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LA CLIQUE DES DIFFAMANTS

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Avertissement : cette chronique pourrait vous faire ch*er.*
Trigger Warning: This Chronicle May Piss You Off.
 



Vous le savez, le 2 décembre dernier, le maire Tomlinson était résolu à faire adopter un règlement qui lui aurait permis, à sa discrétion, d’expulser un citoyen des séances du conseil pour une durée indéterminée. Plusieurs ont bien compris sa motivation de vouloir bâillonner des résidents qui critiquent ouvertement et résolument des politiques qu’il souhaite imposer. C'était si grossier et excessif qu'à peine quelques heures plus tard, Valérie Plante forçait son maire Pee-Wee à faire marche arrière. Y' avait toujours ben des maudites limites.
 

Cela dit, Philipe Tomlinson entend toujours allonger la liste des propos inadmissibles aux séances du conseil. L’article 36 du règlement qui condamne déjà les questions malveillantes à l’égard d’autrui et l’utilisation d’un langage injurieux ou obscène n’était peut-être pas suffisamment «inclusif» à son goût ? Tomlinson semble déterminé à ce qu’on ajoute au règlementle «langage violent, blessant, haineux, à caractère discriminatoire ou irrespectueux». 

En cette ère d’ultrarectitude politique mondiale, le qualificatif «blessant» s’avère, à lui seul, un extraordinaire outil de censure. Vous pensez que j'exagère? En 2015, pour éviter d’offenser les musulmans et les juifs, le Oxford University Press avait voulu interdire aux auteurs de manuels scolaires de parler de porcs, de saucisse et de bacon. Chez nous, en 2018, le Festival de jazz de Montréal a annulé toutes les représentations de SLĀV de Robert Lepage parce que certains y voyaient de l’abominable appropriation culturelle. Depuis, les cordes sensibles se multiplient et les p'tits coeurs meurtris saignent comme s'il y avait une épidémie d'hémophilie. Voyez cette vidéo hallucinante. Vous n'en croirez pas vos oreilles.


Les Friends Of Hutchison Street ont décrété que leur page Facebook est un «espace sécurisé», ce qui permet à leurs militants d'aller jusqu'à la diffamation entre des histoires de Calinours.


Qui diable pourrait bien avoir poussé le maire Tomlinson à tripoter le Règlement de régie interne du conseil ? La réponse à cette question se trouve peut-être dans la cuisine de la directrice de sa campagne électorale de 2017.

Le 12 décembre, Projet Montréal/Outremont a tenu une campagne de financement à la résidence de Mme Rani Cruz. À 100 $ l’assiette en plastique, les donateurs et donatrices écologistes ont pu encourager l’élu-e de leur parti dans le confort d’un maison impunément érigée sur un territoire autochtone non cédé !

Qui trouvait-on dans cette cuisine vaste comme deux longhouses mohawks ?
Je vous le donne en mille. En tout et pour tout, une vingtaine de personnes, toutes fans finies des Friends Of Hutchison Street (FOHS). 

Cette coterie qualifiée de «groupe communautaire révolutionnaire» a été fondée par Mindy Pollak, la conseillère hassidique de Projet Montréal, et Leila Marshy, une de ses voisines. Le tout, sous la
houlette et les services du lobbyiste ultraorthodoxe Mayer Feig.



Parmi les Friends Of Hutchison Street  au party de cuisine de Projet Montréal/Outremont, on reconnait les Hersber Hirsch, Sam Muller et Max Lieberman.
 

D’ailleurs, si Feig semblait absent au «party de cuisine», il ne nous échappe pas que sur les trois principaux représentants des sectes hassidiques présents à cette campagne de financement, Menachem, alias Max Lieberman est présentement accusé en Cour supérieure du Québec pour une fraude de 310 668,26 $, tandis que Hersber Hirsch, ancien membre du gang criminel Samet, a purgé une peine de deux ans et demi de prison aux États-Unis pour complot de blanchiment d'argent après avoir été accusé de 29 chefs d'accusation, dont du racket et de la fraude postale. Si je mens et les diffame, j'invite ces deux gentlemen à me poursuivre!
 
Quant à Shrage, alias Sam Muller, pas plus tard que le 17 septembre dernier, il moussait sur sa page Facebook une campagne de financement pour – tiens donc ! – faire libérer de prison le rabbin Mordechai Yitzchok Samet, la tête dirigeante du clan mafieux avec lequel Hersber Hirsch avait joué un rôle dans l’extorsion de millions de dollars. Il n'y a pas à dire que Projet Montréal et les Friends Of Hutchison Street sont bien encadrés et entourés !

17 septembre 2019: La page Facebook de Sam Muller où il demande à ses "ami-e-s" de contribuer à la campagne de financement de 1M$ US pour faire libérer avant l'heure le chef du clan mafieux ultraorthodoxe. Cliquer ICI pour visionner la vidéo émouvante qui vous tirera sûrement une larme.

En ce qui concerne les autres Friends, ils fustigent ceux et celles qui ont le malheur de ne pas adhérer d’emblée au multiculturalisme «coast to coast» ainsi quau principe de la suprématie des droits individuels et des minorités. Malgré leur cri de ralliement «We are everyone who seeks peace, harmony, dialogue, adventure», les disciples inconditionnels de ce groupuscule n’ont jamais digéré d’avoir perdu les référendums sur les lieux de cultes tant sur la rue Hutchison que sur l’avenue Bernard.

En plus de blâmer les «white francophones», ils refusent systématiquement d'aborder les problématiques soulevées par leurs concitoyens qu’ils qualifient de nationalistes étroits, de racistes, d’antisémites, de xénophobes, de laïques intégristes. Ils vont parfois jusqu’à les vomir à grand renfort de propos orduriers. Ils conspuent évidemment ceux et celles qui auraient le malheur d’être favorables à la Loi 21. Belle démocratie que celle de ces pseudo progressistes qui possèdent La vérité universelle. Dissonance cognitive, quand tu nous tiens…

Les Feig, Lieberman, Hirsch, Muller, Pollak, Marshy, Shea, Trottier, Kelly, Cruz, Dorner, Raillant-Clark et cie n’ont pas eu à tordre le bras de Tomlinson pour qu’il s’engage dans une lutte contre les citoyens et citoyennes d’Outremont qui ne partagent pas ses vues.


Difficile d'oublier les propos vicelards de la directrice de campagne de Projet Montréal qui a été l'hôtesse de cette récente campagne de financement.

Il est vrai que c’est autant par calcul politique (engranger le vote en bloc des ultrareligieux) que pour défendre sa conception licornienne du monde post national que le maire se permet de diffamer ceux et celles qu’il considère des adversaires, voire des ennemis.

Souvenez-vous. Au cours de la campagne électorale de 2017, Tomlinson avait explicitement demandé à ses troupes de discréditer le candidat Jean-Marc Corbeil en l’accusant d’être un «antijuif notoire».

Au cas où Tomlinson l’aurait oublié (ou jamais su !), critiquer, même de façon très dure, ce n’est pas diffamer. Blesser une personne par ses propos, ce n’est peut-être pas très gentil, mais calomnier quelqu’un en racontant des faussetés, c’est punissable par la loi.

Je lui conseillerais de lire le jugement de la Cour supérieure dans la cause qui m’a opposé à Michael Rosenberg. Ce dernier a eu beau couiner que je l'avais diffamé et prétendre que mes propos étaient haineux, l’honorable juge Claude Dallaire m'a donné raison sur toute la ligne. D’ailleurs, Philipe n’est pas le seul à qui je recommanderais de lire ce jugement très très attentivement.

Le 6 juillet dernier, au lendemain de l’affaire des pinottes, Philipe Tomlinson a laissé sur sa page Facebook une de ses militantes déchaînées m’accuser de l’avoir cyberharcelée pendant un an, de lui avoir volé des photos et écrit d'affreux mensonges (awful lies) sur sa fille de 11 ans. Oh yeah? Ne faites pas davantage languir le peuple, Madame. Montrez-nous ces saloperies immondes et qu'on me pende haut et court au plus sacrant.

Plus tôt, en février 2017, elle avait aussi affirmé sur la page Facebook des Friends que «[Lacerte] is also discussed in scholarly literature on antisemitism». Faudrait bien que je demande au ministre de l’Éducation de me montrer le programme dans lequel je suis en vedette. Je vais réclamer mes droits d'auteur !

Il y a quelques semaines, cette même femme, Sarah Dorner pour ne pas la nommer, en a rajouté sur son fil Twitter. Cette fois, elle affirme qu’il aura fallu qu’une enquête policière soit menée à mon sujet pour que je cesse de la harceler. Tiens donc!




J’ai des petites nouvelles pour cette brillantissime professeure de Polytechnique. Le 12 décembre dernier, après avoir pris connaissance de son Twitt diffammant, je me suis empressé de contacter le poste de police. J’ai demandé à ce que l’on me remette copie du rapport d’enquête.

Sur place, avec mon nom et ma date de naissance, l’agent Catudal a fait sa recherche pour finalement m’assurer que je n’ai fait l’objet d’aucune enquête policière. J’ai rappelé le lendemain pour être bien certain que l’on m’avait bien renseigné. «Nous n'avons absolument rien sur vous, Monsieur Lacerte !» 

Dans ces circonstances, j'inviterais Mrs Dorner (sans la harceler, bien sûr !) à contacter le matricule 3078 et de tenter de le convaincre qu’une enquête policière existe bel et bien et que le rapport me concernant a dû tomber entre deux classeurs. Je vais même lui faciliter la tâche. Voici le numéro de téléphone du poste 26 : (514) 280-0126. 

Quel drôle de hasard ! C’est cette même militante de Projet Montréal qui avait soutenu durant la dernière campagne électorale que le candidat Jean-Marc Corbeil l’avait harcelée lors de la Fête des pommes de PGLO. Le maire Tomlinson en avait encore profité pour que toute la machine de Projet Montréal/Outremont répande cette allégation urbi et orbi pour discréditer celui qui est tout de même devenu le seul conseiller de l’opposition de l’arrondissement.

Mme Dorner a-t-elle aussi inventé cette plainte supposément portée au poste de police ? Chose est sûre, 26 mois plus tard, M. Corbeil n’a jamais eu la moindre visite des enquêteurs. Ni du poste 24, ni du poste 26. Pas même un petit coup de fil. Hummmm ! Ça commence à être embêtant pour Madame, vous trouvez pas ?


Extrait du courriel de salissage politique de bas étage de Philipe Tomlinson 

Plutôt que de lancer sa boue diffamante à tort et à travers, la spécialiste en eau potable ferait peut-être mieux de se concentrer sur son «flushgate». Et si ça ne suffit pas à canaliser son trop-plein de haine hystérique, elle pourrait toujours aller faire un tour au Rage Cage. C'est au 5335 Casgrain, à deux pas d'Outremont. Elle devrait aussi y amener sa soeur Jennifer qui, à l'en croire, avait aussi porté plainte contre moi au poste de police 24 au printemps 2017. Décidément, elles ont de la suite dans les idées !À moins que ce ne soit plutôt des idées fixes.

Comme le dit si bien la publicité : «La Rage Cageévacue votre agressivité de manière constructive!» Ne ratez pas la vidéo. Elle montre bien que la Cage leur siérait comme un gant... de boxe.
 
Aaaaaarrrrrrgggggg!!!

En passant, je souhaite à Projet Montréal une année 2020 aussi bonne que celle qui vient de s'achever.


* Cet avertissement du début de chronique est un clin d'oeil qui réfère à l'absurdité du concept des «Safe Space» qu'avait dénoncé dans un articleune professeure américaine lorsque des activistes duAmherst College au Massachusset (le collège où Sarah Dorner dit avoir déjà travaillé) avaient exigé que des programmes de rééducation raciale soient imposés à des contre-manifestants. 

Visionnez cette vidéo où des manifestants ont tenté d'empêcher les journalistes de pénétrer dans ce lieu public qu'ils considéraient comme un «Safe Space». L'une des motivations de l'interdiction des médias était que les manifestants craignaient qu'ils déforment leur récit.




IL Y A QUELQUE CHOSE DE POURRI AU ROYAUME DE TOMLINSON

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Le 3 février dernier, sans même avoir engagé de pleureuses dans la salle du conseil, le maire Tomlinson nous a appris par la bande le départ prématuré du directeur de l’aménagement urbain et du patrimoine. René Girard ne sera plus des nôtres aux assemblées du conseil. En remplacement, Tomlinson a nommé Jean-François Meloche directeur d’arrondissement adjoint. Ce dernier sera responsable de la gestion du territoire, du patrimoine et du soutien administratif.


Ceux et celles qui ont déjà bénéficié des « largesses » de l’administration ne feront pas de cas ce changement de garde, mais d’autres citoyens qui se sont sentis lésés par ce qu’ils considèrent du laxisme ou du double standard n’en seront pas soulagés. Pas plus, d’ailleurs, que les Outremontais qui réclament des autorités qu’ils fassent appliquer correctement leur réglementation tout en s’assurant d’un traitement équitable pour tous.

Quand on a accès au rapport que l’Ombudsman de Montréal a rédigé à la suite de plaintes soumises par deux voisins de la propriété située au 34 Maplewood, on comprend vite compris que le dossier est pourri d'irrégularités.

Dans ce cas précis, non seulement le propriétaire de cette résidence a-t-il entrepris une série de travaux sans respecter certaines conditions stipulées dans les permis qui lui ont été délivrés, mais l’Ombudsman s’est aperçu qu’à l’époque, certains permis n’auraient jamais dû être accordés puisqu’ils allaient carrément à l’encontre de la règlementation en vigueur.

Les transformations non-conformes du 34 Maplewood

L’administration qui était au pouvoir avant l’arrivée de l’équipe Tomlinson a eu son lot de torts inadmissibles. Et il est fort possible que ce soit parce que l’Ombudsman a entamé son enquête que l’arrondissement de l’époque a fini par se remuer (un peu) le popotin.

Quoi qu’il en soit, en juin 2017, un constat d’infraction a finalement été remis au propriétaire qui avait illégalement construit des murets sur le domaine public. Puis, en septembre de la même année, s'extirpant de sa léthargie, l’administration lui a aussi refusé de régulariser sa construction illégale avant d’exiger, le mois suivant, sa démolition pure et simple. Puis il y a eu l’élection de l’administration Tomlinson en novembre 2017. Et là, tout est parti en eau de boudin.

En juillet 2018, soit 18 mois après avoir entamé son enquête, l’ombudsman a déploré de façon exceptionnelle le manque flagrant de coopération de deux fonctionnaires.

Qui étaient-ils ? Rémi Girard avait été nommé à la direction de l’aménagement urbain à peu près au moment où l’Ombudsman a lancé son enquête. Quant au chef de la division des permis et des inspections, Jean-François Meloche y a atterri le 25 juillet 2017, soit quelques mois seulement après le début de l’enquête.


À gauche : extrait du rapport de l’Ombudsman; à droite : extrait du rapport annuel de l’Ombudsman (p. 13). Dans les deux cas, sans être expressément nommés, Rémi Girard et Jean-François Meloche sont pointés du doigt.

En dépit des sévères reproches formulés par l’Ombudsman, le 2
février dernier, le maire Tomlinson a offert une promotion à ce même Jean-François Meloche. Ce dernier occupe désormais le poste de directeur d'arrondissement adjoint. C’est pas beau, ça ?

Depuis que Tomlinson a gagné ses élections, en 2017, l’administration de l'arrondissement a carrément inversé la vapeur dans ce dossier.

Alors que dans son rapport, l’Ombudsman écrit noir sur blanc que la Direction de l’arrondissement lui a confirmé avoir demandé la démolition des murets illégaux, le 2 décembre dernier, Tomlinson a envoyé valser les recommandations de l’ombudsman. Les murets sont là pour rester ! Que l’Ombudsman se le tienne pour dit.


Extrait du rapport préliminaire de l'Ombudsman sur la question des murets érigés sur le domaine public.

Ajoutant l’insulte à l’injure, le maire a laissé tomber la cause qui était pendante devant les tribunaux et qui devait trancher la question de la validité du constat d’infraction émis à l’encontre du propriétaire qui s’était approprié le domaine public. Mieux. Philipe Tomlinson déclare alors qu’il sévirait… «la prochaine fois !»

On se demande bien pourquoi le maire tenait tant à satisfaire le propriétaire fautif. Les coffres de l’arrondissement étaient-ils à ce point vides pour justifier de ne pas aller au bout de la poursuite contre le contrevenant ? Pourrait-il plutôt s’agir d’un retour d’ascenseur pour faveurs obtenues ? On cherche. On cherche. Ce que l’on sait pour sûr, c’est que durant la course électorale de 2017, Projet Montréal avait ses quartiers généraux au 1465 Van Horne, un immeuble qui appartient au propriétaire du… 34 Maplewood ! Projet Montréal a-t-il loué cet espace commercial à sa juste valeur marchande ? À un prix d’ami ? On ne le saura possiblement jamais, mais dans les 
circonstances, la question se pose.

Bureau de campagne de Projet Montréal lors de l'élection de 2017. C'est là que le maire avait laissé échapper la fameuse phrase incriminante«On a besoin de trouver une façon, lorsque le besoin se fera sentir, de contourner ce règlement-là qui interdit les synagogues à Outremont. »
 

L'aberration du 34 Maplewood n'est, hélas ! pas le seul dossier qui cloche et indigne. Prenez le 282 avenue Outremont, par exemple.

À l’été 2016, le propriétaire de ce cottage jumelé au superbe balcon de façade a apparemment eu l’idée de le consolider. Il a demandé un permis (bravo !) afin de pouvoir changer les solives sous le balcon. Le permis mentionnait expressément qu’il était interdit de modifier l’apparence du balcon.
 
Grandes lignes du rapport d'inspection sur les infractions commises au 282 Outremont.

Au diable les interdits ! À grands coups de masse et de barre à clous, le proprio a fait abattre les colonnes et l’ensemble du balcon a pris la route du dépotoir. Bye ! Bye ! l’architecture des belles colonnes, la balustrade en bois ouvré et les fascias d’époque. Le propriétaire a fait remplacer tout ça par des 4 x 4 en bois traité, de l’aluminium et des chics capuchons de poteaux en plastique comme on en trouve dans les cours arrière de la 2e couronne de banlieue.

Quatre mois plus tard, un inspecteur a fini par se rendre compte du délit. Un avis a été envoyé au contrevenant, lui donnant 30 jours pour remettre son balcon à son état d’origine. Puis, plus rien.

Il faudra attendre encore 18 mois avant qu’une autre inspection soit faite et qu’un nouvel avis de 30 jours soit posté. Tout ça pour quoi ? Pour apprendre dans le suivi du rapport d’inspection du 11 juin 2018 que si le propriétaire fait le mort et ne s’exécute pas, Jean-François Meloche entend tout bonnement fermer le dossier. Sympa, non ? Encore là, nous sommes sous le règne de Tomlinson. Quelqu’un de son entourage souhaitait-il déjà qu’on se limite à sévir… « la prochaine fois » ?

Le 282 Outremont avant et après le massacre. C'est à la suite d'une discussion avec Jean-François Meloche, à l'époque directeur des permis, qu'on aurait décidé de ne pas contrarier le propriétaire délinquant.

Il aura fallu que des citoyens dénoncent les faits à la séance du conseil de janvier 2019, puis qu'ils relancent le maire trop facilement oublieux, en février 2020, pour que Philipe Tomlinson finisse par dire que le dossier ne sera pas fermé. Quant à Marie-Claude Leblanc, la directrice de l'arrondissement, elle raconte que ce qui est écrit noir sur blanc dans le rapport d'inspection à propos de la fermeture du dossier est pris «hors contexte». On voudrait bien, mais il faudra certainement qu'elle mette de la viande sur l'os sec qu'elle nous a lancé chichement.

Vous aimeriez qu'on vous donne un exemple encore plus récent ? Un cas où Projet Montréal/Outremont ne pourra pas s'esquiver en prétextant qu'au début de la saga il n'était au pouvoir ? Pas de problème. On en a une très belle illustration au 367 Querbes. 

Le 9 avril 2018, Mindy Pollak, la conseillère hassidique de Projet Montréal a décidé de faire ce qui semble être une fleur aux nouveaux propriétaires du 367 Querbes (lire Les largesses de Mindy).

Rappelons simplement que ces derniers sont des proches de la famille du ploutocrate Michael Rosenberg, ce richissime hassidim qui, en plus de marcher main dans la main avec Projet Montréal, fait la pluie et le mauvais temps à Outremont et bien au-delà. 

Ce soir d’avril 2018, donc, Pollak a demandé aux élus du conseil de voter en faveur de la demande d’agrandissement de la résidence des propriétaires. Le projet qui contrevenait à trois articles du règlement de zonage 1177 avait pourtant été rejeté à l’unanimité  par les experts de la commission consultative d’urbanisme (CCU) chargés d’étudier et de se prononcer sur sa conformité et son acceptabilité.

Le geste de Pollak a été doublement surprenant. Non seulement l'ancienne employée d'un «Beauty Parlor» n'a aucune expertise en ce domaine, mais pire encore, à titre de présidente du CCU, elle a balayé du revers de la main l'opposition unanime de tous les experts chevronnés qui siègent sur le comité. Avouons qu'elle a un sacré toupet... synthétique! 

Cerise sur le sundae, les propriétaires, vraisemblablement pas  rassasiés par ce qui avait déjà toutes les apparences d'un passe-droit, ont empiété encore davantage par rapport à ce qui avait été prévu aux plans. En coulant les fondations en suivant l'ancien mur au lieu de faire le décroché dessiné sur les plans, ils ont encore grignoté illégalement près de 12 pieds carrés supplémentaires.


Même si le site de l'arrondissement se targue d'avoir un service d'aménagement urbain qui dispose d'une
 « solide expertise en matière de gestion et de mise en valeur du territoire » et qu'on y ajoute que son équipe « évalue les projets et délivre les permis en plus de veiller au respect et à l'application de la réglementation », les propriétairesavaient bien des chances que la direction des permis n'y voit que du feu. 

Après un premier coup d’œil aux plans déposés par les propriétaires, le plus junior des stagiaires du département aurait pu s'apercevoir que l'agrandissement demandé condamnait le garage de cette résidence, ce qui va totalement à l'encontre de l'article 9.1.1 du règlement de zonage1177 qui stipule qu'«un permis de construction ne peut être émis à moins que n'aient été prévues des cases de stationnement hors-rue selon les dispositions du présent article». 

L'article 9.1.2 prévoit même le cas d'un agrandissement futur. «Tout bâtiment ou partie de bâtiment érigé avant l'adoption du présent règlement, qui sera par la suite agrandi, doit l’être en conformité des exigences de ce règlement pour l'agrandissement.» Ça semble assez clair, non? Si on se trompe, vous nous le dites, hein?

Même après avoir ramené la fondation aux dimensions spécifiées sur les plans approuvés par l'arrondissement, le garage apparait inutilisable pour y stationner une voiture. (illustration reconstituée)

Il aura fallu que des voisins se plaignent d'abord des déchets de roches et de matériaux de construction laissés illégalement en façade sur le domaine public et que d'autres se rendent compte de ce qui était en train de se tramer dans la cour arrière pour qu'une petite lumière se mette faiblement à clignoter au service d'aménagement urbain.

Et encore. Il semble que M. Meloche et M. Girard qui connaissaient le dossier n'aient tiqué que sur l'empiètement trop large de la fondation. Ils ont demandé aux propriétaires de repousser le solage aux dimensions prévues au départ, mais jusqu'à maintenant, aucune réaction ne nous est parvenue à propos de la conformité (ou non) des travaux d'agrandissement en relation avec le chapitre 9 du règlement de zonage. Youe! Houe! Y'a quelqu'un?



Entre temps, à la lecture du
rapport d'inspecteurs (voir p.3, 12 et 13), on s'aperçoit qu'entre mai 2019 et décembre 2019, ces derniers ont dû émettre trois avis d'infractions et se rendre au minimum une douzaine de fois sur le chantier avant que les propriétaires ne daignent faire disparaître le tas d'immondices et de matériaux de construction qu'ils ont laissé traîner allègrement et sans état d'âme sur le domaine public.


Sur la rue Querbes, un véritable dépotoir sur le domaine public pendant plus de sept mois. Un autre exemple du bien-vivre ensemble! 

On y apprend aussi que depuis le 9 mai 2019, date à laquelle l'arrondissement a expédié par courrier certifié un avis d'infraction aux propriétaires négligents pour ne pas avoir fourni le nouveau certificat de localisation que tout le monde attend.

Gagez-vous que Tomlinson est à la veille de nous dire que l'arrondissement a englouti trop d'argent et de temps dans ce dossier? Je l'entends d'ici nous seriner encore qu'il sévira... «
la prochaine fois»! 

HASHEM AU TEMPS DU CORONAVIRUS - בלייב שטוב ביטע

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Dernière heure:

 
« La tension monte dans plusieurs communautés juives ultra-orthodoxes», titre Le Devoir  d'aujourd'hui. D
ans la grande région de Montréal, sept cas de COVID-19 auraient été détectés dont trois à Outremont et au Plateau-Mont-Royal. De toute évidence, certains ultras religieux n’ont pas encore assez peur.

Le 18 mars, sur
la rue Van Horne, des membres de la communauté hassidique célébraient allègrement un mariage avec buffet et musique à l’école hassidique Beth Esther (supposément fermée). Sur la photo saisie par un passant, on dénombre une quarantaine (sans jeu de mots !) de convives, sans compter une demi-douzaine d’autres invités installés aux premières loges, à la fenêtre du 2e étage. Impossible de savoir combien de gens se trouvaient réellement à l’intérieur. Vivement le sens civique.

Mariage ultra-orthodoxe célébré en grande sur l’avenue Van Horne, le 18 mars.

Le désastreux mariage de la synagogue de la Congrégation Beth Shabad de Côte-Saint-Luc, ainsi que la contamination de 250 ultra-orthodoxes de Borough Park et de Williamsburg (Brooklyn) n’auront eu aucun effet dissuasif sur les tourtereaux et le rabbin qui les a unis pour le meilleur… et pour le pire.
 
Mais ce n'est pas tout. Lisez ce qui suit.

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À la «tête» de la cellule de crise contre le coronavirus, Philipe Tomlinson, le Chief of staff d’Outremont a jugé primordial de donner la préséance aux bagnoles! Le 17 mars, plutôt que de s’attaquer d’urgence à la bombe sanitaire prévisible que constituent les attroupements de fidèles en prières, le maire d’Outremont, obnubilé par son plan de « transition écologique » étriqué, a priorisé la suspension immédiate de la limite de stationnement de deux heures qu’il avait décrétée unilatéralement. First things first !, n’est-ce pas.

Ce n’est que le lendemain, en après-midi, qu’il aura assisté à un conférence téléphonique avec «des dizaines de leaders des communautés hassidiques afin de les convaincre de fermer les synagogues pour un temps indéterminé, ce qu’ils ont accepté». Allo l’état-major, toi !

Alors que des milliers de gens tombent comme des mouches dans le monde, Tomlinson «négocie» la fermeture des boîtes de pétri ultra-orthodoxes qui contiennent le bouillon parfait pour nourrir l’explosion d’une pandémie. Une peste qui paralyse l’ensemble de la société, épuise les travailleurs du milieu hospitalier, réduit au chômage technique plus de 100 000 personnes et angoisse tous les citoyens.

Pris par surprise, Projet Montréal ? Il fallait voir la tête du maire et de sa suite de plantes vertes, lorsque deux semaines plus tôt, Jean-Marc Corbeil, le seul conseiller de l’opposition à Outremont, les enjoignait à dépoussiérer le plan d’urgence au moment où l’épidémie débordait des frontières de la Chine et se répandait déjà dangereusement en Italie.

Plutôt que de se montrer solidaire pour des mesures de prudence élémentaire, Tomlinson-le-partisan ne semblait retenir des avertissements de Corbeil qu’un diagnostic d’hypocondrie. Cliquer sur la photo ci-dessous pour entendre la courte intervention du conseiller Corbeil du 2 mars 2020.


https://youtu.be/vcfDU7rHlA8
Le conseiller Jean-Marc Corbeil que Projet Montréal confond avec le méchant virus.

Bien que Projet Montréal donne tous les signes d’un parti politique qui partage sa paillasse avec les leaders hassidiques, ce serait faire preuve de mauvaise foi que de ne pointer du doigt que les Tomlinson et Cie.

Il fallait lire le communiqué de presse qu’ont diffusé, le 18 mars, les huiles ultraorthodoxes pour annoncer la fermeture de leurs synagogues. Alors qu’ils soutiennent avoir mis sur pied
deux semaines plus tôt leur comité de gestion de crise, les dirigeants sectaires s’autoproclament «citoyens responsables et solidaires» pour avoir décidé, la semaine dernière, de boucler leurs centres culturels et leurs écoles. Pourtant, en omettant à ce moment-là d’inclure la fermeture de leurs lieux de culte, les leaders hassidiques ont fait preuve d’une négligence impardonnable.

De un : c’est de notoriété publique (demandez-le à Luc Ferrandez) que leurs centres culturels servent aussi de lieux de culte et vice versa. Leur décision de la semaine dernière n’était rien d’autre qu’une demi-mesure inefficace et trompeuse destinée à la galerie crédule des goys.


Voici la définition d'un lieu de culte selon la ville de Montréal.   Voir PDF, p. 31


De deux : dès le 10 mars, les leaders hassidiques de l'arrondissement étaient au courant qu’une synagogue de la ville de New Rochelle, en banlieue de New York, constituait le plus important foyer de propagation du Covid-19 aux États-Unis. Cette ville d’à peine 80 000 habitants comptait déjà 108 cas confirmés contre 36 pour toute la ville de New York ! Et on ne parle pas de l'horreur qui se vit dans la fameuse enclave hassidique de Kiryas Joel où on agit encore comme si Hashem était en contrôle. Faut-il rappeler que de nombreux juifs hassidiques d'ici ont des liens très étroits avec ces villes américaines ? Cliquer ici  pour voir le reportage sur la situation à Kiryas Joel. Une ville entèrement constituée d'ultra-orthodoxes et qui a une réputation pas piquée des vers.

La pandémie explose à Kiryas Joel, enclave hassidique de la région de New York que fréquente plusieurs familles hassidiques de Montréal. Ici, des fidèles s'agglutinent même après la fermeture imposée des synagogues.

Pendant que le gouverneur Andrew Cuomo envoyait La Garde nationale à New Rochelle, le 15 mars, à Montréal, un groupe de près de 200 fidèles s’agglutinait pour une célébration devant la synagogue de la rue Hutchison (derrière le YMCA). Alors que l’évènement avait été annoncé plusieurs jours à l'avance et à grand renfort de banderoles au-dessus de la rue et d’affichettes sur les arbres et lampadaires, aucune autorité rabbinique (ou civile) n’est intervenue pour empêcher sa tenue.

La manifestation religieuse du 15 mars à la synagogue du 5555 Hutchison

Alors que mardi (17 mars), l’Italie et l’Espagne interdisaient jusqu’au vélo solo et qu’Édouard Philippe affirmait à la télé française qu’il était même interdit d’assister aux funérailles d’un bon ami, à Outremont et sur le Plateau, les sectes hassidiques invoquaient encore et toujours Hashem (Dieu) dans leurs centres culturels et leurs synagogues.

Ci haut: Au coin des avenues du Parc et Bernard, des grappes de jeunes filles sortent d'un centre culturel hassidique supposément fermé depuis une semaine. Ci-bas: Deux adultes (18 mars) et de jeunes hassidim (19 mars) à la porte de la synagogue Toldos Yaacov Yoseph, au 6019 Durocher.

Malgré l'avis de fermeture placardé sur les portes de la synagogue hassidique du 384-388 Bernard, pas moins de 14 personnes sont entrées dans le lieu de culte en moins de 6 minutes. À ce rythme, en une heure, cela ferait 120 personnes. Tout un bouillon de virus ! 

Le va-et-vient à la synagogue hassidique au coin de Hutchison et Bernard, entre 17 h 09 et 17 h 16,  le 18 mars.

Mais maintenant que les synagogues ont été cadenassées, qu'adviendra-t-il des pharisiens les plus intoxiqués par les 613 mitsvot  (commandements) dont les rabbins leur ont empli le crâne depuis la tendre enfance ? Se retrouveront-ils en grappes comme ceux que nous avons aperçu vendredi soir sur le stationnement du garage situé au 1090 Van Horne ?

État de la situation le 20 mars, à 18 h 56. Des récalcitrants n'ont toujours pas l'intention de faire leurs mitzvots, chacun dans l'intimité de leur domicile respectif.

Plusieurs hommes qui participaient à ce rassemblement ont été vus entrant et sortant du 1075 Van Horne. Se réuniront-ils désormais en cachette dans des bunkers de sous-sol ?

Ces hommes qui continuaient d'arriver proviennent-ils de la synagogue Amour pour Israël, située à un pâté de maison de là ? Au 1075 Van Horne, on voit un Craignant Dieu sortir alors que d'autres sont à l'intérieur.

Bien sûr, ces «hommes en noir» n'ont pas le monopole de la bêtise humaine. Rappelons-nous les récentes images de ces milliers d'Américains échoués comme des hordes de morses sur les plages de Floride ou ces autres, bien de chez nous, qui s'arrachaient les rouleaux de papier-cul. 

On ne peut trop en vouloir à ces pauvres fidèles qui, dans la situation actuelle (comme dans bien d'autres encore) sont constamment appelés à se méfier de tout ce qui n'émane pas de leurs gourous tribaux. En leur niant le droit à une éducation digne de ce nom, de lire les journaux, d'écouter la radio et de s'abreuver à d'autres sources que les sermons et les feuilles de chou censurées et contrôlées par leur clergé rigoriste, certains dirigeants hassidiques sont les premiers responsables de l'hécatombe virale qui s'abat sur leurs ouailles et qui nous menace tous. Ces meneurs de claques sont d'autant plus coupables qu'ils ont accès à toute l'information vitale et nécessaire qu'ils dénient à la population qu'ils maintiennent sous leur joug.

Pensons à ce grand rabbin d'Israël qui soutient que ne pas étudier la Torah est plus dangereux que le coronavirus ou encore à cet activiste communautaire et homme d'affaires juif new-yorkais qui blâme les enseignements de certains dirigeants extrémistes de New York qui ont conduit aux célébrations de mariage irresponsables des derniers jours.

Cliquer ICI  pour voir l'impressionnant extrait d'un des récents mariage qui se sont tenus dans certaines sectes hassidiques ce New York.


Le masque que porte cet ultra-orthodoxe newyorkais montre que le mariage s'est tenu en toute connaissance de cause.
 
D'ailleurs, les sectes hassidiques de la région de New York et de Montréal n'en sont pas à leur première crise épidémique. L'an dernier, c'est la rougeole qui avait durement frappé plusieurs communautés ultro-orthodoxes de New York. En 1998, certaines sectes hassidiques de Montréal avaient fait les frais d'une épidémie d'hépatite.

Est-ce toujours exagéré de croire qu'à Outremont et sur le Plateau, certains plus que d'autres ont des croûtes à manger et des preuves à faire avant de prétendre vouloir atteindre l'harmonie et le mieux-vivre ensemble avec leurs voisins?

Mais je m'en voudrais de vous laisser sur un mauvaise note. Puisqu'en ces temps pestilentiels, l'hygiène importe plus que tout, je vous propose d'entendre une des nombreuses conférences vidéo qu'offre le sympatique rabbin RavRon Chaya. Celle-ci porte sur sur l'importance de s'assurer ne pas avoir d'excréments autour de l'anus avant de prier.

https://youtu.be/e892skSksao
Le rabbin RavRon Chaya

Bien sûr, si vous voulez savoir si vous pouvez prier après avoir tenu votre zizi en faisant pipi, comment faire une mitsvah à la toilette, si vous pouvez parler dans les bécosses, quels doigts utiliser pour vous essuyer les fesses, etc., etc., je vous invite à cliquer ICI... sans jouer avec votre corps, bien entendu! 
 

CAPTAIN COVID ET LES GOUROUS

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Comment dit-on ça, déjà, à New York? Ah oui! When it rains, it pours! Chez nous, on traduirait ça par Un malheur ne vient jamais seul. Nos voisins yiddishophones, eux, pourraient l’écrire ainsi :אַן ומגליק קומט קיינמאָלאַליין  


En l’espace d’à peine trois semaines, le nouveau virus s’est particulièrement acharné sur Outremont. En cette première semaine d’avril, avec 367 cas par 10 000 habitants, le fief du maire Tomlinson et de la conseillère Mindy Pollak est le plus touché de tous les arrondissements de Montréal. De trois à quatre fois plus contaminé que l’ensemble de la métropole. Il n’y a que la ville de Côte-Saint-Luc qui connaisse un sort plus funeste. Si nous n’en mourrons pas tous, nous en serons tous frappés. Et certains encore plus durement que d’autres. C’est, entre autres, le cas des communautés hassidiques et, par ricochet, de leurs voisins.



Les juifs ultraorthodoxes n’ont pas le monopole de la contagion dans le monde. Pensons à ces quelque 2 000évangélistescontaminés lors du rassemblement de Mulhouseen février, à cet autre pasteur évangélique de Floride qui a volontairement ignoré les ordres de santé publique des autorités américaines. Les catholiques de droite aux États-Unis et en Italie ne sont pas en reste puisqu’ils ont voulu créer des églises clandestines de résistance comme on en voyait à l’époque la plus sombre de l'URSS. En Corée du Sud, c'est une secte chrétienne secrète qui a ignoré les conseils officiels et provoqué une augmentation du nombre d'infections. C’est sans compter bien d’autres souches de contamination qui n’ont absolument rien à voir avec la religion.

 

Ceci dit, nous ne vivons ni en Corée, ni aux States, ni au pays de la papauté. Et les convulsions de l’histoire ont fait que la communauté hassidique vive aujourd'hui parmi nous. Pas étonnant, dans ce contexte particulièrement anxiogène, que nous puissions nous sentir quelque peu préoccupés. Est-ce vraiment condamnable ? Surtout quand on sait que même la communauté juive orthodoxe de Toronto vient de lancer ce message non équivoqueà ses coreligionnaires du Québec qui enfreignent les règles de quarantaine : «Vous n'êtes pas les bienvenus [à Toronto]. Restez chez vous!»

Pas question, pour autant, de blâmer les familles hassidiques qui vivent autour de chez nous. Les pauvres, sont totalement sous le joug de leurs leaders religieux. Elles n’ont jamais eu le choix de marcher au pas, au doigt et à l’œil si elles ne veulent pas s’exposer à l’ostracisme du clan et, pire, au courroux de Yahvé. Génération après génération, des cuvées entières d’enfants sont sacrifiées sur l'autel de la claustration et de l'ignorance.

Les véritables coupables de cet état de fait sont leurs gourous. Ceux-là mêmes qui leur injectent la Torah comme un isolant social et qui pratiquent une lobotomie de masse pour les débrancher de la réalité et des connaissances séculières. Ils y parviennent si bien que le petit peuple élu n’a même pas eu l’instinct de se mettre à couvert quand la calamité s’est abattue sur la planète.

À ceux-là s’ajoutent les leaders de ces communautés qui, bien placés dans toutes les sphères du pouvoir terrestre, ont besoin de leurs brebis bien dociles pour justifier leurs interventions auprès des autorités civiles et politiques. Pour y veiller, les huiles hassidiques disposent d’une meute de chiens de berger dressés pour crier au loup dès que la moindre chose les contrarie.

 
Menachem, alias Max Lieberman, un dur à cuire de la secte Satmar payé pour montrer les crocs et jouer à fond la carte de la victimisation. Il a encore su se mettre en scène à la synagogue de la rue Bernard.

En ces temps de pandémie, c'est Max Lieberman qu'ils envoient sur la ligne de front pour faire des sparages devant les forces policières qui ont l'ordre de s'assurer de la distanciation sociale de l’ensemble de la population.

Jeudi soir dernier, vers 21 h, c’est sur lui que les policiers du SPVM sont tombés en se rendant à la synagogue de la Congrégation Ohel Chaim de la rue Bernard. Il les a affrontés, grognant dans la ruelle sombre longeant le lieu de culte intégriste. « Le ton a monté entre un représentant de la communauté[Max Lieberman] et les policiers » écrit un journaliste de La Presse. Tant et si bien que le Satmar a rameuté tous les services de sécurité hassidiques qui sont débarqués en force.

Le molosse Lieberman a bien failli péter sa chaîne. Encore heureux qu’il n’ait pas tenté de retrousser la lèvre à Jérusalem ou à Bnei Brak, deux volcans israéliens crachant le COVID-19. Il faut voir avec quelle poigne les autorités de Bnei Brak l’auraient ramassé. À Outremont, les policiers ne l'ont même pas verbalisé. On repassera pour l'ostracisme.
https://www.youtube.com/watch?v=R4ohTxVgKRQ&feature=youtu.be&fbclid=IwAR3RVYoGkXXrVRmIWM5pphu_0i7qCTMVsroO4IyFwm6rUfflMS4rhJ0RK68
Cliquer sur la photo pour voir de quelle façon on mate les insoumis à Jérusalem et Bnei Brak



Cela fait des années que Max Lieberman crie au meurtre pour tout et pour rien. Cette fois encore, il prétend que sa communauté est persécutée. Il dit craindre que ses coreligionnaires soient victimes de jugements hâtifs. On croit rêver. C'est, au contraire, en raison de la lenteur et la réticence de leurs dirigeants à les enjoindre à se conformer aux ordres du gouvernement et aux recommandations des autorités sanitaires que ses frères de secte paient aujourd'hui de leur santé ou de leur vie. Encore hier soir, lors de la séance du conseil, Philippe Tomlinson a lui-même été forcé d'admettre qu'il restait toujours des récalcitrants au sein des sectes hassidiques du quartier.
Au cours des huit derniers jours, le nombre de cas par 1 000 habitants a plus que doublé à Outremont. Cette croissance a même été plus rapide qu'à Côte-Saint-Luc.

Pour ne rien arranger, le mauvais exemple est venu de haut. Pensons au party de fiançaillesà la résidence de l’orthodoxe Lionel Perez, chef de l’opposition officielle à Montréal qui s'est fait traité de «bozo» par Michel David, ou encore au tragique mariagedu clan Rosenberg qui s’est tenu le lendemain du décret du gouvernement ordonnant de ne sortir que «pour aller travailler, acheter du pain, aller à la pharmacie, se faire soigner ou faire une marche».

Il est bien dommage que tous ces faits divers instillent une certaine peur au sein des populations. Mais comment l'éviter ? Même si le taux de contamination des populations ultraorthodoxes de Montréal et de Boisbriand n’était pas si alarmant, il y aurait toujours matière à s’inquiéter puisqu'à New York (maison mère des sectes de Montréal) et dans les villes du New Jersey où les ultrareligieux sont fortement représentés, les tests COVID-19 positifs sont nettement supérieurs à la moyenne. On parle de taux de plus de 67 % à Borough Park, de 63,4 % à Crown Heights, et de 62,5 % à Williamsburg.
https://youtu.be/WE2YNZe6CQ8
Avant-hier encore, 5 avril, au moins deux funérailles se sont tenues à Brooklyn en dépit des mesures anticoronavirus. Les policiers ont été incapables de les faire respecter et la foule les a totalement ignorés. Cliquer sur la photo pour voir une courte vidéo.
 
Dans la municipalité de Kiryas Joel, ville de plus de 25 000 habitants constituée à 100% de hassidim, Vladimir Zelenko, un médecin ultraorthodoxe prédit (voir la vidéo) qu’environ 90 % des habitants de l'enclave sont ou seront bientôt infectés. Et quand on sait qu'avant la fermeture des frontières, tout ce beau monde entretenait des contacts étroits avec nos voisins hassidiques... 

On apprend que depuis le début du mois de mars, Max Lieberman se serait transformé en Captain COVID. Récemment interviewé sur les ondes de CTV, il asemblé lier le long temps de réaction des communautés hassidiques au fait que de très nombreuses familles ne regardent pas la télé et qu'ils n'ont pas Internet.

C'est du grand n'importe quoi. Il faut voir la vitesse à laquelle se propagent les nouvelles quand un enjeu leur tient à cœur. Et croyez-moi, ils n'ont pas besoin d'un téléphone arabe.

À titre d'exemple, je ne suis pas près d'oublier cette soirée du conseil du 7 mars 2011. Il n'aura suffi que de quelques coups de téléphone et moins de 15 minutes pour qu'une imposante délégation de hassidim débarque à l'hôtel de ville et prenne possession de la salle du conseil pour décrier un règlement sur les autobus du Pourim.
7 mars 2011 : la tache de couleur perdue dans la salle du conseil, c'était moi ! Lorsqu'ils sentent qu'il y a péril en la demeure, ils sont même capables de traverser la mer Rouge !

Donnons-lui ce qu'il a. Pour le body language, Max se débrouille fort bien. Mais pour le bagout, on repassera. C'est tout juste s'il est capable de baragouiner deux phrases en français. Heureusement qu'Alain Picard, le chargé de relations publiques pour les hassidim, est embauché pour lui mâcher des formules «punch». La dernière trouvaille de Picard n'est pas piquée des vers.Écoutez bien ça : «La COVID-19 n’est pas un virus religieux, c’est un virus laïc». Il l'a fait répéterà Lieberman. On croirait que l'ancien journaliste de Radio-Canada est en train de pondre de nouveaux versets talmudiques pour la très nombreuse postérité.

Le pire, c'est que pour sa prose songée, le lobbyiste ventriloque pourra recevoir jusqu'à 50 000$ par an. Et le comble, c'est que Picard et Lieberman voudraient qu'on les croie.

Pourtant, un sondage réalisé par le Pew Research Center semble indiquer que la préoccupation à l'égard du virus a quelque chose à voir avec le degré de religiosité. À la question «Trouvez-vous que Trump fait ce qu'il faut pour combattre l'épidémie?», pratiquement les deux tiers des évangéliques blancs états-uniens estiment que oui. Seulement 15% des athées et 17% des agnostiques partagent la même opinion. 


 

À l'opposé, à peine 24% des évangéliques pensent que le président a pris les choses trop à la légère, contre 73% et 74%  pour les athées et les agnostiques. En ce qui concerne la composante juive du sondage, je gage ma tête que ce sont les citoyens juifs modérément religieux, voire laïcs et de tendance démocrate qui se sont dit insatisfaits à 73% du boulot de Trump. Rappelons qu'à New York, aux dernières élections américaines, c’est la communauté juive ultraorthodoxe de Brooklyn qui a offert le plus grand soutien à Donald Trump. 

À ce chapitre, une remarque publique d'Abraham Ekstein n'est pas passée inaperçue. Pour expliquer l'impréparation de sa communauté à affronter l'épidémie, l'intégriste Satmar (qui est aussimembre du Comité d'intervention juif COVID-19 avec Lieberman), a rappelé en entrevue que trois semaines plus tôt, même le président américain se raillait du coronavirus. Toute une défense!

Pendant ce temps-là, à Boisbriand, 200 personnes de la communauté manifestaient encore hier soir leur mécontentement face au confinement et aux contrôles policiers. Sans respecter, bien sûr la distanciation physique entre eux. Y'en aura pas de facile!
 
Encore et toujours du rififi à Boisbriand



De retour à Outremont, en fin de semaine, des citoyens tuaient le temps en jouant à la devinette. Ils se demandaient si ce déroulement de torah sur une galerie de l'arrondissement respectait les principes de distanciation physique et de rassemblement de gens vivant sous le même toit.


Quelques uns rappelaient que la distanciation sociale ne s'applique pas aux membres d'une même famille. D'autres, plus fouineux, s'interrogeaient. Des hassidim d'un certain âge destinés au mariage et à la procréation pouvaient-ils vraiment tous vivre sous ce même toit? La question est posée et les paris ouverts! 

L'autre grande énigme du jour: où diable se cachait le bon maire Tomlinson durant cette semaine où la pandémie et les malheurs s'accumulaient sur les communautés hassidiques? Réclamé sur toutes les tribunes radiophoniques et par tous les journalistes, Philipe was nowhere to be seen! Il devait passer un mauvais cocon!

Chut! Faites pas de bruit. Philipe est en état transitoire. Il essaie de se modifier pour atteindre son plein épanouissement.

LE DÉBUT D'UN TEMPS NOUVEAU (PART ONE)

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Avez-vous fait partie des braves qui ont veillé tard pour se taper le «documentaire» Outremont et les hassidim diffusé à Radio-Canada le 18 avril dernier? Pour être franc, les échos qui me sont revenus d’un peu partout au cours des deux dernières semaines n’ont pas été particulièrement élogieux pour son réalisateur Eric Scott. Certains qualifient son travail de publireportage, de docu-menteur, de commande spéciale cousue de fil blanc. Plusieurs lui reprochent d’avoir été très complaisant à l’égard des religieux, d’avoir accordé beaucoup plus de place à la minorité sectaire et à ses indéfectibles alliés politiques qu’à la grande majorité de citoyens qui ne partage pas leurs vues.

Le titre du reportage pouvait laisser espérer qu’enfin quelqu’un aborderait franchement les principales problématiques de la cohabitation dans le quartier. Or, le réalisateur s’est plutôt appliqué à faire de l’aquaplanage sur une mer de vœux pieux et de belles intentions de façade. Il souhaitait tellement que l’harmonie intercommunautaire puisse descendre sur la population d’Outremont comme des langues de feu du Saint-Esprit.

Oui, c’est vrai. Il a été un peu question de l’absence de volonté des hommes en noir à apprendre le français et de s’en servir pour se rapprocher un tant soit peu de leurs voisins. Mais Scott leur donnera tout le temps voulu pour nous servir une litanie de faux-fuyant pour justifier leur désintérêt pour la langue officielle. On a aussi parlé du partage du trottoir et d’un certain manque de civilité ou d’égards de certains hassidim. 

Le réalisateur a tout de même eu la bonté de nous laisser déplorer le mauvais entretien de certains lieux de culte. Mais c’est tout juste s'il nous donne quelques secondes pour dénoncer du bout des lèvres une petite partie des irritants. S’il a bien tendu l’oreille, le téléspectateur aura attrapé au vol les mots «non-respect des règlements», «synagogueset dortoirs illégaux».

Des spécialistes du milieu du cinéma se demandent quels organismes privés ont bien pu avoir intérêt à financer ce gentil projet de documentaire. La réponse ne se trouve pas au générique.


Pas un traître mot sur les gros problèmes de salubrité qui persistent depuis des décennies dans nos rues et ruelles. Les dépôts sauvages des sacs-poubelle éventrés dégorgeant de couches souillées, d’assiettes et d’ustensiles en plastique passent à la trappe. Pourtant, le problème est criant. À tel point que même l’éditorialiste du Journal d’Outremont vient de le dénoncer de façon inhabituelle. Étrangement, Projet Montréal s'est bien gardé de répliquer, préférant se mettre la tête dans le sable contaminé.

Heureusement que n’avait pas encore éclaté la pandémie qui a valu à notre arrondissement de se hisser au sommet du palmarès des infectés. Il aurait alors fallu balayer sous le tapis le virus qui s'est payé tout un snack lors du gros mariage des Rosenberg et des rassemblements interdits en temps de confinement.

Rien non plus sur le délabrement de plusieurs résidences habitées par des ultra-orthodoxes. Il ne valait apparemment pas la peine de parler des travaux faits sans permis, en contravention du zonage ou laissés carrément impunis. Silence radio sur la problématique des autobus scolaires. C’est vrai que ça ne fait que 15 ans que les citoyens se plaignent de ces innombrables autobus jaunes bruyants et polluants qui, du matin au soir, six jours sur sept, foncent et s’immobilisent à tout bout de champ au milieu des rues résidentielles.

Dans le but annoncé de créer «un outil de communication, fait par et pour les Outremontais», Eric Scott a planché six ans sur son reportage. J’en sais quelque chose. Au fil de ces six années, je me suis prêté à son jeu à au moins quatre reprises. De ces heures de tournage, il n’aura retenu que des grenailles dont, entre autres, la scène de cirque où l’intégriste Mayer Feig fait de la projection en me traitant de menteur et d’affabulateur. Une fois mes propos filtrés et repassés au tamis, je ne reconnais même plus l’ombre du monstre que mes détracteurs se sont acharnés à faire de moi au fil des ans. Ça me vaudra peut-être l’économie d’une chirurgie plastique!

Le spectateur comprend très vite que ce devoir de réconciliation incombe d’abord et avant tout à la société d’accueil. Scott n’en fait pas cachette. Dès la 47e seconde, il annonce clairement ses couleurs en projetant à l’écran cette question : «Jusqu’où la majorité d’Outremont est-elle prête à aller pour accommoder sa minorité hassidique?»

Le cinéaste, le maire et le lobbyiste. Autour d'une tasse de Tims, les trois mousquetaires s'entendaient comme larrons en foire au petit déjeuner télévisé. Un croissant casher de chez Cheskie avec ça, Messieurs?

Mais il ne faut pas attendre aussi longtemps pour se faire remplir. À la dixième seconde de son film, Scott affirme que l’arrondissement abrite 7 000 hassidim et que ces derniers constituent 23 % de la population. Disons que pour un truc qu’on veut qualifier de documentaire, ça commence mal. Surtout quand les statistiques de la Ville de Montréal (2016) précisent qu’en tout et partout, 5 926 résidents d’Outremont sont d'une autre origine que la majorité francophone. Oups!

Même si demain matin, tous les Grecs, Italiens, Haïtiens, Vietnamiens, Chinois, Français, Ukrainiens, et autres Canadians du quartier prenaient rendez-vous chez le mohel circonciseur (il y en a cinq à Outremont) et que leurs épouses allaient toutes se faire raser le coco, on serait encore très très loin des supposés 7 000 ultra-orthodoxes. Et c’est sans parler des nombreux résidents de religion ou de culture juive qui sont tout sauf hassidiques. Statistiques Canada en remet en rappelant de son côté qu’à peine 3 450 Outremontais, soit 14,6 %, ont le yiddish comme langue maternelle.

Eric Scott, comme bien d'autres, a gonflé à l’hélium le nombre d’ultra-orthodoxes vivant dans l’arrondissement. Encore heureux qu’il ne soit pas allé frapper à la porte d’Alex Werzberger pour obtenir ses statistiques bidon. Notre bon vieux bouffon a récemment avancé le chiffre de 35 % d’ultra-orthodoxes à Outremont. C’est le remake de La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Bœuf !

Philipe Tomlinson s'immergeant au milieu de son bassin électoral, le 2 mai 2018. Installé sans gêne sur le balcon d'un citoyen mécontent de voir cette marée humaine envahir son terrain privé, le maire bénit les fidèles comme un pape sur la Place Saint-Pierre.

Pendant la scène où l’on voit quelque 6 000 hommes se répandre comme une marée noire sur l’avenue du Parc, on ne dit pas que ce méga party a duré une semaine et qu'à plusieurs reprises, des attroupements gigantesques se sont produits de jour comme de nuit sur la rue Querbes, une rue strictement résidentielle. Le tout, sans aucun permis de l'arrondissement et en contravention des règlements sur la fermeture des rues, l'occupation du domaine public et sur la tenue d'évènement après 22 h!

Délire mystique de nuit sur la rue Querbes. Dans l'espoir d'entrevoir le grand gourou rabbinique, certains fans en transe n'hésitent pas à grimper sur les compteurs électriques des maisons (photo du haut) ou sur les voitures et les toits de garage (photo du bas)

Il ne serait pas venu à l’idée du cinéaste d’indiquer qu’une bonne partie des milliers de célébrants en liesse provenaient des États-Unis et d’ailleurs dans le monde. Remarquez que ça fait l’affaire des lobbyistes. Ce qui compte, c’est l’impact que ça doit créer au sein de la population. «Watch out, les goys! On va bientôt prendre le contrôle de tout le quartier!» D’ailleurs, Steven Lapidus, un chargé de cours à l’Institut d’études juives canadiennes de l’Université Concordia nous avait déjà servi la menace : «Hasidim are going to dominate. … If you want to come to a peaceful resolution to the problems in Outremont, don’t wait until Hasidim are the majority.»

Ma mère m’a toujours dit qu’il ne fallait pas tirer sur le messager. Depuis là-haut, qu’elle se rassure. Eric Scott n’est pas un simple messager. S’il n’apparait jamais à l’écran, le cinéaste n’a pas besoin d’ouvrir la bouche pour que l’on comprenne de quel côté penche son cœur.

Auteur de Je me souviens (2002), un film qui traite de l’antisémitisme et de la sympathie pro-nazie au Québec entre les années 1930 et 1945, Scott a pris soin de bien doser les séquences de son dernier reportage. Après avoir décortiqué les scènes et les interventions de chacun des participants, on constate que 75 % du temps est aimablement accordé aux bien-pensants et à peine le quart est laissé à ceux qui ont des questionnements sur ce bien-vivre ensemble.

À elles seules, les apparitions de Philipe Tomlinson et de Mindy Pollak remplissent 30 % du grand écran. Ça inclut la courte, mais combien féérique procession à la chandelle organisée en tandem par le lobby hassidique et les membres de la formation politique de Valérie Plante. On aurait dit que les apôtres de l'Amour infini s'étaient emparés de l'hymne enfiévrant (à écouter!) de Renée Claude qui commence comme ci:

«C'est le début d'un temps nouveau
La terre est à l'année zéro

La moitié des gens n'ont pas trente ans
Les femmes font l'amour librement
Les hommes ne travaillent presque plus
Le bonheur est la seule vertu
»

Au fond, Scott s’est simplement trompé de titre. C’est Projet Montréal et les hassidim qu’il aurait dû baptiser son publireportage.

Le fameux rassemblement à la chandelle du 5 décembre 2016. Valérie Plante y avait évidemment participé. Ce soir-là, l'activiste Cheskie Weiss qui joue dans le film de Scott claironnait que c'était le premier jour d'un nouvel Outremont. Trois ans et demi plus tard, avez-vous vu le début du commencement d'un temps nouveau?

L’un des moments les plus insultants du film nous est offert par Tomlinson. Le pauvre gars se lamente de «l’œil au beurre noir» qu’aurait asséné à Outremont le processus référendaire sur les lieux de culte de l’avenue Bernard. Va-t-il falloir lui rappeler que c’est lui-même qui a chaussé ses grands «flat foot» pour aller déposer en personne la demande d’ouverture d’un registre référendaire en septembre 2016? S’il y a eu discorde, mésentente et emballement des médias, il en est le principal responsable. 


Tomlinson affirme sans ciller des yeux qu'il y avait plusieurs enjeux au référendum de la rue Bernard. «Est-ce qu'on veut des lieux de culte? Est-ce qu'on ne veut pas les lieux de culte? Est-ce qu'on accepte les lieux de culte dans l'arrondissement?» Ce qu'il raconte, c'est du grand n'importe quoi. Le référendum n'impliquait absolument rien d'autre que la question de l'implantation de lieux de culte sur ce tronçon commercial de l'avenue Bernard. Le maire a dit encore pire que ça. Il soutient qu’Outremont ne permet plus l’installation de nouveaux lieux de culte sur son territoire. Pollak beurre aussi épais en soutenant faussement que les lieux de culte sont interdits sur tout le territoire. C’est de la pure désinformation. 

Si l’arrondissement peut, de plein droit, réglementer l’établissement d’un lieu de culte, il n’a pas absolument pas le droit de l’interdire sur l'ensemble de son territoire. 

Mindy Pollak a de méchantes pertes de mémoire. Appuyée par Tomlinson, son conseiller politique de l’époque, Pollak semble avoir oublié que le 7 mars 2016, elle avait voté contre (voir la vidéo) la proposition de l’administration Cinq-Mars d’ouvrir une zone (appelée C-6) pour permettre l’implantation de nouveaux lieux de culte sur l’avenue Durocher, juste au nord de Van Horne.
 

Tomlinson était pourtant assis juste derrière moi, le 7 mars 2016, lorsque j'ai déploré (écoutez mon intervention) le vote négatif de Pollak et félicité la mairesse Cinq-Mars et les trois autres conseillères d'avoir voté pour l'ajout de la zone C-6. 

Si vous voulez vraiment crier (ça fait parfois du bien en période de confinement!), je vous invite à cliquer sur la photo de l'Oncle Tom ci-dessous pour visionner quelques-uns des propos fallacieux que lui et Pollak tiennent dans le film. Ça ne prend que deux minutes, mais ça restera gravé longtemps dans la mémoire des citoyens. Vous entendrez, en prime, la déclaration préélectorale de Tomlinson affirmant solennellement qu'il respectera le résultat du référendum. Pas de saints dangers, par contre, qu’il avoue nous avoir trompés.

https://youtu.be/dka76Up8h7U
Cliquez sur la photo pour entendre le mépris que nous voue de notre bon maire.


Tomlinson est très touchant lorsqu'il décrit sa conseillère comme un modèle d'intégration, d'ouverture et de proximité. En regardant aller Mindy Pollak, peut-être que Philipe pourrait se demander si sa protégée est plus inspirée par l'envie de faire un coming out communautaire ou de remplir la mission de défendre la cause supérieure de la grande secte que lui ont confiée ses dirigeants. Presque trentenaire, sans mari, ni enfants, elle dévie complètement de ce que l'auteure Myriam Beaudoin appelle «les facultés féminines de bonnes femmes de la maison» qu'on inculque coûte que coûte à toutes ses petites voisines hassidiques du quartier et du monde. 

Dans le film, Mindy Pollak a beau clamer que les hassidim de sa génération sont plus ouverts que la génération de leurs parents et grands-parents et «plus prêts à avoir des relations de confiance avec [leurs] voisins», elle n'est aucunement représentative des membres de sa communauté.

Mindy Pollak, conseillère de Projet Montréal dans Outremont

Tomlinson devrait franchement nous lâcher les baskets et s'excuser pour ses accusations à deux balles sur les citoyens supposément haineux. Il est carrément imbuvable lorsqu'il nous pointe directement du doigt comme étant des gens remplis de préjugés. 

Les Outremontais sont-ils morons au point de penser, comme le dit Tomlinson, que chaque hassidim est la copie carbone de tous les hassidim?À ce petit jeu-là, on pourrait lui demander si l'inverse ne serait-il pas tout aussi vrai? C'est quand même rigolo de voir Tomlinson se servir du cas particulier de Mindy Pollak pour nous amener à croire que le rapprochement avec les hassidim est possible.

De son côté, Pollak fait des pieds et des mains pour nous convaincre que les citoyens hassidiques sont d'abord et avant tout des êtres humains qui agissent de façon individuelle. Bien sûr que chacun n'agit pas de la même façon face au monde extérieur, mais c'est faire bien peu de cas du contrôle inéluctable qu'exercent les rabbins-empereurs sur l'ensemble de leurs ouailles. La philosophie du hassidisme repose sur «l'anéantissement de soi-même», comme l'explique, sur les ondes de la radio torontoise CHOQ FM, Norman Cornett, ancien professeur à la faculté d'études religieuses de l'Université McGill.

Au sein du monde hassidique, l'individu a très peu de marge de manoeuvre et il doit s'incliner, voire s'effacer devant l'intérêt supérieur de la secte. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que les autorités religieuses privent leurs enfants d'une éducation séculière digne de ce nom, les empêchent d'interagir avec nos enfants et qu'on leur instille la peur morbide du monde extérieur. C'est la recette idéale pour pouvoir les tenir en laisse et garder le contrôle sur tout un chacun.

On n'en peut plus de la petite vision du bien-vivre ensemble de Tomlinson basée sur une harmonie «gazon à gazon». Le problème n'est pas tellement notre voisin de droite ou de gauche. L'os, c'est bien plus l'entité communautaire sectaire qui aspire à l'expansion d'un ghetto qui permet, autant que faire se peut, l'exclusion des hors-castes et l'isolationnisme.

De la paranoïa, vous dites? Je laisse le mot de la fin à Norman Cornett qui, le 14 avril dernier, commentait le film d'Eric Scott.

«Quand on regarde une grande fête d’Outremont, on se rend compte à quel point la communauté hassidique occupe la place publique, pour ne pas dire l’investit et même, l’envahit. 

 On est à contre-courant, puisque dans la société postmoderne, au Québec, c’est le sécularisme. On est aux antipodes et les hassidim font très exprès d’épouser l’altérité. 

C’est le principe opérateur de la séparation, de la mise à part. Ils insistent là-dessus. La question de l’intégration devient problématique et le fait que la religion occupe, investisse et envahisse l’espace public, c’est une autre problématique que soulève ce documentaire.»

En expliquant que le hassidisme a été justement fondé en opposition au Siècle des Lumières, le professeur Cornett se demande dans quelle mesure il sera possible de trouver des solutions à cette volonté farouche de séparation et de mise à part des hassidim pour lesquels la loi divine prime sur d'autres considérations comme, par exemple, la résistance au confinement qui a donné ce que l'on sait aujourd'hui.

Allez! Un peu de patience. Je vous donne rendez-vous pour la Part Two du documentaire!  

LE DÉBUT D'UN TEMPS NOUVEAU (PART TWO)

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Dans la vie privée ou publique, on l’a ou on ne l’a pas. Ou bien on est capable d'une certaine transparence, de franchise, d’honnêteté intellectuelle, de prouver ce qu’on avance ou alors on se comporte en anguille despote. Dans ce cas, tout en se prétendant à l’écoute des citoyens, on manœuvre derrière des portes closes, on désinforme à gogo, on manigance sans états d'âme, on ment sans scrupules, mais avec conviction.

Après avoir vu le film d’Eric Scott, comment ne pas passer un savon à Philipe Tomlinson et son égérie Mindy Pollak ? D’un côté, l’un et l’autre louangent la bienveillance de la minorité hassidique, son désir «sincère» d’un rapprochement et d’un mieux vivre ensemble. De l’autre, les élus de Projet Montréal accusent d’intolérance, d’étroitesse d’esprit, voire de xénophobie les francophones qui sont irrités par certaines incivilités ou qui, par exemple, dénoncent la malpropreté des ruelles ou s’opposent à l’implantation de nouveaux lieux de culte sur l’avenue Bernard. Toute une stratégie pour amener les gens à créer des ponts! C'est comme rien... ils doivent être des groupies de Michel Fugain :



« Ils font l'amour le samedi, les gentils
Ils font ça n'importe quand, les méchants
Ils crèveront le cul béni, les gentils
Ils crèveront le cœur content, les méchants »


Au fond, ce que veulent Projet Montréal et le lobby religieux, c'est un pont-Levy!

À cela, il faut ajouter le phénomène très particulier de l'ultraorthodoxie politique. Depuis plusieurs décennies, Outremont compose tant bien que mal avec les dirigeants hassidiques qui ont toujours su se ménager leurs entrées privilégiées au cœur de l’action. 

S’appuyant sur un sérail grenouillant et totalement dévoué à LA cause, ces huiles se sont infiltrées dans tous les rouages administratifs, exerçant de plus en plus de pression (à froid et à chaud !) sur les politiciens qui craignent davantage les accusations d’antisémitisme que le COVID-19. Le but ultime des «craignant Dieu»? Convaincre les élus qu’ils sont absolument indispensables à leur réélection, puis les amener, de gré ou de force, à répondre à tous les caprices d’un Hashem obsessif compulsif. Et ça marche !

Pour la énième fois, je répète qu'il ne s'agit pas d'un réquisitoire contre nos voisins ultraorthodoxes, mais bien plutôt de dénoncer l’influence démesurée qu’exercent les gros bonnets hassidiques sur des élus asservis.

Dans son film qu’il prétend être «un outil de communication, fait par et pour les Outremontais», Eric Scott ouvre le «dialogue» en donnant à l’intégriste Mayer Feig le champ libre pour me diffamer. Devant caméra, le porte-parole ultraorthodoxe soutient que je suis ni plus ni moins qu'un menteur pathologique, que je déforme les faits et que je propage de fausses informations. Feig ne s’embarrasse évidemment pas du fait que cinq juges ont rejeté toutes et chacune des prétentions de mes poursuivants qui n'étaient pas des moindres. Même les stratagèmes alambiqués de l’illustre Julius Grey n’auront jamais fait en sorte que je demande 
«pardon, mononcle»!

Mayer Feig a sauté sur l’occasion pour dire que «c’est à cause de gens comme [moi] qui mentent constamment que sa communauté a dû recourir aux tribunaux pour faire valoir [ses] droits». Or, il oublie de rappeler que pratiquement toutes les synagogues ultraorthodoxes d’Outremont et du Plateau ont donné énormément de fil à retordre aux administrations municipales successives. 


Le cas des synagogues ultraorthodoxes

Ces lieux de culte se sont soit installés illégalement sur le territoire ou ont contrevenu aux normes ou à la réglementation municipale quand ils ne s'adonnaient pas à de la contrebande d'alcool, à tenir des dortoirs clandestins et manigancer des combines pas particulièrement kashères.

Le lobbyiste n’avait très certainement pas envie de soulever le couvercle sur la longue et puante saga de la synagogue Amour pour Israël qui, avant 1989, s’était illégalement incrustée au 1055-1067 Lajoie et 6010 Durocher sous de fausses représentations (s'cusez l'anglicisme). Pendant dix ans, les rabbins boqués ne se sont pas limités à bafouer le zonage. Ils ont laissé leurs ouailles harceler, vandaliser et menacer de mort la locataire d’en haut qui, devant le laisser-faire pitoyable de l’administration Unterberg, avait été obligée de débourser plus de 25 000 $ en frais judiciaires pour forcer la secte teigneuse à déguerpir. Une secte qui, de surcroît, a traîné Céline Forget à huit reprises devant les tribunaux sous autant d’accusations criminelles ou autres qui se sont toutes avérées infondées. Quinze ans de harcèlement pour avoir exigé le respect d'un règlement bafoué. Une chance qu'elle avait la couenne dure. Ils peuvent bien l'haïr à mort, mais comme le dit ce bon vieux Alex Werzberger: «The law of the land is the law»!

Et si vous pensez que le jugement intimant la secte de quitter les lieux en 1999 a mis fin à la cascade de problèmes exaspérants, sachez que l'endroit a continué de servir à des fins non conformes au zonage jusqu’en… 2012! En tout, plus de 22 ans de délinquance et de faux-fuyants grossiers.



Onze ans après le jugement exigeant la fermeture de la synagogue, les autorités hassidiques contrevenaient toujours au zonage. À gauche, en mars 2010, des religieux s'affairent derrière ce qui ressemble à un hachoir à viande. Au centre, en novembre 2011, un dépliant annonce qu'un séminaire s'y tiendra. Ce n'est qu'à l'été 2012 que l'on entreprit les travaux pour transformer l'endroit en logement. 

Le comble, c’est qu’au nouvel emplacement de la synagogue Amour pour Israël au coin de Van Horne et Durocher, les administrateurs ont trouvé le tour de foutre à nouveau la pagaille. En contrevenant aux normes de construction et en abandonnant les travaux pendant deux ans, les religieux coriaces n'ont pas donné le choix à l’arrondissement d'intervenir, entraînant plus de 100 000$ de frais juridiques. Ces drôles de «pieux» qui s'enfoncent dans le sol outremontais semblent aussi avoir un sacré penchant pour le terrorisme urbain. Faut lire les méthodes qu'ils utilisent.

Dans le publireportage de Scott, Mayer Feig soutient que lorsqu’ils recourent aux tribunaux, la plupart du temps, ils ont gain de cause. Sans la nommer expressément, il fait allusion à la synagogue du 1030-1032 Saint-Viateur qui, après presque trois décennies d’illégalité, a réussi à échapper à la fermeture... après que l’arrondissement eut engagé des dizaines de milliers de dollars en frais juridiques.

Il est vrai que la secte a sauvé ses fesses à cet endroit, mais sans vouloir faire de peine à Mayer, ce n’est absolument pas parce qu’elle avait respecté les normes. À preuve, en 1982, le propriétaire de l’immeuble avait été condamné à une amende parce qu’il avait transformé le bâtiment résidentiel en lieu de prière alors que la grille d’usages ne permettait que l’habitation résidentielle.


Si cette synagogue a su passer à travers les mailles du filet, c’est uniquement parce que les élus de l’époque ont (encore une fois!) fait preuve d’une grande hypocrisie et qu’ils ont fermé les yeux sur l’illégalité patente. En lisant le jugement, même Christine Gosselin, cette très multiculturaliste et compatissante conseillère de Projet Montréal, n’avait pu s’empêcher, le 29 avril 2013, d'y aller d'un commentaire inattendu sur la page Facebook des Friends of Hutchison Street. 


En plus de trouver que la secte avait poussé saluck pas mal fort, la conseillère Christine Gosselin avait ajouté espérer qu’à l’avenir, les inspecteurs seront plus vigilants. C'est tout dire.

Bien sûr, je vous interdis de me croire sur parole. Comme tout le monde sait, je suis biaisé jusqu'à la moelle et vous êtes trop intelligents pour vous laisser enfirouaper par mes propos tendancieux. Aussi, je vous incite plus que fortement à visionner un extrait de trois reportages qui, en 1999, 2008 et 2012 sont pratiquement parole d'évangile.

Au téléjournal de Radio-Canada du 26 mai 2008, vous entendrez le conseiller Louis Moffat soutenir qu'il arrive aux hassidim d'utiliser la technique du fait accompli pour implanter des synagogues. Alex Werzberger, le vieux filou satmar finira même par avouer qu'ils ouvrent des synagogues sans permis. Mieux!  En 1999, à l'émission d'enquête J.E., le lobbyiste est allé jusqu'à admettre qu'ils recourent à des déclarations mensongères pour créer des lieux de culte. Tout aussi étonnant, en 2012, sur le plateau de Jean-Luc Mongrain, l'increvable Alex prétendra que ce n'est pas illégal de tenir une maison de... culte sans permis. 

Avant de vous laisser regarder ce bijou d'authenticité, laissez-moi juste vous raconter une petite anecdote crunchy

Dans l'extrait du reportage de Radio-Canada que vous verrez, le journaliste Alain Picard avait fait intervenir un certain Eliezer Frankfurter (Lazare, pour les intimes), un hassidim de très bonne famille et d'une probité, ma foi, plus qu'exemplaire. Cet homme aussi affable que dévot jurait, main et yeux sur la Torah, qu'aucun rabbin ne permettrait qu'une synagogue puisse voir le jour là où la loi l'interdit.


Eliezer Frankfurter fait une brève apparition dans le film de Scott

Mais voilà que quatre jours après la diffusion du reportage dans lequel j'étais partie prenante, sur qui je ne tombe pas? Ben oui, sac...! Sur Eliezer. Tu parles d'un méchant hasard, toi! Il venait de stationner illégalement sa Honda Odyssey dans la zone de vignette 27. Direct devant ma porte!

Vous ne devinerez jamais où il se rendait, cet homme au coeur pur. S'en allait prier à la synagogue multirécidiviste du grand délinquant Michael Rosenberg. Imaginez. Eliezer est le beauf de Michael. Comment j'ai su qu'il était marié à la soeur de Michael? Vous pensez que  je l'ai appris dans le reportage d'Alain? Nenni! Picard avait pris grand soin de n'en piper mot dans son topo. 


Alain Picard flattant le pitbull Max Lieberman dans le sens du poil... du schtreimel

C'est deux jours après sa diffusion que Picard m'avait révélé, en rigolant dans sa barbe de trois jours, qu'Eliezer était acoquiné avec la soeur de l'autre. Alain la trouvait bien bonne. À l'époque, je n'aurais jamais imaginé que le journaliste eut pu manquer d'éthique. Il semblerait que ses patrons s'en soient éventuellement rendu compte. Si bien qu'Alain finira lobbyiste à la solde des dirigeants hassidiques. J'avoue ne pas avoir été fier de manquer de flair à ce point, car cela aurait dû me sauter aux yeux que Picard avait tous les prérequis et toutes les «qualités» pour ce dernier job!

Bon, allez! Ça suffit, les inside. Regardez le petit montage vidéo en cliquant ICI et on se retrouve de l'autre côté. 


Eliezer Frankfurter et Alex Werzberger. Ces deux-là auraient mieux fait de s'entendre sur une version concordante plutôt que de se contredire devant les caméras de télévision. Technologie maudite! 

Puis? Ça vous a plu? Vous conviendrez qu'en communication, ce n'est pas donné à tout le monde d'attacher toutes les casseroles qui traînent.

Je sais, je sais. Certains diront que ces reportages sont du vieux stock éculé. C'est un fait que lorsqu'ils se font élire, les politiciens ont souvent tendance à croire qu'ils débarquent à l'An Zéro de l'histoire. Cinq ans, en politique, c'est une éternité. Leur rappeler ce qui s'est passé il y a 5, 10, 20 ou 30 ans, c'est pratiquement leur demander de remonter à la préhistoire. Pourtant, comment planifier le futur sans avoir aucune notion de ce qui s'est passé dans son fief au fil des ans?

À ceux qui se demandent pourquoi les gens peuvent se montrer réticents à donner l'absolution sans confession aux dirigeants et lobbyistes hassidiques, vous avez peut-être eu là une partie de votre réponse. 

Si le passé est garant de l'avenir, ce n'est pas demain que les Outremontais feront confiance aux belles paroles mielleuses et aux p'tits muffins des ultrareligieux et de leurs fans. D'autant moins qu'au cours des 40 dernières années, non seulement les élus n'ont pas agi au fur et à mesure que les problèmes se sont présentés, mais ils ont donné la désagréable impression d'être leurs chiens de poche.

Au cours du précieux temps que Scott lui a accordé, Mayer Feig ne se lamentera pas seulement à propos des synagogues. Il affirme qu'au cours des 15 dernières années, «il y a eu une succession de règlements contre les processions, les autobus de Purim, les autobus scolaires, les soukkats».

Mayer a toujours adoré les effets de talit. Surtout quand il est filmé et qu'il faut frapper les esprits. On devrait le mettre en demeure de nous fournir les soi-disant règlements répressifs.

Les temps sont durs, on le sait. On espère juste que Mayer Feig n'a été victime que d'un peu de surmenage durant le tournage.

Le cas des processions proscrites

Aux dernières nouvelles, aucune administration d'Outremont n'a jamais adopté de règlement interdisant les célébrations ou les fêtes sur son territoire. Ils étaient combien, déjà, à recevoir le grand rabbin d'Israël sur l'avenue Querbes durant toute la première semaine de mai 2018? 6 000? OoooooK! N'ont même pas eu à demander de permis pour fermer les rues ou mettre la grosse zizique forte après 22 h! 

Des centaines de participants aux célébrations telles les Sefer Torah se sont-ils retrouvés dans les paniers à salade pour avoir envahi l'avenue du Parc aux heures de pointe? Les forces de l'ordre ont-elles déjà interrompu, ne serait-ce qu'une seule fois, les partys spontanés non déclarés sur la rue Hutchison? Pourtant des DJ au schtreimel albinos ont déjà fait danser ses aficionados au milieu de la rue au son d'une musique crachée par de mégas amplificateurs? 

Fête impromptue avec schtreimel albinos sur Hutchison. La police avait  été mise devant le fait accompli.

Ah! C'est peut-être ça qui emmerde mon ami Mayer. Il y a un maudit règlement qui veille au niveau de décibels émis dans l'arrondissement. Mais ce règlement vaut pour tout le monde, boudins, pas boudins!

Le 12 mai dernier, par exemple, il n'a possiblement pas aimé que le SPVM informe les citoyens que pour la  fête juive Lag Ba'Omer«le volume du système de haut-parleur du camion sera contrôlé par la police pour assurer [notrequiétude». C'est sûr qu'avec des policiers goys, la fête n'est plus kashère! Le lobbyiste a certainement encore moins apprécié que les pompiers débarquent en trombe la nuit précédente pour éteindre un feu de rue allumé entre deux voitures par des fêtards hassidiques

Le 11 mai 2020, à 21 h 21, deux camions de pompiers sont sur Hutchison, entre Lajoie et Van Horne, pour éteindre le feu (flèche). Cinq voitures de police seront aussi mobilisées pour fermer la rue au trafic.

En passant, pour tous ces gens qui sont censés rejeter la modernité et qui veulent préserver leur culture millénaire, nous aurions une superbe suggestion. Vous avez tous adoré The Fiddler on the Roof, on le sait. Alors plutôt que de recourir à des transducteurs électroacoustiques bourrés de technologie pernicieuse, vous devriez embaucher cinq ou six de vos bons violonistes. Mais au lieu de les envoyer sur les toits goudronnés, vous les feriez jouer sur le macadam et je vous jure qu'on irait vous applaudir jusqu'à se faire de la corne dans les paumes.

Le règlement contre les autobus de Purim. 

Quoi qu'en dise Mayer Feig, il n'y a jamais eu de règlement adopté pour bannir les minibus utilisés lors de la fête de Purim. En 2003, le règlement 1171 a été promulgué pour interdire les autobus à double essieu dans Outremont. Cette décision avait dû être prise parce que les sectes hassidiques utilisaient de façon sauvage (et à l'encontre des lois provinciales) des autobus qui faisaient la navette entre Outremont et les États-Unis. 

Toutes les rues, résidentielles ou non, pouvaient leur servir de terminus voyageur improvisé. Des embouteillages de fourgonnettes délestant valises et passagers à toute heure du jour et de la nuit constituaient une véritable plaie, sans parler des moteurs diésel qu'on laissait tourner à vide en double file.

En janvier 2004, l'administration du maire Harbour signait une entente en bonne et due forme avec quatre hauts dirigeants de la communauté hassidique afin de régler le problème des autobus à double essieu dans l'arrondissement. Le 5 avril 2004, le conseil adopta à cet effet une modification au règlement 1171 pour permettre à ces autobus de se rendre en toute légalité à un débarcadère situé devant l'école Belz du 6508 Durocher, dans le secteur Atlantic. L'école avait même signé un accord pour que les passagers hassidiques puissent accéder à l'immeuble au départ et à l'arrivée des autobus.


Ce ne sont pas les photos de délinquance qui manquent. Depuis l'entente signée en 2004 avec les autorités hassidiques, ça a été Vroum! Vroum! Pouet! Pouet! sans discontinuer avec les autobus double essieu. Et partout dans l'arrondissement. Photo 1: sur Querbes, en 2007. Photo 2: devant la synagogue des Rosenberg, sur Hutchison, en 2008. Photo 3: devant le marché Young, sur Van Horne, en 2012. Photo 4: près de l'école Beth Esther, sur Van Horne, en 2014.

Lors de l'assemblée du conseil du 1er mars 2014, le pauvre Mayer Feig s'est insurgé contre l'interdiction des autobus double essieu pour la fête de Purim. Accusant des membres du conseil de s'en prendre systématiquement à sa communauté, il s'était dit tout à fait d'accord avec le règlement de 2003 interdisant les autobus à double essieu, mais ne comprenait pas que l'on interdise pour la fête de Purim les autobus double essieu moins volumineux. Selon lui, cette interdiction mettait en péril la vie et la sécurité des ados qui devaient fêter, bouteille de fort en renfort.

S'il est dur de comprenure, on va lui expliquer ça une bonne fois pour toutes. Soulève tes papillotes et ouvre bien tes grandes oreilles, mon Mayer. Ce soir de mars 2014 où tu nous as fait ta petite scène victimaire pour tes autobus de Purim, ça faisait 10 ans bien sonnés que toi et ta gang de têtus ne respectiez pas l'entente signée le 15 janvier 2004 par Alex Werzberger, Solomon Spitzer, Ernest Kiszner et Jacob Feldman. Et tu as eu le culot de réclamer que le conseil se plie à tes caprices d'enfant-roi? Nous resterons polis, mais entre nous, tu peux t'asseoir dessus!  

Mayer Feig à l'assemblée du conseil de mars 2014. Il a tout un front de boeuf!

Vous voulez voir ce qu'est un pieux hypocrite? Cliquez ICI pour écouter Mayer soutenir qu'il est 100% d'accord avec l'entente signée dix ans plus tôt. Une entente avec laquelle lui et les siens se sont... (excusez-moi d'avance) torchés. Ça tombe d'autant mieux que dans cette même vidéo, vous m'entendrez, le mois suivant, féliciter le conseil pour le bon déroulement de Purim. Imaginez. Pour la première fois en sept ans, les autorités ultraorthodoxes n'ont utilisé aucun autobus à double essieu dans le cadre de la fête de Purim. Et miracle... non seulement aucun enfant n'est mort, mais on n'a pas rapporté la moindre égratignure! Yahvé est juste et grand!

Le règlement antibus scolaire

Ici, si ça ne vous fait rien, juste pour voir la tête que va nous tirer le maire Tomlinson, on va lui demander de nous montrer et de déchirer publiquement sous les feux de la webcaméra de la salle du conseil le soi-disant règlement antibus scolaire qui aurait été adopté par l'une ou l'autre administration municipale d'Outremont. On va le laisser chercher. Ça va l'occuper, mes amis, jusqu'à la fin de son mandat. Pendant ce temps-là, il n'aura plus le loisir de nous concocter ce que l'on avait naguère le droit  d'appeler des «plans de nègres».

Le règlement contre les souccot

De septembre 2014 à janvier 2015, les gardiens du temple hassidique avaient mis toute la gomme pour dénoncer l’intention du conseil d’arrondissement d’Outremont de modifier le règlement 1177

Le conseil souhaitait faciliter l’application de la période de 15 jours pendant lesquels les souccot étaient autorisées dans les cours et sur les balcons. Pour quelle raison? Les fonctionnaires de l'arrondissement estimaient que parce que le règlement  ne spécifiait pas de date de début de la période pendant laquelle les cabanes étaient permises, ça posait problème.

Sans ce petit amendement qui ne changeait même pas le nombre de jours (15) pendant lesquels les souccot étaient permises, ils étaient incapables de faire appliquer le règlement.

26 avril 2015: Carcasse de souccah, rue Hutchison,
près de 200 jours après la fête de 2014!

À la séance du conseil du 12 janvier 2015, la conseillère  Pollak avait elle-même affirmé publiquement  que la volonté de la majorité du conseil de vouloir modifier le règlement «wasn’t raised for the fun of it. The actual by-law was hard to apply». Qu’à cela ne tienne, Pollak avait catégoriquement refusé que l’on corrige l'anomalie en demandant que les cabanes temporaires  soient érigées et démantelées respectivement trois jours ouvrables avant et après la fête qui dure entre sept et neuf jours. Pourtant, 15 jours, c'était déjà ce que prescrivait depuis des lustres le règlement de l'époque. 

Tant qu'à faire de l'esbroufe, la conseillère de Projet Montréal avait décidé d'en rajouter une couche en revendiquant, sinon l’abolition pure et simple du chapitre 6.1 du règlement «honteux», du moins que l’autorisation d’ériger les cabanes passe de 15 à 24 jours, s'il vous plaît! Et c'est à grand renfort de cheerleaders que Pollak et ses coreligionnaires avaient crié à l’intolérance, à la persécution et à l’antisémitisme. Ce simulacre d'insurrection appréhendée était allé jusqu'à faire dire à une Mrs Hampstead dans la salle que cette proposition d'amendement du règlement «is the most restrictive law in the world against the jewish people». Rien de moins. Le plus drôle, c'est que s'est produit un autre miracle dont eux seuls ont le secret. Cette année-là (2015), la plupart des cabanes ont été montées et démontées... dans les temps prescrits par le règlement! En tout cas, ça a été une fête des Tabernacles! 

Vous n'en pouvez plus? Vous ne voulez pas que j'en rajoute? Que je vous comprends donc. Mais je vous le dis tout de suite, si vous voulez vous plaindre, adressez-vous à Mayer, pas à moi. Après tout, c'est lui qui veut qu'on présente du solide, du béton, des faits concrets, pas des Fake News!

LES COUPS FOURRÉS DE TOM

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«En 2020, qu’un élu à Montréal se mette aussi facilement et ouvertement en conflit d’intérêts, je trouve ça inexcusable»…

Dans La Presse, c’est en ces termes faussement indignés que le maire Philipe Tomlinson s’est réjoui en sourdine de la réprimande que la Commission municipale du Québec (CMQ) a adressée à Jean-Marc Corbeil, le seul conseiller d’opposition à Outremont.

Pour Tomlinson, il est «abracadabrant» qu’un conseiller de district use de son droit de vote dans un dossier alors qu'il est poursuivi par un restaurateur après avoir dit à un ouvrier qu'il faut un permis pour entreprendre des travaux dans le restaurant. Pour cette entorse susceptible de l’entraîner dans une apparence de conflit d’intérêts, le maire réclame des mesures draconiennes et un châtiment exemplaire.

Tomlinson est particulièrement gonflé de jouer les vierges offensées alors que lui et les trois autres conseillères de Projet Montréal venaient de se faire taper sur les doigts par le contrôleur général de la Ville de Montréal pour avoir violé leurs propres règles en déléguant indument à Marie-Claude Leblanc, la directrice de l’administration, le soin de distribuer de l’argent d'un fonds d'urgence pour la COVID-19 à des organismes locaux. Cerise sur le sundae, ces dizaines de milliers de dollars ont été remises à des personnes liées, en l'occurence, Astrid Arumae, David Desbaillets et Max Lieberman, des membres de l'exécutif de Projet Montréal Outremont. Mme Leblanc a même confié 9 700$ aux soins de l’ultraorthodoxe Max Lieberman qui est actuellement accusé en Cour supérieure d’une fraude de 310 668,26 $.  Faut le faire!
 
Astrid Arumae, David Desbaillets et Max Lieberman, des membres de l'exécutif de Projet Montréal Outremont à qui on a confié de jolies sommes.

Dans cette histoire de fonds d’urgence, l’attitude de Tomlinson à l’égard de Jean-Marc Corbeil détonne d’autant plus que le 8 juillet 2020, mis en porte-à-faux, le maire a répété devant caméra (voir l'extrait vidéo) qu’il serait prêt à commettre à nouveau cette illégalité.


La loi, Tomlinson en fait son affaire à sa convenance.
La loi, Tom of Hassleland en fait son affaire... à sa convenance.

Et que dire lorsque Valérie Plante, sa patronne, vote à quatre reprisesen faveur de l’achat d’un terrain de près de 84M$ pour un projet de parc alors qu’elle est personnellement poursuivie pour 175M$ par des promoteurs qui s’estiment lésés par le projet auquel elle tient mordicus. Évidemment, Tomlinson n’est pas monté aux barricades pour crier «Au meurtre!». Bien qu’elle soit accusée d’avoir agi «de façon illicite, arbitraire, impulsive, abusive et de manière préjudiciable», personne ne soulèvera le fait que cela pourrait influencer son vote? Qu’il n’y a aucun risque de conflit d’intérêts? Ça pue les deux poids, deux mesures. À moins que dans l'église de Projet Montréal, le dogme proclamé est à l'effet que le libre arbitre de Valérie est infaillible.

Dans la cause qui a amené Jean-Marc Corbeil devant le juge Alain R. Roy, ce dernier relate que M. Corbeil «participe aux échanges, convaincu qu’il est justifié de le faire». Fort de sa conviction, il s’est prononcé sur une demande de permis d’aménagement du restaurant de la rue Van Horne. 

Le conseiller en était d’autant plus persuadé que la résolution que le maire et ses disciples s’apprêtaient à voter en conseil concernait l’ouverture d’un mur extérieur et l’installation d’une porte que le commerçant avait déjà réalisées illégalement au moment des discussions. Pire. L’administration de l’arrondissement a inscrit à l’ordre du jour la demande du propriétaire de l’immeuble alors que les plans définitifs n'étaient même pas déposés au dossier.

Extraits des notes de la Secrétaire substitut d’arrondissement prises lors de la séance préparatoire du 26 juin 2019. Ces notes ont été déposées en preuve au tribunal de la CMQ.
Extraits des notesde la Secrétaire substitut d’arrondissement prises lors de la séance préparatoire du 26 juin 2019. Ces notes ont été déposées en preuve au tribunal de la CMQ.

Le problème remonte à novembre 2018. Corbeil avait constaté que des déchets de démolition jonchaient l’espace public devant le commerce de la rue Van Horne et que des travaux semblaient y avoir été entrepris sans permis. Le conseiller l’a signalé à un ouvrier qui travaillait sur le chantier. La chose est rapidement venue aux oreilles du restaurateur qui, cinq mois plus tard, a entrepris de poursuivre le conseiller et de lui réclamer 14 600 $ pour «préjudice subi».

Voici sur quoi est tombé le conseiller Corbeil, le 7 novembre 2018 sur l'avenue Van Horne.

Même si la poursuite intentée contre M. Corbeil n’était pas reliée à cette histoire de porte illégalement aménagée huit mois après son passage sur le chantier, même si le conseiller ne pouvait en tirer le moindre avantage pécuniaire et même si sa participation minoritaire au vote (1/5) n’avait absolument aucune chance de bloquer l’octroi irrégulier de ce permis, ses accusateurs soutiennent qu’il aurait dû s’abstenir pour éviter de prêter flanc à un soupçon d’apparence de conflit d’intérêts.

Nous pourrions tous facilement souscrire à ce qui semble être une évidence. Mais ce serait peut-être oublier l’article 12 du Code d’éthique des membres du conseil  qui stipule qu’un conseiller placé «contre sa volonté dans une situation de conflit d’intérêts n’enfreint pas le présent code». Pensez-y. Ce n’est quand même pas Corbeil qui a voulu se faire coller une poursuite aux fesses. C’est bien à son corps défendant qu’on lui a réservé une action en justice.

D’ailleurs, pour la petite histoire scabreuse, il faut savoir que ce sont Philipe Tomlinson et son entourage proche qui ont délibérément cherché à nuire à Jean-Marc Corbeil.

Dans le cadre du procès que Corbeil a dû subir devant la CMQ, Joël Simard-Ménard, le directeur de cabinet de Tomlinson, a révélé sous serment au juge Roy que c’est lui qui avait expressément recommandé au commerçant de poursuivre Corbeil. C’est cette intervention du bureau du maire qui a donné le coup d’envoi à cette saga judiciaire orchestrée contre le conseiller de l’opposition à la CMQ.

Si Simard-Ménard, avec la cafardeuse complicité de Tomlinson, n’avait pas encouragé le commerçant à se retourner contre Corbeil, ce dernier n’aurait vraisemblablement jamais été entraîné dans une telle histoire.



Devant la CMQ, le maire, lui-même appelé à la barre, n’a pas hésité à soutenir que Jean-Marc Corbeil s’était fait passer pour un inspecteur de l’arrondissement lorsque le conseiller s’était rendu sur le chantier, le 7 novembre 2018. Du pur ouï-dire de la part de Tomlinson puisqu’il n’était même pas présent sur place lors de la discussion entre l’ouvrier et M. Corbeil.

Ce ragot, Tomlinson ne s’est pas gêné pour le postillonner à tout vent et même publiquement. À la séance du conseil du 2 juillet 2019 (visionnez la scène), alors que la cause de Jean-Marc Corbeil était toujours pendante devant la Cour du Québec, Philipe Tomlinson a proféré la même allégation devant les citoyens présents dans la salle et tous ceux qui suivaient la webdiffusion depuis leur salon : «On le sait! De personnifier un inspecteur qui n’est pas dans votre district, vous ne faites pas ça non plus, M. Corbeil, hein?»

Que le diable emporte le Règlement de régie interne du conseil qui interdit de s’exprimer sur une affaire pendante devant les tribunaux.

On l’a constaté à maintes reprises : Philipe Tomlinson, celui-là même qui préside les assemblées publiques d’Outremont, n’a aucun scrupule à privilégier les règlements de comptes au détriment du règlement municipal.

Ce n’est pas non plus au-dessus des forces de Tomlinson que de mentir.

Le 12 août dernier, sur la page Facebook officielle du maire, une citoyenne se demande comment le commerçant pouvait réclamer des dommages pour un retard dans ses travaux s’il ne dispose pas de permis pour les entreprendre. Tomlinson lui répond alors de but en blanc : «Le commerce avait un permis en règle». Or, c’était totalement faux. Corbeil est intervenu sur le chantier le 7 novembre 2018, alors qu’il a été démontré en cour qu’un permis n’a été délivré que le 14 novembre. Le maire a un sacré front de bœuf! 

Philipe Tomlinson n'hésite pas à mentir, même sur sa page Facebook officielle!


C’est loin d’être la première fois que le maire ment effrontément au bon peuple. Rappelez-vous la saga de l’îlot Saint-Viateur. Le 9 octobre 2018, cuisiné en séance du conseil par une autre citoyenne (voir l'extrait vidéo), Philipe Tomlinson avait nié catégoriquement et à plusieurs reprises que le mandat qu’il avait confié à la firme Brodeur Frenette (et qu’il tenait à garder ultrasecret!) concernait la faisabilité d’implanter une synagogue sur ce terrain public.




Même une fois le fameux rapport rendu public contre son gré, Tomlinson a continué de nier comme un enfant pris sur le fait, la bouche barbouillée de chocolat et un emballage de Whippet chiffonné au fond de ses poches. Lisez ma chroniqueL’imposture de Projet Montréal

Vous n’avez sûrement pas oublié, non plus, le tour de passe-passe que nous a manigancé notre bon Philipe après le référendum sur les lieux de culte sur l’avenue Bernard. En dépit de la victoire des citoyens qui ne souhaitaient pas de nouveaux lieux de culte sur l'avenue Bernard, Tomlinson a été surpris en train de dévoiler son intention d’accommoder le nabab Rosenberg : «On a besoin de trouver une façon, lorsque le besoin se refera sentir, de contourner ce règlement-là qui interdit [les synagogues] à Outremont.» Écoutez l'enregistrement capté lors d'une assemblée partisane de Projet Montréal, tenue le 25 octobre 2017 au 1465, avenue Van Horne. 

En passant, le 1465 Van Horne, loué pour l’occasion par Projet Montréal, appartient à nul autre qu'au propriétaire du 34 Maplewood, celui-là même qui a fait construire en toute illégalité un muret sur le domaine public. Alors que le délinquant était poursuivi par la ville pour son acte, Tomlinson l’a complaisamment gracié. Mais n'allez surtout pas croire qu'il y a quelque chose de pourri au royaume de Tomlinson.


Je vous épargne, pour l’instant, de tous ces autres cas d’irrégularités, de passe-droits dans l’octroi ou le suivi de permis, de complaisance électoraliste, de conflits et d’apparences de conflits d’intérêts que nous avons recensés au fil des trois premières années du mandat de Projet Montréal Outremont. 

Écoutez Tomlinson nous rassurer: «Je peux vous dire que les autres conseillers vont poursuivre leurs travaux en toute transparence. Les Outremontais peuvent compter sur nous pour faire la job». Quand on entend Tomlinson le paternaliste tenter de recoudre un hymen à sa formation politique, dites-nous comment ne pas pouffer de rire ou ne pas sombrer dans le cynisme? 

Avec ce que nous savons aujourd'hui, on comprend que le conseiller de l’opposition avait toutes les raisons du monde d’être exaspéré et indigné. Que n’ont pas fait le maire, ses soubrettes de districts et la directrice de l’arrondissement pour lui mettre des bâtons dans les roues? Pour lui nier ou retarder l’accès aux documents qui lui sont indispensables pour prendre des décisions éclairées dans le cadre de ses fonctions? Combien de fois tout ce beau monde ne s’est-il pas montré de mauvaise foi ? Et cette affaire du commerce du 1142 Van Horne n’a pas fait exception.


Pour conclure plus joyeusement, laissons donc Paul Arcand nous dire ce qu’il pense de la désinformation au sein de Projet Montréal. Cliquez
ICI pour l'entendre. Il a tellement une belle façon de rapporter les faits.





L'ART DE PIPER LES DÉS

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«Je jure par Apollon, par Asclépios, par Hygie et Panacée,
par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin 
que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité,
le serment et l'engagement suivants…» 

C’est par cette auguste formule que, dès le 4e siècle avant Jésus-Christ, les médecins d’Occident entamaient le serment d’Hippocrate.

Aujourd’hui, les ordres professionnels sont toujours soumis à un code de déontologie qui engage leurs membres. Dans l’univers des psys, par exemple, l’article 26 est catégorique : «Pendant la durée de la relation professionnelle, le psychologue n’établit pas de liens d’amitié susceptibles de compromettre la qualité de ses services professionnels.»

Mais qu’en est-il des sociologues qui ne sont pas régis par un ordre? À l’heure où la pression des commanditaires pèse de plus en plus souvent sur les enjeux éthiques, certains chercheurs attitrés à l’étude des sociétés hassidiques d’Outremont et du Mile End auraient peut-être intérêt à s’offrir la lecture du bouquinÉthique de la recherche en sociologie. Pour 29,50 € (23,99 € en version numérique), l’ouvrage fraîchement publié pourrait leur éviter bien des désagréments, voire une sacrée perte de crédibilité.

Le 2 mars 2020, lorsque Philipe Tomlinson et Projet Montréal ont annoncé l’adoption d’un budget pour, entre autres, financer une étude qui permettra à la doctorante Valentina Gaddi de cartographier les espaces publics, les parcs et les trottoirs partagés par les communautés juives et non-juives, le maire s’est dit très «excité». Et on imagine que Mme Gaddi n’en fut pas moins émoustillée. Grâce à elle, la population outremontaise pourra enfin savoir si l’harmonie règne sur nos trottoirs et nos bancs publics.

Pour cette jeune Italienne originaire d’une bourgade du lac de Côme et débarquée au Québec en 2012, il s’agit d’un mandat vraiment taillé sur mesure. En 2017, dans le cadre de son projet de recherche, Valentina avait déjà épluché pendant deux ans la question du dialogue et des relations intercommunautaires au sein du plus petit arrondissement de la métropole. 

Forte de ces années à scruter le niveau d’harmonie qui règne autour de nos chaumières, on imagine qu’elle n’aura pas à se décarcasser trop trop pour livrer à peu de frais sa marchandise estudiantine qui, comme on dit au pays de Dante, mettra du «burro sugli spinaci*».

Quel bonheur ce fut de lire Tomlinson raconter qu’il en avait assez des discussions sur les relations avec les juifs hassidiques basés sur des rumeurs ou des ouï-dire et, on pourrait ajouter, sur les «fake news» ! Qu’on se le dise, M’sieur l’Maire veut désormais asseoir ses politiques d’accommodements sur du solide. Même la conseillère Mindy Pollak s’est montrée des plus heureuses en sachant que Projet Montréal pourra enfin compter sur des données provenant d’une étude menée par une chercheuse «neutre» et «indépendante» comme Valentina Gaddi.

Selon la conseillère hassidique, grâce à ce corpus intègre et colligé sans parti pris, les deux communautés d’Outremont vont pouvoir faire de grands pas l’une vers l’autre. L’ancienne esthéticienne, débarquée inopinément en politique il y a six ans, soutient n’avoir jamais vu une telle initiative en... dix ans d’implication!

Or, n’en déplaise à Projet Montréal, en confiant cette étude à Mme Valentina Gaddi, Philipe Tomlinson torpille lui-même ce dialogue avant même qu’il ne puisse débuter.

Au cas où les citoyens ne le sauraient pas, Mme Gaddi ne s’est pas simplement intéressée de près aux relations intercommunautaires de notre arrondissement. Elle s’y est investie au point de littéralement fusionner avec les groupes hassidiques et leurs supporteurs invétérés, voire fanatiques. De toute évidence, elle n’a pas su garder la distance professionnelle nécessaire pour jouer son rôle adéquatement.


Les signes de son implication abusive sont nombreux, mais s’il fallait commencer par ce qui est absolument inconcevable de la part d’un chercheur digne de ce nom, soulignons que Valentina Gaddi a choisi, volontairement et en toute connaissance de cause, de devenir administratrice de l’association activiste Friends of Hutchison Street (FOHS) fondée par nulle autre que Mindy Pollak.

Pendant au moins deux ans et jusqu’en janvier dernier, son nom figure à ce titre au registre des entreprises du Québec. Il n’est pas anodin de noter que Gaddi a renoncé à sa fonction au sein du groupuscule des FOHS à peu près au moment où Tomlinson l’a choisie pour remplir son mandat salvateur pour l’harmonie du quartier. Quelqu’un au sein de Projet Montréal se serait donc finalement réveillé et aurait pris conscience que sa prise de position était inappropriée, injustifiable et pernicieuse?

Quoi qu’il en soit, si Valentina Gaddi a réalisé sa bourde, il était trop tard. C’est peut-être pour cela que le 2 mars dernier, devant un aréopage d'universitaires, Valentina s’est elle-même présentée comme une « apprentie sociologue» au moment de livrer son allocution sur la démocratie participative et les enjeux du pluralisme dans le quartier d’Outremont.

Le parti pris de Mme Gaddi date de bien plus longtemps. Par exemple, dans le cadre du IXe colloque de l'ACSSUM (13 et 14 mars 2014), elle avoue avoir choisi de participer et de collaborer avec les Friends of Hutchison Street et un autre groupe d’activistes (qu’elle surnomme Y) «non seulement pour mon intérêt de recherche», mais bien parce que «je partage les buts de ces associations et que je suis personnellement engagée, comme les autres membres… pour atteindre ces buts». Le tout, ajoute-t-elle, au risque «d’orienter mon propre terrain de recherche et de développer une relation d’extrême proximité». On saurait difficilement trouver experte plus officiellement tendancieuse.

Pour ne rien arranger, Valentina Gaddi nous révèle candidement l’imbroglio dans lequel elle-même et son groupuscule anonyme Y se sont fourrés depuis sa fondation. Tout ce beau monde se… comment dire… se « scratch the scalp» pour trouver une façon de se faire passer pour un groupe de Québécois francophones alors que parmi eux, il n’y a pas l’ombre d’un frenchy, une bibitte si rare dans cet arrondissement majoritairement francophone. On croit rêver.

Extrait de la présentation de Gaddi (p. 98 et 99) dans le cadre du IXe colloque de ACSSUM.

En dépit de cette hallucinante révélation, Mme Gaddi se contredit allègrement. Lors de ce même colloque, elle raconte que «la caractéristique centrale de ces deux rassemblements [comprendre les FOHS et l’obscur groupe Y] est qu’ils regroupent des membres des deux communautés, tant dans leurs exécutifs que dans les activités qu’elles organisent périodiquement.» Pour cette doctorante, donc, les deux communautés ne sont pas du tout celles que nous serions portés à croire.

Dans son étude sur les relations de voisinage, Gaddi s’attarde aux hassidim et aux «non-hassidim», ces derniers étant des anglophones juifs ou des non-juifs originaires d'ailleurs au pays ou encore des Québécois majoritairement anglophones. Elle ne s’en cache pas. À la page 94, Valentina le dit clairement : «C’est au sein de ces deux associations [FOHS et le groupe Y] que je conduis mon enquête ethnographique».

On lui sait gré de sa franchise, mais on se demande tout de même où elle a remisé tous ces Québécois francophones qui ont la détestable manie de ne pas toujours être des béni-oui-oui du diktat communautariste bon chic bon genre. Levez la main, les Québécois francophones qui ont été invités à participer à sa recherche. Bon...Ok! On ressayera demain.

Cette absence de voix discordantes est d’autant plus surprenante que dans un petit journal local de Lombardie, Mme Gaddi a déjà confessé le gros défaut de ne pas savoir se taire, de vouloir aller au fond des choses et de provoquer la discussion, surtout avec ceux qui ne pensent pas comme elle. «Ho il brutto difetto di non saper stare zitta, di voler andare a fondo nelle cose e provocare la discussione, soprattutto con chi non la pensa come me.»

Remarquez que son penchant style «tour de Pise» s’est manifesté très tôt. Fraîchement débarquée dans un Québec qui, de son propre aveu, lui était totalement inconnu, Valentina Gaddi n’a vraiment pas perdu de temps pour faire son lit. Dès 2013, elle collabore avec les activistes du FOHS. Au point, d’ailleurs, de soutenir ouvertement Mindy Pollak, la candidate de Projet Montréal, lors de la campagne électorale de 2013.

À gauche: Valentina Gaddi pavoise (médaillon) aux côtés de Pollak, le soir de sa victoire électorale. À droite: lors de la séance du conseil de février 2014, elle réclame aux élus la réactivation du comité consultatif sur les relations intercommunautaires.

Oh! Avant d’oublier… la Gaddi (comme on dit en italien) a aussi eu droit à son chapitre dans Les Juifs hassidiques de Montréal, un essai codirigé par l'inénarrable Pierre Anctil et lancé il y a presque un an juste à côté de la synagogue Machzikei Torah of Montreal du 1075 avenue Bernard.

Le bouquin contient un tel répertoire de présomptions et d'a priori, que j'entends bien y consacrer une chronique future. Mais pour l'instant, sans jouer les divulgâcheurs, laissez-moi ne révéler qu'un exemple parmi d'autres de l'impartialité clinique dont fait preuve la chercheuse lorsqu'elle veut déboulonner les préjugés que nous entretenons à l'égard du monde hassidique.

Valentina s'est penché plus particulièrement sur trois controverses se rapportant à l'adoption ou à l'application de règlements municipaux qui ont fait la manchette à Outremont.

Pour analyser en profondeur et sous toutes ses coutures les trois évènements en question, la doctorante a choisi de ne retenir que les témoignages des gens qui «soutenaient la communauté hassidique». Mais peut-être par pure bonté d'âme, dans la section finale de sa recherche, elle fera tout de même une grosse entorse à ses sacro-saints principes en accordant audience à deux personnes qui ont un avis divergeant.

Par exemple, lorsqu'elle aborde la controverse du règlement relatif au nombre de jours pendant lesquelles les cabanes de la fête de Souccot pourront demeurer sur les balcons, Gaddi décrit l'intervention de Christian Aubry (qu'elle ne nomme pas). Membre des FOHS et favorable aux revendications des hassidim, M. Aubry assistait à la soirée de consultation publique qui s'est tenue le 29 octobre 2014.

À la page 129, Mme Gaddi prend grand soin de nous relater dans le menu détail les émotions qu'Aubry devait ressentir alors qu'il était au micro. Mais lorsque ce dernier s'est fait expulser de la salle pour avoir traité d'antisémites des citoyens qui assistaient à la séance de consultation, la prose de chercheuse deviendra carrément lyrique. Elle ira jusqu'à qualifier de «mort sociale» l'éviction de ce compagnon de lutte.

La prose dramatique de Valentina Gaddi à l'égard du militant prohassidique.

En revanche, lorsqu'elle évoque l'agression qu'a subie en 2012, la conseillère Céline Forget aux mains d'une quarantaine d'hommes hassidiques,Gaddi reste froide comme un bloc de marbre de Carrare. Oubliez la «mort sociale» pour «la bonne femme» Forget . Après tout, elle l'a bien cherché, non? Qu'est-ce qu'elle avait à se pointer là? Et de son propre chef, en plus!


Valentina a tout à fait le droit de haïr à s'en confesser qui elle veut, mais Gaddi, elle, a une responsabilité professionnelle.

Bien sûr, pour faire une bonne job, la chercheuse n'a pas le choix de sauter dans l'arène et de se frotter aux gens et à la culture qu'elle veut étudier. Là-dessus, on n'a absolument rien à redire. Valentina a tout à loisir de fraterniser, d'apprécier et d'y prendre son pied. Après tout, il est très facile de comprendre le fourmillement d'excitation qui habite une sociologue en devenir à qui l'on permet de s'immerger dans une culture bluffante, aussi théocratique soit-elle.

Moi-même, à son âge, je ne trouvais rien de plus grisant, carnet de notes sous le bras, que de courir le monde en quête de diversité, de rencontres insolites, de peuplades exotiques à découvrir, à observer et à étudier. Et c'est encore vrai! La preuve...!

À gauche, Lacerte dans une tribu Yaguas d'Amazonie; au centre, dans une tribu de Papous des Highlands; à droite, au milieu d'une branche d'Ashkénazes qu'Arthur Koestler appelle la 13e tribu.

En raison de ses agissements antérieurs, Valentina Gaddi a allègrement passé la mesure et s'est placée dans une position intenable pour réaliser un mandat aussi petit soit-il et dont la finalité est de favoriser le dialogue entre les citoyens d'Outremont.

Mais, en premier lieu et en fin de compte, le principal coupable n'est pas Mme Gaddi. La bavure et l'insulte à l'intelligence des citoyens sont le fait de Philipe Tomlinson. C'est lui et son administration qui tentent de piper les dés.

Il semble assez clair que Projet Montréal cherche les façons d'aligner les astres pour répondre à son programme électoral. Une belle commande, quoi!




* du beurre sur les épinards




LE BINGO DES FANATIQUES

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Mercredi 14 octobre, les policiers de Saint-Jean-sur-Richelieu ont interrompu une soirée de bingo qui avait rassemblé 170 personnes. Même si la zone n’était classée qu’orange, on se surprend que les organisateurs n’aient pas été plus soucieux du danger qui rôde. Pas fort! Vraiment pas fort! Mais il y a bien pire.

Le samedi précédent (10 octobre), 1 000 intégristes de la secte Tosh de Boisbriand se sont agglutinés pour festoyer autour d'une synagogue ne pouvant en accueillir que 25. Un samedi soir de confinement et en pleine zone rouge, par-dessus le marché. C’est vrai qu’un bingo qui fait miroiter la vie éternelle, c’est pas mal plus attirant que le jack pot qu’offrait le promoteur montérégien.

Il aura fallu que les policiers de Boisbriand appellent en renfort la Sûreté du Québec pour parvenir à disperser la foule qui, selon le ministre de la Santé, Christian Dubé, ne respectait pas du tout les mesures sanitaires. Bien sûr, après ce pow-wow divin, les organisateurs n’ont eu qu’à feindre un acte de contrition. Et comme la mesirah, la dénonciation d’un juif à des autorités non juives est l’un des crimes les plus odieux de la Torah, les noceurs ont eu beau jeu de prétendre vouloir coopérer à l’enquête. Ils doivent être morts de rire.

Pendant ce temps-là, à Outremont, le maire Tomlinson sautille comme un moineau sur des braises ardentes et 
évite comme la peste de prononcer le mot «hassidim» pour expliquer, ne serait-ce qu’en partie, qu’avec ses 254,65 cas par 100 000 habitants, son fief trône sur la première marche du palmarès des arrondissements les plus contaminés de Montréal.

Sur Twitter, il fallait lire l'indignation de Max Lieberman à l'égard d'Aaron Derfel, le journaliste du Montreal Gazette qui a publié un article associant la communauté hassidique d'Outremont à l’explosion de cas de COVID-19.
C’était d’autant plus maudissant pour le vice-président du nouveau Conseil juif hassidique du Québec que son organisme venait  de se faire «pogner» pour avoir diffusé une lettre anonyme affirmant faussement qu’une entente avait été conclue avec le gouvernement Legault et que les synagogues seraient «autorisées à accueillir jusqu'à 250 personnes» plutôt que 25.

Devant un hôtel de ville au paysage dévasté, Max Lieberman exhibe ses stigmates qui le font souffrir le martyre. Viens, on va becquer bobo!

Lieberman a crié à la stigmatisation immonde. À l’écouter, l’article n'est rien de moins qu'un assassinat en règle, un reportage mensonger dont les hassidim sont les boucs émissaires. Pour le lobbyiste pitbull de la secte Satmar, cette profanation est d’autant plus scandaleuse qu’elle a été le fait d’un journaliste juif, ce qui en fait un «moser», un «snitch», un mouchard, quoi. Cette trahison semble l’avoir encore plus irrité que notre récente révélation sur l’accusation de manœuvre dolosive (fraude) qui pèse contre lui devant les tribunaux. Ce n'est pas peu dire.

Le twitt hargneux de Max Lieberman, auquel s’associent les sœurs Dorner, deux de ses groupies bien-pensantes qui propagent aussi le virus du Safe Space.

On peut comprendre que ce pavé dans la mare le fasse suer au plus haut point.
Max qui serait capable de vendre du soufre au diable avait fait des pieds et des mains pour limiter les dégâts. Il était même parvenu a fourguer une autre contre-vérité dans les médias en y affirmant «qu’aucune éclosion [n’a] été signalée dans la communauté hassidique. Outremont vit le même phénomène d’augmentation des cas que le reste du Québec». You bet! 

Au début octobre, Max Lieberman a été surpris tenant une conversation téléphonique en mode conférence. Le lobbyiste cherchait désespérément une façon de faire analyser en douce 5 000 échantillons (!) pour la Covid 19. Il ne souhaitait pas passer par le CIUSSS Centre-Ouest. Il soutenait même que la clinique de dépistage de la rue Davaar ne convenait pas. À l’en croire, sa communauté disposait des effectifs qualifiés pour faire les prélèvements sur place. On voit déjà le slogan : «Dans une synagogue près de chez vous!».

En attendant que la synagogue de Michael Rosenberg soit prête, Tomlinson voudrait peut-être qu'elle serve de clinique pour l'épidémie de COVID-19 qui fait rage dans la communauté.

À qui diable Lieberman demandait-il de l’aide? À l’autre bout du fil, une certaine Claire se creusait les méninges pour l’aider à trouver une solution discrète. Cette femme que Max connaissait visiblement, semble n’avoir été nulle autre que sa bedfellowClaire Trottier. Oui, oui, l’activiste prohassidique qui, en plus de faire partie du Dream Team de Philipe Tomlinson, est administratrice patentée du groupe Friends of Hutchison Street fondé par Mindy Pollak, la conseillère de Projet Montréal Outremont. Max espérait sans doute que la professeure adjointe au Département de microbiologie et d'immunologie de l'Université McGill, dispose des contacts nécessaires pour le sortir du bourbier dans lequel l’avaient placé ses coreligionnaires.

Véritable union contre nature, la scientifique de McGill épouse la cause de l’ignorance. En haut, à droite, le 6 décembre 2016, Claire Trottier manifestait avec Max Lieberman et Leila Marshy au moment même où le conseil d’Outremont votait contre l’établissement de nouveaux lieux de culte sur l’avenue Bernard. Elle est également abonnée à Outremont Hassid.

Max parviendra-t-il un jour à s'extirper de ce bourbier ? La question se pose d’autant plus qu’il y a une semaine, sur Twitter, l’association ultraorthodoxe Outremont Hassid, qu’apprécient de toute évidence les sœurs Dorner, Claire Trottier et les autres Friends of Hutchison Street, faisait la promotion de la Great Barrington Declaration, qui s’oppose aux politiques de confinement mises en place par la plupart des gouvernements du monde. Welcome Home, SARS-CoV-2!

Cheskie Weiss et Hirsh Teitelbaum, deux des trois fondateurs de Outremont Hassid qui, le 15 octobre 2020, fait la promotion de la Great Barrington Declaration sur son fil Twitter. 

Dans ce contexte, comment s’étonner que le 12 octobre dernier, les policiers aient encore dû débarquer dans une synagogue de la rue Bates pour mettre fin au rassemblement d’une centaine de personnes de la communauté ultraorthodoxe. Et ces coups de filet ne représentent probablement que la pointe de l’iceberg. 

Même les adorables exhortations de Géraldine Morel, membre toute en finesse du Comité bon voisinage du maire Tomlinson, semblent n'avoir aucun effet sur les récalcitrants. 

De la façon dont c'est parti, ce ne sera ni à Pâques ni à la Trinité que les choses reviendront à la normale. 

Après la première vague pestilentielle, voyez comment les choses se passaient à l'école pour filles Bnot of Jerusalem, les 3 et 4 août 2020. Hatzoloh ne chômera pas! 

Encore aujourd'hui, pas besoin d'aller loin. Il suffit de se balader, ne serait-ce que dans la ruelle de Mindy Pollak pour réaliser qu’elle bourdonne d’activité (on parle de la ruelle, pas de Mindy qui n'a vraiment pas fait grand-chose au cours de ses sept premières années de mandat).

Aucun masque, aucune distanciation. En haut, à gauche : le 4 octobre dernier, 17 personnes sont sorties d’une résidence privée par la ruelle Hutchison-Durocher, au nord de Saint-Viateur. À droite et en bas : le 11 octobre, une grappe d’hommes s’agglutine à la sortie arrière de la synagogue du 5682, avenue du Parc qui jouxte la papeterie Zoubris. Ils s'y sont réengouffrés quelques minutes plus tard. 

Mais il y a des signes qui sont nettement plus révélateurs que les va-et-vient des fidèles : les déchets que ceux-ci laissent trainer après leur passage. 

À titre d’exemple, le dimanche 11 octobre, en début d’après-midi, la synagogue du 5896 - 5906 avenue du Parc avait déjà empilé dans la ruelle l'équivalant de 5 040 litres de déchets (14 conteneurs d’une capacité de 360 litres chacun). Et ça ne tient même pas compte des quelque 25 gros sacs Glad jetés au sol ou par-dessus les bacs. C’est ça, dites, le confinement en zone rouge écarlate? On se fout de notre gueule et des mesures sanitaires. Quel mépris pour la santé! La leur et la nôtre!

En façade de la synagogue du 5896 - 5906 avenue du Parc, rien ne bouge. En ruelle, c’est le party d’asticots qui bat son plein. 5 040 litres d’ordures, sans compter 25 gros sacs Glad... deux jours après la dernière cueillette des ordures.

Avec le comportement désinvolte d’une partie des «craignant-Dieu», Max Lieberman n’a pas à craindre pour la survie de Chevra Hatzoloh, le service de premiers soins ultraorthodoxe fondé à Brooklyn en 1969 par le rabbin Hershel Weber. D'autant moins qu'en tant que vice-président et administrateur du service de la section Outremont, Lieberman s'est fait remettre 9 700$ par Tomlinson pour une ligne téléphonique de référencement pour sa communauté aux prises avec la COVID-19.

Depuis les premières lignes de cette chronique, je sens que mes détracteurs sécrètent l'écume, piaffent d'indignation et ruent dans les brancards (attention aux malades!). Je les entends d'ici répéter jusqu'à l'extinction de voix que les Québécois sont racistes, xénophobes, antisémites, bornés, bref, «hate mongers»! 

Obsédé par la doctrine du racisme systémique qu'il utilise à tort et à travers, gavé du culte du Safe Space par son entourage idéologique Woke, Tomlinson voudrait bien en finir avec ces citoyens de plus en plus nombreux qui n'adhèrent pas à son dogme.

On connait la chanson du Dream Team de Tomlinson et de la  meute d'activistes qui gravitent dans son giron en s'offusquant du moindre mot qui pourrait faire de la grosse pepeine aux licornes de la planète. Que suggérer à tout ce beau monde si ce n'est d'aller voir comment ça se passe partout ailleurs sur terre?    


Le 7 octobre, Andrew Cuomo, le gouverneur de l'État de New York, accusait de négligence la population ultraorthodoxe en raison d’un taux de contamination six fois plus élevé que pour le reste de la population de l’état. Même Bill de Blasio, le maire de la Grosse Pomme, y déplorait l’aggravation flagrante de la propagation.

Remarquez que cela n’a pas impressionné quelques 500 zélotes hassidiques de Brooklyn, grands admirateurs de Trump. Ils ont manifesté contre le confinement en brulant des masques au milieu de la rue et en attaquant sauvagement un journaliste. Ladéclaration d’un manifestant intégriste à la Une du Daily News en disait long :


«Here in Borough Park, we don’t go by the laws of America.
We have our own laws.» 


Peu de temps après, New York a dû faire interdire le mariage du petit-fils de Zalman Leib Teitelbaum, l'un des plus importants rabbins hassidiques de la secte Satmar. Pour ce mariage limité aux «membres de la famille proche», on s'attendait à accueillir jusqu'à 10 000 invités! Vous imaginez bien que les autorités municipales et de l'État se sont fait accuser par les dignitaires de la synagogue de Brooklyn d'avoir mené des «attaques injustifiées» contre ce mariage.

En Australie, des articles de journaux et des vidéos montrent que les choses ne se passent guère mieux. Même que ça barde. 

Heureusement qu'il y a Israël. Là, au moins, ça doit bien aller. D'autant plus qu'en Terre sainte, ils ne sont pas antisémites, puisque fils d'Abraham!

Et ben non, même au pays de Bibi, de coriaces noyaux d'ultraorthodoxes s'avèrent très durs de comprenure en ces temps de fléau biblique. Imaginez. Pas moins de 40% de toutes les infections récentes proviennent du secteur ultra-orthodoxe qui ne constitue pourtant que 12% de la population.

Émeutes anti-confinement à Bnei Brak

Comment s’en étonner quand le Times of Israël nous apprend, le 23 octobre, que pour se marier sans se faire repérer par les autorités sanitaires, des hassidim vont jusqu’à convoler dans le village arabe de Kafr Qassim en y faisant jouer de la musique... arabe! D’autres parlent de pressions des dirigeants ultraorthodoxes qui leur a valu des passe-droits et des faveurs qui vont à l’encontre mêmes des recommandations des comités scientifiques israéliens.

Quelques semaines plus tôt, le directeur d’un hôpital de la ville de Bnei Brak qui n’en pouvait plus a accusé la communauté hassidique de «tuer des gens» en bafouant de façon massive les directives sur le coronavirus. Comment dites-vous ? Il a dû démissionner ? Ah oui, mais ça se comprend très bien. Là-bas, les ultrareligieux ont atteint une masse critique. Ils sont puissants. Soyez patients. Ça viendra ici aussi.


N'en pouvant plus, le directeur d’un hôpital de la ville de Bnei Brak, l'épicentre de la pandémie, a accusé la communauté hassidique de «tuer des gens» en bafouant de façon massive les directives sur le coronavirus. Comment dites-vous? Il a dû démissionner? Ah oui, mais ça, c'était écrit dans le ciel. Là-bas, les ultrareligieux ont atteint une masse critique. Ils sont puissants. Soyez patients. Ça viendra ici aussi. 


NOUS, LES CASSEUX DE PARTY

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Avec 91 % des Québécois qui habitent en zone rouge, le gouvernement n’avait d’autre choix que de jouer le casseux de party. Nous voilà forcés à ranger les panneaux de rallonge de la table de salle à manger et à rester chacun chez soi. Pour se faire à l’idée et s’encourager, on pourra toujours chanter la toune de Noël de Perry Como There is no place like home. Pour les chansons à répondre, par contre, ça prendra un miroir !

Chez vous, ça se passera comment le Temps des fêtes ? Défierez-vous les recommandations sanitaires ? L’interdiction des rassemblements ? Mangerez-vous votre dinde en gang, les lumières éteintes ? Déballerez-vous vos cadeaux dans le sous-sol de l'église Saint-Viateur ? Mangerez-vous votre gâteau aux fruits dans le garage ?

Valérie Plante a beau inciter les Montréalais à dénoncer à la police leurs voisins antisociaux, ne nous racontons pas d’histoires. Il y aura des délinquants. Certains ont déjà procédé à des répétitions pendant le confinement. 

Pensons, par exemple, à ces 145 personnes surprises dans un débit de boissons clandestin de la rue Durocher. Entre nous, même si au fil des années plusieurs synagogues du coin se sont adonnées au trafic d’alcool de contrebande, je suis presque certain qu’il ne s’agissait pas ici de hassidim.

Ce ne sera pas une période des fêtes jojo. D’autant moins qu’à notre époque, les occasions de se réunir en famille sont devenues plutôt rares. Contrairement à nos voisins hassidiques qui inscrivent 150 jours de célébrations et de commémorations religieuses à leur agenda lunaire, il ne nous reste guère plus que Noël et les funérailles de mononcle Armand pour retrouver la parenté. Peut-être Pâques, aussi ! Mais il nous faudra tout de même nous en priver cette année.

Alors qu’aux États-Unis, on dénombre quotidiennement 3 000 morts de la COVID, soit l’équivalant d’un attentat du World Trade Center par jour, la semaine dernière des agents des services frontaliers du poste de Lacolle ont constaté un afflux important de visiteurs américains de la communauté juive hassidique. Quel hasard ! Cela coïncide avec la fête de Hanoukka.

À Outremont, depuis le début de cette fête qui dure huit jours, des journalistes ont pu observer dans les rues d’Outremont des dizaines de véhicules immatriculés à New York et au New Jersey. Des citoyens ont même vu des voitures stationnées sur rue où on avait pris la précaution de dissimuler les plaques américaines avec des sacs de poubelle ! C’est particulièrement rassurant quand on sait que pour la seule journée du 12 décembre, la ville de New York signalait 11 039 nouveaux cas de COVID. Au cours de la semaine dernière, il y a eu une moyenne de 9 986 cas par jour, soit une augmentation de 60 % par rapport à la moyenne deux semaines plus tôt. Encore heureux que la frontière soit officiellement fermée au moins jusqu’au 21 janvier prochain !


Mayer Feig et Max Lieberman font tout pour éteindre les feux causés par leur communauté, mais ne vous avisez surtout pas à leur dire de ne pas célébrer Hanoukka et les autres fêtes en gang.

Fidèle à lui-même, Max Lieberman, le porte-parole du Conseil juif hassidique du Québec (CJHQ), minimise cet afflux et affirme avoir rappelé aux membres de sa communauté les consignes liées à la pandémie. Le 15 octobre dernier, interviewée à l’émission de Paul Arcand, Lise Ravary disait «qu'en paroles du moins, le CJHQ se conformait à 100 % » aux directives gouvernementales. La réalité est toute autre.

L'article du Devoir dans lequel s'exprimait Abraham Ekstein.

En mars 2020, au moment où personne n’était encore vraiment préparé à cette épidémie, on pouvait bien croire Abraham Ekstein, cet autre porte-parole hassidique qui expliquait qu’en raison de la grande proximité entre les communautés de New York et Montréal, il y avait probablement eu contamination croisée avant que les consignes de distanciation aient été mises en place, mais neuf mois plus tard, l’excuse ne tient plus. 

Au début de l’automne, les plaques américaines circulaient toujours dans l’arrondissement. Les va-et-vient dans les ruelles menant aux synagogues n’ont pas cessé. Question de ne pas attirer l’attention des voisins et des policiers, les administrateurs de certains lieux de culte de l’avenue du Parc ont tout simplement accolé sur la porte d’entrée une affichette en yiddish (secret oblige !) demandant à leurs ouailles d’«ENTRER PAR LA RUELLE».


Une synagogue de l’avenue du Parc où il est demandé en yiddish d’entrer par la ruelle

Le 31 octobre, pendant que les 145 personnes dont nous parlions plus haut se faisaient coincer dans un débit de boissons clandestin, des ultraorthodoxes célébraient à l’intérieur de la synagogue du 5555 Hutchison qui se trouve derrière le YMCA du Parc. 

À 19 heures, une femme qui rentrait chez elle, un chapeau de sorcière sur la tête (c'était l'Halloween!) et son poulet de chez Serrano dans un sac, a aperçu une quarantaine d'hommes hassidiques sans masques prenant la poudre d’escampette par la ruelle. Sauve qui peut ! Deux voitures de police venaient d’arriver sur les lieux, gyrophares allumés.

Comprenant ce qui se passait, cette femme a été outrée. «Pendant que ma mère est en institution et que je n’ai même pas le droit de la visiter, c’est comme ça qu’ils se comportent ? » S’engageant dans la ruelle, elle ne s’est pas gênée pour faire remarquer à celui qui lui semblait être le rabbin de l’endroit que ce qui venait de se passer n’avait pas d’allure : «That’s how we get sick!». Le «rabbin» masqué lui a rétorqué qu’il connaissait la loi et que la consigne était de 25 personnes par salle et par porte. Elle aurait bien aimé que le Dr Arruda lui donne la réplique.

La citoyenne, témoin de l’évènement, entourée par un groupe de hassidim après qu’une quarantaine d’autres aient fui. 
Voir la courte vidéo de l’échange qu’elle a eu dans la ruelle.

Lorsqu’un policier a abordé le rabbin présumé, ce dernier a refusé de s’identifier. Fendant à souhait, bombant le torse et pointant frénétiquement l’agent du doigt, il lui a même fait la leçon. «I know the law. You have no right to ask me to leave. I don’t have identification and I don’t have to tell you my name.». L’agent lui a répondu que c’était faux, mais ne l’a pas forcé à s’identifier. Il est chanceux d’être tombé sur une bonne pâte de policier. Dire qu’au fil des années, Mayer Feig tissait ses relations publiques avec le chef de police d’Outremont en amenant, tour à tour, ses huit fils faire la tournée du poste 24 !

Je dis Mayer Feig parce que le fameux « rabbin masqué » n’était nul autre que le lobbyiste intégriste. Le négationniste des changements climatiques qui est dans les bonnes grâces de Projet Montréal et du maire Tomlinson pouvait peut-être espérer duper le policier, mais il a eu moins de chance avec nous.


Mayer Feig, alias matricule M-11 du Hatzoloh, ce service médical d’urgence destiné aux communautés juives. Cliquez ICI pour le voir et l’entendre tenir la dragée haute au policier.

En temps de pandémie, c’est comme ça qu’agit Mayer Feig, un membre bien en vue de Hatzoloh ? Je ne vous demande qu'une chose. Si jamais j'étais victime d'un malaise sur la rue, s'il vous plaît, ne composez rien d'autre que le 911! Merci d'avance.

Dans le quartier, ces petits jeux du chat et de la souris, en voulez-vous, en v’là ! Pas plus tard que le 8 décembre, des agents du SPVM sont débarqués à la synagogue Belz du 5900-5902 avenue du Parc après plusieurs signalements d’un important rassemblement, du bruit et de la musique en début de soirée.


On rapporte qu’il y aurait eu environ 200 personnesà l’intérieur pour la célébration d’un mariage . Mais il semble que les tourtereaux et leur suite nuptiale ont eu le temps de se défiler par la ruelle avant que les forces de l’ordre ne puissent les épingler. 

Les enquêteurs se demandent si les noceurs n’ont pas bénéficié de complices qui les auraient avertis de la descente qui se préparait. Soupçonneraient-ils des techniciens ambulanciers de Hatzoloh d'espionner les communications de la police? Ce serait le bouquet. Si c'était le cas, cela aurait pu permettre à Max Lieberman de prétendre que trois plaintes portées dans la même semaine contre des synagogues n'étaient que du harcèlement sans fondement. Rappelons qu'une de ces plaintes avait été logée au poste du PDQ 38 par des pompiers qui faisaient une ronde dans le quartier.

En haut, à gauche, la synagogue de la secte Belz où a été célébré le mariage clandestin. En bas, la sortie souterraine donnant sur la ruelle qui a permis aux noceurs de fuir les policiers. À droite, cette même synagogue qui, en octobre, avait empilé l'équivalant de 5040 litres de déchets, sans compter 25 gros sacs Glad. Bonjour le confinement!

Ce ne serait peut-être pas une mauvaise idée que les policiers aillent frapper à la porte de Jacob Spira, le propriétaire de l’immeuble de l'avenue du Parc qui est aussi spécialisé dans le creusement de tunnels clandestins. Ils devraient aussi faire un petit coucou à Levy Hochhauser et Aaron Moskowitz, les administrateurs du lieu de culte délinquant et, tant qu’à faire, leur remettre le constat d’infraction qu’ils ne leur ont pas donné le soir du mariage avorté. Une belle amende dans les cinq chiffres comme l’a fait le maire de New York pour une infraction semblable le mois dernier.

Ce serait d’autant plus justifié maintenant que l’on sait que 80% des cas de contagion sont liés à de super évènements dans des lieux clos et où se trouvent plusieurs dizaines de personnes.

Mais les récalcitrants ne semblent pas s’en faire outre mesure. Le 11 décembre, entre chien et loup, ils étaient toujours nombreux à déambuler tout doucement, mais en flot continu sur l'avenue Bernard avant de s’engouffrer dans la ruelle qui conduit, ni vu ni connu, aux synagogues fautives.

11 décembre 2020 à 17 h 45: un flot incessant de fidèles emprunte la ruelle pour se rendre à leurs synagogues.

Que les dirigeants hassidiques et les administrateurs de leurs lieux de culte ne viennent pas nous dire qu'ils sont incapables de contrôler les allées et venues dans une vingtaine de synagogues. S'ils ne le font pas, c'est parce qu'ils ne souhaitent pas vraiment le faire.

Il suffit de se rappeler de cette lettre anonyme diffusée par l'organisme qu'a créé Max Lieberman et qui affirmait faussement qu’une entente avait été conclue avec le gouvernement Legault et que les synagogues seraient «autorisées à accueillir jusqu'à 250 personnes» plutôt que 25. Ça n'a pas empêché ce bon Max d'affirmer dans un communiqué de presse que lui et sa communauté se conformaient «aux lois divines et terrestres». C'est encore lui qui, sérieux comme un pape, avait soutenu que 
«la COVID-19 n’est pas un virus religieux, c’est un virus laïc». Oh! Boy!

En date du 19 décembre, on comptait 
2 146 nouveaux cas confirmés de COVID-19 et 1 010 hospitalisations au Québec. Après les mariages, Hanoukka, nos propres fêtes de Noël et de fin d'année, il restera à voir si nos hôpitaux et le personnel tiendront le coup. Bonne année... quand même!


Le 10 juin 2020, Mindy Pollak, la conseillère de Phillip Tomlinson distribuait des masques devant le métro Outremont. Était-ce une répétition en prévision de ce qui risquait de se produire par la suite?


LA DIVINE PROTECTION

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Non! C’est pas vrai! Mindy Pollak a quitté le pays en pleine fête de Hanoukka? Au milieu de la pandémie? Toute seule, pas mariée et sans chaperon? Oufff! Comme s’était fait dire Rose-Anna dans Le Temps d’une paix : «Ça pressait comme une cassure!»

On apprend qu’elle est allée prêter assistance à un membre de sa famille dans l’état de New York. Fiou! Au moins, elle n’est pas partie se faire griller le nombril comme Pierre Arcand. Sachant que la cohésion et l'entraide sont l'essence même de cette communauté, certains s’étonnent que personne d’autre aux States n’ait pu secourir cette proche en détresse. Pour ma part, je ne remettrai pas en doute l’explication de Mindy. C’est autre chose qui me chicote.

Avant de prendre sa valise, la conseillère de Projet Montréal n’a rien dit à Valérie Plante. Même pas à Philipe Tomlinson, son maire fusionnel! Pas l’ombre d’un texto depuis l’aéroport ou durant les six heures de voyage en fourgonnette? Bizarre. D’autant plus incroyable qu’à ce moment-là, elle occupait la fonction de mairesse suppléante! 

La capitaine a déserté le navire! C’est ça le modèle de gestion de Tomlinson en période pestilentielle alors que le nombre de cas monte en flèche? Pas fort! Vraiment pas fort!



On espère que la conseillère Vizhnitz aura au moins demandé la permission à son rabbin avant de prendre ses jambes à son cou. Le contraire ne serait vraiment pas cachère!

Mme Pollak sera-t-elle sanctionnée par Projet Montréal? On a le droit d’en douter. Au sein de son parti, on n’a pas semblé particulièrement étonné des agissements de l’élue du district Claude-Ryan d’Outremont.

À une citoyenne qui demandait au maire s’il était au courant de l’escapade de la mairesse suppléante, Tomlinson 
apparemment lui aussi à l’extérieur de son fief   lui a tout bonnement répondu « Et non, je n’étais pas au courant». À la décharge du maire, il faut admettre qu’il était déjà de notoriété publique que depuis son élection de 2013, Pollak n’a jamais eu de temps à perdre avec les demandes et, à plus forte raison, les plaintes des électeurs de son district.

Elle n’est pas la seule parmi les illustres personnages publics de la communauté hassidique à avoir voyagé hors du pays ces derniers temps.

Il semblerait que Mayer Feig, ce «rabbin» qui couvrait les 40 fautifs derrière le YMCA de l’avenue du Parc le soir de l’Halloween s’en est payé toute une. Le lobbyiste se serait offert une virée en Israël le mois dernier alors que là-bas comme ici, la deuxième vague de la pandémie s’abattait avec force sur le pauvre monde.

Ne faisant pas les choses à moitié, le représentant du Hatzoloh, ce service médical d’urgence destiné aux communautés juives, aurait contracté la COVID-19 en Eretz Yisrael. 

Comme on doute fort que le Jet setter soit allé goûter la scène gay ou la plage du Hilton de Tel-Aviv, il l’aura possiblement attrapée de ses ultracoreligionnaires qui comptent pour la moitié des Israéliens infectés par le virus (visionner le court reportage de France 2Mais à tout malheur, quelque chose est bon. N'importe qui ne peut pas se vanter de ramener de Terre Sainte le virus mondialement connu. Une relique qui vaut bien le Saint-Suaire!

Rassurez-vous. Ce bon Mayer tousse peut-être comme un damné, mais il n’est pas à l’article de la mort. La preuve, pas plus tard que samedi soir dernier, il mettait en ligne sur son compte Facebook quatre vidéos du spectacle son et lumière des autopatrouilles du SPVM qui, sur le coup de 20 h, sonnaient dans les rues du quartier le couvre-feu décrété par le gouvernement. 

Il est assez parlant de voir une de ces vidéos nous montrant un coreligionnaire de Mayer suivre et filmer une patrouille après l'heure fatidique... tout en conduisant son véhicule! Pour voir cette vidéo, cliquez sur la photo ci-dessous

À gauche, la plainte de Feig sur Facebook; à droite, une patrouille faisant sa ronde dans les ruelles du Plateau et d’Outremont. Photo : Marie-France Coallier – Le Devoir


Le lobbyiste hassidique rechigne, prétendant que la police dérange des enfants que l’on vient de mettre au lit. Youe! Houe! Mayer… en ces temps d’urgence sanitaire nationale, tu te plains des sirènes à l’heure des poules? Ça ressemble à du deux poids, deux mesures.

Quand ce sont ses ouailles qui se déhanchent sur leurs balcons aux rythmes criards des mégas amplificateurs jusqu’après 23 h alors que son dépliant n'annonçait de la musique qu’en après-midi, Mayer
 accuse d'antisémitisme ceux qui se plaignent.

Va falloir qu’il nous explique comment ça marche dans sa petite tête. Il est le premier à bafouer le règlement d’Outremont sur le bruit des amplificateurs et à déplorer le fait que «Si on suit ce règlement, on ne peut même pas siffler dans la rue !».

Cliquer ici pour prendre conscience du manque de respect du voisinage lors de certaines fêtes religieuses. Mise en garde: Pour éviter toute blessure auditive, nous recommandons le port de bouchons!


Au fond, ce qui dérange le plus Mayer, c’est bien que les patrouilleurs ont reçu la consigne de passer au moins quatre fois par jour dans les rues et ruelles du quartier où, entre autres, de très nombreux ultrareligieux défient l’interdiction de rassemblements clandestins. Voilà ce qu’il considère probablement comme de l’acharnement contre sa communauté.

Dans toute cette saga liée au coronavirus, il n’y a pas que le petit jeu du chat et de la souris entre certains dirigeants de la secte religieuse et les forces policières qui exaspérera les Outremontais.

Outre le fait que ces comportements augmentent les risques de contagion dans l’ensemble de la population, les citoyens de l’arrondissement ont, entre autres, payé par leurs taxes une somme de 9 700$ que l’administration a remise à l’organisation ultraorthodoxe Chevra Hatzoloh pour officiellement maintenir une ligne téléphonique de référencement pour les communautés juives.



Or il semble que cet argent public ait plutôt servi à faire publier un encart de 16 pages (anglais-yiddish) dans la feuille de chou The Heimishe NewsFlash pour renseigner les membres de cette communauté sur ce qu’il faut faire pour prévenir la contagion.

Les premiers conseils que l’on peut lire dans cet encart recommandent justement de rester chez soi et de ne quitter la maison (et à plus forte raison le pays!) qu’en cas d’absolue nécessité.

On dirait bien que Mayer n’a pas feuilleté son Heimishe NewsFlash avant de s’envoler vers d’autres cieux.


D'autre part, on se demande pourquoi il fallait que ce soient les citoyens d'Outremont qui paient pour cette publicité ciblée alors que Santé publique défraye depuis le début de la pandémie de tels messages à pleines pages dans les journaux et les médias. Un autre mystère digne d'Outremont.


En attendant que le groupe intégriste de droite Outremont Hassid et que le Conseil des juifs hassidiques du Québec et son vice-président Max Lieberman poursuivent le gouvernement Legault en justiceà la suite de l'interdiction des rassemblements durant le confinement, on a bien hâte de voir quelles nouvelles entourloupettes les dirigeants hassidiques échafauderont dans les prochains jours pour contourner l'interdiction de se rendre à leurs lieux de culte après l'heure où leurs enfants vont faire dodo.


Photomontage d'un internaute qui m'est inconnu.


P.s.: Au programme très bientôt, ne manquez pas le bras de fer (et d'honneur) que le Conseil des juifs hassidiques du Québec et son vice-président Max Lieberman font avec le gouvernement à propos de l'ouverture des écoles hassidiques durant le confinement décrété pour tous les établissements du Québec.

LES CADAVRES MAL ENTERRÉS

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Ben non, voyons ! On ne peut quand même pas reprocher au maire Tomlinson de s’essayer. Surtout lorsqu’il s’agit de faire des guili-guili à ceux qui constituent son plus précieux bassin d’électeurs. Philipe sait fort bien qu’il est payant de se soumettre aux diktats des dirigeants hassidiques. Ce faisant, il s’assure que les hommes en noir qui craignent Dieu et leurs rabbins se conformeront à la volonté de ces derniers en bourrant les urnes en sa faveur lors des élections qui approchent. 

Le 7 décembre 2020, lorsque Tomlinson a dû rendre son verdict sur une demande de dérogation « mineure » qui permettrait au propriétaire du 375 Querbes d’agrandir sa cuisine, les citoyens du coin ne se faisaient pas trop d’illusions. Après tout, au fil de ses trois années de règne autocratique, Philipe a fait plusieurs fois la preuve qu’il pouvait se moucher avec la réglementation et octroyer les passe-droits qui l’arrangeaient. 



Or, surprise ! Contre toute attente, le maire et son équipe ont semblé ne pas avoir eu la « compassion » qu’implorait pourtant le propriétaire du 375 Querbes. 

Que diable s’est-il passé pour que Projet Montréal-Outremont frustre ainsi ce pauvre propriétaire qui a pourtant ses lettres de noblesse dans sa communauté ? C’est d’autant plus surprenant qu’à peine 18 mois plus tôt, ce même Tomlinson avait accordé au propriétaire du 367 Querbes, son voisin immédiat, une dérogation encore plus criante d’illégalité que celle qu’il vient de lui refuser. 

Comparons. Dans les deux cas, les demandes de dérogation excédaient de beaucoup les normes maximales prescrites dans le règlement de zonage, ce qui d’après le Comité consultatif sur l’urbanisme (CCU) ne faisait qu’aggraver une situation dérogatoire déjà existante. L’article 5.3.1 interdit une telle chose. 

Les deux agrandissements demandés contrevenaient carrément à l’article 7.12.1 du règlement 1177. Celui-ci prévoit que le pourcentage d’occupation au sol dans la zone de ces deux résidences ne peut pas dépasser 45 % de la superficie du terrain. Or dans un cas comme dans l’autre, les nouvelles dérogations propulsaient ce pourcentage à 57 % et 58,5 % ! Dans le monde sportif, on n’appelle plus ça du saut en longueur, mais du saut à la perche ! 

Pour mal faire, aucun des deux demandeurs n’a pu démontrer que le refus de leur accorder une dérogation leur causerait un préjudice sérieux comme l’exige l’article 145.4 de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme. Le CCU avait toutes les raisons du monde pour refuser ces dérogations. Autrement dit, n’appelez pas la DPJ. Même sans ces agrandissements, aucun enfant n’aurait été forcé de passer ses nuits dans une souccah de plywood sur le balcon. 

De toute façon, lorsqu’il a acheté sa résidence, la réglementation sur le zonage était en vigueur depuis près de 15 ans ! Le propriétaire savait ce qui l’attentait si, d’aventure, il lui prenait l’envie de fonder une grande famille. Rappelons aussi qu’en 1913, lorsqu’elle a été construite, cette maison, comme bien d’autres du quartier, avaient justement été conçues pour pouvoir accueillir les six, huit, dix enfants de nos propres grands-parents. 

Entre les projets des deux voisins, il y avait tout de même une différence significative : l’accès aux garages. 

Avec l’agrandissement qu’il souhaitait faire, le proprio du 375 n’aurait pas perdu l’usage de son garage. Sa fourgonnette aurait pu continuer d’y entrer allègrement. Par contre, les travaux réalisés par son coreligionnaire du 367 ont littéralement condamné son garage. Notre homme aurait beau troquer une Station wagon contre une Honda Fit, ça ne « fittera » pas dans l’embrasure. Pourtant, l’article 9.1.1 du règlement 1177 est on ne peut plus clair : « Un permis de construction ne peut être émis à moins que n’aient été prévues des cases de stationnement hors-rue ».

Lors d’une assemblée du conseil, nous avons lancé un défi au maire et à son directeur de l’aménagement urbain. S’ils parvenaient à y faire entrer une petite voiture (même une Smart), nous étions prêts à lâcher le morceau. La réponse du maire ? « C’est un terrain privé. On peut pas faire ça ! » Pourtant, les inspecteurs peuvent y aller à leur guise. Voilà comment M’sieur le Maire écrase plusieurs règlements avec sa grosse BM. 



La photo ci-haut vaut 1000 mots. Si le propriétaire du 375 Querbes avait été autorisé à réaliser son agrandissement, voici comment se présenterait l’allée véhiculaire commune des deux propriétés une fois les travaux complétés. Le 375 aurait conservé l’utilisation de son garage, ce qui n’est plus le cas du 367. Ce dernier, dans les bonnes grâces de Projet Montréal, a eu droit à un passe-droit flagrant. En médaillon, la photo originale prise le 14 septembre 2020. 

Contre toute logique, Tomlinson a donné sa bénédiction à celui des deux voisins mitoyens dont les transgressions à la réglementation municipale étaient les pires. C’est vrai qu’au 367, il s’agissait de quelqu’un de la famille de Michael Rosenberg, mais mettez-vous à la place de l’autre gars. Vous ne seriez pas furieux de ne pas pouvoir jouir des mêmes passe-droits que votre voisin ? C’est ce qu’on appelle créer un précédent. 

Vous vous demanderiez peut-être s’il n’aurait pas mieux valu filer une petite enveloppe brune au maire. Mais voyons donc. Notre maire n’est quand même pas un ripou. On ne saurait dire s’il crache sur les bruns, mais ces temps-ci, s’il avait à choisir, parions qu’il préférerait les votes. 



Selon les plans approuvés par l’arrondissement (voir le médaillon), en élargissant de près de quatre pieds la résidence, une voiture n’a plus la place nécessaire pour entrer dans le garage. On a aussi prévu que plus de la moitié de l’espace devant la porte du garage sera végétalisé. Bref, on condamne doublement un espace de stationnement en dépit de l’article 9.1.1 du règlement 1177 qui l’interdit spécifiquement. 

Devant les fonctionnaires qui se sont penchés sur le dossier (il faut absolument que vous jetiez un oeil sur les différences de traitement entre les deux voisins !), Tomlinson a fait semblant de tomber des nues. 

La limite de couverture au sol de 45 % en vigueur depuis 1992 dans ce secteur de l’arrondissement l’agace souverainement. Il aurait bien voulu trouver une façon de contourner la maudite norme, d’envoyer au diable les critères destinés au maintien d’un minimum d’espaces verts pour préserver la jouissance des cours arrières, assurer la perméabilité du sol et une densité du bâti qui favorise un milieu de vie épanouissant. 

Petit écologiste de façade, Tomlinson rage de ne pas pouvoir utiliser quand ça lui chante l’entourloupette de la dérogation mineure pour « bypasser » les contraintes du règlement de zonage. S’il n’en tenait qu’à lui, le 45 % prendrait le bord demain matin. 

Hélas ! Selon la loi, pour modifier ce pourcentage, Philipe n’aura d’autre choix que de faire faire une analyse rigoureuse du territoire et de tenir une consultation citoyenne sur la question. Mais comme tout le monde sait, les consultations dont il ne peut définir lui-même les paramètres qui lui conviennent, ça ne l’excite pas trop trop. 

Un gars qui veut, c’est un gars qui veut. Mais on se demande un truc. Puisque Mindy Pollak a réussi à faire une belle grosse fleurà son coreligionnaire du 367 Querbes sans aucune justification, pourquoi Tomlinson n’a-t-il pas fait de même pour le pauvre bougre du 375 ? 

Pour y répondre, rappelons-nous que le 9 avril 2018, lorsque Pollak et son maître à penser ont fait voter leur dérogation viciée au conseil, ils étaient convaincus que le bon peuple ne sentirait pas l’odeur de putréfaction qui se dégageait du dossier. 

Malheureusement, le Fleecy à Mindy n’a pas suffi pour camoufler les miasmes des magouilles de Projet Montréal. Au fil des mois suivants et encore aujourd’hui, plusieurs citoyens s’insurgent de ce passe-droit véreux. Bien que Tomlinson n’ait pas reculé, le dossier continue de le hanter. 

En ce début d’année électorale, on dirait bien que le maire redoute d’attirer à nouveau les mouches et les asticots avec ses cadavres mal enterrés. 

Après avoir été échaudé par le dossier du 367, et même s’il trépignait d’envie d’accorder la « dérogation » à son voisin, Tomlinson n’a peut-être pas vraiment le goût de risquer une énième controverse. Dans la foulée de ce cas particulier, il y a deux autres éléments troublants dans cette histoire pas nette du tout. 

Nous nous sommes aperçus qu’à peine trois ans après avoir acheté le 367 Querbes et sans jamais l’avoir habité, le propriétaire vient de revendre sa résidence 643 000 $ de plus qu’il ne l’avait payée. Ça fait tout de même une augmentation de valeur de 54,7 %. En 37 mois, ça se prend bien ! Même s'il faut déduire ce qu'il a dû débourser pour faire des rénovations.

On serait curieux de savoir dans quelle proportion le permis d’agrandir qu’on lui a offert en contravention des règlements lui a permis de dégager une si belle plus-value. 

Quoi qu’il en soit, ce sera loin d’être la première fois que des passe-droits semblent profiter à des zamis. Cliquez ici pour vous rafraîchir la mémoire. 

Le cas du 34 Maplewood est particulièrement révoltant.


En dernier lieu, il y a la façon dont Philipe Tomlinson conçoit sa politique partisane qui ne nous dit rien de bon. Il supporte tellement mal de ne pas pouvoir offrir des passe-droits à ses amis, qu’il pourrait bien nous fricoter une petite théorie « inclusiviste » de son cru. On le sent venir avec ses gros sabots de Woke. 

L’idée de devoir annoncer à ses sympathisants qu’ils n’auront pas le choix de déménager s’ils souhaitent vivre dans plus grand lui répugne au plus haut point. Tellement, qu’il ne faudrait pas se surprendre s’il nous disait qu’à cause de NOS règlements « restrictifs », certains de nos concitoyens se sentent exclus, rejetés, brimés et défavorisés. En trois mots, même notre règlement de zonage serait dégoulinant de racisme systémique. Ça promet. 

En attendant, les Outremontais sont encore et toujours forcés de suivre à la trace les élus et leur suite. Souvent, ces « dignitaires » nous prennent de haut, persistent dans leur mauvaise foi et deviennent aussi imperméables que du silicone à salle de bains. 

Heureusement, il arrive que les citoyens parviennent non seulement à les débusquer, mais à les coincer dans le fond de leur terrier et à les faire capituler. Quand le miracle opère, croyez-nous, c’est particulièrement jouissif. En voici justement un de ces petits miracles qui s’est produit récemment. 


En 2014, à cette résidence de l’avenue Outremont, c’était la belle vie. Mais en 2018, le laxisme inqualifiable des autorités de l’arrondissement est allé jusqu’à renoncer à exiger du propriétaire qui avait illégalement défiguré sa façade de la reconstruire tel qu’elle était à l’origine. En janvier 2021, nous pouvons enfin vous présenter le résultat d’une belle bataille citoyenne. Vous nous direz si ça n’en valait pas la peine.



LES FINS FINAUDS FINIS!

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Vous connaissez le principe du Pikuach nefesh ? Noooon? פקוח נפש, ça ne vous dit vraiment rien? Ouain, ça commence mal. Essayez quand même de le retenir parce qu’en plus d’être une des plus nobles prescriptions humanistes encodées dans la Torah, c’est saprément utile. Surtout par les temps qui courent.

«Veiller sur une âme», c’est le commandement qui dicte que la sauvegarde de la vie humaine a préséance sur pratiquement tous les interdits religieux. La loi de Moïse est claire. Qu’importe si vos chances de sauver la vie de quelqu’un sont faibles, ça urge plus que de respecter le jour sacré du repos. Les exégètes soutiennent que même si vous avez entre les mains un médicament expérimentalà l’efficacité douteuse (pensons à l'hydroxychloroquine du professeur Raoult, par exemple) vous ne devez faire ni un, ni deux. Vous sautez dans votre Dodge Grand Caravan avec vos comprimés, la pédale au fond jusqu’au chevet du malade. Au diable le sabbat!

Forts de cet enseignement, vous comprendrez qu’en début de pandémie, le communiqué de presse du Conseil des Juifs hassidiques du Québec (CJHQ) avait tout pour rassurer la population.

«Nous nous conformons aux lois divines et terrestres 
qui nous commandent en premier de préserver la vie. 
Nous continuerons à prier avec l'ensemble des Québécois 
pour que notre pays puisse passer à travers ces difficiles épreuves.» 

La belle affaire, toi! Près d’un an après la déclaration d’urgence sanitaire, les policiers sont encore et toujours forcés de jouer au chat et à la souris dans les écoles et les ruelles du Plateau et d’Outremont. 

Quand on n’a pas affaire à des mariages clandestins derrière des vitrines de papier Kraft, ce sont des rassemblements illégaux de fidèles obsessifs compulsifs. Des zélotes qui n’hésitent même plus à foncer sur les agents des forces de l’ordre en crachant et en les traitant de l’autre «N word». Qui aurait cru qu’un jour, les policiers auraient été forcés de recourir à l’escouade de la Moralité pour rétablir l’ordre au sein d'une secte ultra vertueuse! 

Sachant depuis longtemps que l’attaque est la meilleure défense, la bande des Quatre, (Mayer Feig, Max Lieberman, Abraham Ekstein, Schrage Muller) et trois autres congrégations hassidiques sont montées aux barricades criant à la persécution millénaire sur toutes les tribunes.

Les fantomes du Parlement:   Abraham Ekstein, Mayer Feig, Max Lieberman, Schrage Muller. Superbe timing pour la table de bon voisinage de Tomlinson.

Au moment où les hassidim s’adressaient aux tribunaux pour obtenir le droit d’accueillir dix fidèles par salle plutôt que par synagogue, ils informaient la SPVM qu’ils ne respecteraient pas les mesures sanitaires. C’est fou comme le Pikuach nefesh a vite pris le bord!

Encore plus outrageant, les dirigeants hassidiques ont renouvelé leur menace de violer le décret dans le libellé même de la requête en injonction sur laquelle l’honorable juge Chantal Masse devait se prononcer. Elle n’en est d’ailleurs pas revenue de cet ultimatum provocateur lancé au gouvernement.





On peut comprendre son étonnement. Contrairement à nous, la juge de la Cour supérieure n’avait probablement jamais été témoin des méthodes de victimisation, de chantage, d’intimidation et des menaces auxquelles les pieux hommes nous ont habitués au fil des années.

Les représentants musulman et catholique de la Table de concertation interreligieuse ont affirmé qu’il était très clairpour eux que la limite de dix personnes s’appliquait aux immeubles, pas au nombre de portes. Il faut croire que nos anges des ténèbres sont durs de la feuille. Aucun d’entre eux n’a saisi ce que tous les autres ont compris du premier coup?

En fait, ce n'est pas tellement qu'ils ne comprennent pas. Ils ne supportent tout simplement pas qu'on ne capitule pas devant leurs exigences. 

Si les dirigeants hassidiques ont décidé de boycotter la table interreligieuse, c'est qu'ils avaient plus à gagner en mettant tout leur poids à une autre table de concertation. Une table ségréguée où seules les composantes de confession juive se retrouvaient entre elles.

En lisant les évènements relatés dans le jugement sur l’injonction provisoire, on a une petite idée de ce qui s’est passé autour de cette table de concertation parallèle.

Il semble que nos lobbyistes soient parvenus à administrer une superbe clé de bras au cool Dr David Kaiser, chef médical à la Direction de santé publique de Montréal. Si bien qu’entre le 23 et le 24 janvier 2021, le pauvre docteur qui siégeait à la table juive a fait un 180 degrés dans son interprétation des directives et leur a finalement ouvert tout grand les portes (de service!) des synagogues. Qu’est-ce qu’on ne dirait pas sous la torture, n’est-ce pas? Entre temps, on apprend au paragraphe [96]  du jugement, que Kaiser n’a pas consulté ses supérieurs à la Direction de la santé publique avant d’ouvrir les vannes. Ça sent le coup fourré à dix lieux (de cultes) à la ronde.


Le Bobov Mayer Feig et le Satmar Abraham Ekstein. Qu'ils viennent de New York, d'Argentine ou d'ailleurs, les activistes hassidiques n'ont pas que la barbe et les rouflaquettes en bataille. Partout dans le monde, les fous d'Abraham veulent imposer leurs diktats et leur loi. Partout, ils soulèvent le tollé et l'indignation.

Comment ne pas rigoler quand on entend Abraham Ekstein soutenir sur les ondes de Radio-Canada qu’ils ne savent plus sur quel pied danser avec toutes ces modifications de décrets. On pourrait les croire s’ils nous parlaient de Rumba, de Mambo ou de Salsa, mais certainement pas quand il est question de Mitzvah Tantz (danses des mariages hassidiques) que leurs ouailles n’ont pas cessé de pratiquer même au temps du coronavirus.

N’ayez crainte. Ces joyeux noceurs n’ont pas attendu la volte-face de Kaiser du 24 janvier dernier pour se gosser une directive à leur goût. 

Souvenez-vous de Mayer Feig, le soir de l’Halloween dernier. Pendant que la police était débarquée à la synagogue derrière le YMCA du Parc et que quelques 40 de ses disciples hors-la-loi se sauvaient à toutes jambes par la ruelle, nous l’avions surpris répétant qu’ils avaient droit à 25 fidèles par salle et par porte. Cliquez ICI pour le voir et l'entendre dire.

Mayer Feig devant une de ces «portes» de la synagogue du 5555 Hutchison d'où sortent encore des hassidim après la descente de police.

Luc Ferrandez, l’ancien maire du Plateau qui a souvent eu à se coltailler avec eux ne s’en laisse plus compter. «C’est très difficile d’en arriver à des ententes avec les hassidim parce qu’ils réinterprètent constamment la loi en fonction de leurs besoins… [Ils se disent] ça, c’est la loi, maintenant qu’est-ce qu’on peut faire pour la contourner ? Dès que tu oublies une virgule quelque part dans un texte qui leur permet de faire quelque chose qui est contre l’esprit de la loi, ils vont le faire. » Ce n’est pas François Legault qui contredira Ferrandez sur les manigances de ces «fins finauds» 

Originaire d’Argentine, Abraham Ekstein est un Satmar tout comme l'arrogant et dur à cuire Max Lieberman qui fait toujours face à une accusation de manoeuvre dolosive (fraude)

Interviewé par Paul Arcand sur la question des écoles hassidiques demeurées ouvertes alors que toutes les écoles du Québec étaient désertées, Ekstein qui est pourtant le président de l’Association hassidique juive pour l’enseignement à la maisona prétendu ne pas être en mesure de parler de ce dossier… sauf pour dire que «les administrateurs ont interprété la directive de façon plus permissive que le gouvernement». Encore de l’enfirouapage, quoi! Ça ressemble comme deux gouttes d’eau au traficotage que décrivait Ferrandez à Patrick Lagacé.

Pour ajouter l'injure à l'insulte (à l'intelligence), le CJHQ dont Ekstein est un administrateur patenté n'a pas hésité une seconde à accuser le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, «de se servir de la communauté hassidique comme bouc émissaire en envenimant inutilement le climat social». Ils n'ont vraiment peur de rien!

Dans les médias, Ekstein a également dénoncé «la réaction totalement disproportionnée des policiers» avant de nous tartiner qu’«il n’y avait pas de personnes armées, pas de gangs, pas de drogue. Juste des prières 
[dans ces synagogues]». Abrahaaaam? Tu oublies juste une chose. Le virus. Un virus que vous répandez, entre autres, en postillonnant vos prières à haute voix et en gang, quand ce n’est pas en meutes virulentes. Nous faire avaler des couleuvres une fois de temps en temps, ça peut aller, mais des boas...

En passant, on aimerait bien qu'Abraham ou un de ses complices nous fasse visiter leurs fameuses synagogues à portes multiples. Avez-vous déjà vu ça, vous, des portes de secours qui ne servent qu'à évacuer une pièce unique? Une pièce qui ne doit donner accès à aucune autre partie d'un édifice? Si de tels niques à feu existaient, il faudrait leur interdire d'y mettre les pieds. On le répète: la 489e mitzvah est très claire: «Ne pas se tenir inactif si la vie d'une personne est en danger».

Sans la prière, finit par confesser Ekstein, la vie est impensable et n'a aucun sens. Comment pourrait-il en être autrement quand ils enfoncent 613 commandemens dans le coco de leurs rejetons captifs depuis leur première dent de lait? Il y a certainement de quoi être victime d'un méchant sevrage quand le robinet à prières se referme subitement. On devrait peut-être leur proposer un palliatif. En attendant l'arrivée du Messie de Pfizer, les boys, une petite shot de benzodiazépine, ça ne vous tenterait pas? 

Parce que là, là, il va falloir vous calmer un peu et respirer par le nez. Avec tous vos sparages et vos délires des derniers mois, Philipe Tomlinson a même été forcé d'annuler  la première réunion de sa fameuse table de concertation sur le bon voisinage qui nous coûtera pas loin de 75 000 $. À ce prix-là, ne faudrait pas que vos petites crisettes d'hystérie durent trop longtemps. 



Avez-vous remarqué? Quand Tomlinson veut minimiser les problèmes que soulèvent les citoyens d'Outremont à propos des abus des dirigeants sectaires, il pointe systématiquement 
«un petit groupe de deux ou trois personnes intolérantes, toujours les mêmes!». Par contre, lorsque des centaines de hassidim font du grabuge ou bafouent les directives sanitaires, le maire parle encore de «petits groupes». Il y a pourtant eu des descentes de police dans NEUF synagogues et pas loin de 250 interpellations. Allo les petits groupes !

À compter de jeudi soir prochain, c'est la Pourim qui commence. On se demande bien comment ça va se présenter. Les fanatiques irréductibles vont-ils imiter Moïse et briser les tables de la loi? On ne tardera pas à le savoir. 

Les Rachel Bendayan, Justin Trudeau, Valérie Plante, Philipe Tomlinson et bien d'autres se font les meneuses de claques de cette minorité de dirigeants fanatiques qui, ici comme ailleurs dans le monde, sont passés maîtres pour faire la pluie et le mauvais temps partout où ils passent. 

La mesure ayant été dépassée depuis longtemps, on se demande encore comment il est possible que les politiciens de tous pallier gouvernementaux se laissent encore conter fleurette ou menacer par tous ces bondieusards intégristes. Il faut croire que l'appât du vote est aussi addictif sinon plus que les chips, les pinottes, la coke et le «comfort food»

Il y a deux jours à peine, le gouvernement Trudeau accordait à Michael Rosenberg, le fauteur de trouble-en-chef, un beau contrat juteux pour un des «joyaux» de son empire immobilier.

Imaginez. Le survivant de la Covid-19 avait justement chopé cette peste à son hôtel de l'aéroport P.E.T. en méprisant les consignes du gouvernement goy. Depuis aujourd'hui, il va pouvoir se remplumer en le remplissant de voyageurs qui, eux, seront forcés d'y garder une quarantaine obligatoire à prix fort. Vive la grosse ploutocratie décomplexée.

Dans le dossier de l'agrandissement de la synagogue Bernard/Champagneur comme dans bien d'autres, Tomlinson mange dans l'écuelle que Rosenberg a déposée à ses pieds.

Mais il y a plus troublant qu'un nabab qui se graisse la patte. Tous ces rabbins fondamentalistes qui, pendant qu'ils nous chantent le bien-vivre ensemble et le bon voisinage d'un côté de la bouche, lobotomisent leur petit peuple soumis à des lois dignes de celles de Jim Crow. Interdiction de mariages hors-secte, ségrégation dans les établissements scolaires, dans les transports interurbains, dans les lieux de rassemblement. Et gare à ceux et celles qui oseraient briser leurs chaînes. Ils sont condamnés à la mort sociale, au banissement familial, à l'ostracisme sectaire et ce, jusque dans le cimetière. 

Vive le militantisme Woke qui combat et protège les dirigeants rabbiniques et leurs mécènes racistes. Ben quoi? On n'a pas le droit de dire ça? Voyons donc... y z'arrêtent pas de nous le dire. Et puis, une fois n'est pas coutume. OK, on ne le dira plus!

Pour terminer sur une belle note, que diriez-vous d'un petit album photo souvenir? On va l'appeler Il était une foi





LES VARIANTS D'ABRAHAM

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«Il est temps pour le gouvernement du Canada
de s’ajuster à la réalité de la pandémie.
Il est temps d'écouter la science et les faits.
Fini le confinement et le couvre-feu.
C’est l’heure des vaccins et de la réouverture.
Donnez la liberté aux citoyens vaccinés.
Arrêtez d’être trop prudents. »*

Cet appel à la résistance, on aurait fort bien pu l’entendre dans une manifestation d’anti-masques complotistes où l’on agite des drapeaux pro-Trump et dénonce la tyrannie et la pandémie programmée.

Mais ce cri de « Libarté!» lancé en anglais sur Facebook, le 8 mars dernier, est sorti tout droit de la bouche de Max Lieberman, vice-président du Conseil des juifs hassidiques du Québec (CJHQ) et membre de l’exécutif de Projet Montréal/Outremont.

Si la situation sanitaire, économique et sociale n’était pas si dramatique et si une bonne proportion de hassidim ne s’opposait pas à la vaccination, on poufferait de rire. Imaginez. Ce gars qui nous dit «[qu’] il est temps d'écouter la science et les faits.» croit dur comme fer que le monde a été créé en huit jours il y a 5781 ans. On hallucine.

Pour Max, le Big Bang est pure foutaise, tout comme le réchauffement climatique. À l’instar de ses coreligionnaires, il réfute les données scientifiques voulant qu’un volcan soit considéré comme éteint après 100 000 ans sans éruption. Et ne lui parlez pas des dinosaures qu’il jure n’avoir été mis sur terre qu’au sixième jour de la création. Dans la soirée du 27 mars prochain, pour éviter le courroux de Yahvé et se retrouver spirituellement mis au ban du peuple d’Israël, il fera la chasse aux hametzà la chandelle dans le fond de ses armoires de cuisine. Le matin du 28 mars, lorsque le soleil se trouvera au même endroit qu'au moment de la création (!), Max fera brûler ses croutons devenus pestiférés.

On croit rêver. Bien sûr, nous ne sommes pas surpris une seconde que la mère de Mindy Pollak (la conseillère bien-aimée de Projet Montréal/Outremont) applaudisse aux propos de Lieberman. Encore heureux que le cinéaste Eric Scott se permette de rappeler au lobbyiste que «ce que tu proposes va à l'encontre de la réflexion scientifique actuelle, surtout en ce qui concerne la propagation des variants».

Chose certaine, Max est en beau fusil. À voir le pitbull hassidique mordre tout ce qui bouge sur son passage, on pourrait même dire que le lobbyiste est en beau bazooka!

Après avoir bafoué les directives sanitaires, accusé le gouvernement de racisme et dénoncé les interventions policières dans les écoles et les synagogues récalcitrantes, Max Lieberman continue de japper sur Facebook et dans les médias. Et, allez hop!, une demande d’injonction n’attend pas l’autre. À le voir sévir, on croirait un virulent variant d’Abraham! 

Pourtant, Tomlinson ouvre grand les portes à ce bourru hurleur qui participe aux côtés de l'Institut du nouveau monde à une réunion concernant la table de concertation sur le bon voisinage au sein de l'arrondissement.Ça promet!

En plus de péter sa coche, Lieberman et ses colobbyistes font des pieds et des mains pour faire éclater les bulles dans lesquelles ils sont confinés. Par ordre de gouttelettes d’aérosols: Max Lieberman, Sam Muller, Mayer Feig et Abraham Ekstein.

Tout en se disant très actif pour combattre la Covid-19, Lieberman fait dans la mutinerie de gros butors. 

Il fallait le voir se mettre en scène, le 17 février dernier à l’entrée de l’hôtel Sheraton de l’aéroport Dorval. Se prenant pour Superman, le macho sectaire volait au secours d’un de ses coreligionnaires en isolement «forcé». Celui-ci s’était présenté à la frontière terrestre sans avoir en main le test de dépistage de la COVID-19 exigé par la Loi sur la mise en quarantaine. 

17 février 2021: Les lunettes embuées d'arrogance, d'insolence et de mépris, Lieberman a beau porter un masque, il entendait faire la loi au Sheraton de l'aéroport et outrepasser les directives de Santé Canada.

Se faisant passer pour le président du CJHQ, l'intégriste de la secte satmar bulldozait les agents du Bureau de la sécurité privée (voir la vidéo) et une fonctionnaire de Santé Canada, les menaçant de les traîner en cour s’ils ne le laissaient pas récupérer son ami Shmarya Plotkin soi-disant «illégalement détenu» et p
rivé de nourriture cachère depuis 24 heures. Un peu plus, Lieberman demandait un Habeas corpus!

Quand on sait la lutte qu'il mène pour combattre et contourner les mesures de confinement, il est encore plus troublant de savoir que c'est à ce même Lieberman que Tomlinson a confié 9 700$ pour l'établissement d'une ligne de référencement pour lutter contre la Covid-19 auprès des communautés hassidiques. Projet Montréal n'est vraiment plus à une contradiction près.

Avec les dirigeants hassidiques et leurs porte-parole, ce n’est pas compliqué. Ou bien on capitule sans condition à leurs revendications intégristes ou alors ils traînent tout le monde devant les tribunaux. 

Ils n’ont pas un rond pour entretenir leurs lieux de culte aux airs de taudis, mais pour soumettre les autorités à leurs caprices fantasques et prendre en otage le reste de la société, ils n'ont aucun problème à délier les cordons de la bourse et à inviter leurs avocats à piger dans la corne d’abondance pour débarquer en force au palais de justice.

Dans un autre coup de gueule, l'intégriste intempestif dénonce le gouvernement et les policiers qui, prétend-il, veulent tout simplement empêcher les fidèles de prier le samedi. Mais tout le monde ne semble pas de l'avis du «Gaslighting Master».

On en a passablement soupé de leurs menaces constantes. D’autant plus que, peu importe qu’ils aient gain de cause ou non, ils finissent souvent par faire à leur tête. Ne comptez pas sur le vice-président du CJHQ, pas plus que sur Mayer Feig, Abraham Ekstein et Sam Muller (la récente recrue qui fait ses classes) pour inciter leurs ouailles à respecter la loi.

Nous en avons encore eu la preuve dimanche dernier. En zone rouge, la directive a beau décréter une limite de 25 personnes pour des funérailles, les autorités théocratiques ont décidé que le cortège funèbre se ferait à 100 personnes sans distanciation sociale! La loi d’Abraham a priorité sur tout. Que le diable emporte la loi des goys! Et ne cherchez pas les contraventions. On rapporte dans les médias qu'ils n'en ont pas eu.

Le 14 mars dernier, lors des funérailles hassidiques illégales, les lobbyistes Mayer Feig (au centre) et Sam Muller (à droite) faisaient du contrôle de dommages auprès des policiers. Pas de danger qu’ils incitent leurs ouailles à respecter les consignes sanitaires.


En défiant, contournant et contestant sans cesse les lois, règlements et directives, les instances ultraorthodoxes instillent juste ce qu’il faut de sentiment d’insoumission à leurs ouailles qui se sentent ainsi justifiées de se réunir clandestinement, de célébrer en catimini des mariages et autres célébrations religieuses avec moult invités. 

Mais il y a aussi tout ce qui se produit dans la vie de tous les jours. Vous passerez devant cette boutique de chaussures de l’avenue du Parc fréquentée pratiquement exclusivement par les ultraorthodoxes. À toute heure du jour, vous y verrez quelques hommes, des grappes de femmes, d’adolescents et d’enfants agglutinés en surnombre sans aucun respect des normes de distanciation et du port du masque.

À gauche : Tout comme ce garçon, les clients embrassent l’un après l’autre la mezouzah à la porte du magasin. Allo la transmission!  À droite : Les masques brillent par leur absence ou sont portés sous le menton. Et personne ne semble préoccupé le moins du monde. À coup sûr, Yahvé les protège!

Le 26 février, pendant que Lieberman claironnait faussement que les enfants ne se promèneraient pas déguisés pour la fête de Pourim, à la résidence de Rosenberg Jr, le vice-président de Rosdev, des hommes entraient chez lui comme dans un moulin. Et ça défilait, messieurs! En milieu d'après-midi, on s’y adonnait à des séances de prières à haute voix. Zéro distanciation sociale et pas l’ombre d’un masque à l’horizon. L’exemple de papa qui a bien failli être emporté par la Covid-19 lors d’un grand mariage célébré en contravention du confinement semble n’avoir rien appris à son pieux fils.

Derrière son lutrin à prière, Martin Rosenberg (médaillon) et ses acolytes chantaient des prières à voix haute, collés les uns sur les autres. Distanciation physique oblige, nous nous excusons de la piètre qualité des photos et des vidéos qui nous ont été remises.  

S’ils ne se la refilaient qu’entre eux, certains diraient que leur incurie est leur problème. Le hic, c’est que toutes ces entorses ne favorisent pas seulement la propagation de l’épidémie au sein de leurs sectes, mais aussi dans la population en général. Une insouciance très difficile à digérer pour bien des gens. Et tout particulièrement pour tous ceux et celles qui se sont retrouvés seuls en fin de vie. Bien sûr, il n'y a pas que des hassidim à ne pas respecter les règles sanitaires. Pensons aux manifestants de la fin de semaine qui ont envahi l'avenue du Parc. 

Comme si la désobéissance civile ne suffisait pas, le site ultraorthodoxe montréalais Bill 613 diffuse sur sa page Facebook une vidéo concoctée par le groupe d’extrême droite RebelNews de l’ultraconservateur Ezra Levant

Dans un yiddish pas même digne d’une vache espagnole, Levant invite les membres de la communauté hassidique de Montréal à contester les contraventions dont ils auraient écopé durant le confinement. Mieux. La campagne de financement Fight the Fines! qu’il a mise sur pied sert à payer des avocats qui défendront les contrevenants qui s'estiment injustement lésés.


Êtes-vous vraiment surpris que les dirigeants hassidiques de chez nous se servent de la grosse droite pour se rebeller?

Rappelons que les sectes ultrareligieuses d’Outremont ont leur maison mère à New York. Et que durant la dernière campagne électorale américaine, les grands rabbins Satmar, Viznitz, Bobov, Munkacs ainsi que d’autres rabbins ultraorthodoxes parmi les plus vénérés ont fait l'éloge de Trump. Si bien qu’à quelques jours du vote, un sondage du Ami Magazine, un important mensuel orthodoxe, révélait que 83% des répondants orthodoxes prévoyaient voter pour Donald Trump, ce qui s'est avéré. Ils ont heureusement perdu leurs élections.

Mais il ne faut pas être naïf. Qu'ils soient des States, d'ici ou d'ailleurs dans le monde, les ultrareligieux ne mettent jamais tous leurs oeufs dans le même panier. Ils courtisent toutes les instances du pouvoir, qu'elles soient en place ou susceptibles de prendre un jour le pouvoir. Comme tous les lobbyistes, ils cherchent à tirer tous les marrons du feu sans en laisser un seul tomber.

Ce qui étonne tout de même, c'est de voir qu'à leur égard, les politiciens habituellement si frileux n'ont aucune gêne à «dealer» avec des interlocuteurs au pedigree parfois troublant, sulfureux et très controversé. 


Sur cette photo publiée le 18 décembre 2017, le site ultraorthodoxe Bill 613 met en avant-plan quatre de
ses «leaders de la communauté hassidique de Montréal». Avouons qu'à les regarder comme ça, ils ont tous l'air de gentlemen tout à fait fréquentables par des politiciens. Et pourtant...

Hersber Hirsch, le premier à gauche, est un ancien truand de l'important gang mafieux de Mordechai Samet. Depuis Kiryas Joel (NY) la très délinquante et la plus pauvre ville des États-Unis, le groupe a volé au moins 5,5 millions $ US par le biais de diverses escroqueries, notamment la collecte de prêts commerciaux et de crédits d'impôt frauduleux et la tenue de fausses loteries. Après s'être réfugié à Montréal auprès de membres de la synagogue Amour pour Israël de l'avenue Durocher, Hirsch s'est fait coincer par la GRC et a été extradé aux États-Unis. Accusé de 29 chefs d'accusation pour complot de blanchiment d'argent, racket et fraude postale, il a été condamné à 30 mois de prison.

Mordecai Samet, le chef de la bande criminelle dont a fait partie Hersber Hirsch. On apprend dans ce tableau que durant son incarcération, Samet a raté 1013 shabbats et 173 fêtes juives. Avouez que c'est à vous briser le coeur.

Depuis son retour à Montréal, Hirsch a siégé au Conseil juif du Québec (CJQ) destiné, à l'époque, à proposer des solutions pour des relations harmonieuses dans notre beau quartier. Il a aussi oeuvré au sein d'au moins une école illégale avec Abraham Ekstein, en plus de jouer les activistes dans les affaires municipales d'Outremont. Comble de malchance, le 10 mars 2020, jour de la Pourim, son véhicule a été à l'origine d'un délit de fuite qui s'est produit juste devant ma fenêtre.

À gauche, le propriétaire éploré de l'Audi bossée. À droite, la trace de la collision sur le véhicule de Hirsch. Ça n'aurait pas plus mal tomber. J'étais à la maison. C'est à croire qu'ils le font exprès! Les policiers l'ont retracé.

Pour le potinage, exactement 30 jours après ce délit de fuite, un voisin hassidique de Hirsch a accidentellement arraché une partie du pare-chocs de sa voiture en effectuant une mauvaise manoeuvre de stationnement. Oups! Ce voisin est allé porter ses sacs d'emplettes chez lui avant de ressortir. Il a gauchement replacé le pare-chocs de la voiture de Hirsch avant de déguerpir pour se stationner sur une autre rue et de revenir chez lui à pied. Ni vu ni connu. Est-ce ce que l'on appelle la justice réparatrice?

Deuxième sur la photo ci-haut, Mayer Feig. Dans le couple de lobbyistes qu'il forme avec Max Lieberman, on pourrait dire qu'il tient le rôle du «bon cop» alors que Lieberman joue le «bad cop». Moins bouillant et impétueux que son collègue devant les caméras de télévision, Feig n'en demeure pas moins retors.


On a bien vu comment il s'est interposé lors de descentes de police dans quelques synagogues. Plutôt que de collaborer avec les policiers, il a donné l'impression de couvrir la fuite de ses ouailles délinquantes dans les ruelles. Revoyez son comportement avec un policier lors de la descente qu'ils ont faite le soir de l'Halloween.

Il n'est pas superflu non plus de raconter à ceux et celles d'entre vous qui ne se souviendraient plus ou qui n'habitaient pas l'arrondissement lorsqu'en 2005 ce bon Mayer avait organisé et offert un superbe voyage à New York à une quinzaines de personnes d'Outremont parmi lesquelles figuraient le conseiller politique du maire de l'arrondissement, le directeur de l’arrondissement, le directeur de la Sécurité publique, un lieutenant de police du poste 24 et deux conseillers (un élu et un autre qui se fera élire peu après).

Ce «cadeau» douteux d'au moins 6 000$ avait pour but d'influencer les participants. On est à un cheveu d'une tentative de corruption de fonctionnaires. Il s'agissait d'une gracieuseté de nul autre que Michael Rosenberg. Pour séduire tout ce gratin outremontais, le nabab de Rosdev les avait invités à loger à son hôtel quatre étoiles de New York, bar ouvert, bien entendu. Vraiment pas cachère tout ça. Dans cette histoire, Mayer Feigétait le complice et l'exécutant des basses oeuvres de Rosenberg.

Tout ce beau monde avait entre autres été amené à apprécier l'enclave pourrie de Kiryas Joel, la ville même d'où ce bon Hersber Hirsch avait justement perpétré ses fraudes avec le clan Samet. Voyez donc, ci-dessous, ce fameux reportage qu'avait réalisé quelques années plus tôt 60 Minutes, la célèbre émission d'affaires publiques américaine. Un voyage paradisiaque, vous verrez.
 
Voici le reportage de 60 Minutes.


Max Lieberman est le troisième à figurer sur cette photo parue sur le site Bill 613. Nous avons déjà esquissé quelques traits de son profil caractériel dans ces lignes. Cela n'empêche pas de rappeler que Max alias Menachem se trouve toujours sous le coup d'une accusation de manoeuvre dolosive (fraude) pour la coquette somme de 310 688 $. En attendant que son cas soit réglé devant les tribunaux, il est tout de même extrêmement troublant de voir que Tomlinson n'exige pas que ce membre du conseil exécutif de Projet Montréal/Outremont se retire en attendant le dénouement de cette affaire. Notre maire serait-il à ce point soumis aux diktats des ultraorthodoxes? L'idée fait frémir.

Max Lieberman a contribué à faire coffrer David Ranta pendant près d'un quart de siècle pour un crime qu'il n'avait pas commis. Y aura-t-il un jour un juste retour des choses?

Enfin, deux mots sur Shrage alias Sam Muller, le quatrième larron de la photo. Il est en quelque sorte le p'tit stagiaire qu'élèvent les lobbyistes chevronnés du clan hassidique de Montréal affilié à celui de New York.

Feig et Lieberman le traînent un peu partout dans leurs missions de pression sur les pouvoirs publics pour obtenir des accommodements religieux et satisfaire leurs intérêts particuliers.


Le 24 mai 2016, en plein milieu d’une soirée de consultation publique sur la question des lieux de culte sur l’avenue Bernard, il a suffi que Michael Rosenberg donne le signal pour que Sam Muller et la groupie Diane Shea soient les premiers à se lever et quitter la salle alors que Lieberman et Hirsch (photo ci-dessus, rangée du haut) déroulaient des bannières comme un rouleau de Torah

Un autre de ses mandats est, bien sûr, de jouer les sismographes enregistrant les supposés pics d'incidents haineux secouant la communauté hassidique d'Outremont. Vous pourrez toujours nous dire ce que vous en pensez, mais il nous semble qu'au cours des trois dernières décennies, Outremont est demeurée extrêmement calme et sereine.


Avez-vous vu ou lu dans les médias des évènements choquants dignes de ce nom? Avez-vous été témoins d'actes haineux sur votre rue? À mon souvenir, il est vrai qu'il s'est déjà produit une bataille rangée sur Durocher. C'était en 2007. Il s'agissait de deux groupes opposés
du clan Satmar qui en avaient décousu physiquement entre eux à la suite d'un différend à propos du successeur du grand rabbin Teitelbaum décédé à New York.

La chose la plus digne de mention dans les nobles activités charitables de Muller demeure très certainement son activisme pour faire libérer deux des pires truands hassidiques des États-Unis. Remarquez qu'il est de son devoir religieux de tout mettre en oeuvre pour faire libérer tout juif qui serait détenu par des Gentils (non-juifs). C'est ce qu'on appelle faire son Pidyon Shvuyim.

Sam n'a pas choisi n'importe qui pour ses bonnes actions. Comme son pote Mayer Feig, il a milité pour faire libérer Sholom Rubashkin, le «vibrant pilier» d'une communauté ultraorthodoxe des États-Unis tombé en disgrâce après avoir été déclaré coupable de 86 chefs d'accusation de fraude pour des dizaines de millions de dollars et condamné à 27 ans de prison. Bien sûr, on ne parle même pas de ses procès pour la maltraitance des animaux de ses abattoirs cachers de Postville (Iowa) et de ses abus à l'égard de ses employés.

Sa deuxième bonne action a concerné le chef mafieux Mordechai Samet, le «parrain» pour qui oeuvrait justement son acolyte Hersber Hirsch dont on a parlé plus haut.
 
Dans son billet Facebook du 21 décembre 2017, Muller rendait grâce au président Trump qui a fait sortir de prison Sholom Rubashkin. Le 17 septembre, le bon Sam demandait la même chose pour Mordechai Samet. 

Bref, que voilà de beaux et bons personnages dont nos politiciens de tous les paliers s'entourent. Ils les écoutent religieusement et les accommodent avec une foi trempée pour les élections qui viennent toujours si vite. Et on ne parle même pas de leurs supporteurs Woke et autres bien-pensants du quartier. Un autre mystère aussi insondable que celui de la Cadbury!

*  «Time for the government of Canada to get real about the pandemic. Time to listen to science and facts. Lockdowns and Curfew are the past. Vaccines and opening is the current. Give the citizens who are vaccinated freedom. Don't just be so called over cautious.» Max Lieberman



LE FOND DE TEINT DE PHILIPE

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Vous souvenez-vous de la phrase qu’avait prononcée Philipe Tomlinson le 25 octobre 2017? Devant ses partisans rassemblés dans le local de la rue Van Horne appartenant à un Outremontais à qui il évitera un procès malgré les importants travaux illégaux qu’il a réalisés chez lui, le candidat à la mairie d’Outremont avait laissé tomber ceci :

«On a besoin de trouver une façon, 
lorsque le besoin se refera sentir, 
de contourner ce règlement-là 
qui interdit [les synagogues] à Outremont.»

Aujourd’hui, en année électorale, Tomlinson tente par tous les moyens de faire oublier cette déclaration qui lui est restée comme un bouton au milieu de la face. Un furoncle qui, ajouté à toute une série de manœuvres plus douteuses les unes que les autres, a gangrené son image politique.

Pensons au tour de passe-passe qu’a fait Michael Rosenberg dans l’immeuble du 1260 avenue Bernard. Le 4 avril 2016, un an après avoir obtenu un permis pour aménager un bain rituel et une «salle polyvalente» en face du restaurant Les enfants terribles et du Théâtre Outremont, le magnat de Rosdev a décidé de jouer le tout pour le tout.

Rappelez-vous. Profitant d’une information privilégiée qui semble avoir été ébruitée par
Mindy Pollak, la conseillère de Projet Montréal, Rosenberg a réclamé en catastrophe un agrandissement supplémentaire de 6 087 pi2 pour aménager une synagogue dans l'édifice situé au coin de Bernard et Champagneur. Il a déposé sa demande quelques heures à peine avant que les élus présentent au conseil un avis de motion pour faire interdire tout nouveau lieu de culte sur Bernard. C’était près de cinq fois la superficie que le président de Rosdev avait demandée et obtenue au printemps 2015. 

Mindy et Philipe Tomlinson devaient être fiers de leur complicité. Un peu plus d’un an avant les élections de 2017, cette entourloupette allait certainement permettre à nos deux moineaux de Projet Montréal d’engranger par anticipation de précieux votes hassidiques.

Comme si ce coup fumant n’avait pas suffi, cinq mois plus tard (septembre 2016) Tomlinson est allé déposer lui-même en personne la demande de registre qui permettrait de contester le règlement qui interdirait l’aménagement de nouveaux lieux de culte sur la partie commerciale de l’avenue Bernard. Les Rosenberg, Tomlinson et Cie ont perdu le vote référendaire, mais ces opportunistes calculateurs n’allaient pas se dégonfler pour si peu.

Le 6 février 2019, le maire Tomlinson offre une nouvelle fleur au dirigeant hassidique délinquant. Dans un souci de «poursuivre [ses] efforts de dialogue» avec les sectes ultraorthodoxes et prétextant que le procès pourrait coûter des sous à Outremont, Tomlinson ignore certains avis juridiques qui ne font pas son affaire et décide de mettre un terme à la poursuite qui oppose l’arrondissement à Rosenberg. 

Qu’importe si les locaux contestés ont fait l’objet de travaux illégaux et qu’ils ont forcé les inspecteurs à intervenir pas moins de 52 fois sur le chantier. Grâce à une entente hors cour, le ploutocrate hassidique allait enfin pouvoir aller de l’avant avec sa mégasynagogue de près de 10 000 pi2. Au diable le résultat référendaire qui avait explicitement rejeté tout nouveau lieu de culte sur Bernard.

Comment Diable notre bon maire allait-il s’y prendre pour maquiller toutes les faveurs qu’il a octroyées à Michael Rosenberg? C’est simple. Il va mettre du fond de teint sur la pustule. 


L’idée est géniale. Philipe n’a qu’à sortir un demi-million de la poche des contribuables outremontais pour aménager une magnifique placette juste devant la synagogue controversée.

Fallait y penser. D'ailleurs, il avoue que le projet est dans les cartons depuis 2018. Aussi bien dire que c'est depuis que Rosenberg a déposé sa poursuite contre la ville pour forcer la réalisation de son lieu de culte. Un temple que son coreligionnaire lobbyiste Max Lieberman avait publiquement qualifiée de simple «synagogue dépanneur»! 

À l'été 2019, le maire avait déjà préparé le terrain en faisant aménager une belle saillie de trottoir végétalisée sur l'emplacement même de sa fameuse placette. 

Pour un gars qui ne voulait surtout pas affronter Rosenberg de peur de risquer nos deniers publics, ne trouvez-vous pas tout à coup qu'il a la dépense grandiose pour une placette?

Tomlinson parle de 559 000$ pour un projet de quelque 200 m2 qui deviendra ni plus ni moins qu'une
oasis de verdure. Mais attendez. En considérant que la récente saillie de trottoir qu'il a fait aménager occupe déjà un bon tiers de l'espace total de son projet, c'est dire que son verdissement «granitisé» de 133 m2 ne nous reviendra à rien de moins que 4 203 $/ m2. C'est presque deux fois et demi plus cher le mètre carré que pour un appartement en dehors du centre-ville de West Palm Beach et près de huit fois le budget d'aménagement de la place Kate McGarrigle, sur Laurier. Wouppelai!

À gauche, la placette Champagneur, sortie d'urgence du Théâtre Outremont. Au centre et à droite, la place McGarrigle, sortie de détente. De dimensions comparables, les deux offrent un éclairage d'ambiance. La place McGarrigle a même une boîte aux lettres en plus.

À ce prix de pacha, il faudra équiper nos chenillettes de pantoufles à semelles de feutre cirées pour ne pas abimer la surface marbrée lors du déneigement. Heureusement, Philipe Tomlinson nous rassure. En raison des équipements d’Hydro-Québec qui se trouvent juste sous la placette, il sera très difficile de verdir le site. Les cols bleus ne risquent donc pas de piétiner une végétation luxuriante. Bon, ben... On se reprendra ailleurs pour contrer les ilôts de chaleur! Pour finir, avez-vous observé quelque chose de particulier sur la maquette illustrant la future placette Champagneur? Regardez bien.  


Pas l'ombre d'un aîné ou d'une vieille riche occidentale colonialo-suprémaciste. Pas même une procession de hassidim en liesse. On se trouve pourtant devant ce qui est en voie de devenir la plus grande synagogue
post-référendaire de l'avenue Bernard.

Ne cherchez pas les marmots ou les mouflets en poussette.Ni les Mercedes stationnées devant la Brasserie Bernard, pas plus que les Dodge Grand Caravan qui filent en direction de Petit chic ou de chez Walters. Pour 200 000$, Tomlinson a affirmé qu'il aura piétonnisé la rue Bernard cet été. Fini les maudits chars polluants!

Mais Projet Montréal n'aura tout de même pas oublié d'y placer une bonne Outremontaise encore plus ensaucissonnée (si c'est Dieu possible!) que le fut notre bonne Marie de l'Incarnation au XVIIe siècle. Si c'est pas du Projet Montréal tout craché, ça!

D'un côté, le Théâtre Outremont, bâtiment patrimonial d'architecture art déco. De l'autre, deux étages commerciaux transformé en lieu de culte intégriste en grande partie illégal (zone en rouge). Vive la convivialité et la bonne entente!

Le 23 mars dernier (photo ci-haut), Pollak, le lobbyiste Feig et Tomlinson arpentaient encore la future place qui l'immortalisera bientôt. On aurait dit qu'ils étaient en train de mettre la dernière main au joyau de la couronne. Peut-être négociaient-ils encore où devraient être placées les statues de marbre du David de Michael... Rosenberg et de son premier serviteur Philipe? Et Mindy, là-dedans? Elle demeurera fidèle au principe de la modestie féminine. 

Une chose est sûre. Impossible, ici, de mettre des vitres givrées sur la placette pour empêcher les hormones des adolescents hassidiques de coller au plafond de la boîte crânienne. Notre trio s'entendra peut-être pour une belle grande haie de cèdres pour préserver la chasteté des âmes pures.

Mazel tov*, mon Philipe!


* Bonne chance!


LE MÉPRIS: DU PARTICULIER AU GÉNÉRAL

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On a déjà vu des enfants participer à des manifestations. Si! Si! rappelez-vous. Au printemps 2015, ils avaient été nombreux à former des chaînes humaines autour d’une centaine d’établissements d’enseignement à travers le Québec pour protester contre les coupes du gouvernement Couillard dans les écoles publiques. On en avait même vu encercler des écoles lors de la traditionnelle manifestation du 1er mai!

Or dimanche soir dernier, quelque chose d’inédit s’est produit à Outremont. Une cinquantaine d’enfants hassidiques a défié le couvre-feu de 20 heures qui venait d’être réinstauré par le gouvernement. Sans supervision de leurs parents, mais de toute évidence avec l’assentiment et l’encouragement de ceux-ci, ces jeunes garçons (oubliez les filles!) sont débarqués sur les trottoirs en trottinette, à pied et en vélo pour protester. Sans masques, sans aucune distanciation sociale, ils se sont agglutinés (voir les photos) au coin de quelques rues pour relayer le mécontentement de leurs parents et rabbins.

On se gardera bien de blâmer ces jeunes qui ont été poussés par des adultes à bafouer le couvre-feu. Mais n’allez pas croire qu’il s’agisse d’une première depuis le début de la pandémie. 

Lors de l’instauration des trois couvre-feux du 9 janvier, du 21 mars et du 11 avril, des résidents d’Outremont ont remarqué que des enfants hassidiques continuaient d’arpenter les trottoirs bien au-delà de l’heure fatidique. Ils ne s’aventuraient pas bien loin de la maison, mais les Spitzer, Schwartz, Lebowitz et autres laissaient gambader leurs rejetons en toute connaissance de cause. Un geste de défiance que certains transmettent allègrement à leur progéniture, question, peut-être, de marquer et de renforcer leur isolationnisme.

Si on incite des enfants à faire fi des règlements, il ne faut pas se surprendre que des adultes poussent plus loin la délinquance. En voici un superbe exemple.

Si vous habitez le quartier, vous avez probablement connu le restaurant Maïko Sushi, au coin de Bernard et Hutchison. Pendant plus de dix ans, les amateurs de plats japonais se sont délectés sur sa terrasse. Or, en 2018, le restaurant disparaît. En lieu et place, la boucherie cachère Mehadrinqui avait été la proie des flammes au coin de Bernard et Parc décide d’y déménager ses pénates.

Dans le temps de le dire, avec leurs gros sabots, les nouveaux propriétaires ont cochonné l'endroit d'une façon incroyable. Sans aucun permis, les tripiers ont pris sur eux d'installer directement au sol et en bordure du trottoir trois, puis quatre et, une fois partis, pourquoi pas cinq bruyants compresseurs de réfrigération.

Que le diable emporte le domaine public, le règlement de zonage, les permis, les autorités municipales, la quiétude des locataires, la sensibilité esthétique des commerçants voisins et des touristes! L'invitante terrasse de la rue Bernard s'est transformée en une vulgaire salle des machines à ciel ouvert.

Entre nous, tant qu'à gaspiller un demi-million de notre argent, c'est ici que le maire d'Outremont aurait dû aménager sa placette d'aristocrate. Vous dites, Philipe? L'endroit est sur le territoire du Plateau? Euhhhh! Vous nous niaisez ou quoi? Mindy Pollak habite du même côté de la rue Hutchison que la boucherie délinquante et ça ne vous a pas empêché d'en faire une conseillère d'Outremont.  

Avouez que ça serait chouette que Tomlinson fasse une somptueuse dépense pour l'acquisition d'un Botero. Comme la placette Champagneur, le Square Pollak parviendrait peut-être à détourner l'attention sur l'horreur de l'intersection Bernard/Hutchison.

À la fin de l'automne 2018, les inspecteurs du Plateau ont constaté la présence de deux équipements mécaniques dans la cour avant de la boucherie. Ils entrent dans le commerce pour découvrir qu'au rez-de-chaussée et au sous-sol un monte-charge et une porte extérieure sont en cours d'installation. Le tout sans permis, évidemment!

Le 20 février 2019, d'autres inspecteurs rapportent que non seulement les deux compresseurs réfrigérants sont toujours en place en façade, mais qu'un troisième a été ajouté. Un constat d'infraction est donné aux contrevenants. En date du 26 mars 2019, on note aussi au dossier que les propriétaires n'ont toujours pas déposé les plans pour l'emplacement des équipements mécaniques. On comprend aujourd’hui pourquoi. 

Pensez-vous que cela va empêcher de dormir Mordechai Friedman, Shlomo et Chaim Moskovits? Pffffff! Les marchands de viande vont en rajouter une tranche. Le 12 mars 2020, les inspecteurs se butent à un quatrième compresseur sur le domaine public. Allez hop! Un autre constat d'infraction pour ces gentlemen à tête fromagée. 

Les délinquants en ont vu d'autres. Les requêtes en Cour municipale les laissent plus froids que leurs congélateurs. En ultime bravade, les julots installeront un cinquième compresseur que les fonctionnaires ajouteront à leur rapport, le 28 septembre 2020. Re-pffffff!

La terrasse du Maïko Sushi (2014) que les propriétaires de la boucherie Mehadrin ont transformée en vulgaire salle des machines en plein air depuis deux ans et demi.

Ces temps-ci, on parle beaucoup des manœuvres prédatrices des compagnies du type Shiller Lavy dont l'élégant slogan creux est L'immobilier repenséOr il s'avère que le clan des Friedman Moskovits ne donne pas que dans le boudin cachère. Il fait aussi dans le bacon

Grâce à sa compagnie à numéro 9378-8263 Québec inc le trio exploite des bâtiments résidentiels et de logements. Et ces messieurs n'iraient pas avec le dos de la cuillère. Ils semblent en connaître un bail sur les rénovictions.

Selon une locataire de l'immeuble, «les propriétaires ne font rien. On a l'impression qu'ils préfèrent payer les amendes... s'ils les paient!» En 2019, cette même dame était franchement découragée. «Nous sommes huit locataires qui nous faisons évincer en juillet. La plupart y habitent depuis plus de 10 ans. Deux ont plus de 75 ans et vivent ici depuis 30 ans.» 

Cette pauvre locataire n'a vraiment pas de chance puisqu'en 2017, des membres d'une autre secte hassidique l'évinçaient une première fois du studio d'artiste qu'elle habitait au 6585 Jeanne-Mance, à Rosemont. À l'époque, David Weinberger, un administrateur de la secte Wiznitz que la conseillère Mindy Pollak connaît bien (elle est elle-même Wiznitz) avait envoyé des lettres d’éviction aux locataires de l'immeuble sous de faux prétextesDans ces deux cas d'éviction, qu'a fait Projet Montréal? On se le demande.

Pour en revenir à l'immeuble de l'avenue Bernard, simplement en consultant le rapport des inspecteurs, on comprend que les propriétaires pourraient faire partie de la famille des Slumlords.

Si au moins les kingpins du mortier entreprenaient des rénovations dignes de ce nom, certains pourraient peut-être se consoler. Pensez-vous! 

En plus des bruyants appareils illégaux qui se trouvent en bordure du trottoir, d'autres, installés de façon non conforme sur le toit, vibrent et rugissent au point de rendre la vie insupportable aux nouveaux locataires qui y ont emménagé en août 2020. 

Le « delicatessen» délinquant précipite la déliquescence du quartier.

L'un se plaint du fait que le système de ventilation propage dans les appartements une forte odeur de viande qui s'incruste. À cela, il faut ajouter un paquet d'autres problèmes comme une pression d'eau anémique qui fait en sorte qu'il faut compter une bonne demi-heure pour remplir une baignoire. En revanche, quand vient le temps de sécuriser leur commerce, les tenanciers n'y vont pas de main morte. Pas moins de cinq caméras de surveillance font le planton (une par compresseur?) en façade . Il faut croire que leur bidoche se vend à prix d'or!  

À 1 400$ par mois, les locataires ne peuvent quand même pas exiger la lune. D'autant moins que lorsque survient une avarie, le proprio fort avenant envoie un employé de sa... boucherie (!) patenter une gogosse qui, si Hashem le veut, tiendra peut-être jusqu'au lendemain. «Ils ne règlent jamais rien. Pour eux, c'est normal que le robinet coule au goutte-à-goutte, qu'il n'y ait pas d'eau chaude, que ça pue.» Serez-vous surpris d'apprendre que ce locataire a été refroidi et qu'il foutra le camp dès juillet?

Bon courage aux prochains! S'ils savaient, les pauvres.



L'ILLUMINÉ QUI CRIE AU LOUP

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 «Si t’es tanné qu’on te pointe du doigt,
ben arrête de faire ce qui fait
que les gens te pointent du doigt.»


En entendant Lise Ravary faire cette remontrance à l’émission
Drainville PM (26 avril 2021), certains auditeurs ont pu s’étonner. Ravary qui se présente comme une «ex-juive hassidique pendant cinq ans» condamnait ainsi la nouvelle de ces 350 «personnes» qui, la veille, se sont fait pincer par la police alors qu’ils «prenaient part à un rassemblement illégal dans un lieu de culte de Montréal». Bernard Drainville lui faisait part de son « achallement » vis-à vis des médias qui s’autocensuraient par peur d’identifier clairement les communautés qui sont non respectueuses des règles.

C’est un fait. Pour savoir de qui les médias parlaient, il fallait rassembler tous les articles de journaux et les reportages bien-pensants qui en ont fait état et reconstituer le casse-tête. On a ainsi pu savoir que les délinquants en question étaient nul autre que les membres de la secte Hassidei Belz Umachzikei Hada’as 
qui a pignon sur rue au 5340 Jeanne-Mance. Leur nom leur sied comme un gant. Les «défenseurs de la Foi» n'ont jamais prétendu être défenseurs de la Loi!

Devant tant de frilosité de la part des médias, l’ancienne responsable des magazines féminins de Rogers Publishing est catégorique. «Faut arrêter ces histoires qu’on ne peut rien dire parce que ce sont des juifs. Ça, là, c’est pas vrai. Il ne faut pas leur donner la chance de nous dominer, de nous bâillonner.» Avec Lise aux barricades, les Woke n’ont qu’à bien se tenir!

Pourtant, sur le terrain des vaches sacrées, les mercenaires goyophobes ne chôment pas. Pour maintenir son emprise sur ses ouailles, le rabbinat intégriste lâche ses lobbyistes comme des chiens enragés. 

En chef de meute bien dressé à l’attaque, Max Lieberman invente tous les prétextes inimaginables pour entretenir la victimisation psychotique de la secte.

Philipe Tomlinson risque-t-il de perdre un de ses plus grands chantres du mieux-vivre ensemble?

Le 25 avril 2021, la veille de l’intervention de Ravary, il fallait lire les propos de Max, membre du prestigieux conseil exécutif de Projet Montréal Outremont. À la suite de la descente de police à la synagogue de la rue Jeanne-Mance, interpellant Valérie Plante, ilaboyait sur Facebooksa rage délirante sur le soi-disant profilage racial du SPVM en ces termes :

«20h00: Official racial profiling against the Hassidic Jewish community by SPVM, for the lat 2 hours in Outremont.
You have over 30 police cars targeting the Jews.This is text book racial profiling, which is illegal.»

«21h16The Jew even with a dog got a ticket!!!
SPVM targeting Jews is not acceptable!!!! This is after we told you 3 weeks ago a Jew was kneeled on with his foot on his back by a cop for over 10 minutes, all for being out after curfew and was screaming I can't breath, nothing was done, this is what emboldened the last 2 days SPVM, they know they can do what they want against jew, profiling Jews, and our politicians are quiet.»

Les deux clichés placés sur Facebook par le délirant Lieberman qui nous montre un concentré de hassidim grouillants au coin de Parc et Bernard… après l’heure du couvre-feu. Avec un gars comme ça, on n'a pas besoin de caricatures! Mais il n'est pas le seul de sa gang.

Pour qu’un policier ne sache pas qu’un intégriste hassidique n’a jamais fait prendre une pause-caca à un chien, il vaudrait qu’il provienne de la 613e couronne de Montréal! Notre lobbyiste crackpot va jusqu’à s’inventer un George Floyd à boudins! Ses élucubrations sont tellement déjantées qu’un spécialiste du ciboulot pourrait diagnostiquer un cas d’endoctrinement toxique chez notre fier-à-bras satmar.

Photo d'archives d'un attroupement de fidèles à l'intérieur de la synagogue de la secte  Belz de la rue sur Jeanne-Mance. Parfait pour la COVID-19.

Disons que Max est un Homme en noir plus coloré, plus impétueux et plus gazéifié que les autres, mais attention...ne vous laissez surtout pas conter d'histoires. IL N'EST PAS PLUS FOURBE que tous ses collègues lobbyistes qui travaillent au corps toutes les cliques politiques en usant un pouvoir d'influence qui semble digne de la NRA. C'est sans compter qu'ils nous racontent des sornettes en plus de nous mitrailler à grandes salves de racisme, de xénophobie, d'antisémitisme et tout le tralala!

Si certains comme Sharon Freedman, ex-membre du conseil d’administration du B’nai Brith et Graham Carpenter, ex-directeur du bureau de comté de Thomas Mulcair ont niaisement mordu aux dernières caleçonnades de Lieberman, d’autres semblent intrigués.

Ces jours derniers, par exemple, la députée de l’opposition libérale Christine Saint-Pierre n'a pas raté l'occasion de se rappeler au bon souvenir du précieux lobbyiste. Soucieuse, elle lui a demandé  s'il disposait de photos des actes monstrueux. Max n'allait quand même pas lui raconter qu'il n'y avait que des gens de sa secte qui trainaient sur les rues. Il s'est donc limité à lui dire de regarder par la fenêtre!


De son côté, le documentariste Eric Scott s'est montré un peu agacé: «Max, I am not pleased with how this is all unfolding. I'll speak my mind privately.» Vaut mieux, en effet que les choses stigmatisantes soient discutées sous le boisseau! 

N’en déplaise à la folie de persécution que les dirigeants et enseignants hassidiques ont si bien inculquée à Max et à toutes leurs ouailles ultraorthodoxes, ce 25 avril, comme les autres soirs, tout le monde a justement pu voir depuis sa fenêtre de salon des tas de hassidim défier le couvre-feu.

25 avril 2021, sur Durocher, coin Fairmount, ça n’arrête pas. Encore après 22 h, ils sont toujours dehors, tantôt déambulant pénards (à gauche), s’amusant à narguer les policiers avec des enfants (au centre) et à s’imposer obstinément sur la rue à 22 h 21 (à droite).

Confrontés à la charge psychopatique de Lieberman, Chanel Jones-Bradley, une dame qui m'est inconnue, aura tout de même pris la peine de s'indigner des propos du mythomane et de lui dire ses quatre vérités sur Facebook. Max aura malheureusement mis trop de temps à supprimer le commentaire de la citoyenne dont voici un extrait:

«Unfortunately for you Sir, and fortunately for all of us,
whether you're simply being manipulative or suffering
from mythomania, there are fewer and fewer residents,
authorities, medias as well as members of the Municipal,
Provincial and Federal Governments who still believe you.
The Boy who cried wolf.
You are now that Boy, Sir.
»

Comme pour Mme Jones-Bradley, le comportement et les manœuvres de provocation, d'affrontement, de désinformation et même de judiciarisation entreprises par les leaders hassidiques ont indigné et scandalisé les résidents comme jamais au cours des 35 dernières années. 

Ça tombe vraiment mal pour Projet Montréal et Philipe Tomlinson qui, sur le thème du «mieux-vivre ensemble»,  tente depuis des mois de mettre sur pied sa fameuse table de concertation sur les relations entre juifs et non-juifs  d'Outremont et du Mile End

Alors que la Table de concertation ne sera pas constituée avant le mois de mai prochain et que les membres n'ont même pas été choisis par un «comité» que l'on se garde bien de décrire, le beau Philipe vient quand même de diffuser le communiqué de presse qui annonce l'évènement historique. Un communiqué dégoulinant de voeux pieux et de pensée magique dans lequel M'sieur le maire affirme avoir déjà «mis fin au conflit qui perdurait». Ah! bon... Un armistice aurait-il été signé sans qu'on le sache? Un traité de paix a été conclus derrière des portes closes? Chouette ! On se demande juste pourquoi il faudrait engloutir plus de 70 000$ pour les pécadilles qui resteraient à peaufiner! 

Pour ce superbe projet «ancré dans le dialogue» et regorgeant de «partenaires crédibles» (!), les membres de la Table devront proposer des initiatives communautaires favorisant une meilleure compréhension, le respect mutuel et le dialogue. Mieux. Les résidents qui souhaiteraient s'enrôler dans les forces du Bien «devront s'engager dans l'amélioration du dialogue et des relations». Bref, une sorte de serment d'allégeance. Pas question pour personne de questionner le château de cartes que Tomlinson et Lieberman veulent ériger et imposer à l'ensemble des citoyens.

Le bouillant Max Lieberman au micro lors d'une séance du conseil d'arrondissement d'Outremont. Sera-t-il à nouveau un invité vedette lors des futures séances «ancrées dans le dialogue» de la Table de concertation?

Reste à voir maintenant si tous les procès, les inepties, insanités et bafouillages qu'accumule Mad Max depuis trop longtemps forceront Tomlinson à (enfin!) lui retirer son statut de membre du conseil exécutif de Projet Montréal. Il se pourrait même que les huiles hassidiques finissent par le condamner à un exil forcé à... Babylone ou à Brooklyn. Dans tous les cas, on sera là pour lui faire nos adieux, mouchoir à la main.

 


MAX contre NESTOR

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Vroum! Vrouuuum! Les entendez-vous? À la ville centre, comme dans les 19 arrondissements de l’île de Montréal, les partis politiques ont commencé à rincer leurs moteurs en vue de la grande quadriennale du 7 novembre prochain.

La campagne est à peine lancée que déjà un premier retour de flamme vient de fendre l’air. C’est la machine Coderre qui s’est la première retrouvée avec un peu d’eau dans le gaz. Juste au son, on sait au moins qu’il ne s’agit pas d’un problème de Formule E.

Le 14 mai dernier, quelques heures seulement après avoir sacré Ali Nestor nouveau conseiller spécial en matière de sécurité publique, le Denis Nouveau devait retirer sa ceinture à l’ancien boxeur de 1,85 m et 72 kilos. Il venait d’apprendre que son poulain vedette faisait l’objet d’allégations de voies de fait et d’agression sexuelle par sa conjointe. En prenant connaissance de la tuile qui tombait sur la tête de son rival, Valérie Plante a probablement (encore!) eu le sourire fendu jusqu’en arrière des oreilles.



Mais Plante, «l’homme de la situation» de 2017, peut-elle se permettre de rire, même sous cape? Pas sûr du tout. Surtout quand on sait que, contrairement à son rival, la mairesse sortante a délibérément fermé les yeux sur les déboires qui plombent la probité et la réputation de l’ultraorthodoxe Menachem, alias Max Lieberman.

En dépit des graves accusations de manœuvres dolosives (fraude) qui pèsent sur le lobbyiste hassidique, Valérie Plante n’a jamais exigé que Lieberman soit écarté du poste qu’il occupe au conseil exécutif de Projet Montréal/Outremont. C’est plus qu’étonnant. Parce que faire partie du conseil exécutif est tout sauf insignifiant. Ces happy few sont, entre autres élus par les membres du parti pour élaborer le programme, solliciter des adhésions et représenter l’arrondissement auprès des instances supérieures.

Quand le parti n’a pas le temps (ou l’envie?) de présenter un dossier à l’ensemble des membres, le maire peut recourir à son exécutif pour prendre des décisions délicates. À ce titre, Max Lieberman est impliqué à fond dans la gestion politique et organisationnelle de Projet Montréal. Il a toujours pesé de tout son poids pour favoriser ses coreligionnaires.

Pensons, par exemple, aux dossiers très controversés de la construction d’une nouvelle synagogue au 1260 Bernard, du projet secret d’une éventuelle synagogue sur le terrain public de l’Îlot Saint-Viateur, de l’instauration de la nouvelle politique de stationnement avec vignette à moitié prix pour les «anglophones pauvres d’Outremont», dixit Fanny Magini, la conseillère de Projet Montréal .

Que fait Projet Montréal du principe de précaution dans le cas de Lieberman? N’est-il pas essentiel pour des autorités publiques d’adopter des mesures pour se prémunir contre les risques liés à des gestes hautement répréhensibles?

Bien sûr, tant qu’il n’aura pas été condamné pour ces manœuvres dolosives pour la coquette somme 310 688 $, il doit être considéré comme innocent. Mais, quand on sait qu’en 12 ans, en plus ce cette histoire, Lieberman a été personnellement impliqué dans22 causes judiciaires dont 17 en tant que défendeur, on se demande comment, dans le cadre de la lutte contre la COVID-19, Projet Montréal a pu lui confier 9 700$ pour que l’organisation ultraorthodoxe Chevra Hatzoloh dont il est le président (!) puisse soi-disant maintenir une ligne téléphonique de référencement pour les communautés juives?

Comparez donc la feuille de route d’Ali Nestor et de Menachem Lieberman, puis tirez vos propres conclusions.



DÉGAGE, MAUDIT COCHON!

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En septembre 2013, lorsqu'il s'était porté candidat à titre de conseiller municipal dans le district Joseph-Beaubien d'Outremont, Philipe Tomlinson nous avait assuré qu'il miserait sur les orientations qui le guidaient au quotidien, soit «le partage, l’éthique et la transparence». Il avait alors mordu la poussière. Ce n'est qu'en 2017 qu'il a enfin eu la possibilité de nous prouver la substance de ses valeurs cardinales.


Hélas pour nous, ses quatre années à la tête de l'arrondissement auront plutôt permis de montrer aux citoyens son côté fourbe, dissimulateur et hypocrite. Pensons à ses dénégations dans le dossier de l'îlot Saint-Viateur, à sa façon méprisante de procéder dans son plan de stationnement forcé ou à ses entourloupettes pour autoriser une nouvelle synagogue sur Bernard malgré le résultat référendaire. Philipe aura fait la quasi-unanimité contre lui. Et ça se dit expert-conseil en communication!

Même l'aménagement de nos parcs aura mis Tomlinson dans l'embarras et soulevé l'indignation des résidents d'Outremont. Faut le faire! Rappelez-vous le tollé qu'a suscité Philipe avec son sondage incroyablement biaisé sur le sort qu'il réservait au chalet créé par l'illustre architecte Aristide Beaugrand-Champagne. Heureusement, les résidents n'ont pas mis longtemps à comprendre que le jupon de Projet Montréal dépassait comme une longue traîne de mariée.

Mais outre la délicate question du chalet, le maire avait dans le collimateur l'idée de mettre sa grosse patte sur l'aire de jeu du parc. Ce diplômé de 2e cycle en gestion et développement durable trouve que les jeux actuels ne sont plus au goût du jour. Pire. Selon Philipe, ils ne respecteraient pas les principes d’inclusion et d’accessibilité. C'est ce qui ressort de la question 4de son fameux sondage.

Saviez-vous ça, vous, que les jeux d'enfants du parc Outremont pouvaient être exclusifs? Et ben oui!

Après l'histoire du chalet, Tomlinson a sûrement rêvé que le cochon du parc lui réserverait un autre stampede. Il l'a donc envoyé à l'abattoir avant que les citoyens s'en aperçoivent. 

Imaginez-vous qu'avant même d'avoir dévoilé son processus de conception de la nouvelle aire de jeux, Projet Montréal vient de déboulonner (de nuit?) le fameux cochon sale comme s'il s'agissait d'un personnage aussi politiquement odieux que John A. Macdonald, l'un des architectes des pensionnats et de la politique d’assimilation des autochtones.

Voici ce qu'on appelle un enterrement de première classe. Ni vu ni connu!

Vous l'aurez compris. L'aire de jeu n'était pas kosher au goût des dirigeants hassidiques qui sont les ventriloques de Projet Montréal/Outremont. À moins que vous soupçonniez Luc Plamondon, notre grand parolier national, de ne plus supporter ce relent de porcherie devant chez lui.


Cliquer sur la photo de Tomlinson enfourchant le cochon pour entendre son discours de la campagne 2017 sur le sujet.

Le maire sortant va-t-il tenter de nous faire croire que c'est son sondage qui l'aura incité à procéder à cet enterrement de première? Sachez qu'à peine 27 personnes interrogées dans son sondage se sont montrés ouvertes à l'idée de renouveller les jeux dans la section enfants. C'était à peine 6,5% des répondants!

Entre la moto et l'éléphant, le vide ultra religieux. Un grand pas vient d'être franchi dans l'atteinte du bien-vivre ensemble! 

Pour avoir donné quelques conférences sur les changements climatiques durant ses études, Tomlinson estime peut-être pouvoir se permettre de flirter avec la surconsommation et le tout-au-rebut pour satisfaire le goût du jour.

Puisqu'on s'intéresse au parc Outremont et à ce qui est religieusement correct, Projet Montréal semble bien fier d'annoncer que le chalet du parc aura une activité supplémentaire. En plus des toilettes «non genrées», on y aménagera un espace d'allaitement. Mais dites-nous: existe-t-il un règlement qui interdit l'allaitement maternel sur les rues ou dans les espaces publics? Vous l'aurez deviné, c'est la trouvaille puritaine de Fanny Magini, la conseillère de Projet Montréal. Elle s'est vraiment surpassée, celle-là.








LA GUERRE DES BUNKERS RABBINIQUES

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«La mémoire est une faculté qui oublie.» Qui ne se souvient pas de l’adage? Si tout le monde a ses moments d’amnésie, certains souhaiteraient que ces trous noirs puissent avaler à tout jamais les mensonges flagrants. C’est le cas de bien des politiciens. Surtout en période électorale.

À Outremont, par exemple, qu’est-ce que Projet Montréal ne donnerait pas pour pouvoir lobotomiser le bon peuple qu’il a entubé au cours de ses années de mandat? Les exemples de tromperies et de désinformation pullulent, mais limitons-nous aujourd’hui à la fameuse saga des lieux de culte sur l’avenue Bernard.

Depuis que l’administration Cinq-Mars a voté, en décembre 2015, l’interdiction de nouveaux lieux de culte sur la section commerciale de l’avenue Bernard, Projet Montréal est monté aux barricades. 

Tant la conseillère Mindy Pollak que Philipe Tomlinson, son conseiller politique de l’époque devenu maire, n’ont cessé de prétendre que ce nouveau règlement était liberticide. Au point de laisser leurs partisans lancer des accusations d’intolérances, d’antisémitisme, de xénophobie et d’étroitesse d’esprit autant à l’endroit des citoyens qui étaient d’accord avec cette mesure qu'à ceux qui se sont prononcés en faveur lors du référendum du 20 novembre 2016.

Lors de sa campagne électorale de 2017 et plusieurs fois par la suite, Philipe Tomlinson a soutenu sans sourciller qu’à cause du règlement interdisant de nouveaux lieux de culte sur Bernard, il était désormais impossible d’aménager de nouveaux temples sur tout le territoire d’Outremont. Mindy Pollak a répété la même fausseté jusque dans le reportage Outremont et les hassidim du cinéaste Eric Scott. Cela vaut la peine que vous preniez 25 secondes pour les entendre raconter cette fausseté en cliquant ICI

Il est hallucinant d’écouter Mindy Pollak dénoncer cette prétendue interdiction des lieux de culte à la grandeur de l’arrondissement. C’est elle-même qui, le 7 mars 2016, avait voté contre (voir la vidéo) la proposition d’ajouter une nouvelle zone (appelée C-6) pour permettre l’implantation de nouveaux lieux de culte sur l’avenue Durocher, juste au nord de Van Horne. 
L'a-t-elle oublié? Maudite mémoire, hein!

Le maire et ses conseillères de Projet Montréal peuvent bien raconter leurs inepties. Pour les démentir, il nous suffit aujourd’hui d’annoncer aux citoyens qu’une nouvelle synagogue s'implantera sur le territoire d’Outremont.

Non, non! On ne parle pas de la synagogue que le magouilleur Michael Rosenberg est en train d’aménager sur l’avenue Bernard à côté du Théâtre Outremont. Il est plutôt question d’une mégasynagogue qui investira bientôt l’église presbytérienne chinoise qui se trouve au coin de Saint-Viateur et Hutchison.

À gauche, la synagogue Munchas Elozer Munkas; au centre, l'église chinoise; à droite, la synagogue Satmar. Elles sont toutes trois voisines, au coin des rues Saint-Viateur et Hutchison.

Enfin… quand on dit «bientôt», il faut s’entendre. Depuis une couple d’années, deux sectes hassidiques s’arrachent les rouflaquettes en Cour supérieure en criant «Passe-moi le titre!» Eh! Oui! Encore une autre belle poursuite! On va finir par croire Tomlinson quand il dit que le bien-vivre ensemble laisse à désirer dans notre bel arrondissement.

La communauté Belz et la congrégation Munchas Elozer Munkas revendiquent toutes deux la propriété de l’église chinoise avec des arguments du genre «C’est moi qui l’ai acheté le premier! Non, c’est moi!» Il est vrai qu’ils ne se disputent pas pour des vétilles. On parle d'un immeuble qui fait tout de même près de 11 000 pieds carrés par étage!

Un premier jugement a été rendu par la Cour supérieure, autorisant l’une des deux sectes à intervenir dans la cause. Ça, les amis, ça veut dire qu’il faudra que les tribunaux se replongent plus longuement dans ce grenouillage sectaire pour statuer sur le fond. 

Remarquez que bien des clans hassidiques sont habitués de fréquenter le palais de justice. En ce qui concerne les Belz qui ont pignon sur rue à côté de la papeterie Zoubris sur Parc, nous ne leur connaissons pas vraiment d'autres causes devant la justice. Ce n'est pas le cas pour la synagogue du 1030 Saint-Viateur. Au début des années 1980, les Munchas Elozer Munkas avaient transformé illégalement un duplex de la rue Saint-Viateur pour en faire une synagogue. S’ils ont pu bafouer le règlement de zonage pendant une trentaine d’années, c’est uniquement parce que tous les élus qui se sont succédés ont fermé les yeux sur l’illégalité patente. En 2013, trois décennies plus tard, le tribunal a fini par donner l’absolution à la secte. En prenant connaissance dujugementmême Christine Gosselin, la très très multiculturaliste conseillère de Projet Montréal n’avait pu s’empêcher de trouver que la secte avait poussé sa luck pas mal fort en abusant du principe du fait accompli. Rien de nouveau sous le soleil, n’est-ce pas?

Les citoyens et citoyennes d'Outermont pourront se réjouir de cette plus belle concentration de lieux de culte sur le même coin de rue. Mais ce serait la moindre des choses que de garder une minute de silence en mémoire de nos confrères chinois qui nous ont côtoyés en tout respect et si discrètement pendant tant de décennies. Levez-vous, s'il vous plaît.



Ayons une pensée particulière pour le révérend Joseph Thompson (en haut à gauche). En 1897, le médecin missionnaire en Chine a fondé la Montreal Chinese Presbyterian Church avec le révérend Nam Sing Chan. Pensons également au premier pasteur chinois de l'église (à droite) ainsi qu'aux quelque 200 fidèles qui, chaque dimanche matin à 10h30, venaient encore se recuellir et se ressourcer dans notre arrondissement. C'est la fin d'une belle époque. Soupir!

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