programme de littérature anglaise, pour obtenir la démission du président de l’université qui n’aurait pas eu une politique d’inclusion des minorités suffisamment «active» après les émeutes de Ferguson ou pour exiger des «excuses de la direction» pour «l’héritage institutionnel de la suprématie blanche». (lire l'article publié sur le site Pour une école libre au Québec).

C'est à se demander jusqu'où cette frilosité va nous conduire. Nous en avons eu un avant-goût en novembre dernier.

Avez-vous pris connaissance du Rapportd’étape de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées? Cette réalité dont il est question dans ce rapport provisoire est une abomination sans nom et on se surprend et se scandalise qu'il ait fallu autant de temps pour que la société réagisse. Cela dit, il faut lire le paragraphe d'introduction des commissaires pour comprendre où nous en sommes rendus. Ça va comme suit:

«À titre de commissaires, nous tenons à reconnaître et à honorer la mémoire de toutes les femmes et les filles autochtones, soit les personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, hétérosexuelles, bisexuelles, transgenres, allosexuelles, non binaires et celles ayant un handicap ou des besoins spéciaux, qui ont disparu ou ont perdu la vie à cause de la violence.»

Pincez-moi quelqu'un!Était-il nécessaire, voire même approprié de faire l'inventaire (exaustif?) de toutes les inclinaisons sexuelles possibles et imaginables de ces victimes ou des handicaps physiques ou mentaux dont certaines pourraient avoir été affligées? Le titre du rapport n'était-il pas en soi suffisamment inclusif? «Nos femmes et nos filles sont sacrées». SACRÉES! 


Rectitude politique, quand tu deviens folle à lier...



ADIDAS OUTREMONT

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La semaine dernière, Adidas n’aura pas eu besoin de dépenser une fortune pour faire parler d’elle. Il a suffi qu’un gérant de boutique se contente de dire quelques mots de français pour «accommoder» les médias francophones et la Ville de Montréal avant de faire tout son «speach» dans la langue de Shakespeare.

Valérie Plante, la nouvelle mairesse de Montréal, a trouvé qu’il s’agissait d’un «manque flagrant de sensibilité». Amir Khadir a parlé d’une «absence totale de respect». Même Philippe Couillard (ce n’est pas peu dire!) a qualifié d’«inacceptables» les propos du gérant.

Le lendemain de cet incident diplomatique, rebelote! Cette fois, c’est un producteur de cannabis albertain qui présentait ses installations de Pointe-Claire avec champagne, saumon fumé et... des documents uniquement en anglais. Yes Sir!

L’accroc à la loi sur la langue de travail au Québec est flagrant. Ça vous étonne? Statistiques Canada constate un recul du français partout au pays. Même à Québec! Alors, imaginez à Montréal. Depuis 2011, la proportion de personnes parlant uniquement le français a diminué de 1,2 % dans la métropole.

À Outremont, on n’a pas besoin de Statistiques Canada pour le constater. Il suffit d’assister aux séances du conseil de l’arrondissement.

Il y a bien sûr le cas des ultraorthodoxes. Mais ne partons pas en peur. Dans leur cas, ça peut se comprendre. Ils sont nouveaux arrivants depuis à peine trois quarts de siècle. Et puis, il ne faut pas se le cacher. Apprendre le français pour un yiddishophone, ce n’est sûrement pas de la tarte. It’s not a piece of cake!   !טשינסעזיאקינאהןקעלןייק(Kan honik-lekn is es nisht!) 

Là où ça accroche encore plus, c’est lorsque des citoyens non hassidiques se mobilisent contre les excès de vitesse sur leur rue résidentielle et qu’ils désignent un porte-parole qui s’adressera uniquement en anglais aux élus au nom du «Durocher/Hutchison Committee».

M. Michael Makhan lors de son intervention en anglais dans la salle du conseil d'arrondissement d'Outremont. En arrière plan, l'activiste Jennifer Dorner

Bien sûr, dans le cas du citoyen, il ne s’agit pas d’une question de langue de travail. Mais à ce que je sache, le français est toujours la langue officielle à Outremont. C’est sans compter que quatre élus sur cinq sont francophones et que tous comprennent la langue de Molière. Cela n’a pas empêché Mindy Pollak de répondre in englishonly sans se soucier le moins du monde des résidents qui étaient majoritairement francophones dans la salle du conseil. 

Il aura fallu qu’un citoyen exaspéré lance «On n’est pas à New York, ici! Pouvez-vous nous expliquer ça en français?» pour qu’on découvre, à la toute fin, que le spokesperson du Committeeétait tout à fait en mesure de s’exprimer en français. Et il l’a fait en quelques mots. Était-ce sa conception de l’«accommodement» à accorder à ses voisins francophones? 

Nous n’accuserons certainement pas M. Makhan d’avoir fait preuve de mépris envers ses voisins. Mais pour emprunter les mots de Valérie Plante, nous pourrions peut-être parler d’un manque de sensibilité du groupe qu'il représentait. Car si la pétition de ce committee a été organisée par des résidents à prédominance anglophone, plusieurs d’entre eux étaient tout à fait en mesure de présenter leurs doléances en français à l’hôtel de ville.

Les anglophones de Montréal et du Québec se sentent-ils si peu reconnus qu'il leur faille aussi imposer leur langue jusque dans les arrondissements francophones?

Est-ce si difficile pour ces citoyens anglophones qui vivent ici de faire l’effort d’utiliser le français dans les réunions publiques de l’arrondissement? Come on guys! Vous êtes prêts à en découdre pour défendre le droit des hassidim à préserver leurs culture insulaire et ségrégationniste et vous ne bougeriez pas le petit doigt (ou la langue!) pour respecter un tant soit peu vos chers voisins francophones?

Je lisais pas plus tard qu'hier que le journaliste Dan Bilefsky venait d’être nommé correspondant du New York Times, à Montréal. Ce reporter juif a grandi à Montréal «à une époque où les francophones revendiquaient davantage de droits et de nombreuses entreprises fuyaient vers Toronto». Il a roulé sa bosse à Londres, Prague, Paris, New York et Istanbul. Après 25 ans en dehors du Québec, il revient. Et on dit que son français serait impeccable. Il pourrait peut-être en inspirer quelques-uns chez nous! Non?
 

JE PARDONNE

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Est-ce Dieu possible? Aujourd’hui, 2 décembre 2017, je célèbrele dixième anniversaire de la création de mon blogue qui dénonçait, au départ, les incivilités, délits et canailleries dont j’avais été le témoin «privilégié», juste devant chez moi.

Voilà exactement 3287 jours, je mettais en ligne la toute première chronique de cette page Web. C’était 13 jours après que le président de la multinationale milliardaire Rosdev m’eut menacé de poursuites extrêmement agressives et intimidantes et cinq jours après ma participation publique à la Commission Bouchard-Taylor. J’y avais défendu, au nom de 150 citoyens d’Outremont, un mémoire intitulé «Malaise persistant à Outremont : le laisser-faire des autorités publiques».

Jamais en 100 ans, je n’aurais pu imaginer que ces évènements m’auraient conduit à mener pendant une décennie cette lutte absolument inégale destinée à dénoncer le poids politique injustifié que les autorités (civiles, politiques et policières) accordent à un groupe réfractaire et extraordinairement déterminé qui, mû par une foi aveugle, revendique son isolement social, culturel, éducationnel et linguistique alors qu’il se développe en ghetto au beau milieu d’une société ouverte et pluriethnique.





Que de chemin parcouru! Grâce à la collaboration de très nombreuses personnes que je ne saurais suffisamment remercier, j’ai pu soulever ou mettre à jour des tonnes de questions, retourner d’innombrables cailloux, démasquer des pratiques douteuses et révoltantes. C'est sans compter les surprises qui n’ont jamais cessé de fuser et de ressurgir chaque fois que je croyais le gisement épuisé, le volcan éteint. 

Ce qu’on ne sait pas ne fait pas mal, c’est bien connu. Et quand on se contente de faire son petit bonhomme de chemin sans se préoccuper de ce qui se passe autour de soi, il est possible de ne pas voir ce qui cloche et de rester
«tête heureuse».

Hélas! Avec le temps et à force d’observer mon entourage, je n’ai pu faire autrement que de constater que les choses allaient que de mal en pis.

Année après année, je vois le fossé se creuser davantage. J’entends bien tous ces gens que je ne connaissais pas et qui m’écrivent, me téléphonent ou sollicitent une rencontre pour me faire part des problèmes de cohabitation qu’ils vivent et subissent. Deux plaques tectoniques sont entrées en collision.

Aujourd’hui, avec cette cause que je défends à bras-le-corps depuis décembre 2007, je n’ai d’autre prétention que de considérer avoir été un lanceur d’alerte qui a dérangé (ou plu à) bien du monde. Suffisamment, en tout cas pour me constituer un bon auditoire.



Trois jours avant l’élection, 1123 pages de mon blogue ont été vues. Le 22 novembre, bien après la fièvre électorale, c’était 1381 pages. Au cours de son histoire, plus de 617 000 pages ont été consultées. Paraît qu'on a vu pire pour un blogue supposément d'intérêt local!

Quoi qu’en dise Projet Montréal, j’ai bien peur que ce ne sera pas demain que l’harmonisation des relations intercommunautaires et le mieux-vivre ensemble prévaudront dans le quartier. Tant s’en faut. Et ce n’est certainement pas en fermant les yeux sur les illégalités et en cédant aux pressions permanentes du lobby hassidique que fleurira la bonne entente.

S’il m’est difficile d’être optimiste, je suis, malgré tout, disposé à donner la chance et l’opportunité aux élus du nouveau conseil d’arrondissement de mettre en œuvre toutes les initiatives qui permettraient d’aplanir l’énorme le choc culturel et idéologique qui a contribué à l’augmentation des tensions au fil des trois dernières décennies.

En dépit du taux de lectorat très satisfaisant de mon blogue et bien que rien ne soit encore réglé, je vous annonce que cette chronique devrait être la dernière d'une série de 431«mini reportages» que j’ai commis à titre de lanceur d’alerte.

Je considère avoir atteint mon objectif de secouer le cocotier, d'éveiller quelque peu les citoyens et de dénoncer le laisser-faire intéressé de trop de politiciens.


Pour tout dire, je suis plutôt fier d’avoir pu mener ce combat difficile et extrêmement exigeant sans qu’aucun de mes détracteurs n’ait jamais été en mesure de me prendre en défaut, ni devant les tribunaux, ni ailleurs. 

N’en déplaise à ce bon Julius Grey et à tous les autres protagonistes qui priaient avec ferveur pour que je trébuche, tous les faits, documents et propos que j’ai soulevés, brandis ou rapportés dans ce cybercarnet au fil de toutes ces années n’ont jamais pu être démentis, mis en pièces ou désavoués par qui que ce soit. Je m’en réjouis. Tout comme je ne regrette pas une seconde d’avoir foncé tête baissée (mais yeux bien ouverts!) au cœur de ce tumultueux problème de société qui crée un malaise croissant non seulement dans notre quartier, mais dans plusieurs autres villes, régions et pays du monde.

Pour cette dernière chronique, vous me permettrez de référer à Voltaire qui, mieux que quiconque, a eu les mots justes pour exprimer ce que je ressens.


Lui qui désignait la vertu comme principal ressort du fanatisme de toutes les religions monothéistes, a pondu cette phrase sublime d'ironie que je considère aussi pertinente que jouissive:

«Je pardonne de tout mon cœur
à tous ceux dont je me suis moqué.
»

Voilà qui est dit!
 

J’ai piqué de ma plume bien des gens qui, par leurs propos tordus, dissonants, contradictoires (quand ils n’étaient pas carrément faux, méprisants ou insultants pour l’intelligence), méritaient bien qu’on les épingle.
 
Croyez-moi sur parole. Manier l'humour et l'ironie pour dénoncer des choses choquantes et inacceptables, ça soulage 1000 fois plus que toute action répréhensible de la gaugauche régressive. Aussi, je recommande à tout le monde de s'exercer à l'escrime des mots.

Bien sûr, ceux qui suivront feront les choses à leur façon. D'une autre manière et encore mieux! J’ai hâte de les voir aller.

Mais attention! Au risque d’en décevoir quelques-uns, il n’est pas dit que je ne me permettrai pas, lors d’occasions spéciales, de rajouter un mot ou mon grain de sel.Considérons donc le repos de ma plume comme une résolution du Nouvel An. 

Après les pardons, viennent, évidemment, les salamalecs.

À tout seigneur tout honneur. C’est d’abord à Michael Rosenberg que je dois offrir mes remerciements les plus sincères.


Michael Rosenberg (à l'extrême droite), en conciliabule guerrier avec son fils, le vieil Alex Werzberger et leur avocat, Julius Grey pendant l'un de mes procès.

Sans son arrogance de potentat, son hypocrisie torve, ses finasseries cousues de fil blanc et sa délinquance systémique, jamais il ne m’aurait été donné de vivre autant d’expériences aussi diversifiées qu’instructives.

Depuis que j'ai découvert, en 2015, l'existence de cette eau de cologne, je ne peux plus voirMichael Rosenberg de la même façon. Nous sommes tous les deux de la cuvée 1954, mais je ne porterai jamais le bouchon!

Sans les poursuites que le nabab m’a collées aux fesses, je ne me serais jamais replongé dans mes premières amours du droit. Je serais passé à côté d'une expérience politique très riche. L’idée de me porter candidatà des élections municipales ne m’aurait jamais effleuré l’esprit. Sans lui, comment aurais-je pu connaître, fréquenter et apprécier autant de gens du quartier? Jamais je n’aurais pu être quotidiennement si près de mon père qui vivait ses deux dernières années. Vraiment, Mike, je t’en dois une, pis une autre!


Souvenir impérissable d'une séance du conseil d'Outremont où Michael Rosenberg avait mobilisé ses sbires et gonflé ses muscles sectaires pour intimider les élus et l'assistance.

Vient ensuite tout ce chapelet de lobbyistes à rouflaquettes qui marchent au doigt et à l’œil, au plus grand bonheur des rabbins de pâtés de rues.

En premier lieu, mes pensées vont à Matricule M-11, alias Mayer Feig. Il est beau à voir, roucoulant comme un pigeon faisant une cour assidue à tout ce qui bouge et qui est en autorité.


Même le commandant du poste 24 se doit de présenter ses respects à deux des huit garçons de Mayer Feig lors du dernier Pourim. Amenez-vous vos enfants au poste de police à l'Halloween, vous? C'est vrai qu'il doit les habituer à prendre la relève et à enjôler les goys là où ça compte.

Il y a également l'intégriste Max Lieberman, ce manipulateur de première qui, malgré l’interdit formel, peut vous dégoter la liste électorale d’Outremont en un rien de temps. On l'utilise aussi comme figurant pour faire l’apologie des écoles illégales avec son acolyte Abraham Ekstein ou, mieux encore, s’adonner à de l’intimidation sur Hutchison et ailleurs.

J'espère que Max continuera quand même à me téléphoner à la maison, comme il l'a fait, tôt, au lendemain de l’élection du 5 novembre dernier, pour me narguer.



 
Sacré Max, va. Tu es chanceux que je ne m'appelle pas Dorner. Elles, c'est certain qu'elles seraient débarquéesau poste 24 pour déposer une plainte de harcèlement contre toi!

Il y aurait tant à dire sur ce qui se trame encore et toujours sur le Plateau et à Outremont. Tant à raconter sur le comportement des politiciens qui, pour un biscuit électoral, battent de la queue et font la belle dès qu'un fondamentaliste se dresse devant eux en disant «Viens chercher! Viens chercher!»

Ai-je un conseil ou deux à donner à ceux qui monteront au front pour la suite?

Hummm! D'abord, ils ne devront jamais sous-estimer la détermination, les complicités et la fourberie dont sont capables les hautes instances sectaires. Il leur faudra aussi tenir compte de la faiblesse des élus devant ce rouleau compresseur théocratique qui les menace sans cesse de recourir à cette accusation d'antisémitisme. Une menace qui tétanise les politiciens des trois niveaux de gouvernements, y compris le fougueux maire Ferrandez.

Par ailleurs, il faut savoir que ce n'est pas le travail qui manquera au cours des prochaines années. Des exemples de dossiers qu'il faudra suivre?

Il y a quatre jours à peine, j'ai appris qu'en 2015, des promoteurs hassidiques étaient passés à deux doigts de mettre la main sur l'édifice du 5584 avenue du Parc qui abrite depuis 1948 le magasin de vélos ABC Cycles et Sports ltée. On voulait y faire une école... religieuse! 

ABC Cycles et Sports ltée, à deux pas du YMCA de l'avenue du Parc.
 
L'affaire ne s'était pas concrétisée, mais des membres de la secte sont tout récemment revenus à la charge. Le propriétaire m'a confirmé que la date butoir pour cette transaction était le 30 novembre dernier. Je n'ai pas eu le temps de m'informer du dénouement de la transaction. Je laisserai à ceux que cela intéresse de s'enquérir du sort de l'édifice et de sa vocation (sans jeu de mots!).

On vient de découvrir qu'un autre espace a été investi par les ultraorthodoxes. Il s'agit du 5658a, avenue du Parc. L'affiche en yiddish collée sur la porte et le délabrement des lieux est une indication que l'on pourrait vouloir y aménager un autre lieu de culte miteux. 



Le 5658a du Parc deviendra-t-il un autre sanctuaire de bondieuserie?

Dans un autre domaine, il y a la question de la circulation d'un grand nombre d'autobus scolaires qui sillonnent toutes nos rues résidentielles en s'arrêtant à la porte de chaque enfant qui doit se rendre à l'école.

Cela fait longtemps que les citoyens se plaignent de leur nombre et de la vitesse à laquelle ils circulent. Pourtant, rien n'est fait. La conseillère Mindy Pollak a même dit publiquement qu'elle refusait de s'en mêler puisqu'il s'agissait d'autobus qui desservent la communauté hassidique. Elle est pourtant une élue de Projet Montréal qui ne cesse de décourager le transport motorisé dans son fief du Plateau pour des raisons de pollution (de l'air et sonore), de sécurité et de congestion. Trouvez l'erreur!



En plus d'être très nombreux et de rouler vite sur nos rues résidentielles, certains empruntent même quotidiennement les ruelles comme c'est le cas ici, entre de l'Épée et Bloomfield, juste au nord de la rue Lajoie.

Sur ce dossier, le lobbyiste Mayer Feig a, comme par hasard, avoué son impuissance à y trouver une solution. Au micro, lors d'une période de questions de l'hôtel de ville d'Outremont, il en a été réduit à inviter (pffff!) les citoyens à proposer des options pour pallier le problème. 

Même Mindy Pollak, qui est pourtant la présidente du Comité sur le transport actif n'a eu aucun éclair de génie. 
Pire! Lors de la séance du conseil du 9 janvier 2017, Mme Suzanne Simard qui est membre du comité sur le transport actif et vice-présidente du sous-comité vélos a dénoncé le désintéressement total de Mme Pollak pour son mandat. Écoutez son interventionpas piquée des vers.

Une solution simple serait que les enfants se rendent au coin des rues collectrices pour monter dans leurs autobus. S'agit-il d'une mesure révolutionnaire, farfelue ou inapplicable? Pas du tout. La preuve, c'est que nous avons vu la communauté hassidique la mettre en pratique à certains endroits.


À gauche, sur la rue Fairmount, au coin de Casgrain, de jeunes filles hassidiques se rendent à leur garderie du Plateau. À droite, ce sont des garçons en provenance de la rue Fairmount qui sont raccompagnés à pied sur l'avenue Durocher, à Outremont.

Il y a aussi la ghettoïsation galopante.Ces trois derniers mois, j'ai été approché par trois femmes qui ne se connaissaient pas. Ne sachant trop comment se défendre contre des propriétaires hassidiques agressifs et mal embouchés qui voulaient les foutre dehors des appartements (deux sur l'avenue du Parc, un dans Rosemont) qu'elles occupaient depuis 10 et 25 ans, elles m'ont tour à tour contacté.

L'avenue du Parc, un ghetto en chantier.

Non seulement l'un de ces propriétaires qui venait de reprendre le commerce de la mercerie italienne qui avait pignon sur rue au coin de Saint-Viateur et Parc s'est autorisé à faire des travaux sans permis pour son nouveau commerce, mais il a fait de même chez sa locataire terroriséequi y habite depuis plus d'un quart de siècle.


Plusieurs se souviendront de la Fée du Mile-End qui avait organisé une «Vague d'amour» pour ce vieux couple de «gardiens des seins» de l'avenue du Parc.

Certains se disent que Patsy van Roost pourrait organiserune vague de solidarité pour ces femmes qui seront jetées à la rue. Hélas!J'ai bien peur que la Fée n'ait pas le cœurà la fête. On vient de m'apprendrequ'elle-même se fera éjecter de son appartement de l'avenue du Parc (et de trois!) par son propriétaire qui serait, luiaussi, ultraorthodoxe. 

C'est vraiment pas de chance, hein? Sinon, dans le quartier, tout va bien!

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P.s.: J'oubliais de vous dire que ce blogue ne fermera pas ses portes. 

En raison de la grande quantité d'information qu'il contient(documents officiels, faits avérés, personnages incontournables plus grands ou plus petits que nature!, histoires vécues, lieux ou édifices d'intérêt, etc.), ce site servira d'archives pour quiconque souhaiterait retracer, valider ou recouper de l'information.


Afin de vous faciliter la vie,la façon la plus simple de vous y retrouver, c'est encore de taper le mot qui vous intéresse dans l'outil de recherche qui se trouve tout au haut de la page d'accueil de mon blogue.  

Par exemple, pour savoir si on parle de Philippe Tomlinson dans l'une des 431 chroniques de mon blogue, il suffit de taper «tomlinson» dans la case et de cliquer sur la petite loupe(voir l'illustration ci-dessus). Toutes les chroniques contenant ce nom vous apparaîtront. Il ne vous restera plus qu'à rigoler un bon coup ou vous morfondre, c'est selon. Si vous tapez«philippe», vous tomberez aussi sur Tomlinson, mais vous en apprendrez aussi sur... Couillard!

Par principe, la machine étant idiote, il faut vous assurer de bien épeler le mot recherché, sinon... zéro résultat! Ainsi, si vous voulez retracer mon bon ami Alex Werzberger, ne l'appelez surtout pas WerTzberger, car vous allez rater le meilleur.


Il y a des cas ou je me suis aperçu qu'au fil des ans, j'ai écrit certains mots de façon différente. Ainsi, la secte «wiznitz» apparaît parfois sous la forme«vizhnitz». Idem pour le terme «cachère» que l'on retrouve parfoisépelé «kasher», «cacher» ou «kosher». Dans mes temps libres, je tâcherai d'uniformiser ces mots.

Vous pouvez également faire une recherche par thème. Voyez la colonne de droite sur ma page d'accueil. Vous trouverez un tas de chroniques sous des rubriques telles queDégradation du parc immobilier, Écoles ou dortoirs illégaux, Infractions – construction et occupation Le lobby hassidique, Menaces et intimidation, Poursuites judiciaires Synanogues illégales...

Toujours dans la colonne de droite, tout au bas,
vous avez également accès à mes archives par mois et année de parution. 

Finalement, si pour une raison ou une autre, vous demeurez sur votre faim ou si vous avez envie de me contacter, vous pouvez même m'écrire. C'est avec grand plaisir que je vous répondrai.. surtout si vous êtes gentils!  

Vous n'avez qu'à cliquer sur le formulaire de contact dans la colonne de droite (voir ci-bas). Une fenêtre apparaîtra où vous n'aurez qu'à inscrire votre nom, votre adresse courriel et votre message avant de cliquer sur Soumettre!


Allez! Ce n'est qu'un au revoir, comme dit la chanson.

LE PÉRIL JAUNE

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«Qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage» 
Molière, Les Femmes savantes 

Le 2 décembre dernier, j'annonçais que la 431e chronique de mon blogue devait être la dernière. J’aurai tenu parole pendant 96 jours. C’est déjà beaucoup mieux que bien des gens.

Il aura fallu que l'équipe de Projet Montréal d'Outremont fomente une polémique infecte et d'une démagogie répugnante autour d’un carré de feutre jaune pour que je m’insurge à nouveau.

Cela fait plus d’une décennie que les citoyens se plaignent de la façon dont les autobus jaunes opèrent sur les rues résidentielles de l’arrondissement. La question a été abordée nombre de fois aux séances du conseil d’Outremont. En 2014, L’Express d’Outremont a même fait sa Une avec la problématique des autobus scolaires qu’il coiffait du titreÀ pleine vitesse dans les rues. Comme toujours, en dépit des plaintes, les élus n’ont jamais levé le petit doigt pour tenter de solutionner ou d'amoindrir le problème.


Maintenant que Projet Montréal est majoritaire à Outremont, le parti écolo qui carbure à la pédale et au transport actif sur le Plateau fait un U-turn idéologique dans l’arrondissement voisin. 

Non seulement n’a-t-il aucune intention de contrôler le comportement des autobus jaunes, mais il nie carrément le problème. Il fallait entendre Fanny Magini, la conseillère de Projet Montréal interrogée par Mario Dumont sur les ondes de LCN : «Il n’y a pas de problème avec les autobus scolaires à Outremont. Au contraire, on en veut plus. » J'avais l'impression d'entendre la ventriloque d'Alex Werzberger qui répète comme un vieux disque rayé que la contestation n'est le fait que d'une poignée de trouble-fête.

Ah! Comme ça, Magini en voudrait plus! À la bonne heure. On va les envoyer sur sa rue. Gageons qu’elle nous dira qu’elle n’en a jamais assez, qu’elle aime ça la couleur jaune qui se reflète sur les murs de son salon.

Ne voulant surtout pas être en reste, sa chef, Valérie Plante, a fait preuve d’une démagogie tout aussi fallacieuse. À ses yeux, les récriminations des citoyens à l’égard de la circulation des autobus sur les rues résidentielles constituent «une action politique menée contre des enfants». Comme on dit : Qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage.

Le scandale du feutre jaune, espèrent-ils, leur permettra d’étouffer dans l’œuf (le blanc, pas le jaune!) toute velléité de changer quoi que ce soit aux parcours des autobus scolaires. Ainsi, les périls jaunes pourront continuer, six jours sur sept, de faire du porte-à-porte aux heures de pointe et à toute autre heure, de rouler à tombeau ouvert, d’emprunter les ruelles pour aller plus vite, de se stationner n'importe où, de propager à fond la caisse le bruit de leurs compresseurs et de cracher leurs vapeurs de diésel 55 fois par jour sur toutes les rues résidentielles. Parlez-moi d’un parti vert! Je ne saurais trop insister pour vous inviter à jeter un coup d’œil à un photo-reportage réalisé sur les problèmes des autobus scolaires sur nos rues.
6 juillet 2017: un autobus scolaire emprunte la ruelle au nord de Lajoie, entre Bloomfield et de l'Épée

J’accepte sans aucun problème que l’on prétende qu’un carré de feutre jaune n’est pas l'idée ou le symbole du siècle, mais l’interprétation qui en a été faite relève d'une mauvaise foi crasse. Y aurait-il des daltoniens des formes géométriques, maintenant? 

Soyons clairs. Il ne s’agit pas seulement d’un détournement de l’histoire, mais ce brouhaha est une véritable insulte à la mémoire des victimes de l’holocauste.

Le carré jaune réfère aux autobus scolaires qui sont jaunes depuis une éternité. Que je sache, il n’y a jamais eu de carrés jaunes dans l’histoire du peuple juif. Faudra-t-il désormais conclure que les hassidim sont les détenteurs exclusifs de la couleur jaune? Si c’est le cas, avisons vite Sico!

Des arguments comme celui-là me rappellent ces névrosés qui avaient crié au meurtre lorsqu’il avait été question de permettre l’établissement de lieux de culte sur l’avenue Durocher au nord de Van Horne. Ils prétendaient que l’octroi d’une zone à proximité de la ligne de chemin de fer qui bordera le nouveau campus universitaire d’Outremont était fait dans le but macabre de leur rappeler les trains de la déportation. Il y a toujours bien des saintes limites à charrier le monde!



En passant, êtes-vous allés faire un tour à la Fête des neiges d’Outremont, le 4 février dernier? L’arrondissement administré par Projet Montréal a payé pour qu’une mascotte anime la journée des familles. Avez-vous remarqué quelque chose de spécial? Avez-vous capoté? Non? Pourtant, la mascotte arborait une étoile jaune (pas un carré, une étoile, cibole!) sur un gros casque de poil. Pire que ça. Vous allez peut-être trouvé que je suis paranoïaque, mais avec sa barbe blanche et son gros nez, j’ai trouvé que ça avait un air de famille avec certaines caricatures européennes de la fin du XIXe siècle. Devoir de mémoire, vous dites?

L'équipe de Projet Montréal posant fièrement à la Fête des neiges d'Outremont, le 4 février 2018. Ne vous trompez pas. La mascotte n'est pas la personne portant le manteau blanc.  Ça, c'est la ministre Hélène  David du PLQ!


LE DÉRÈGLEMENT SUR MESURE

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Pour annoncer aux résidents d’Outremont que leur tranquillité pourrait être perturbée au cours des huit prochains jours, le maire d’Outremont aura attendu à la toute dernière minute. C’est le 1er mai, moins de 24 heures avant que l’un des monarqueshassidiques les plus riches de la planète ne foule le sol de notre arrondissement, que Philipe Tomlinson nous a réservé la surprise sur Facebook. «Bonjour tout le monde… J’ai un petit avis public pour vous… Mazel Tov!»  Bonjour, bonsoir.

Pour une insignifiante vente de garage, Madame Chose doit se soumettre au règlement 1147. C’est dire qu’elle ne peut se départir de ses quelques bricoles sans d’abord obtenir un permis en bonne et due forme, en plus de s’engager à ne pas empiéter sur la voie publique et à ne faire qu’une seule vente de garage par année. Ça fera 15 piasses, Madame Chose! Cli-cling!

En revanche, pour M. Herzog qui décide d’héberger chez lui pendant huit jours une sommité rabbinique arrivée en jet privé avec sa suite de 200 courtisans, pas de problème. Il peut même organiser en pleines rues un méga party dont le saint homme (et les voisins!) se souviendra longtemps sans se soucier du règlement AO-204 sur l'occupation temporaire de la voie publique. C'est gratos, M. Herzog, puisque vous n'avez pas demandé de permis. Boiiiiiing!
 
L'avenue Querbes, entre la quiétude et la folie furieuse.

Pour un tel évènement qui attirera des milliers de membres de la secte qui, selon leur bon vouloir, pourront faire le pied de grue de jour comme de nuit devant sa «résidence temporaire» du 389 avenue Querbes, les autorités municipales n’en auraient supposément eu vent que deux semaines à l’avance. Le maire Tomlinson prétend même que les leaders hassidiques d’Outremont n’ont été avisés du Pow-Wow ultraorthodoxe qu’une semaine avant lui. Foutaise!
 
Philipe Tomlinson et sa tête des mauvais jours face aux critiques publiques.Clairement, le tapis rouge n'était pas déroulé pour lui!
Qui va croire qu’on peut organiser un évènement d’une telle ampleur en se retournant sur un dix cent? On ne planifie pas l’hébergement de milliers de disciples provenant d’un peu partout dans le monde en criant shalom. Même Cheskie Weiss, ce lobbyiste de la communauté Belz d'Outremont en fait la preuve en racontant qu’il leur a fallu farfouiller jusqu'en Ontario pour dénicher une tente pouvant contenir 5000 fans. Ils n'en trouvaient pas au Québec.

Pour avoir le droit de faire un tel cirque, le règlement sur l'occupation temporaire de la voie publique décrète qu’il faut une autorisation obtenue 60 jours à l'avance par résolution du conseil de l’arrondissement. Or, dans l’ordre du jour de la séance du conseil du 9 avril dernier, nulle part il est fait mention d'une demande de fermeture de rue pour le vénéré rabbin!
 
  

Parions que les huiles hassidiques ont délibérément tout fait pour ébruiter le plus tard possible leur programme de festivités. Ils n’ont même pas demandé un permis pour installer leurs banderoles et leur jeu d’ampoules électriques qui se balancent d’un bord à l’autre de la rue Querbes en tenant éveillés les voisins!

Si ce n’était que ça. Nous avons appris par les médias que dans la nuit de samedi à dimanche, une grande marche nocturne (après minuit!) réunissant des milliers de fidèles a débuté dans Rosemont sur l’avenue du Parc pour aboutir à Outremont jusqu'à la résidence temporaire du rabbin. Pourtant, le règlement interdit spécifiquement la tenue d’un événement spécial de 22 h à 7 h 30.
 
Comme si ça ne suffisait pas, au fil de la semaine, les fêtards ont contrevenu à ce même règlement qui interdit l’utilisation de mégaphones, d’appareils sonores ou d’amplification du son, lors d’un événement spécial. Or au moment même où Philipe Tomlinson accordait une entrevue télévisée, la journaliste Catherine Kovacs faisait remarquer que la voix de notre bon maire était enterrée par les décibels que crachaient les haut-parleurs depuis le 381 Querbes.

La musique crachée par les boîtes de sons proscrites par le règlement municipal était tellement forte que même des membres de la secte devaient se boucher les oreilles.
 
Cela n’a pas empêché le bon Tomlinson de prétendre sans rire qu’il veillerait à ce que tous les règlements municipaux soient respectés. Pfffffffffffff! N’importe quoi!

Remarquez qu'il compte bien y parvenir. La preuve, lors de la séance du conseil du 9 avril dernier, l'équipe Tomlinson a justement présenté un avis de motion pour modifier le Règlement sur l'occupation temporaire de la voie publique pour la tenue d'évènements spéciaux ainsi que le Règlement sur le bruit

Comme les dirigeants des sectes hassidiques ne se sont jamais, au grand jamais, conformés aux règlements, Projet Montréal va tout simplement faire disparaître les «contraintes» qui leurs déplaisent.

Cette dérèglementation est taillée sur mesure pour satisfaire les fondamentalistes religieux qui veulent pouvoir parader et y aller à fond la caisse (de son!) où, quand et de la façon dont cela leur chante! Plus clair que ça, tu meurs!


D'ailleurs, depuis l'élection de Projet Montréal à Outremont, en novembre 2017, ceux qui assistent aux séances du conseil auront remarqué que l'on ne voit plus l'ombre d'une rouflaquette dans la salle.

Le 9 avril dernier, c'est parce que le cinéaste Eric Scott était sur place pour filmer la séance dans le cadre d'un documentaire qu'il prépare sur les relations entre les hassidim et les autres résidents que le lobbyiste Mayer Feig s'y est pointé pour la première fois en cinq mois. Je lui ai fait remarqué que lui et ses coreligionnaires brillaient désormais par leur absence. Vous savez ce qu'il m'a répondu?«Depuis que Projet Montréal est au pouvoir, on n’a plus besoin d’assister aux séances. C’est nous qui menons le conseil. » Sacré Mayer, va. Je te reconnais bien là.

Et certains se demandent encore pourquoi bon nombre de résidents du quartier n'ont pas envie de faire de guili-guili! Ni aux élus de Projet Montréal, ni aux huiles hassidiques.

J'invite tous les résidents d'Outremont à débarquer à 18h30 à la séance du conseil du lundi 7 mai pour contester l'équipe de Projet Montréal qui voudra émasculer la réglementation qui veille sur notre quiétude... au profit des festivités hassidiques. Et swingue la bacaisse!

LES VESSIES

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Je viens de terminer la lecture d’un article publié il y a cinq jours dans le Canadian Jewish News (CJN) et, ma foi du Bon Dieu, il me faudra en conclure que les Outremontais ne sont plus les mêmes. Ils se sont lit-té-ra-le-ment métamorphosés.

Si on se fie aux propos recueillis par la «staff reporter» Janice Arnold, après 30 ans de guerre larvée, la concorde aurait subitement succédé à la discorde. La bonne intelligence, la communauté de sentiments se seraient enfin répandues dans notre arrondissement. À tel point qu’on dirait l’article de Mrs Arnold tout droit sorti du livre de l'Exode dans lequel Moïse promet à ses frères la Terre promise où coule le lait et le miel.

À en croire Arnold, c’est l’apparition «unprecedented» de sufganiyot (pâtisseries casher d’origine israélienne) offerts lors de la première séance du conseil dirigée par l’équipe de Projet Montréal/Outremont qui aurait été le signe annonciateur de cette extraordinaire transmutation des esprits.

Mais, dites-moi, depuis quand des beignes constituent-ils un étalon de mesure de l’état des relations entre les groupes de citoyens? Et puis, pour rafraîchir les mémoires défaillantes, rappelons que le 16 décembre 2007, le soir où Marie Cinq-Mars a été élue mairesse intérimaire, son équipe, regroupée dans ses quartiers électoraux de l’avenue Bernard avait eu droit au même type de festin. Une cascade de pâtisseries casher provenant de chez Cheskies avait été servie par une cohorte de serveurs hassidiques. Cela avait-il donné lieu à l'ombre du début d'une quelconque embellie interculturelle? Pfffffffffff!

Sur les huit personnes interviewées dans le cadre de ce texte, sept sont soit des organisateurs des sectes intégristes, soit des groupes d’activistes zélés presque exclusivement issus de la minorité anglophone et qui ont soutenu et/ou travaillé à la récente élection de Projet Montréal à Outremont. En deux mots, ce papier n’est qu’un vulgaire publireportage qui ne dit tout juste pas son nom. Un indécent outil de propagande et de relations publiques cautionné par un média qui se dit d’information. On repassera!

Qui sont donc ces «résidents ordinaires» de l’arrondissement qui prétendent qu’une «atmosphère positive est perceptible à Outremont» et qu’ils attribuent à l’arrivée de Projet Montréal?

Parle-t-on de Rani Cruz, la directrice de campagne du maire Tomlinson? Celle-là même qui proposait d’utiliser la «stratégie de la xénophobie» à l’encontre des francophones qui n’adhéraient pas à la vision de la soi-disant gaugauche antiraciste? Je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai aucun mal à me l’imaginer beuglant devant le TNM ou criant sur tous les tipis cette aversion pour ce que d'aucuns qualifient désormais d’appropriation culturelle.

Passons vite sur Mindy Pollak, conseillère de Projet Montréal et marionnette des dirigeants hassidiques. Après tout, que peut-on attendre d’elle sinon qu’elle défende bec et ongles (sans se servir de sa main droite!) le communautarisme sectaire plutôt que le bien commun? Elle n’a toujours pas digéré le résultat référendaire qui a mis fin à la possibilité d’établir de nouveaux lieux de culte sur l’avenue Bernard.

Elle n’est pas la seule, d’ailleurs. Diane Shea, professeure d’histoire au Collège Dawson, milite à ses côtés contre ceux qu’elle qualifie de « petite clique de laïcs radicaux fauteurs de trouble » (ma traduction). Qu’importe si plus de 56 % (1561 citoyens) de cette zone visée par le référendum de 2016 ont voté contre l’ajout de nouveaux lieux de culte – ça commence à faire une grosse clique! — Shea veut coûte que coûte s’accrocher à l’idée que l’ambiance dans laquelle s’est déroulée la récente visite du grand rabbin Yissochar Dov Rokeach est révélatrice d’un tournant encourageant dans les relations intercommunautaires.

Elle et ses acolytes prennent des vessies pour des lanternes… magiques! Pour une professeur d'histoire, ce n'est pas très fort. Je comprends mieux pourquoi, au palmarès de Rate My Teachers, la cote de Diane Shea soit inférieure à la moyenne par rapport à d'autres profs du Québec.

Diane Shea, membre du groupuscule anglophone Friends of Hutchison Street fondé par Mindy Pollak sous l’œil directif du lobbyiste Mayer Feig.

La professeure de Dawson a-t-elle oublié les reportages comme celui de Catherine Kovacs qui révélait le mécontentement de plusieurs citoyens (et l’embarras palpable du maire qui devait presque crier lors du tournage pour répondre aux questions de la journaliste de Radio-Canada? C’est sans compter les plaintes de citoyens formulées dans le cadre des séances du conseil.
 
En 2013, comme en 2018, tant sur l'avenue du Parc que sur la petite rue résidentielle Querbes, de jour comme de nuit, les organisateurs de cette semaine de party rabbinique ont été dispensés de l'obligation de se procurer les permis d'occupation de la voie publique. Les citoyens, eux, en plus d'avoir droit au chaos, verront leurs taxes affectées au paiement des effectifs de sécurité publique.
 
Shea ne se rappelle pas non plus qu’en 2007 et 2013, Samuel Herzog, ce bon samaritain de la communauté Belz avait aussi hébergé chez lui d’autres sommités rabbiniques dans le même chaos et le même mépris flagrant de ses voisins et des autorités municipales. La lecture de cette plainte officielle déposée en 2013 lui rafraîchira peut-être la mémoire si tant est qu'elle ne joue pas à l'autruche.

Faut-il s’étonner qu’après huit jours de boum «non stop», la communauté Belz ait placé une annonce pleine page dans le journal afin de remercier «[ses] chers voisins», ainsi que les autorités municipales et policières? Après tout, le maire Tomlinson et les conseillers de Projet Montréal ont laissé l'événement se dérouler sans même exiger de ces pieux organisateurs qu’ils se procurent les permis requis pour festoyer dans les rues résidentielles. Les autorités municipales ont même fermé l’œil sur l'interdit de manifester après 22 heures et sur l'usage des haut-parleurs? (lire ma chronique Le dérèglement sur mesure sur cet événement d’avril dernier.

Même Me Marie-France Paquet, la directrice par intérim, a lancé en pleine assemblée du conseil qu’il ne revenait pas à l’arrondissement de courir après des fautifs. Ah bon? Même quand il a dûment été avisé des actes délinquants qui sont commis? Faut-il en comprendre, par exemple, que les citoyens qui entreprendront des rénovations chez eux sans demander de permis n’auront désormais plus les inspecteurs aux fesses? C’est vachement bon à savoir! On va répandre la bonne nouvelle!

Ce portrait burlesque n’aurait pas été complet sans le radotage de ce bougre d'Alex Werzberger. Cela faisait bien près de 15 ans que notre bon filou nous racontait que les hassidim constituent 25 % de la population d’Outremont. Il le disait encore tout récemment. Puis voici maintenant que le champion mythomane toutes catégories nous raconte que les ultraorthodoxes forment aujourd'hui plus de 35 % des résidents de l’arrondissement.
 

S’il était encore vivant, le Capitaine Bonhomme prendrait ombrage des exagérations éculées d’Alex. Mais quand on sait que la majorité des enfants ultraorthodoxes d’Outremont fréquente des «écoles» yiddishophones et que l’édition 2018 de Montréal en statistiquesrévèle que 3 055 Outremontais (14,5 % de la population) ont le yiddish comme langue maternelle et qu’ils parlent pratiquement tous cette langue à la maison, on se demande bien dans quel fond de tiroir Werzberger va grappiller les 20 % de hassidim qui manquent à son appel. En raison de son âge canonique, nous serons indulgents.

Ah! Avant d'oublier... Comme je déteste le travail «botché», j’aimerais juste faire un appel de phares à Janice Arnold et lui dire que si elle s’était donné la peine de faire son job comme du monde, son publireportage n’affirmerait pas faussement que mon blogue est fermé. La preuve...


LES LARGESSES DE MINDY

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« Une vache qui ferme les yeux donne du lait concentré. »
     Jean-Louis Fournier, humoriste et écrivain français

Quand les élus de Projet Montréal/Outremont ferment les yeux sur les règlements qu’ils sont censés faire appliquer, on peut se demander s’ils croient posséder un don semblable à celui de l’herbivore de Fournier. Les Tomlinson, Pollak, Magini et Patreau pensent-ils qu’en les fermant bien durs, ils peuvent concentrer tous les pouvoirs et faire tout ce qu’ils veulent, comme bon leur semble?  

Valérie Patreau, Philipe Tomlinson, Fanny Magini et Mindy Pollak, 
les quatre élus de Projet Montréal qui savent fermer les yeux quand il le faut.

Vous aimeriez qu’on vous donne un exemple tout chaud de l’arrogance de Projet Montréal?

Il y a quelques mois, les propriétaires d’une résidence unifamiliale située sur l’avenue Querbes ont déposé à l’arrondissement d’Outremont trois demandes de dérogations mineures afin d’obtenir l’autorisation d’agrandir leur demeure. Grâce à cette procédure d’exception, ils souhaitaient pouvoir déroger aux articles 5.3, 7.1 et 7.12.1 du règlement de zonage 1177.

Pour prendre une décision sur des demandes non conformes à la réglementation, les élus du conseil sont obligés par le législateur à recourir au Comité consultatif d’urbanisme (CCU) (voir le Guide, sous Conditions préalables). Ce comité de spécialistes triés sur le volet doit considérer chaque dossier au mérite.

Après étude sérieuse du cas de la rue Querbes, le CCU a recommandé au conseil de refuser d’accorder ces dérogations. Ce refus, soulignons-le, a été rendu à l’unanimité des membres. 

Extrait du procès-verbal du CCU

Dans son procès-verbal du 7 mars 2018, le comité d’experts s’explique sur chacune de ses objections. En gros, le CCU a justifié son refus par le fait qu’avant même que les propriétaires de cette maison ne fassent leur demande, l’immeuble excédait déjà les normes maximales prescrites dans le règlement de zonage. Selon le CCU, acquiescer aux désirs des propriétaires n’aurait fait qu’aggraver une situation dérogatoire déjà existante, ce qui est interdit en vertu de l'article 5.3.1.

Plus spécifiquement, l’agrandissement souhaité aurait aussi entraîné une densité d’occupation au sol de 57 %, alors que l'article 7.12.1 du même règlement prévoit qu’un immeuble ne peut occuper plus de 50 % de la superficie du terrain. Mine de rien, 7 % de plus que le maximum autorisé, ça ne représente rien de moins que 14 % d’empiètement supplémentaire par rapport à la norme! Par ailleurs, l’extension aurait également eu pour conséquence de gruger sensiblement la marge latérale prescrite à l’article 7.1

La résidence (voir la flèche) qui pourra s'étendre sur 57% de la superficie du terrain 
se trouve dans la zone RB-3 où le règlement interdit spécifiquement d'occuper 
plus de 50% du sol.

Le 5 avril 2018, en raison de la décision défavorable du CCU, Me Marie-France Paquet, la directrice d’arrondissement par intérim, signe le sommaire décisionnel dans lequel il est recommandé de refuser les trois dérogations mineures.

Pourtant, le 9 avril 2018, peu avant que la séance du conseil d’arrondissement ne débute, le sommaire décisionnel a été subitement modifié. Par un coup de baguette magique, le refus se transforme en feu vert. Et ce n’est nulle autre que Mindy Pollak, la conseillère de Projet Montréal nommée présidente du CCU qui, ce soir-là, demande au conseil de voter en bloc pour les dérogations demandées par les propriétaires de la rue Querbes.

C'est biffé à la main et à la dernière minute que le sommaire décisionnel a été modifié afin d'accorder les dérogations en faveur de membres de la famille de Michael Rosenberg

Au diable les recommandations unanimes du CCU qu’elle préside. Le maire Tomlinson, ainsi que les conseillères Valérie Patreau et Fanny Magini se sont allègrement joints à Pollak. Seul le conseiller Jean-Marc Corbeil qui ne fait pas partie du clan de Projet Montréal a voté contre.

La justification de Philipe Tomlinson tient en à peine 20 mots : « C’t’un dossier auquel on va à l’encontre des commentaires du CCU, mais on trouvait que la valeur était au rendez-vous ». Bonsoir, bonne nuit! (visionner l'extrait de la séance à partir de 1 min 15 s) 

Waow! Que voilà une explication convaincante et vachement bien appuyée. Tellement, qu’on est en droit de soupçonner que la décision du conseil est basée sur des appréciations personnelles subjectives et arbitraires. Elle a même un petit relent de népotisme.

Il faut dire que les heureux propriétaires à qui la conseillère Pollak semble faire une fleur appartiennent à la famille de Michael Rosenberg, le plus puissant des hassidim d’Outremont qui, par les temps qui courent, filent le parfait amour avec Projet Montréal. Mais, bien sûr, personne ne peut prouver que M. Rosenberg s'est mis le nez dans le dossier et les élus nous diront que les choses ont été faites selon les règles de l’art et que toute apparence de favoritisme n’est que le fruit du hasard.

N'empêche, un des membres du CCU récemment interrogé sur ce cas spécifique s’est dit surpris que le conseil ait accordé une dérogation qui touche à la densité d’occupation au sol. « Je ne me souviens pas, dit cet expert qui souhaite garder l’anonymat, qu’un conseil soit déjà allé à l’encontre d’une recommandation du CCU sur cette question d’empiètement au sol. »

Et pour cause. Les articles 3.1 et 4.1 du Règlement 1180concernant les dérogations mineures stipulent clairement que le conseil ne peut accorder de dérogations aux dispositions qui sont relatives à la densité d’occupation au sol. L’article 4.1.1 spécifie que même les dispositions des règlements de zonage numéro 1177 et de lotissement numéro 1179 qui touchent à la densité d'occupation du sol ne peuvent faire l'objet d'une dérogation mineure. Même la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme contient la même réserve à son article 145. 

Cela ne trouble aucunement Mindy Pollak. Au cours de la séance du conseil, Pollak donne l'impression d’une incroyable méconnaissance de la règlementation municipale en la matière. « À chaque séance du conseil, dit-elle, on a des dossiers avec des dérogations et on fait souvent des dérogations au niveau des dossiers du CCU. Le règlement permet de déroger, si je ne me trompe pas. » (visionner l'intervention de Mme Pollakà 4 min 18 s). Si ce qu'elle dit est vraiment ce qu'elle pense, ce n'est pas seulement triste à voir et à entendre, mais ça fait pitié. 

La conseillère de Projet Montréal, Mindy Pollak et son incompréhension des articles sur les dérogations mineures.

En donnant leur bénédiction à l’agrandissement de cette résidence, la conseillère présidente du CCU et les trois autres élus ont fait fi de l’expérience et des conclusions des membres du CCU dont sept ont justement été choisis pour leur formation et leur expertise dans les domaines de l'urbanisme, de l'aménagement, de l'architecture, de l'ingénierie ou du patrimoine.

À quoi bon mettre sur pied un tel comité de spécialistes triés sur le volet si c’est pour laisser des élus qui sont des profanes en la matière balayer du revers de la main les recommandations des experts? Le tout, sans même se soucier du respect des critères d’admissibilité édictés dans les lois et règlements auxquels est soumis l’arrondissement et sans justifier d’aucune façon leur décision? Quel mépris! Tant pour les membres du CCU que pour les citoyens.

Seul le conseiller Jean-Marc Corbeil s’est étonné que cette demande de dérogation ait même pu atterrir sur le bureau du CCU puisque, d’emblée, le règlement 1180 et la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme n’autorisent pas le conseil à procéder à une telle dérogation (voir son interventionà 1 min 38 s).
Jean-Marc Corbeil en a assez qu'on ne lui remette pas tous les documents nécessaires 
pour prendre des décisions éclairées.

Lors de l'assemblée publique, M. Corbeil s’est attaqué à une autre réalité tout aussi troublante. Il a dénoncé le fait qu’on ne lui ait pas donné accès aux documents qui lui auraient permis de prendre une décision éclairée dans ce dossier. Dans ce dossier et dans plusieurs autres.

Au sein de l’appareil municipal, on aurait laissé entendre à M. Corbeil que des opinions juridiques existaient sur cette question et qu’elles pencheraient dans le sens d’autoriser le conseil à procéder à des dérogations relatives à la densité d’occupation au sol.


Malheureusement, si ces prétendues opinions juridiques existent, M. Corbeil affirme qu’on ne les lui a jamais remises et qu’il n’y a jamais eu accès. Il soutient qu’en vertu de l’article 47 de laLoi sur les cités et villes, il est un administrateur du conseil et qu’à ce titre il est tenu de prendre des décisions qui sont fondées en droit. Or, tant qu’on refusera de lui remettre tous les documents nécessaires à la prise de décisions éclairées, il ne se prêtera pas au jeu du « rubber stamping ».

Cette culture de la rétention de documents que dénonce Jean-Marc Corbeil à Outremont, d’autres citoyens de l’arrondissement l’ont subie à plusieurs reprises. Demandez-le à l'ombudsman de Montréal qui a eu à traiter des plaintes semblables dans notre quartier. On y reviendra!

Hélas, la petite
«game» de l’obstruction semble vouloir persister. Comment se surprendre, alors, que les citoyens y voient du deux poids, deux mesures, du favoritisme, du copinage et du magouillage électoral?

Cela n'empêche pas Philipe Tomlinson d'inviter les citoyens chez lui pour qu'ils lui refilent un petit 100$ pour, entre autres, avoir amélioré l'accès à l'information (?), adopté de nouveaux règlements (qu'il ne respecte pas forcément!) et mis en place une vision plus... communautaire! 

Il ne manque pas d'air! J'espère que vous serez nombreux à le féliciter (sans enveloppe brune, S.V.P.)


L'IMPOSTURE DE PROJET MONTRÉAL

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Croyez-moi. Ça fait déjà un bon bout de temps que la rumeur circule dans l’arrondissement. Et ce n’est pas seulement M. Chose ou Mme Tartempion qui flippent en sourdine. Déjà au printemps dernier, des gens bien placés au sein d’organismes à but non lucratif parlaient de « La chose » à mots couverts. Personnellement, c’est au début d’avril 2018 qu’on m’a demandé pour la première fois si c’était vrai que l’équipe de Philipe Tomlinson traficotait pour implanter une synagogue sur les terrains de l’îlot Saint-Viateur.
 
L’îlot Saint-Viateur? «Ben voyons donc, que j’ai dit à ma voisine, ça se peut pas! C’est un terrain public. Ça appartient aux citoyens. Pis, le zonage ne le permet pas.» De plus, dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal, on nous avait trompeté qu’après la démolition du club de curling et la réfection de la caserne de pompier, le site deviendrait un véritable «pôle culturel» d’Outremont. Avec la bibliothèque, sa galerie d’art et la nouvelle Maison internationale des arts de la marionnette, l’îlot se transformerait en un havre de culture hot! hot! hot! Un lieu dont les citoyens seraient fiers.


Fallait-tu être naïf rien qu’un peu! Pourtant, nous avions été avertis. Quelques semaines après avoir perdu le référendum qui allait interdire l’ouverture de tous nouveaux lieux de culte sur les rues Bernard et Laurier et quelques jours seulement avant son investiture à la mairie d’Outremont, Tomlinson avait été très clair devant ses partisans : «
On a besoin de trouver une façon, lorsque le besoin se refera sentir, de contourner ce règlement-là qui interdit [les synagogues] à Outremont.» 
 
Les lobbyistes Mayer Feig et Max Lieberman avec leur très redevable Philipe Tomlinson

Et ben, Tomlinson y est parvenu. Après son élection, se gardant bien d’ébruiter ce qu’il préméditait, le maire a passé sa commande spéciale à Brodeur Frenette, une firme de conseils stratégiques « qui saura cerner [ses] besoins » comme elle l’annonce sur son site Web.

  
Dans la soirée du 20 juin 2018, une assemblée publique de consultation a été organisée par Projet Montréal. Aux citoyens réunis au Centre intergénérationnel d’Outremont, le clan Tomlinson présidé par nulle autre que Mindy Pollak propose sa version d’un nouveau projet de règlement (P-AO-400) qu’il souhaite adopter. Un règlement qui lui permettrait, entre autres, de modifier le zonage de l’Îlot Saint-Viateur et de déroger à la réglementation actuelle. 

L'îlot Saint-Viateur, juste derrière la caserne de pompiers d'Outremont

Au cours de cette soirée, M. Antoine Leduc, un citoyen qui habite près de l’îlot Saint-Viateur, avait de toute évidence entendu siffler la rumeur d’une implantation possible d’un lieu de culte à cet endroit. À preuve, il a demandé à la conseillère Pollak si des projets, comme… un lieu de culte, étaient prévus à cet endroit. Pour rassurer le citoyen, c’est M. René Girard, directeur de l’aménagement urbain et du patrimoine qui s’est empressé d’affirmer qu’il n’y avait aucun plan directeur, ni aucun projet déposé et que le lieu est toujours un espace public ouvert (voir p. 5 du procès-verbal de cette soirée).


Merci M. Girard pour la précision! Une chance que vous êtes là. Sans vous, nous n’aurions jamais pu comprendre que tant qu'un projet de règlement n'est pas adopté, l’îlot Saint-Viateur ne pourrait pas voir son zonage changer tout seul. Dans ce cas-ci, on peut vraiment dire que le directeur de l’aménagement urbain nous a servi une bonne grosse vérité de La Palice.

C’est fort possible qu’il n’y ait pas de plan directeur estampillé du sceau du service de l’aménagement urbain. Il est aussi probable qu’il n’y ait toujours pas de projet déposé officiellement par un entrepreneur spécialisé dans la construction de lieux de culte. Sont quand même pas fous!

 
Non, si on considère la vérité dans son sens très étroit, je ne dirais pas que René Girard a menti. Il serait peut-être plus juste de parler de mensonge… par omission. Mais entre cela et induire le public en erreur, y a-t-il vraiment une marge?

 
Rappelons que le 20 juin dernier, au moment où le directeur de l’aménagement urbain et du patrimoine niait tout en bloc, cela faisait 128 jours que la firme Brodeur Frenette avait parachevé et livré le rapport qu’avait commandé Projet Montréal. Et de quoi était-il spécifiquement question dans ce rapport secret? Je vous le donne en 1000!

 
Le 9 octobre dernier, à la séance du conseil d’Outremont, une citoyenne a justement voulu cuisiner le maire Tomlinson à ce sujet. Lors de la période de questions, elle lui a demandé de nous révéler le mandat qui avait été confié à la firme Brodeur Frenette. Wouppelai! On aurait dit tout à coup que Philipe Tomlinson était assis sur une poignée de braquettes. Oh! Qu’il n’avait pas envie d’en dévoiler le contenu! Même que ça avait l'air de le gratter solide.


À 46 ans, Philipe racontait sur Facebook qu'il avait passé les premiers tests d'allergies de sa vie. Parions que s'il en passait de nouveaux après la séance du 9 octobre dernier, il s'en découvrirait bien d'autres. Pas toujours drôle d'être soumis à la question qui tue!
 
Questionné sur l’énoncé du discret mandat, Tomlinson commence par dire qu’il s’agissait de «préparer un plan de travail pour savoir si c’était faisable d’avoir plusieurs usages sur ce site advenant que des projets étaient déposés à l’arrondissement.»

  
Vague à souhait, la réponse a franchement laissé la résidente sur sa faim. Elle est donc revenue à la charge en lui demandant de quels types d’usages il était question dans le mandat. Tout de go, le maire a répondu : «On n’avait pas précisé d’usages particuliers à la firme.» Ah bon! Vraiment? On n’avait donné aucune piste particulière à la firme? Hummm...
 
Utilisant le supplice chinois de la goutte d’eau, la citoyenne lui a alors demandé si, à tout hasard, on n’aurait pas mis la firme sur la piste d’un usage destiné à l’établissement de lieu de culte. Ayant appris son psaume par cœur, Philipe Tomlinson a répété : «Non, c’était pour savoir si c’était possible d’avoir plusieurs usages sur ce terrain-là.»

 
Lui laissant tomber une autre petite goutte d’eau sur le coco, la résidente qui en avait déjà vu d'autres, lui demande cette fois s’il était question d’un lieu de culte spécifique. Et
de lui répondre le premier magistrat de l’arrondissement : «Non, je ne pense pas qu’on spécifiait quel culte.»

Finalement, à force de verser l'arrosoir sur la tête du supplicié, la citoyenne finira par lui faire cracher quelques boulettes de papier provenant du rapport.

Si vous n'avez jamais vu une couleuvre se tortiller, je ne saurais trop insister pour vous inviter à écouter une partie de la réponse du maire à cette citoyenne qui essayait de lui tirer les vers du nez avec une pince à épiler. Cliquez ICI pour voir et entendre notre bon maire se dépêtrer gauchement. Ça ne dure même pas deux minutes, mais ça vaut la peine. Attention! À deux endroits, vous pourrez croire que la vidéo est terminée, mais il n'en est rien. Abandonnez-vous à ce doux mantra.

On comprend M. Tomlinson de trouver que ça ne sent pas bon!
 
Mais puisqu’il semble tellement pénible pour le maire de mettre sur la table l’embarrassant rapport, nous allons lui faciliter la tâche en vous le présentant dès maintenant en avant-première (cliquer ICI pour le voir le fameux rapport). Philipe ne pourra pas dire que nous n'avons jamais rien fait pour lui!

Comparez les réponses que le maire Tomlinson a données plus haut avec cette première page du rapport qui stipule le véritable mandat dont la firme avait hérité. Qui ment ici?

En tout cas, pour une étude prétendument donnée sans but spécifique, on ne peut que s'étonner de voir combien les besoins en superficie au sol sont drôlement précis. Pour une synagogue qui n'était apparemment pas au programme de Projet Montréal, ce n'est pas 400, 450 ou 500m2 carrés qu'on a «imaginé» avoir éventuellement besoin, mais bien 465 m2 pile poil! J'adore les approximations du genre!



En cherchant à offrir une synagogue à ses commettants intégristes à un jet de pierre de l'avenue Bernard et à un saut de puce de la synagogue litigieuse de Michael Rosenberg (voir l'illustration ci-haut) qui se trouve au coin de Bernard et Champagneur, Tomlinson et Pollak n'auront pas eu à faire un grand détour pour contourner le règlement qui les embêtait. Ce serait donc ça la loi du moindre effort?


LES ENTOURLOUPETTES ENTUBATOIRES

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À la mi-décembre, sur l’avenue du Parc, j’ai croisé un fonctionnaire de l’arrondissement d’Outremont. Nous avons échangé sur l’état des choses, un an après l’arrivée au pouvoir de Projet Montréal/Outremont. Son analyse m’est apparue assez intéressante.

« Jusqu’au mois d’octobre [2018], me dit-il, j’ai trouvé que Projet Montréal tirait plutôt bien son épingle du jeu. Puis est arrivée l’histoire de l’îlot Saint-Viateur. Et là, j’ai senti que quelque chose n'allait plus. »

À la suite de la très houleuse séance du conseil de décembre, ce fonctionnaire a compris que les choses iraient en se dégradant. « À l’interne, quand on a vu le maire chercher à occulter le volet “synagogue” du rapport sur l’îlot Saint-Viateur, il y a eu un grand malaise. Nous ne pouvions rien dire, mais au sein de l’administration, plusieurs personnes se sont senties très embarrassées. »

Et pour cause. Depuis juin 2018, chaque fois que les citoyens ont demandé à Philipe Tomlinson s’il était question, dans le rapport, de la possible implantation d’une synagogue sur le site de l’îlot Saint-Viateur, le maire a menti. Et pour maintenir sous une chape de plomb cette question tabou, il a évité de rendre public le fameux rapport Brodeur Frenette qui le contredisait noir sur blanc.

Aujourd’hui, bien que le rapport soit sorti du sac contre son gré, Tomlinson refuse toujours d’admettre qu’il a trompé les citoyens lorsqu’il a prétendu que le mandat donné à la firme Brodeur ne spécifiait aucun type d’usage particulier. Chaque fois, il détourne la question et répète à qui mieux mieux qu’il n’est absolument pas question d’un projet de synagogue à cet endroit.

Le 14 janvier dernier, lors de la première séance du conseil de 2019, Tomlinson a bien tenté de reprendre la main.

D’abord, pour éviter tout débordement, le maire a rappelé dans son mot d’introduction que les citoyens qui souhaitent intervenir au micro doivent se limiter à un seul sujet. Une seule question précédée d’un préambule. Très conscient qu’il s’était lui-même embourbé jusqu’aux essieux sur le terrain vague de l’ancien curling, Philipe nous a également concocté une belle petite mise en scène.

Les trois ultrareligieux qui sont venus au secours de Projet Montréal, le 14 janvier 2018

Alors que les porte-parole hassidiques sont pratiquement disparus de la salle du conseil depuis que Projet Montréal a été élu dans Outremont, ce soir-là, trois lobbyistes ultraorthodoxes se sont pointés pour intervenir lors de la période de questions.

Le premier, Hersber Hirsch, allait parler de lampadaires défectueux. Le second, un certain M. Müeller (épellation incertaine), se préoccupait du déneigement et des synagogues. Quant au plus connu des trois, Menachem, alias Max Lieberman, il allait, lui aussi, prétexter les aléas de l'hiver.

Or, l'un après l'autre, les trois membres du triumvirat en ont profité pour voler au secours du maire qui se trouve dans une très mauvaise posture depuis l’automne. C'est bien la preuve qu'ils se font du souci pour le poulain sur lequel ils ont misé.

Hirsch, l'ancien membre du gang criminelSamet, est venu dire que le maire avait la confiance de la majorité des résidents d’Outremont, tout en déplorant (ma traduction) que «certaines personnes n’accepteront jamais le verdict électoral dans un processus démocratique.» Ah! Bon? Quelqu’un a-t-il eu vent qu’un putsch se tramait dans le sous-sol de l’église Sainte-Madeleine? 

Quant à ses deux coreligionnaires, après s’être prévalu de leur question bidon sur les trottoirs glacés, ils ont fait fi du règlement pour y aller chacun d’une deuxième question d’un tout autre ordre. Comme par hasard, ils venaient à la rescousse du maire coincé. C'est sûrement parce qu'il a été pris de vitesse que le premier magistrat d’Outremont n’a pas eu le temps (hum!) de leur couper le sifflet pour non respect des règles qu'il venait pourtant de rappeler.

Müeller, l’apprenti lobbyiste, lui a innocemment (!) demandé pourquoi l’arrondissement ne s’était pas d’abord adressé à la communauté s’il avait l’intention de lui proposer de construire une synagogue. Si Tomlinson avait été un télésouffleur, le discours de Müeller n'aurait pas changé d'un iota. La commande était cousue de gros fils blancs et la tirade, aussi grotesque que risible. Qu'importe. Philipe avait bien besoin de cet appel d’air. 

Pour sa part, Max Lieberman, maniganceux de première et manipulateur 7e dan, a fait son deuxième tour de piste en soutenant, sérieux comme un vieux rebbe, que «tout le monde sait que la communauté n’a aucune intention d’y construire une synagogue. Personne n’a demandé ça. On n’a même pas besoin d’une synagogue!» (ma traduction). Et le maire qui tenait à ce que personne ne perde, ne serait-ce qu’une syllabe du message, a pris grand soin d’y aller de sa propre traduction : «Monsieur [Lieberman]comprend aussi que la Ville n’est pas un constructeur de synagogue et il voulait que ça soit clair, ce soir.»
 
Deux de nos trois lobbyistes hassidiques du 14 janvier récemment immortalisés en mission télécommandée auprès du New York State PoliceTroop B. L’absence de Hersber Hirsch  pourrait s’expliquer par les 30 mois de prison qu'il a purgés pour sa participation à des fraudes massives de plusieurs millions de dollars US. Peut-être est-il désormais persona non grata aux ÉUA?  



Non, mais... pour qui nous prend-on? Quelqu'un à Outremont avait-il besoin de la déposition de Lieberman à la barre des témoins de l'arrondissement pour savoir que le conseil n'est pas un entrepreneur? Ni de garderie, ni de lieu de culte? AllôÔô!

Ce que tout le monde sait, par contre, c'est que les leaders hassidiques ont toujours tramé leurs projets derrière des portes closes et à huis clos. Et ce n'est pas aujourd'hui qu'ils vont changer leur modus operandi.

Quand bien même tous les ultra-religieux du quartier jureraient qu'ils n'ont aucune intention de développer de nouveaux lieux de culte, cela ne prouverait rien du tout. Il suffit de constater la quantité de sites que les sectes hassidiques ont investis ces dernières années sur l'avenue du Parc pour vite comprendre qu'ils ont un appétit d'expansion phénoménal. Même Tomlinson l'a répété publiquement à différentes reprises. 

Et puis, il faut bien le dire, le maire lui-même n'a pas aidé sa cause. Pensons, par exemple, à la journée du 25 octobre 2017. Après le résultat référendaire de l'avenue Bernard et juste avant son élection, Tomlinson a eu le malheur de laisser échapper cette phrase intrigante à souhait : «On a besoin de trouver une façon, lorsque le besoin se refera sentir, de contourner ce règlement-là qui interdit [les synagogues] à Outremont.» Écoutez l'enregistrement capté lors d'une assemblée partisane de Projet Montréal, tenue au 1465, avenue Van Horne.

L'îlot Saint-Viateur est d'autant plus alléchant pour les sectes hassidiques qu'il se trouve à un jet de pierre de la synagogue que Michael Rosenberg tente d'ouvrir de force à coup d'avocats et de poursuites judiciaires, au coin de Bernard et Champagneur. Dans l'éventualité où le nabab Rosenberg devait perdre en cour, l'îlot Saint-Viateur serait un plan B providentiel.

À force de mensonges, d'entourloupettes entubatoires et d'absence de transparence, Philippe Tomlinson pouvait-il s'attendre à autre chose que de voir des citoyens se présenter au conseil pour lui dire qu'il y a rupture du lien de confiance avec les citoyens?

Quel message pourrait-on retenir de cette photo de la campagne électorale de Philipe Tomlinson?  (photo payée et autorisée par Carole Leroux, agent officiel de Projet Montréal)
 

De toute évidence, la méfiance, tout comme la confiance, ça se gagne. Depuis son arrivée au pouvoir, le maire Tomlinson en fait malheureusement la preuve. 

En se montrant totalement réfractaire à la demande de citoyens qui souhaitent une solution raisonnable aux trop nombreux passages d'autobus scolaires sur leurs rues résidentielles, en oubliant de dire que Mindy Pollak a été la seule conseillère à voter contre l'ajout de la zone C-6 qui permettait l'établissement de nouveaux lieux de culte dans notre arrondissement, en abolissant les procès-verbaux de certains comités, en allant à l'encontre de décisions unanimes des experts du CCU, en fermant les yeux sur des infractions patentesà divers règlements, le maire d'Outremont ne peut que prêter flanc à des soupçons de favoritisme ou de conflits d'intérêts. 

Quand je vois tout ça, je ne peux m’empêcher de repenser à Christine Gosselin. 

Christine Gosselin, la conseillère de Projet Montréal qui aurait su régler nos problèmes d'un coup de cuiller à pot.


En 2017, au cours de l'année électorale, l’élue de Projet Montréal avait écrit ceci sur sa page Facebook :

«Si Outremont était mieux géré à tous les égards, il y aurait beaucoup moins de frictions entre les membres de la communauté [hassidique] et leurs voisins. Au Plateau on est bien placés pour le savoir, le Mile End comporte aussi une importante population hassidique, et les problèmes de cohabitation sont traités de manière intelligente, comme les autres problèmes de cohabitation. Y a toujours des solutions, des compromis possibles, de terrains d’entente. Il est grand temps qu’Outremont se dote de personnes compétentes et sérieuses pour l’administrer. Sinon, Outremont continuera de fournir du matériel à Infoman.
»

Hélas! Elle n'avait que trop raison. Dommage qu'elle ait choisi de se présenter dans Rosemont plutôt que dans Outremont. Peut-être ne serions-nous pas tombés si bas. 


LA QUADRATURE DU TRIANGLE AMOUREUX

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J'adore les arguments simplistes de M'sieur le Maire. Non seulement réduit-il le «climat toxique» qui se vit dans l'arrondissement à quelques «problèmes de mauvais voisins»bien identifiés, mais dans son équation, les relations tendues et la division ne seraient le fait que d'une poignée de résidents malveillants à l'égard des membres de la communauté hassidique. La belle affaire! Il ne se serait pas encore aperçu qu'en tant qu'élu, il est tout autant, sinon plus responsable de la bisbille qui couve autour d'une nouvelle synagogue sur Bernard? Eh oui, Philipe. Ne vous en déplaise, vous faites intégralement partie de ce tumultueux «triangle amoureux». Vous l'alimentez même mieux que quiconque.

La désinformation, le favoritisme électoral apparent et le black-out que l’administration Tomlinson a entretenus à propos de cette nouvelle synagogue imposante réclamée par un promoteur «bully» n'en sont que la plus récente preuve. Projet Montréal n’a fait qu’ajouter une épaisse couche au climat de méfiance, de conflit et d'illégalité que le maire prétend pourtant déplorer.
https://drive.google.com/file/d/0B6jtz9R1OsdcMlNTc0dodVJWbXc/view?usp=sharing

Philipe Tomlinson soutient que ce n'est pas son choix de faire affaire avec Michael Rosenberg. Que ce dernier ait un pedigree truffé d'illégalités notoires (cliquer sur la photo ci-contre pour voir son reluisant dossier) en matière de réglementation municipale n'empêche pas le bon maire de «négocier de bonne foi» avec lui, comme l'en félicite le nabab de la multinationale Rosdev. Au contraire, le maire s'adonne volontiers à la négociation... à genoux. Et il prend bien garde de qualifier le comportement délinquant du promoteur.


Capture d’écran : reportage de Radio-Canada, 5 février 2019

Par contre lorsqu'il s'agit des citoyens «ordinaires», Tomlinson se permet de départager le bon grain de l'ivraie. Pire. Non seulement minouche-t-il ceux et celles qui pensent comme lui et votent pour lui, mais il se fait un malin plaisir de dénigrer les Outremontais avec lesquels il n'a aucune intention de négocier. Il va jusqu’à leur coller l’étiquette de «belliqueux d’Outremont qui récidivent encore une fois avec des fausses nouvelles pour attiser la peur de l’autre».

À l’instar des leaders théocratiques, Tomlinson pointe un doigt accusateur vers quelques citoyens qui «interviennent régulièrement aux séances du conseil», mais n’oserait jamais déblatérer contre les quatre ou cinq lobbyistes patentés et payés pour promouvoir, revendiquer et étendre leur apartheid social. En plus d’être des abonnés du micro de l’hôtel de ville, ces ultrareligieux disposent d’une carte chouchou pour fricoter avec les élus de Projet Montréal derrière des portes closes. Deux poids, deux mesures!

Comment ne pas sursauter quand on entend le bon Philipe prêcher qu’il faut «ouvrir un dialogue, se parler pour trouver des solutions aux problèmes de bon voisinage»? Des solutions qui lui sont pratiquement dictées sous la menace de poursuites judiciaires et de sanctions pécuniaires de plusieurs centaines de milliers de dollars.

16 août 2016: Abraham Ekstein (à droite) faisant du «damage control» lorsque la DPJ et les forces policières avaient investi l'école illégale du 6355 avenue du Parc


Et que dire de ce cri du cœur du lobbyiste Abraham Ekstein qui lance haut et fort que «[les hassidim n’ont] jamais accepté le résultat du référendum. Pour nous, la loi majoritaire, c’est la loi de la jungle!» Tiens donc! J’ai toujours cru que la loi de la jungle était la loi du plus fort. Et dans le cas qui nous occupe, aux yeux de la «majorité», le roi de la jungle portant couronne de fourrure se nomme Rosenberg. Mettons que Michael n’est pas du genre herbivore-écolo-grano-vegan. Il a tout du carnivore va-t-en-guerre et teigneux.

Pas étonnant que les élus de Projet Montréal fassent dans leur froc et que Philipe Tomlinson soit apparemment allé déposer en personne la demande d’ouverture d’un registre référendaire en septembre 2016. Il espérait que le règlement sur l’interdiction de nouveaux lieux de culte sur Bernard soit battu en brèche par référendum. Hélas pour lui, il a perdu. Il a perdu non seulement le référendum, mais également son capital présumé de bonne foi.

Sachant cela, faut-il se surprendre que l’équipe Projet Montréal ait tu et glissé sous le tapis un avis juridique indépendant de la firme Deveau Avocats qui soutenait que la Ville de Montréal disposait des arguments juridiques nécessaires pour débouter le poursuivant Rosenberg qui avait décidé tout d'un coup d’investir 10 000 pi2 au cœur même de l’artère commerciale de l’avenue Bernard pour y aménager une mégasynagogue? 

Une fois le chat sorti du sac, il est assez ironique d’entendre Tomlinson qualifier cet avis juridique indépendant de «complaisant » et de le dénigrer publiquement. On croit rêver. 

On s'entend que c'est l'ancienne administration qui avait mandaté ce cabinet d’avocats pour préparer un avis juridique. Cela dit, si Tomlinson prétend que la firme Deveau ne disposait pas de tous les documents pertinents pour produire un avis judicieux (ce qui est hautement contestable), il aurait dû faire preuve d'une saine rigueur de gestion et fournir les documents soi-disant «manquants». Selon toute vraisemblance, il ne l'a pas fait parce que la conclusion de la firme Deveau n'allait pas dans le sens qu'il souhaitait. N’est-ce pas d’ailleurs ce même type de rétention de documents que le conseiller Jean-Marc Corbeil dénonce et reproche au maire et à des fonctionnaires d’Outremont depuis son élection?

On se demande bien comment le maire Tomlinson peut prétendre que le permis d’agrandissement que Projet Montréal s’apprête à délivrer à Michael Rosenberg sera octroyé de plein droit. Personne ne conteste le droit de Rosenberg de faire construire un bain rituel et une salle polyvalente dans la partie de l’immeuble où se trouvait le comptoir de poulet grillé La Fuséeet l'ancien Passeport Vidéo. Après tout, le règlement le lui permettait et l’arrondissement lui avait délivré le permis le 25 mai 2015, soit avant le dépôt de l’avis de motion de novembre 2015.

Partie de l'immeuble pour laquelle Rosenberg a obtenu le permis pour y aménager un bain rituel et une salle « polyvalente» avant le dépôt de l'avis de motion.

Par contre, il en va tout autrement pour la demande de permis qu’il a faite le 4 avril 2016. À ce moment-là, cela faisait déjà cinq mois qu’un avis de motion avait été déposé par le conseil pour lancer le processus de changement de zonage qui allait interdire l’implantation de nouveaux lieux de culte sur Bernard.

Il faut bien comprendre que cet avis de motion avait automatiquement entraîné un effet de gel sur l’émission de tout permis. S'il est vrai que les fonctionnaires ont dû corriger une imprécision cadastrale, il est troublant de savoir que Rosenberg s’est précipité pour glisser sa demande de permis quelques heures seulement avant que le conseil de Mme Cinq-Mars ne dépose un deuxième avis de motion pour poursuivre ce travail de réglementation entrepris sans interruption depuis plus d’un an. Il semble que le rusé promoteur ait pu bénéficier d'une information privilégiée provenant de l'hôtel de ville. Une information qui lui aurait été donnée la journée même et dont il se serait servi pour tenter de déjouer en catastrophe le règlement.
 
Il est loin d’être évident que le maire  a un mandat légitime pour faire ratifier une telle entente et accorder un permis alors que le règlement en vigueur l’interdit et que le résultat du référendum est sans équivoque.

Quant à la prétention voulant que Rosenberg jouisse d’un droit acquis sur la partie de l’immeuble qu’il veut récupérer pour en faire un lieu de culte, rien n’est moins sûr. Depuis quand peut-on réclamer un droit acquis sur espace pour lequel aucun permis n'a jamais été accordé? 

La suite de cette saga promet d'être fort intéressante, car les citoyens sont loin d'avoir jeté la serviette.



LA VOYOUCRATIE - Partie 1

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Le 27 février dernier, si vous étiez parmi les quelque 120 citoyens à assister à la séance d’information formatée par Philipe Tomlinson, vous avez peut-être été sensible à son invitation au dialogue. Le maire qui déteste supposément la désinformation, les accusations et le conflit dit souhaiter désamorcer les tensions avec nos voisins hassidiques. Comment? «Il faut créer des opportunités de rapprochements», dit-il.

On ne peut pas être contre la vertu, mais dites-nous une chose. Qui sont ces voisins hassidiques avec lesquels nous pouvons communier? Au Théâtre Outremont, on en a compté tout au plus une dizaine, dont une seule femme.

La moitié des hassidim présents étaient des visages archiconnus de la communauté. Outre Martin Rosenberg et son grand-père David (le fondateur de la multinationale milliardaire Rosdev), on pouvait apprécier la présence de Max Lieberman, de Mayer Feig et de David Muller, trois lobbyistes intégristes hyperactifs. 


Il manquait bien Hersber Hirsch au spectacle, mais Alain Picard, ancien journaliste devenu relationniste utilitaire de la secte a eu la brillante idée de remplacer l'ancien fraudeurpar sa... sœur! C'est elle qui a tant ému le public en livrant son vibrant hommage à la culture québécoise et à sa si belle langue nationale. J'ai appris, ce soir-là, que l'on pouvait être lobbyiste de sang comme d'autres sont frères de sang!

S’il suffisait, pour entreprendre un dialogue, de tendre la main et de se frotter à ces agents politiques qui se comptent sur les doigts d’une main, on pourrait imaginer que la réconciliation soit possible. Mais savez-vous seulement qui ils sont?

C'est en partie grâce au témoignage de Max Lieberman que David Renta écopera d'une peine de 37 ans et qu'il croupira en prison près d'un quart de siècle pour un crime qu'il n'a jamais commis.
 

Puisqu'il a été le premier à intervenir au micro, le 27 février dernier, faites aujourd'hui connaissance avec Menachem, alias Max Lieberman. Comme on dit par chez nous: «Premier arrivé, premier servi!» 

Avec son sourire Pepsodent, ses pommettes roses et son air de chérubin, Max dégage la bonhommie et l’ouverture. Hélas, il arrive que les apparences soient trompeuses.

Le vrai visage de Max Lieberman: il y a un monde entre le côté angélique qu'il affiche dans les grandes occasions et le pitbull agressif qu'il peut être sur la rue. À droite, le 20 février 2011 alors qu'il agressait et intimidait une femme qui militait pour la tenue d'un référendum sur la rue Hutchison. 

Élevé à Brooklyn au sein de la très rigoriste secte Satmar, Lieberman est partisan de la peine de mort, d'une justice implacable et de longues peines de prison. En 1990, il a été servi.  À la suite de l’assassinat d’un rabbin de sa secte, Max avait  déclaré avoir vu l’accusé assis dans une voiture près du lieu du crime. Il l’avait même faussement identifié lors d’une parade d’identification. Son faux témoignage contribua à faire condamner le peintre en bâtiment qui ne sera innocenté que 23 ans plus tard. Avouez que comme premier faux pas, c'en est tout un.

D'aucuns diront que c’est de l’histoire ancienne, qu’il faut donner la chance à un jeune de se racheter et de tourner la page. Soit. Je veux bien. Le problème, c'est qu’au moment même où vous lisez ces lignes, notre cher Max fait l'objet d'une poursuite pour une fraude de 310 688 $ qu'il aurait commise avec deux de ses acolytes.

 
En deux mots, Stryker Canada Holding Company,
une société de technologie médicale offrant toute une gamme de dispositifs médicaux a fait affaire avec Medca et 3997413 Canada Inc, deux distributeurs d'équipement médical dans lesquels a longtemps trempé Max Lieberman.


Après avoir acheté des équipements de Stryker pour plusieurs centaines de milliers de dollars, Lieberman, alors directeur et président de Medca, aurait transféré tous les actifs de l'entreprise à 3997413 Canada Inc dont il était le représentant. Ce petit tour de passe-passe a transformé Medca en une coquille vide, ce qui aurait permis à nos trois larrons de tromper et de frauder allègrement le fabricant Stryker.

Je vous épargne les mesures dilatoires imaginées par le trio pour empêcher Stryker de récupérer son dû malgré deux jugements prononcés antérieurement. Vous découvrirez leurs entourloupettes en lisant la requête déposée par l'entreprise escroquée. 

Quand on sait qu'avec son pote Mayer Feig, Max est administrateur de Hatzoloh , ce service médical d'urgence qui vient en aide aux communautés juives du monde, il est cocasse de découvrir d'où vient peut-être son attirance pour les fournitures médicales. 

C'est avec un type comme lui que Tomlinson et Projet Montréal  négocient ce qui est bon pour l'ensemble des citoyens d'Outremont? C'est avec lui qu'il nous faudrait entamer de bonnes relations de voisinage? Vous voulez rire, j'espère! 

Jamais je ne goberai un traitre mot qui sort de la bouche de cet homme. Surtout pas quand il nous raconte que la nouvelle synagogue de 7 000 pi2 de Rosenberg sera destinée à n'être qu'une simple «synagogue dépanneur». 

Imaginez ça. La Synagogue Couche Tard ! Un peu plus et on croira  que ça respectera le caractère commercial que nous souhaitons préserver pour l'avenue Bernard. Sacré Max, va!

LA VOYOUCRATIE - Partie 2

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Dans la poursuite qu’ils m’avaient collée aux fesses en septembre 2008, Michael Rosenberg et son fils Martin se décrivaient comme «des hommes d'affaires très considérés».(well respected businessmen) Michael trouvait mes dénonciations particulièrement odieuses à son égard, lui qui estimait «consacrer temps et énergie à la création d'harmonie (sic!) et de compréhension entre les différentes communautés (resic!) qui coexistent à Montréal ». Excusez-moi une seconde, je m’étouffe!

Les citoyens d’Outremont qui auront vu comment a manœuvré le «respectable» homme d’affaires pour tenter de s’arroger à la sauvette le droit d’implanter une synagogue de 10 000 pi2 sur l’avenue Bernard se demanderont s’il s’agit bien du même homme.



Martin et Michael Rosenberg, deux citoyens «respectables»


Au rayon de l’acoquinage, du grenouillage politique, des coups fourrés, de la délinquance, de l’hypocrisie et de la mauvaise foi, les Rosenberg en connaissent un bail.

À elle seule, la saga de l’îlot Saint-Viateur soulève la suspicion sur des tractations secrètes qui auraient amené Projet Montréal à permettre qu’une synagogue s’installe sur ce terrain public. Les soupçons qu’un accord de coulisse ait pu intervenir entre les promoteurs immobiliers ultraorthodoxes et Projet Montréal sont devenus encore plus accablants le 27 février dernier.

Ce soir-là, à la sortie du Théâtre Outremont où le maire Tomlinson avait tenté de faire gober au bon peuple qu’il n’avait pas le choix d’avaliser l’implantation d’une nouvelle synagogue sur l’avenue Bernard, des citoyens se sont retrouvés face à face avec M. Rosenberg qui leur a avoué qu’il souhaitait depuis longtemps pouvoir aménager une synagogue sur l’îlot Saint-Viateur. 


Des fonctionnaires de l’arrondissement ne sont nullement surpris par cet aveu. Depuis que le Club de curling a fermé ses portes en 2006, ils soutiennent eux-mêmes que cela fait une bonne dizaine d’années que la famille Rosenberg cherche la façon de pouvoir y ériger un lieu de culte pour une des sectes hassidiques.

Le maire peut bien jurer du contraire, le rapport Brodeur Frenette est on ne peut plus explicite sur les intentions inavouées de l’administration Projet Montréal. Ses démentis ne sont absolument plus crédibles.

Pour en revenir aux membres de la dynastie Rosenberg, s’ils en étaient à leurs premières violations des règlements municipaux, certains pourraient avoir envie de passer l’éponge.

C’est d’ailleurs ce que s’est empressé de faire Projet Montréal depuis qu’il a été élu à Outremont. Outre la «passe» de la nouvelle synagogue du 1260 Bernard, Tomlinson et ses trois conseillères ont décidé, le 9 octobre 2018, de faire une autre courbette devant le magnat de l’immobilier. 


Bien que Michael Rosenberg ait fait installer des antennes de télécommunication sur le toit de l’immeuble du 1290 Bernard en contravention flagrante du règlement de zonage, le 9 octobre 2018, Projet Montréal a ordonné au contentieux de la Ville de Montréal de se désister de cette poursuite(voir document page 8)  et de clore le dossier. Contrairement aux élus, les antennes illégales, elles, resteront debout!

L'ordre du jour contenant l'ordonnance de désistement des poursuites contre Rosenberg.

Pourtant, le moins que l’on puisse dire, c’est que Michael Rosenberg montre tout son mépris à l’égard des élus, des fonctionnaires, des inspecteurs municipaux et des citoyens.

À lui seul, le chantier de la synagogue controversée du 1260 Bernard a forcé l’arrondissement à interrompre les travaux illégaux à plusieurs reprises, sans parler des accrocs à la sécurité des résidents de l’immeuble. Depuis 2016, les inspecteurs ont été forcés d’intervenir pas moins de 52 fois sur le chantier. Ce qui n’a pas empêché le président de Rosdev de dire, en entrevue: «Ils ne savent pas de quoi ils parlent.». Oh yesss?


1260 Bernard: murs lézardés et étages complètement dégarnis... avec pas de permis!

Hélas, en matière de rénovations sauvages, de délinquance et de négligence, la mauvaise réputation de Rosenberg n’est plus à faire. Pour s’en convaincre, pas besoin de se rendre en Ontario où, en 2010, son gigantesque complexe de L’Esplanade Laurier était qualifié par le Business Journalcomme «l’un des plus décrépits du centre-ville d’Ottawa».

Il suffit d’un simple tour d’horizon dans un rayon de moins de 700 m au sein de notre propre quartier pour constater combien le promoteur immobilier s’est surpassé au fil des ans pour se foutre du peuple et des élus avec sa légendaire arrogance.

En 2010, comme si ça ne lui suffisait pas d’emmerder les fonctionnaires de la capitale canadienne, Michael Rosenberg faisait aussi suer les élus du Plateau et le voisinage avec, entre autres, un de ses immeubles au coin des rues Van Horne et du Parc.

En plus d’être une plaie lépreuse dans le quartier, l’immense bâtiment de quatre étages laissé à l’abandon attirait graffiteurs et ados en mal d’aventures périlleuses. Radio-Canada nous avait appris qu'en à peine deux ans, les fonctionnaires de l’administration de Luc Ferrandez avaient dû émettre six avis de non conformité à son encontre. Quant aux inspecteurs, ils avaient été forcés d’intervenir pas moins d’une trentaine de fois.


1) L’édifice dont les fenêtres doivent être changées  2) Enfin, on dirait que les fenêtres s'en viennent 3) Eh, non! Tout a été démoli.

Après avoir demandé une autorisation (une fois n’est pas coutume!) pour faire remplacer les portes et fenêtres de cet édifice industriel, le seigneur des taudis s’était littéralement payé la tête des élus de Projet Montréal. 

Ne se souciant guère du fait que sa demande ait requis à la fois l’argent des contribuables, le temps et l’expertise de plusieurs experts qui ont étudié, puis approuvé le projet, le président de Rosdev a laissé pourrir son immeuble pendant quatre années supplémentaires avant de le… démolir. Il avait même berné Alex Norris, le conseiller de la Ville pourtant reconnu pour être très empathique vis-à-vis des leaders hassidiques.

Quelques années plus tôt, Rosenberg & Son avaient sérieusement ambitionné sur le matza béni à leur synagogue familiale du 5253 Hutchison. De 2003 à 2008, ils ont mis les fonctionnaires, les pompiers et les policiers sur les dents, en plus d’exaspérer les habitants de cette rue résidentielle.


À la synagogue de la famille Rosenberg, c'est le jeu du chat et de la souris. Les inspecteurs ferment le chantier à plusieurs reprises pour se rendre compte que chaque fois, les Rosenberg passent derrière eux pour arracher les ordonnances. À droite, quelques jours après une nouvelle fermeture de chantier, les jobbeurs en profitent pour travailler la veille du Jour de l'An alors que les inspecteurs sont en congé.

À l’époque, comme aujourd’hui, Michael et Martin Rosenberg se foutaient des règlements municipaux comme de leurs premières couches. À quatre ou cinq reprises, père et fils ont bafoué les ordonnances de fermeture de chantier placardées sur leur synagogue par les inspecteurs qui s’y sont rendus des dizaines de fois. Le 21 décembre 2004, le responsable du chantier illégal (son nom n’est pas révélé dans le rapport d’inspection) a même cherché à corrompre un inspecteur en lui offrant une somme d’argent s’il fermait les yeux.


Extrait de la page 7 du rapport d'inspection concernant les travaux illégaux à la synagogue du 5253 Hutchison

Au fil des ans, Michael et Martin Rosenberg ont eu la brillante idée de commettre une partie de leurs délits devant ma fenêtre de salon. Je les en remercierai éternellement. D'autant plus qu'après avoir menti éhontément sur leur implication dans les travaux illégaux qu'ils exécutaient impunément,l'Honorable juge Claude Dallaire de la Cour supérieure du Québec leur a administré une dégelée magistrale dans un jugement de toute beauté que je vous recommande.

Extrait du jugement: [291]Selon la preuve dont disposait le défendeur, il était justifié d’affirmer que Michael Rosenberg était en apparence plus impliqué dans les rénovations de la synagogue du 5253 Hutchison qu’il ne voulait bien le faire croire. Il en va de même pour son fils Martin. C’est d’ailleurs la conclusion à laquelle en arrive la juge Ouimet[4]. Comment expliquer autrement qu’ils y soient filmés, donnant des instructions aux ouvriers qui y font des travaux s’ils n’ont rien à faire avec cet endroit?

Le plus extraordinaire dans l’histoire, c’est qu’à cette époque, Michael Rosenberg siégeait au Comité consultatif permanent des relations intercommunautaires d'Outremont.

Non, mais, pensez-y deux minutes. Ce multirécidiviste (avec foi, mais sans loi!) faisait partie de ces «sages» chargés à la fois de multiplier les occasions de rapprochement entre les différentes communautés, de concevoir des campagnes d'information visant à favoriser une meilleure compréhension mutuelle entre les différentes communautés ethniques, culturelles et religieuses sur le territoire, d’étudier les demandes d'accommodements raisonnables et, tenez-vous bien, d’organiser des conférences, sur les valeurs qui gouvernent chacune des communautés. Allô, les valeurs! 


Sinon, tout va très bien, Madame la Rebbetzin*. Enfin, presque. Quelque chose tique encore dans le projet du nouveau campus Outremont qui prend forme sur l'ancienne assise de la gare de triage.

Nous avons appris que Michael Rosenberg se ferait encore tirer l'oreille pour l'expropriation d'un immeuble qui lui appartient. D'ici à ce que la Ville trouve un terrain d'entente avec lui, les travaux de construction de l'Avenue Thérèse-Lavoie-Roux sont stoppés indéfiniment entre la rue Hutchison et l'Avenue du Parc. 

L'immeuble appartenant à Rosdev qui doit être rasé pour permettre à l'Avenue Thérèse-Lavoie-Roux de déboucher sur l'Avenue du Parc. À droite, en pointillés rouges, le tronçon problématique entre Hutchison et Parc.

Cela dit, les consommateurs de matsoth, ces pains sans levure consommés pendant la Pâque juive, n'ont rien à craindre. Il n'y aura pas de pénurie cette année puisque pour les manutentionnaires hassidiques, c'est business as usual. Assis sur leurs chariots-élévateurs, ils entreposent la précieuse denrée dans l'immeuble litigieux qui, pour l'instant, a toujours pignon sur rue en plein milieu de l'Avenue Lavoie-Roux.

Joyeuses Pâques à tous et toutes! 


* Rebbetzin: l'épouse d'un rabbin en yiddish

 

L’ESSENCE DE LA PUTRESCENCE

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Chaque printemps, c’est la même chose. La neige n’a pas encore disparu que déjà les perce-neige pointent. On serait aux petits oiseaux si seulement les ordures urbaines ne refaisaient pas surface au même moment.

Dans La Presse du 24 avril, un professeur en tourisme de l’UQAM est ahuri de voir le nombre de poubelles qui, au lendemain du congé pascal, débordent au parc Jarry. Comment, en effet, ne pas avoir la nausée à la vue de tous ces lieux publics jonchés d’immondices?

Mais il y a plus estomaquant encore. On constate que des institutions et des citoyens reproduisent ce même type de dépotoir… dans leur propre cour! Et cela, à longueur d’année. Ce n’est plus seulement un manque de fierté personnelle ou une absence de considération pour le voisinage, mais la création de foyers d’insalubrité publique aussi intolérables que nocifs.



Cour et ruelle Hutchison/du Parc au nord de Fairmount, le 17 mars dernier

Comment supporter un seul instant que des cours arrières et des ruelles de notre milieu de vie ressemblent à des soues à cochons qui se déversent comme une débâcle du printemps?

Dans son hallucinante auto­bio­gra­phie intitulée «Pourquoi moi? Ma vie chez les juifs hassidiques», mon ex-collègue Lise Ravary, convertie au judaïsme, racontait combien le tribunal rabbinique ultraorthodoxe semblait très préoccupé que ses enfants non-juifs puissent contaminer les aliments et les articles de cuisine cachère qui se trouvaient dans ses armoires. À tel point qu’il lui avait ordonné de les cadenasser. Or, quand on voit les montagnes de déchets contaminés qui pourrissent dans la cour et la ruelle de la synagogue qui se trouve juste derrière le YMCA du Parc, on s’étonne de la tolérance des principaux intéressés. On se demande où diable est allé se terrer le tribunal d’Abraham. Pauvre Lise qui espérait que son bouquin puisse contribuer à réhabiliter l’image sérieusement écornée des hassidim de Montréal! 


La synagogue-dépotoir du YMCA donne raison à Lise Ravary lorsqu’elle surnomme la Pâque juive «La fête des assiettes jetables», sauf que ça ne se produit pas seulement à la Pessa'h!

Car il faut bien le constater. Le 30 mars dernier, après qu’une citoyenne du Plateau ait envoyé une photo de l’état scandaleux de la synagogue, le maire du Plateau Luc Ferrandez a confirmé qu’il s’agissait bien d’une institution récalcitrante qui a collectionné les contraventions au fil des ans. Il parle de possibles recours légaux à l’encontre du pollueur dont les ouailles enjambent sans état d’âme les monticules de pourriture lorsqu’ils sortent par la ruelle.


La page Facebook où le maire du Plateau se montre très agacé par le comportement des administrateurs de la synagogue récalcitrante

Le 7 avril, un jobbeur de la synagogue-dépotoir a délesté dans la ruelle pas moins de 65 gros sacs de poubelles. Le dimanche suivant, il a extrait de cette cour infecte près de 90 sacs Glad. Comme ça, directement sur l’asphalte! Aucun conteneur, aucune mesure n’ont jamais été imposés par l’arrondissement pour empêcher la vermine de se faire une partouze.



Outre les quelque 90 sacs de poubelles mis à la ruelle le 14 avril, il semble que les ultra religieux de cette synagogue aient déversé une substance sur la chaussée qu'ils ont recouvert d'un produit absorbant. Belle job, les boys!

Aux dernières nouvelles, un ménage a été fait, mais pendant combien de semaines la situation demeurera-t-elle acceptable? En attendant, chapeau bas au maire Ferrandez!

Si encore il n’y avait que ce délinquant dans les parages. Ces derniers mois, une citoyenne d’Outremont s’est présentée à au moins deux reprises aux assemblées du conseil d’arrondissement pour se plaindre d’un problème majeur de gestion de poubelles dans la ruelle qui borde les rues Durocher et Hutchison, entre Van Horne et Lajoie.

Depuis 1 an et demi, cette résidente est aux prises à une infestation de souris et de rats dans son appartement de la rue Durocher. Elle a beau avoir englouti quelques milliers de dollars pour la dératisation, les exterminateurs lui disent chaque fois que tant que les gens autour de chez elle vont «domper» leurs déchets dans la ruelle à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, elle ne pourra pas se débarrasser des rongeurs à longue queue qui arpentent sa cuisine.


21 avril 2019: Couches souillées, sacs de plastique et contenants de styromousse jetés directement dans la ruelle Durocher/Hutchison entre Bernard et Van Horne. Miam! Miam!

Hélas! pour cette résidente assiégée, la conseillère de Projet Montréal de son district outremontais ne semble vraimentpas préoccupée par la vermine qui pullule. Aux dires de la citoyenne manifestement écoeurée, Mindy Pollak n’a même jamais daigné répondre aux courriels qu’elle lui a envoyés à ce sujet. C'est vrai que pour Mindy livrer un membre de sa propre communauté, ça ne se fait pas.
L’interdiction de dénoncer les agissements d'un de ses coreligionnaires à des autorités non juives lui vient du Talmud. Ça s'appelle la Mesira. Et croyez-moi, on ne badine pas avec ça.

21 avril 2019: Promenade à l'aube de ce beau dimanche de Pâques dans la ruelle Hutchison/du Parc, entre Bernard et Van Horne.À défaut d'une chasse aux cocos de Pâques, on peut se rabattre sur ces cacas de Pessa'h qui traînent là depuis au moins trois jours.

On ne se racontera pas d’histoires. Dans le district Claude-Ryan d’Outremont et en bordure du Plateau, le problème de la gestion des déchets domestiques et de l’insalubrité de nos ruelles résulte principalement des pratiques déplorables des administrateurs de quelques lieux de culte et de la négligence effarante de certains de leurs fidèles. À ceux et celles qui trouveraient mes propos absolument « politically incorrect » et nauséabonds, je suggère la description qu’en a faite Joseph Rosen, un journaliste juif qui habite le Mile-End et qui, en 2017, s’exprimait ainsi (ma traduction) dans le magazine The Walrus:
 

«Ayant vécu parmi les hassidim pendant plus de dix ans, ce ne sont plus les murmures divins que j’entends. Je sens plutôt les ordures. Les hassidim génèrent plus de déchets ménagers qu’il ne paraît humainement possible : au fil des ans, assis sur ma véranda, j’ai souvent été encerclé deux fois par semaine par des dizaines de sacs d’ordures... Presque tous [mes voisins] sont des hassidim. Au fil des étés, les déchets faisaient ce que doivent faire tous les déchets durant la canicule, ce qui laissait le trottoir inutilisable jusqu’à l’arrivée des camions, puis une flaque de lixiviat qui persistait jusqu’au lendemain. La puanteur envahissait le temps et l'espace... De temps en temps, je craignais que tous ces déchets hassidiques attirent des rats...»


Heureusement, chaque année, des corvées de propreté sont organisées par des citoyens qui souhaitent améliorer leur milieu de vie et l’environnement. Justement, à Outremont, il y en a deux au programme. L’une se tient le 27 avril dans la ruelle Champagneur/Bloomfield et une autre est prévue pour le 5 mai.


Si vous souhaitez vous limiter à la photo souvenir et vous tourner les pouces dans des gants de chevrette comme l’avait superbement fait la conseillère Mindy Pollak en 2017, je vous suggère de faire acte de présence à la corvée de la ruelle Champagneur. Vous n’aurez même pas une crotte de raton-laveur à ramasser.


La ruelle Champagneur/Bloomfield, entre Bernard et Lajoie, telle qu'elle se présentait le 22 avril 2019. On repassera pour les perce-neige, mais au moins pas l'ombre d'un détritus!

Par contre, si vous n’y participez pas pour la frime ou pour la photo promotionnelle des élues, rendez-vous plutôt dans les ruelles Durocher et Hutchison, le 5 mai prochain. Mais dépêchez-vous. En date d'aujourd'hui, sur les 100 places disponibles, il n'en reste que... 96!


21 avril 2019: Easter eggs & Tim Horton avant la Résurrection?

Vous serez certes fourbus à la fin de l’exercice, mais vous n’y serez pas allés pour rien. Vous pourriez même répéter l'exercice à souhait. Avant de venir à bout des déjections emballées et autres fientes industrielles, vous en auriez pour un sapré bout de temps. Garanti!

Pour vous donner le goût de devenir le Bon Samaritain de la parabole et vous permettre de prouver que vous aimez vraiment votre prochain comme vous-même, allez donc faire un tour dans le bout de ruelle derrière chez Mindy Pollak. Déjà qu'elle ne peut pas nous serrer la main, la conseillère de Projet Montréal ne s'abaissera probablement pas pour jouer dans le caca, mais elle vous regardera sûrement avec admiration pour votre dévotion.

21 avril 2019: L'état de la ruelle et d'une cour tout près de la résidence de Mindy.

Une p'tite dernière avant de se quitter? OK, d'abord. Mais c'est la dernière pour ce soir.


POST-SCRIPTUM

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À la suite de la chronique L'essence de la putrescence que j'ai mise en ligne avant-hier, un de mes lecteurs m'a fait parvenir un dessin  que je ne pouvais garder pour moi tout seul. Il s'agirait de la version moderne du Passage de la mer Rouge qui a sauvé les Israélites de l'armée égyptienne.


Caricature de Awantha Artigala

Seul son auteur, un illustrateur sri-lankais attaché au Daily Mirror de Colombo, saurait nous dire s'il a croqué la scène juste après le passage des disciples d'Alex Werzberger, ce porte-parole de la secte satmar qui fréquente la synagogue-dépotoir juste derrière le YMCA de l'avenue du Parc.


Parlant de Werzberger, cette caricature me rappelle qu'en 2010, je m'étais moi-même servi du célèbre récit biblique pour dénoncer le trafic d'alcool illégal qui avait lieu dans cette même synagogue délinquante ainsi que dans une autre synagogue satmar située au 6019 Durocher.



En dépit des reportages et des saisies effectuées par les forces de l'ordre, Werzberger niera fermement que des membres de la communauté hassidique soient impliqués dans une activité de contrebande d’alcool. Il soutiendra même que sa communauté était victime de harcèlement de la part de la police

https://drive.google.com/file/d/0B6jtz9R1OsdcY2Q4YmRiZWQtOGVlZS00ODVhLTlkZTAtMGZiY2YwYzE3ZjRi/view?hl=en
 Cliquer sur la photo ci-dessus pour zoomer


En dépit des photos croquées sur le vif devant la synagogue du 5555 Hutchison, mon vieil Alex qui me poursuivait en justice avec les Rosenberg ira jusqu'à tenter de faire croire à l'honorable juge Claude Dallaire de la Cour supérieure du Québec que ces caisses de vin contenaient, en fait, des vieux livres sacrés inutilisables qui ne pouvaient, !גאָט פאַרווער (God Forbid!), être envoyés au dépotoir. Il fallait être sur place pour voir la tête de la juge.

Alex est un sacré farceur, mais je ne veux surtout pas vous en dire trop, car je pourrais être tenté de faire une troisième chronique sur la voyoucratie. Mais, de grâce, ne le dites à personne!


LES MOUCHES À CHEVREUIL

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Il arrive que des dossiers ne veuillent pas mourir. Pourtant, lorsque les politiciens les glissent dans l’ordre du jour, ils sont convaincus que ça sera une autre lettre à la poste. Et puis, contre toute attente, la machine se grippe. Ce qui devait être du beurre dans la poêle se transforme en patate chaude.

Parions qu’avec le projet de réforme du stationnement qu’il veut nous enfoncer de force dans la gorge, Philipe Tomlinson verra sa bourde s’ajouter à sa collection de bévues. Mais on y reviendra après l’assemblée publique du 19 juinà laquelle nous sommes tous conviés pour contester cette réforme improvisée.

Pour le moment, notons qu’au cours de la dernière année, le tyranneau d’Outremont s’est fait prendre plus d’une fois à son petit jeu. On dirait qu’il n’a pas encore réalisé que lorsqu’on lance un boomerang et qu’il n’atteint pas son but, il nous revient derrière la tête.

Pensons à l’incroyable saga de l’îlot Saint-Viateur. Il aura suffi qu’un rapport confidentiel fasse l’objet d’une fuite pour que Tomlinson se retrouve dans l’eau bouillante avec son projet secret de synagogue sur un terrain public. Pour ne rien arranger, sa dénégation des faits ne l’aura qu’éclaboussé davantage.

Parfois, les tours de passe-passe aux relents de favoritisme ne sont pas aussi visibles aux yeux des citoyens, mais ils peuvent devenir aussi emmerdants que les mouches à chevreuil.

Il y a 14 mois, personne n’avait eu vent de cette dérogation que Mindy Pollak, conseillère de Projet Montréal, a fait voter en dépit du refus unanime du CCU. Grâce à ce vote douteux, les propriétaires du 367 Querbes qui sont membres de la famille du nabab Michael Rosenberg allaient pouvoir agrandir leur maison dont la superficie au sol dépassait déjà largement le maximum autorisé. Au diable le règlement de zonage

Personne ne peut le jurer, mais plusieurs se demandent si le grand manitou hassidique aurait pu intervenir pour aider un membre de sa famille à obtenir cette dérogation qui va à l'encontre des règlements. Au mieux, il y a apparence de conflit d'intérêts. 

L’équipe Tomlinson croyait probablement que le bon peuple n’y verrait que du feu. À tel point que le 9 avril 2018, fendant et condescendant à souhait, Philipe Tomlinson n’a même pas jugé utile d’expliquer pourquoi il retournait comme une crêpe le verdict unanime des spécialistes de l'urbanisme, de l'aménagement, de l'architecture, de l'ingénierie et du patrimoine qui s’étaient prononcés contre le projet d’agrandissement. (Lire ma chronique Les largesses de Mindy) 

Affaire bâclée, affaire classée!, pourraient penser certains politiciens. Tut! Tut! Tut! Pas si vite. Depuis cette séance pipée, des citoyens se sont penchés sur le dossier et sont revenus à la charge à au moins trois autres occasions au fil des mois.

Pas plus tard que le 3 juin 2019, une résidente de la rue Querbes, voisine de l’immeuble litigieux, s’est présentée au micro avec la ferme intention d’ébranler le piédestal sur lequel les élus de Projet Montréal s’étaient juchés.

La citoyenne incommodée a égrené le chapelet d’articles de règlements que les élus semblent avoir allègrement bafoué dans cette affaire qui sent le népotisme.

De un, sans s’attarder au fait que ces travaux font fi de l’article 7.1 du règlement 1177 sur les normes minimales des marges latérales, elle a rappelé l’objection majeure et unanime qu’ont soulevé les membres du CCU. « Cet agrandissement contreviendrait carrément à l’article 7.12.1 du règlement de zonage qui prévoit que le pourcentage d’occupation au sol dans la zone où se la résidence du 367 Querbes ne peut pas dépasser 50 % de la superficie du terrain. Or la nouvelle dérogation porterait ce pourcentage à 57 %! »

De deux, l’article 5.3 du règlement 1177 stipule qu’une construction dérogatoire ne peut être agrandie que si l’ensemble de la construction respecte la réglementation d’urbanisme. Or, il s’avère que l’article 145.4 de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme spécifie qu’une dérogation mineure ne peut être accordée que si elle pose un préjudice sérieux au demandeur ou si elle porte atteinte à la jouissance des voisins.

Depuis plus d'un an et demi, les voisins sont aux prises avec des déchets malodorants et poussiéreux en façade, sans parler des émanations toxiques, de la vermine et des rats. Ce chantier a un impact direct sur la vie des gens du quartier.


La plaignante a souligné que cette résidence compte déjà une
superficie de plus de 3500 pieds carrés et que son agrandissement irait à l’encontre du plan d’urbanisme de l’arrondissement qui préconise le verdissement et la réduction des îlots de chaleur. C’est sans compter que l’extension de la maison augmentera la charge en béton et en briques et exigerait l’abattage d’un arbre mature. Tout cela constituerait une perte de jouissance pour les voisins.


 
Alors qu'on venait tout juste de lui lire l’article 145.4, Philipe Tomlinson a trouvé le tour de tout mélanger en affirmant que le conseil peut accorder une dérogation si cela peut améliorer le bien-être de la personne qui la demande. Non, mais, il le fait exprès ou quoi?

Il a fallu lui répéter que tout ce que peut contester le demandeur, c'est un refus qui lui causerait un préjudice sérieux. Seuls ses voisins peuvent invoquer la question de jouissance. Est-ce assez clair, maintenant? On dirait que Projet Montréal ne comprend ni du culte, ni de la tête! D’ailleurs, on se demande si le les propriétaires n'auraient pas invoqué un argument religieux pour justifier leur demande. On le saura peut-être un jour.

Étrangement, dans toute cette affaire, un élément n'a été soulevé par personne. Ni par le demandeur de la dérogation, ni par la Direction de l'aménagement urbain et patrimoine. La question du stationnement. Ben oui! Où donc le proprio va-t-il planquer sa voiture? C'est le b.a.-ba en aménagement urbain. Nous n'en sommes pas encore tout à fait à l'ère de la téléportation.

L'article 9.1.1 du règlement 1177 ne laisse place à aucune interprétation.«Un permis de construction ne peut être émis à moins que n'aient été prévues des cases de stationnement hors-rue ». Plus clair que ça, tu meurs! C'est à se demander si tout ce beau monde dormait sur la switch lorsque les propriétaires du 367 Querbes sont allés faire leur demande.

Pourtant, sur le site de l'arrondissement, on se vante d'avoir un service d'aménagement urbain qui dispose d'une «solide expertise en matière de gestion et de mise en valeur du territoire». On ajoute que son équipe «évalue les projets et délivre les permis en plus de veiller au respect et à l'application de la réglementation». Si ce n'était pas écrit noir sur blanc sur le site de l'arrondissement, on ne le croirait pas!

Après un premier coup d’œil aux plans déposés par les propriétaires, même le dernier des stagiaires du département aurait dû s'apercevoir que l'agrandissement demandé condamnait le garage de cette résidence. Même une Smart ne parviendrait pas à s'y garer, ce qui va totalement à l'encontre du règlement de zonage.


Une fois l'agrandissement complété, oubliez le garage. Il sera inutilisable pour y stationner une voiture.
 Le plus surprenant, lors de la dernière assemblée du conseil fut peut-être d'entendre le directeur du service de l'aménagement urbain nous raconter qu'il attendait de recevoir le plan de localisation de la fondation qui a été coulée avant de réagir. Non, mais... pincez-nous. Cela doit faire plus d'un an et demi que M. Girard a en main les plans d'architecte détaillés sans lesquels aucun permis ne pouvait être délivré.

À l'extérieur, seule la dalle de béton des fondations de l'agrandissement a été coulée.

Aujourd'hui, puisqu'aucun mur de l'agrandissement planifié n'a encore
été érigé, il est temps pour la direction de l'aménagement urbain et patrimoine de sortir de sa torpeur et de faire appliquer sa propre réglementation. Ce n'est pas sorcier. Il suffit d'exiger la démolition de cette dalle de béton. Et tout rentrera gentiment dans l'ordre.

BULLETIN SPÉCIAL – UN SUSPECT ARRÊTÉ APRÈS L’ATTENTAT CONTRE LE MAIRE D’OUTREMONT

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Victime, hier en plein jour, d’un gravissime attentat à la peanut écalée alors qu’il présidait une séance extraordinaire du conseil d’arrondissement, le maire Philipe Tomlinson s’en est sorti miraculeusement indemne. Toujours en état de choc post-traumatique, le premier magistrat d’Outremont a eu toutes les peines du monde à formuler sa plainte pour agression armée.



Heureusement, ses attachés politiques et les membres de son cabinet fantoche étaient à son chevet pour le réanimer en lui faisant ingurgiter une des pinottes vegan (sans sel ajouté!) qui traînait toujours sur le bureau du président d’assemblée après l’attentat.

En raison de la très grande distance qui sépare l’arrondissement du nouveau poste de quartier 26 relégué aux fins fonds de NDG, ce n’est qu’aujourd’hui qu’une escouade du SPVM a été en mesure de mettre la main sur le dangereux suspect.


À 13 h 03, l’escadron parachuté depuis le 7405 avenue Mountain Sights a pu localiser l’auteur présumé de l’hécatombe et donner l’assaut pour le neutraliser dans sa tanière de l’avenue Durocher.
 

Connu des politiciens de Projet Montréal sous l’alias Pete le Gorille, le fugitif n’a pas été en mesure d’opposer de résistance aux forces de l’ordre. Nu-pieds et encore quasiment en bobettes, la fouille au corps du forcené ne s’en est trouvée que plus aisée. Tout s’est déroulé si rondement que les constables ont même oublié de lui demander de prendre la position du «bend over» et de tousser.

Placé illico en état d’arrestation, Lacerte s’est fait réciter ses droits. Il pouvait garder le silence et contacter un avocat de son choix une fois atterri dans la salle d’interrogatoire.

Le suspect a décliné l’invitation de recourir à un avocat avant d’être embarqué pour une bonne grosse demi-heure de fourgonnette jusqu’au repère de la police. Comme on ne lui avait pas passé les menottes, Lacerte en a profité pour avaler et détruire une partie de la preuve incriminante qui traînait encore dans le fond de sa poche avant droite. Heureusement, les gardes du corps qui l’escortaient n’y ont vu que du feu.


Habillé en civil, portant cravate étroite et veston bleu outremer, l’enquêteur qui l’attendait s’est avéré extrêmement courtois. Non seulement lui a-t-il permis de récupérer son appareil photo, son iPod et ses clés de vélo avant même d’avoir signé quoi que ce soit, mais il l’a gentiment invité à contacter un criminaliste. Lacerte a fini par accepter le privilège qu’on lui offrait. Un peu vieux jeu, le quasi-retraité n’a eu qu’une seule exigence. Il a réclamé qu’on lui amène Frank Shoofey pour le représenter. «Ce sera Shoofey ou personne!», qu’il disait. Il ne demandait pourtant pas la lune, non? Apparemment qu'on lui aurait dit que Me Shoofey n'était plus de garde.


À défaut de voir sa seule et unique volonté exaucée, Lacerte s’est mis à table dans la salle d’interrogatoire. Voici ce qu’il a raconté :

« Le 2 juillet, Monsieur l’enquêteur, lors de la séance du conseil d'Outremont, le maire Tomlinson a insulté à plusieurs reprises un citoyen qui se trouvait dans la salle. Il a traité le pauvre résident de Peanut Gallery. Il n’arrêtait pas de répéter Peanut! Peanut! Peanut! Peanut Gallery!


https://youtu.be/IMFeEIIVg_s

Cliquer sur la photo ci-haut pour voir et entendre Tomlinson mépriser les citoyens assis devant lui.


«Le maire était déchaîné, Monsieur l'enquêteur, complètement hors de lui. Il avait pété un plomb parce que les citoyens de l’arrondissement avaient osé (quels ingrats!) contester et manifester leur indignation à l’encontre d’un plan de stationnement que M’sieur le maire avait concocté sournoisement dans le dos des citoyens. En autocrate en herbe, le maire voulait en passer une petite vite (pas si petite que ça, en fait) au bon peuple qui, de toute façon, n’avait pas les capacités intellectuelles qu’il fallait pour qu'on lui donne voix au chapitre. On aurait presque cru qu’il avait lu Hamlet (rassurez-vous, il n’a probablement jamais ouvert Shakespeare). De son ton méprisant, on entendait le fameux Caviar to the general (On ne donne pas du caviar aux cochons!). La soirée s’est terminée en eau de boudin (non, pas ceux que vous pensez!) et le maire n’a pas été en mesure d’imposer sa volonté divine.

 «Je continue, Monsieur l’enquêteur. Pour reprendre la tyrannie en main, Philipe Tomlinson a convoqué une séance du conseil extraordinaire pour l’après-midi du 4 juillet. Jouant encore au petit despote de village, il a bâillonné les citoyens venus en très grand nombre, à 14h15, au beau milieu de cette semaine du début des vacances. Les citoyens ont été outrés de son comportement méprisant. Ils l’ont hué en scandant longuement Non! Non! Non! Non! Non! Non! (Voyez par vous même en cliquant ICI)


«Je me suis levé et j’ai reproché au maire têtu d’avoir insulté la salle deux jours plus tôt en nous abreuvant de Peanut Gallery! Peanut! Peanut! Peanut! Peanut Gallery! Je lui ai appris l'origine de l'insulte qu'il avait lancée aux citoyens. 

«À l'époque, lui ai-je dit, dans le milieu du théâtre, les gens qui n'étaient pas en moyens se payaient les sièges du poulailler, les moins bonnes places du théâtre. Pour grignoter, ils ne pouvaient acheter que des cacahuètes. Pour que Tomlinson comprenne bien l'insulte qu'il nous avait craché au visage, je lui ai appris qu'à l'époque, lorsque les spectateurs trouvaient le spectacle minable, il était de mise de lancer des cacahuètes sur la scène. «Voyez, Monsieur l’enquêteur. Je lui ai lancé quelques petites peanuts écalées. Le maire en a même profité pour en manger une devant moi par pure arrogance. Je vous le dis, Monsieur St-Amour, tout ce que j’ai fait, c’est de conforter le maire dans ses préjugés ignobles. J’ai agi en totale conformité avec la vision qu'il a des citoyens qu’il est censé représenter.»

L'attentat à la pinotte écalée!

Vous constaterez, chers voisins - voisines, que les petits politiciens comme les puissants n’apprennent jamais des erreurs de leurs prédécesseurs. Tomlinson pense pouvoir me faire taire en me balançant une plainte criminelle dans les pattes. J’ai des petites nouvelles pour notre tyranneau. Ce n'est pas la première fois que l'on cherche à m'intimider et à vouloir me réduire au silence.

Plusieurs d'entre vous aviez remarqué que je ne faisais plus de caricatures sur mon blogue depuis plus de cinq ans. En fait, la dernière remonte au 22 mars 2014. Je me moquais de mon bon ami
Julius Grey, l'anticommunautariste auto-proclamé qui avait même défendu Raël. C'était quatre jours après que la Cour d'appel du Québec eut cloué le bec de Julius et de Rosenberg, le nabab hasidique d'Outremont qui m'avait salement poursuivi. Mais maintenant que Tomlinson décide de s'y essayer à son tour, Photoshop reprendra du service.

Imaginez-vous donc qu'en raison de la plainte que Narcisse vient de me porter, je n’ai plus le droit de passer devant chez lui, ni même d’assister aux assemblées du conseil que je fréquente assidument depuis 12 ans bien sonnés. C'était tout l'intérêt qu'il avait à appeler la police. Se débarrasser de la pinotte qui se trouvait dans sa chaussure.

Sachez que le jour de l’anniversaire de ma défunte mère (Allo, maman!), j’irai me faire tirer mon portrait et mes empreintes au Soutien opérationnel Ouest de Ville Saint-Laurent (un p’tit voyage, quoi!) et qu'en août, je suis intimé de me présenter devant un juge de la Cour du Québec, chambre criminelle pénale pour me défendre de ce petit coup bas de la part de Trump-linson, le gourou du
culte du Je Me Moi. Comment on dit ça en anglais déjà? Deja vu!

Cheese! Je me demande si le SPVM  va reprendre ma photo d'il y a 11 ans pour économiser?

Je compte bien, après cette journée d’août, pouvoir recouvrer mon droit d’assister aux séances du conseil, de débattre et de dénoncer l’arrogance, le mépris et la fourberie de ce petit étalon de Projet Montréal.


Je me demande bien qui, de nous deux, va se sentir le plus seul tout au long de cet été.

À très bientôt tout le monde.

LE CARRÉ DE SABLE MOUVANT DE PHILIPE

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Les citoyens qui se trouvaient dans la salle du conseil d’Outremont le 4 juillet dernier en ont tous été témoins. Plusieurs ont ri. Certains ont été surpris. D’autres encore ont trouvé déplacé, voire tout à fait inacceptable que je lance, même symboliquement, trois arachides en direction du maire. J’en conviens, mon geste était une entorse aux convenances et je n’en suis pas fier. Aussi, je tiens à m’excuser formellement auprès du public que j’ai pu choquer.

En 12 ans de participation aux assemblées publiques, jamais je n’avais fait une chose pareille. Soyez assurés que je ne me permettrai plus un tel écart, tout comme je découragerai quiconque souhaiterait protester de la sorte, quel que soit l’insulte, le manque de respect, l’hypocrisie ou l’arrogance d’un élu envers un ou plusieurs citoyens. 
 
Ceci étant dit, permettez-moi tout de même de revenir sur la suite de ce triste épisode.

Il ne faut pas être dupe. Le 6 juillet dernier, deux jours après le fait, c’est avec des larmes de crocodile grosses comme ça que Philipe Tomlinson a annoncé sur sa page Facebook la très pénible décision qu’il avait dû se résoudre à prendre la veille: 

« It is with much regretthat yesterday I filed 
a police complaint against a citizen for aggression»

S’il avait admis, ne serait-ce qu’une part de responsabilité dans les évènements du 4 juillet, s’il s’était le moindrement excusé pour le mépris qu’il a affiché à l’égard des citoyens, on aurait pu effacer l’ardoise. Mais c’était trop lui demander.

Pour pouvoir camper le rôle de Saint-Martyr canadien auprès de ses followers, Philipe Tomlinson s’est bien gardé de révéler qu’il avait parti le bal en traitant de « Peanut Gallery » des citoyens qui assistaient à l’assemblée. Il a plutôt choisi de poser en victime d’intimidation et d’agression… armée! Il était tellement terrifié, le pauvre, qu’il a pris l’initiative de manger une des trois pinottes en avouant au peuple à ses pieds qu’elle était « pas mal bonne! »



Et bien aujourd’hui, Tomlinson va en manger une autre, un peu plus salée, cette fois. Le centre d’enquête du SPVM vient de m’apprendre que le Directeur des poursuites criminelles et pénales a rejeté la plainte que le sanguin maire avait portée contre moi. Allez hop! Aux poubelles, la plainte! 

Ce qu’il pensait être un coup fumant s’est plutôt révélé un coup foireux. Aujourd'hui, pour paraphraser M’sieu l’maire, je fais l’annonce suivante: 

« It is with great joythat I learned yesterday 
that the prosecutor dismissed the vicious complaint 
that the mayor filed against me.» 

En français, ça veut dire que je suis à nouveau persona grataà l'hôtel de ville. Mais j'y pense... il y a une assemblée spéciale du conseil cet après-midi. Vous venez avec moi? On va aller dire bonjour à Philipe.

C’était pourtant écrit dans le ciel que Tomlinson allait prendre le champ avec sa plainte. Je ne comprends même pas qu’il ait pu agir aussi bêtement sans voir qu’il avait toutes les chances du monde de s’embourber jusqu’aux aisselles. Pour sa défense, je plaiderais qu’il n’a pas pu penser à ça tout seul.
 
Entre vous et moi, je soupçonne que Tomlinson s’est très facilement laissé convaincre par des idéologues de son parti de me servir ce beau coup de cochon. L’occasion leur a semblé trop belle de se débarrasser d’un citoyen gênant qui a la mauvaise (?) habitude de mettre les élus de Projet Montréal devant leurs décisions aberrantes, leurs manigances de coulisses et leurs partis-pris flagrants. Le nez dans leur propre caca, quoi. Et ça chlingue, mes amis! 

Je ne suis pas un disciple de la théorie du complot, mais lors de l’assemblée du conseil du 2 juillet dernier, certains citoyens auront été intrigués de repérer Craig Sauvé dans la foule. De mémoire, on ne se souvient pas que ce conseiller de ville du district Saint-Henri-Est–Petite-Bourgogne–Pointe-Saint-Charles–Griffintown se soit montré la binette à une séance d’Outremont. De toute évidence, Sauvé s’y est pointé pour soutenir le maire qui s’attendait à essuyer une volée de bois vert (mais pas des pinottes!) de la part de nombreux électeurs particulièrement mécontents. Il a un de ces flairs, ce cher Craig.

Il est vrai que ce n’est pas tous les jours que l’on peut sauver un cochon de l’éviction et engueuler des citoyens comme du poisson pourri à la sortie d’une séance du conseil.


En plus de Craig Sauvé, on a aussi remarqué la présence de Marc Chétrit, un avocat qui fait partie de ce que Projet Montréal appelle sa « dream team» d’Outremont. Il aurait peut-être été plus juste de la baptiser la « Teamlinson»!

Lors de cette assemblée du 2 juillet dernier, le juriste qui m’était encore inconnu s’était (entre autres!) montré particulièrement agressif à l'égard d'une organisatrice de la manifestation
contre le plan de stationnement du maire qui s'était tenue juste avant l'assemblée . Peut-être se pensait-il sur le ring. Une chose est sûre, il n’a pas mis de gants blancs pour la houspiller en pleine séance du conseil.

La « dream Team » d’Outremont en 2018: Fanny Magini, David DesBaillets, Rani Cruz, Mindy Pollak, Claire Trottier, Valérie Patreau, Philipe Tomlinson, Max Lieberman et Marc Chétrit. À droite, ce même Me Chétrit à l’assemblée du conseil du 2 juillet dernier.

Remarquez que Philipe Tomlinson n’en est pas à ses premières calomnies de bas étage. Pour parvenir à ses fins, le petit politicien est prêt à tout. Et ce n’est pas la moitié de ses forces d’être plus menteur qu’un arracheur de dents. Sa malveillance et ses coups sous la ceinture ne datent pas d’hier. Et je ne parle même pas de son hypocrisie dans les histoires de l'îlot Saint-Viateur,  de la synagogue de Rosenberg sur l’avenue Bernard ou de son plan de stationnement.

À l’automne 2017, son ambition de se faire élire à la mairie d’Outremont l’a amené à lancer des accusations aussi graves qu’infondées. Le 27 octobre 2017, à quelques jours des élections, il a exhorté ses troupes et ses partisans à propager tous azimuts le contenu d’un courriel diffamantà souhait qu’il a concocté pour torpiller celui qui deviendra tout de même le conseiller de l'opposition à Outremont. 

Extraits du courriel de Tomlinson

Jean-Marc Corbeil, un antijuif notoire? Elle est bonne celle-là. Si elle le pouvait, la gang de Projet Montréal l'expédierait à Nüremberg sur le premier vol!

Qui c’est l’autorité qui a décrété ça? Corbeil a-t-il été condamné sans qu’on le sache par des « Sans-culottes » de la Révolution anglaise de Projet Montréal? À moins que ce soit Mayer Feig, le lobbyiste ultraorthodoxe, qui aurait susurré ça à l’oreille de Tomlinson en jouant au téléphone arabe? Un coup parti, pourquoi ne pas l’avoir accusé de pédophilie? Ah! Il n’y a pas pensé. C'est ennuyeux, ça. Au moins, il n'a pas oublié de dire que Corbeil est un de mes amis. Ce pourrait-il que le maire n'ait pas encore eu vent du fait que j'ai été blanchi trois fois plutôt qu'une des accusations calomnieuses et mensongères portées par ses grands amis hassidiques? Il est plus vite à mitrailler des allégations qu'à prendre acte des jugements de cour.

Tomlinson a également soutenu dans ce même courriel que «[Jean-Marc Corbeil] a récemment publiquement harcelé une citoyenne (lors de la fête des pommes de PGLO) qui avait posé une question sur les hassidiques à son collègue, M. Murray. La dame a d’ailleurs rempli un rapport de police et le dossier suit son cours.»

L’aspirant maire l’affirmait avec force et certitude, comme s’il en avait été témoin. Mais, dites-nous un peu, monsieur le maire, qu’est-il advenu de cette plainte? Comment? Elle a pris le bord de la poubelle du poste 24. Elle aussi! Cou’donc, ça va mal vos affaires. Si j’étais Tomlinson, j’irais pas au casino.

Entre temps, c'est le maire d'Outremont qui s'est fait coller une plainte à la commission municipale du Québec pour ses manquements à l'éthique. C'est M. Marc Poulin, le citoyen que Tomlinson a traité de «Peanut Gallery» qui lui a servi sa propre médecine.

Outrecuidant comme peuvent l'être les ti-coqs, le maire s'était également permis une attaque ad hominem contre M. Poulin. À l'ex-PDG du groupe Sobeys qui avait tout de même réussi à consolider la position de deuxième plus important distributeur/détaillant canadien d’alimentation avec des revenus annuels dépassant les 24 milliards de dollars, Tomlinson lui a lancé publiquement et de façon toute à fait gratuite : « Monsieur Poulin, continuez à faire des déficits! » 

Voici un élu qui, ma foi, ne se prend vraiment pas pour de la croquette de chat!

Mais je m'en voudrais de vous laisser sur cette fausse note. Je vous invite donc à écouter cette humoriste canadienne expliquer comment elle en est venue à avoir un problème avec les juifs. Cliquez sur la photo pour l'entendre. C'est très court.

https://www.youtube.com/watch?v=RoZlK6ylieA

MONSIEUR NET

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En Israël, ces dernières années, une série télévisée intitulée Shtisel a fait un tabac. Shtiesel, c’est le nom d’une famille ultraorthodoxe fictive de Jérusalem dont l’écrivain et cinéaste Ori Elon nous présente le quotidien rebondissant sur un ton humoristique. Pour avoir dévoré les deux saisons diffusées sur Netflix, je ne peux que vous la recommander (en yiddish et hébreu avec sous-titres français).

Parmi les innombrables scènes de cette tragicomédie qui nous interpellent, une nous ramène à une problématique qui se répercute jusque dans nos ruelles d’Outremont et du Plateau. On nous montre un membre de la famille Shtiesel passant un commentaire à sa femme qui lave des assiettes et des ustensiles en plastique : « L’intérêt des assiettes jetables, lui dit-il, est qu’elles sont jetables. » Le message est clair. Fous-moi ça aux poubelles! Garbage!


Ce n’est pas par hasard que cette scène se retrouve dans cette série. La production de déchets au sein des communautés hassidiques est un fait avéré. Aussi bien là-bas que chez nous et ailleurs dans le monde. 

Si la quantité incroyable de déchets que certaines des institutions hassidiques et leurs disciples de la communauté ne survenait que lors de la Pâques juive, on n’en ferait pas tout un plat. La tolérance serait de mise. Hélas, il nous faut bien constater que c’est la fête tous les jours dans nos ruelles.

Même Joseph Rosen, un journaliste de culture juive qui habite le Mile-End, raconte dans un reportage que ses voisins hassidiques « génèrent plus de déchets ménagers qu’il ne paraît humainement possible ». En raison de la puanteur qu’il devait (et doit sûrement encore) se farcir deux fois par semaine depuis sa véranda, il avouait craindre « que tous ces déchets hassidiques attirent des rats. »

Extrait du courriel de demande d’entrevue que m’a envoyé Joseph Rosen en janvier 2016

Cela fait pratiquement six ans que Mindy Pollak est élue sous la bannière de Projet Montréal, à Outremont. En dépit des plaintes récurrentes qui se sont accumulées au cours de son premier mandat, la conseillère du district le plus malpropre de tout l’arrondissement n’a jamais levé le petit doigt pour trouver une solution au problème d’obésité morbide des sacs à ordure. Plutôt que d’aller frapper aux portes de certains membres de sa communauté qui sont la principale source de cette fange nauséabonde, elle a préféré faire la morte. Pendant les 48 mois où Philippe Tomlinson lui a servi de conseiller politique, a-t-il seulement pensé lui suggérer d’entreprendre le début du commencement d’une intervention pour mettre fin à ce merdier?

Tomlinson, du temps où il était le conseiller politique de Mindy Pollak. Ils faisaient tellement propres. On aurait dit M. Net et Mrs Clean!

Depuis qu’il est devenu maire d’Outremont, en novembre 2017, qu’a fait Philipe Tomlinson à ce sujet? On se le demande. Des résidents ont beau lui transmettre des photos de ces dépotoirs à ciel ouvert qui pullulent autour de leurs résidences, rien n’y fait. 
 


D’autres citoyens publient des lettres de protestation dans les journaux  , rien ne bouge dans nos ruelles, sinon les asticots, les rats et les papiers graisseux fuyant les sacs éventrés.

Ni le maire, ni les trois conseillères de l’administration « verte » de Projet Montréal ne semblent s’émouvoir de ces cloaques résidentiels.

On peut comprendre qu’en tant que non-résidentes d’Outremont, les Fanny Magini et Mindy Pollak n’en aient rien à glander de la salubrité de notre arrondissement. Mais que penser de Valérie Patreau? Elle qui était si fière, tout récemment, d’exhiber le certificat de reconnaissance de la Fondation David Suzuki pour avoir contribué à la protection de l’habitat du papillon Monarque. Patreau n’a même pas battu des cils lors de la dernière séance du conseil! Pourtant, le lépidoptère ne se tape certainement pas 5 000 km depuis le Mexique pour venir faire son nid ou se reproduire sur des couches souillées qui débordent!

Après s’être pointée à plusieurs assemblées du conseil, après avoir envoyé des tonnes de photos des immondices avec les adresses des contrevenants, une résidente de la rue Durocher n’en peut plus.
 
Depuis le 24 février 2018, le maire n’a jamais fait autre chose que de lui répéter « Merci Madame Poulin, on s’en occupe »

Or le 3 septembre dernier, la cour était pleine. Contrairement à ce que lui raconte le maire qui donne l'impression d'être au-dessus de ses affaires, non seulement cette femme ne voit pas d’amélioration sur le terrain, mais elle affirme, au contraire, que la situation empire.

Après lui avoir demandé s’il avait enfin un plan concret à proposer aux citoyens pour mettre un couvercle sur le problème une bonne fois pour toutes, Tomlinson s’est contenté de lui répéter : « Merci Madame Poulin. On va regarder tout ça et on va vous revenir avec une réponse. On va vous revenir avec les informations demandées… le plus rapidement possible ».

Plaintes, pas plaintes, entre 2008 et 2019, rien n'a changé à Outremont. La seule différence: aujourd'hui, c'est Tomlinson qui ferme les yeux et se bouche le nez. 

Vous voulez savoir si Madame Poulin a apprécié la cassette que lui a jouée le maire pour la énième fois en 18 mois? Écoutez-la, mais surtout, surtout, observez bien le mépris du maire.

https://youtu.be/yYUNIR4_3yo

Je vous invite à cliquer sur l'illustration pour voir de vos yeux l'attitude du maire vis-à vis une citoyenne durant l'assemblée du conseil. 

Pendant que la résidente exaspérée l’interpelle, ce dernier l’ignore totalement. Sans lever les yeux, il boit sa petite gorgée d’eau, place son téléphone cellulaire bien droit sur son bureau, joue avec son crayon, prend un document qui se trouve devant lui et se plonge dans sa lecture comme s’il était seul dans son bureau la porte fermée.

Un dédain et une incivilité grossière. Il lui aurait dit « Cause toujours mon lapin! » que ça n’aurait guère été plus insultant

LE BUNKER ANTI-PÉTARD

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Ce n’est pas tous les jours que l’on voit un maire d’arrondissement se faire désavouer par l’autorité suprême de son propre parti. C’est pourtant le camouflet qu’a dû essuyer Philipe Tomlinson de la part du bureau de Valérie Plante dès le lendemain de l’adoption d’un règlement très controversé. On lui a dit qu’il était allé un peu trop vite en business! 

Lundi soir dernier, le maire Tomlinson a proposé et fait adopter un règlement qui lui permet désormais d’expulser à sa guise et pour une durée indéterminée tout citoyen « troublant l’ordre » des séances du conseil.

Pourtant, au tout début de la séance de lundi, Jean-Marc Corbeil, le conseiller de l’opposition, avait bien expliqué aux élus et aux citoyens présents qu’en plus d’être antidémocratique, un tel règlement serait une entorse à la liberté d’expression et à la Loi des cités et villes. Plus tard, Jean Hétu, avocat-conseil et professeur titulaire à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, confirmera que la liberté d’expression était protégée par la Charte des droits et libertés. De son côté, la Ligue d’action civique a affirmé que les élus avaient la responsabilité d’entendre leurs citoyens, tout en menaçant de poursuivre la Ville si l’arrondissement ne faisait pas marche arrière. 

Avez-vous entendu Philipe Tomlinson sur les ondes de Radio-Canada mardi dernier? Pour tenter de justifier l’injustifiable et expliquer les motifs qui l’ont poussé à orchestrer un tel débarquement en force, il a sorti les sanglots longs des violons d'automne. « Je me suis quand même fait lancer des choses. C’était juste des pinottes, on s’entend, mais ça aurait pu être des roches. Ça aurait pu être des pétards. Ça aurait pu être n’importe quoi d’autre.» Un fusil d'assaut, un coup parti? Une bombe à neutrons? Ben non, juste des pinottes. Tiens! Tiens! Rien que des pinottes! Le chat sort du sac.


Philipe Tomlinson faisait référence aux évènements du 4 juillet dernier. Je résume pour ceux et celles qui n’en auraient pas eu vent.

Ce 4 juillet-là, après que Philipe Tomlinson eut insulté des citoyens dans la salle du conseil en les qualifiant de Peanut Gallery, je lui avais répliqué en lançant dans sa direction trois petites pinottes symboliques. Le maire ne s’était pas contenté de m’expulser. Se disant victime d’intimidation et d’agression inqualifiable, il avait porté plainte au criminel et m’avait fait arrêter pour agression armée.

C’était, selon son calcul, une superbe façon de m’écarter à peu de frais de la scène politique publique. Il espérait que les procédures criminelles s’étirent au moins jusqu’aux prochaines élections. Ça lui aurait donné deux ans de répit.

Malheureusement pour le maire, le Directeur des poursuites criminelles et pénales a rejeté sa plainte aussi risible que futile.

Il faut croire que sa déroute de juillet ne lui a pas suffi. Avec ses acolytes, ses conseillers politiques et sa suite, Tomlinson a eu presque cinq mois pour peaufiner le règlement qu’il a fait adopter lundi dernier. Cinq mois pour en arriver à ce pétard mouillé! Et Valérie Plante trouve qu’il est allé un peu trop vite dans son processus? Oh Boy! Ça promet pour les deux prochaines années.

Pour rassurer son poulain, Valérie devrait dépenser juste un petit peu plus qu’elle ne le fait déjà pour lui faire construire un bunker souterrain avec du Kraft Dinner pour deux ans. Ça le rassurerait peut-être un petit peu.

JOYEUX NO WELL !

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Projet Montréal
souhaite un  Joyeux No Well 
à tous ses contribuables outremontais



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