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LE COMITÉ "ANA-NOUS-NIAISE" - PARTIE III

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Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? C’est de toute évidence ce que s’est dit Marie Cinq-Mars lorsqu’elle a décidé, le 2 avril dernier, d’imposer un moratoire sur les fermetures temporaires de rues pour les processions religieuses sur le territoire outremontais. À titre de présidente du nouveau comité consultatif sur les relations intercommunautaires, Ana Nunes semble, elle aussi, partisane de la complexification des règlements.

Le 18 juin, Nunes a demandé à son comité de se pencher sur le problème des parades et des processions religieuses. Il fallait plancher sur un projet de règlement destiné à encadrer ce type de manifestations.


Mais pourquoi diable un nouveau règlement? Un citoyen a demandé à la conseillère Nunes de justifier la pertinence de cette démarche. Celle-ci aurait été incapable d’expliquer ce qu’elle souhaitait régler avec ce projet de règlement.

Faut-il s’en étonner? Après tout, l’arrondissement dispose déjà des règlements sur les nuisances, le bruit, la circulation et le stationnement. Le seul problème, c’est que les autorités municipales ne veulent surtout pas les faire appliquer … pour ne pas indisposer les leaders hassidiques qui les élisent. 


Fallait-il vraiment mobiliser un « comité de sages » pour ajouter au règlement actuel un couvre-feu aux évènements religieux? Faut croire qu’ils s’attendent à ce que ça coince sérieusement avec les leaders ultraorthodoxes.

Pour lubrifier au maximum les négociations avec les dirigeants sectaires, Ana Nunes n’a pas lésiné sur le choix des membres du comité. Nous vous avons déjà exposé les « compétences » des Leila Marshy, Graham Carpenter et Nahed Koussa. Il nous reste encore à vous présenter les pedigrees des Mindy Pollack, Francine Unterberg, Claudio Zanchettin, François Dupin, Paul-Guy Duhamel, Guy Archambault et Denis Demers.

Limitons-nous aujourd’hui aux cas des Mindy Pollack, Francine Unterberg et Claudio Zanchettin.

Dans le cas de Mme Mindy Pollack, Nunes n’a eu d’autre avenue que de lui inventer le titre de « vulgarisatrice des mœurs hassidiques». Qu’aurait-elle pu ajouter au sujet de cette jeune femme hassidique, sinon que de dire que depuis la perte du référendum de la rue Hutchison cette dernière est clairement associée à la campagne de relations publiques destinée à redorer le blason de la communauté ultraorthodoxe.


Leila Marshy et Mindy Pollack soutenues activement par le conseiller du Plateau Alex Norris (Projet Montréal)


Ce n’est donc pas un hasard si depuis septembre 2011, Mindy et Elka Pollack (sa mère ?) se sont acoquinées avec Leila Marshy, le faire-valoir du lobbyiste hassidique Mayer Feig

Les trois promotrices de la cause hassidiques sont désormais inséparables lorsqu’il est impérieux de mousser la communauté ultraorthodoxe. À tel point, que Mme Susan Purcell, une commentatrice a eu cette réflexion sur la page Friends of Hutchison Street de Leila Marshy : « There always seems to be, like, one Hasidic family at these events», ce à quoi Leila Marshy a répondu : « Elka Pollack is one of the original Friends of Hutchison people, so you've probably seen her picture here more than once.» Faut-il vraiment ajouter quelque chose?

Passons maintenant à Mme Francine Unterberg et M. Claudio Zanchettin.

Mme Unterberg et M. Zanchettin ont au moins deux choses en commun. L’un et l’autre ont siégé ensemble à l’ancien comité consultatif sur les relations intercommunautaires qui a été dissous dans la polémique, le 11 janvier 2010.

Par ailleurs, la mère de l’ancien maire d’Outremont (Jérôme Unterberg) et Claudio Zanchettin ont tous deux participé au très controversé voyage à New York offert au rabais en juin 2005 par le JOCC et le richissime Michael Rosenberg qui — le hasard faisant bien les choses — siégeait avec eux à cette commission.

Tout comme Louis Moffatt (alors pressenti conseiller municipal d’Outremont), Edison Ramirez (l’actuel directeur de la Sécurité publique d’Outremont) et d’autres membres de cette commission, les Unterberg et Zanchettin ont bénéficié d’une nuitée à l’hôtel new-yorkais quatre étoiles de ce même Michael Rosenberg. Bref, un séjour d’une fin de semaine défrayée aux deux tiers par le JOCC et M. Rosenberg (voir le détail en cliquant ici).

Si quelques rares personnes qui ont pris part à ce voyage ont écrit aux élus et aux autres membres siégeant à cette commission pour manifester leur inconfort à propos des largesses du lobby hassidique, ni Mme Unterberg, ni M. Zanchettin, ni aucun autre participant à cette escapade controversée ne se sont donné la peine de remettre en question les faveurs accordées.


Bien au contraire, tant Mme Unterberg que M. Zanchettin ont manifesté leur intérêt pour entreprendre dans les mêmes conditions un deuxième séjour (plus long!) à New York. Hélas! devant le scandale soulevé par le premier pèlerinage à New York, le second périple qui devait avoir lieu du 18 au 21 septembre 2007 a avorté in extremis. Il ne se concrétisera jamais, bien que les élus d’Outremont ont toujours affirmé que les choses avaient été faites dans le respect total de l’éthique et des règles de l’art. Le malaise était lourd comme une dalle de béton qui s’effondre.
L'ombre de Marie Cinq-Mars n'est jamais loin derrière Mme Unterberg

Que dire de plus à propos de Francine Unterberg sinon qu’elle
est partout! La bénévole olympique a été secrétaire à la Société d'histoire d'Outremont, présidente du Comité de jumelage d’Outremont, vice-présidente de la Table de concertation des aînés d’Outremont, vice-présidente à la consultation publique sur l’industrie du taxi à Montréal et j’en passe.

Elle est aussi intervenue lors de la consultation sur le projet de Charte montréalaise des droits et responsabilités des citoyens. Elle s’interrogeait, entre autres, sur l’orientation laïque que pourrait adopter la charte et s’inquiétait du pouvoir d’intervention que pourrait avoir l’ombudsman dans les conflits de nature religieuse entre les citoyens et les autorités municipales. Faut-il se surprendre qu’elle soit favorable aux «accommodements religieux» que dispensent à gogo les Cinq-Mars, Moffatt et compagnie? 


Claudio Zanchettin, le philosophe du comité
En ce qui concerne Claudio Zanchettin, il faut savoir qu’il a enseigné la philosophie au Collège Montmorency. Celui qui a siégé au conseil d’administration de la Ligue des droits et libertés a aussi œuvré à titre de conférencier. Par exemple, en 2004, il a donné une conférence intitulée «D’Athènes à Kaboul : Religion et rationalité – Liberté et laïcité». Il se demandait alors s’il fallait, dans nos sociétés modernes occidentales, reléguer les religions dans le domaine du privé ou leur faire une place dans la sphère de la vie publique. Il posait aussi la question à savoir si on devait tolérer ou combattre le fondamentalisme religieux.

On pourrait déduire qu’en acceptant de siéger tant à l’ancien qu’au nouveau comité, M. Zanchettin a répondu à ses propres questionnements, d’autant plus qu’à l’époque de notre demande de destitution de M. Roseberg dudit comité, le philosophe et ses collègues avaient estimé, lors de leur réunion du 31 octobre 2007, que les 40 signataires de cette requête en destitution n’avaient soutenu rien de moins qu’une « démarche illégale ». Ayoye! Mais au fond, fallait-il se surprendre de ce verdict sans appel quand on sait que quelques minutes plus tôt, Louis Moffatt avait pris soin d’encenser M. Rosenberg présent à la réunion en lui attribuant entre autres le mérite pour les « progrès extraordinaires » en matière de dialogue avec la communauté hassidique?

Cela dit, rendons à César ce qui appartient à César. Claudio Zanchettin n’est pas perçu comme un Yes Man par certains de ses collègues qui le décrivent plutôt comme une «forte gueule».


Le 3 juin 2010, par exemple, Zanchettin a cosigné, sous la bannière des Artistes pour la paix, une lettre adressée à Stephen Harper dans laquelle il demandait à l’ONU
«une enquête impartiale sur l’arraisonnement meurtrier de la flottille de paix par la marine israélienne». Il exigeait aussi d’Israël «la levée du blocus de la Bande de Gaza» et priait également le gouvernement canadien de «travailler aux côtés de l’ONU au succès de la conférence 2012 voulant assurer un Moyen-Orient sans armes nucléaires». Mais ça, peut-être ne s’en est-il pas vanté à Michael Rosenberg.

Nous laissons à chacun le soin de soupeser le tout. Vous devriez pouvoir vous faire une tête sur la valeur de ce groupe de travail lorsque nous aurons terminé de vous présenter ses autres membres dans la prochaine chronique sur le Comité Ana-Nous-Niaise.


En attendant, vous pouvez tous venir faire un tour à la séance du conseil d'Outremont qui se tient ce soir (lundi 9 juillet 2012), à 19h, au 530, avenue Davaar. L'entrée est gratuite... si vous ne tenez pas compte de votre compte de taxes! 

LE COMITÉ ANA-NOUS-NIAISE, SUITE ET FIN

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Élue au conseil d’arrondissement d’Outremont en 2005 sous la bannière du bon Gérald Tremblay, Ana Nunes aura mis sept longues années avant de trouver son chemin de Damas.

S’il faut la croire, ce n’est qu'en avril 2012 qu’elle a «ressenti l’impasse entre les communautés ethniques d’Outremont». Depuis sa révélation, Ana Nunes s’est autoproclamée présidente du nouveau comité consultatif sur les relations intercommunautaires et s’est arrogé le pouvoir absolu de désigner qui bon lui semblait pour l’entourer.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Ana ne se prend pas pour une queue de cerise. D’entrée de jeu, elle nous a assuré que son comité aurait de la classe, du panache. Elle nous l’a présenté comme un groupe intellectuel qui aurait une approche philosophique. Le tout serait un «espace de parole évolutif».

Hélas! Au cours de l’été, sa balloune s’est un peu dégonflée. Nous avons appris qu’une des personnes qu’elle y avait nommée «pour sa grande autorité et son articulation proactive» (ça se meut comment, dites-moi, une articulation proactive?) s’est désistée pour des raisons personnelles. Ainsi, M. Paul-Guy Duhamel ne siégera pas au sein de cet aréopage savant.

Heureusement, tous les druides de Nunes n’ont pas encore déserté. Outre les Leila Marshy, les Nahed Koussa et Graham Carpenter, les Mindy Pollack, Francine Unterberg et Claudio Zanchettin que nous vous avons déjà présentés, quatre autres citoyens ont été nommés à ce comité. Il s’agit de Mme Katherine Leigh Frohlich, M. Guy Archambault, M. Denis Demers et M. François Dupin.


Katherine (Kate) Leigh Frohlich
Mme Kate Frohlich
Comment parler de cette nouvelle résidente d’Outremont, sans d’abord faire état de son impressionnant parcours académique? Après avoir décroché avec distinction un baccalauréat en sciences politiques à McGill, la Winnipegoise d’origine juive ashkénaze s’est attaquée à une maîtrise et à un doctorat en santé publique de l’Université de Montréal.

Qui donc a approché cette chercheuse de haut niveau de l’UdeM pour siéger à ce comité manipulé à la fois par le clan d’Union Montréal et certains dirigeants ultraorthodoxes? Ana Nunes? Cela nous surprendrait. Nous avons une autre piste bien plus intéressante.

En 2003, Mme Frohlich a coécrit et publié un article scientifique dans le Canadian Medical Association Journal traitant du lien entre la pauvreté et la morbidité infantile. Or, dans le cadre de ce travail de recherche, Mme Frohlich et ses collègues ont, entre autres, fouillé la question de la durée de l’allaitement dans le cas d’une mère fumeuse. Or, qui est la vice-présidente de la Fondation canadienne de l'allaitement? Ce n’est nulle autre que la femme de notre bon conseiller municipal Louis Moffatt, le béni-oui-oui des dirigeants intégristes hassidiques d’Outremont! Ça ne s’invente pas. Bien sûr, il est possible que ce ne soit là que pure coïncidence, mais...

Mais pourquoi diable cette professeure agrégée qui gravite dans les hautes sphères du département de médecine sociale et préventive de l’UdeM a-t-elle accepté de siéger à cette table ronde très controversée? Passionnée par les questions d’épidémiologie sociale et les inégalités sociales de santé, aurait-elle été interpellée par l’inquiétante épidémie d’hépatite qui avait frappé de plein fouet la communauté hassidique d’Outremont en 1997-1998? C’est vrai qu’avec une prévalence de 42 fois supérieure à celle du Québec en général, cette épidémie, apparemment passée sous silence dans les médias, a de quoi appâter une autorité en ces matières.

Kate Frohlich a aussi eu l’indicible bonheur de rencontrer la fondatrice du groupuscule pro-intégriste Friends of Hutchison Street. Le 25 avril dernier, Mme Frohlich a même 
salué sur Facebook l’initiative de Leila Marshy d’organiser à la Bibliothèque Mile-End un «friendly get-together» avec son mentor, le lobbyiste hassidique Mayer Feig


C’est sans surprise qu’Alex Norris— l’inénarrable conseiller de Projet Montréal — a qualifié de «genuine exchange of information and insights» ce pur exercice de relations publiques hassidiques. Sur place, pourtant, même M. David Pinto, un sympathique monsieur juif réformiste de Hampstead a qualifié cette rencontre de véritable « fuzzy wuzzy ». En bon québécois, on pourrait traduire cela par du pelletage de nuage. «Nous n’étions pas là pour entendre des gens vanter la qualité de vie du quartier et nous dire combien c’est génial d’habiter un endroit plein de toutes sortes de groupes ethniques et de religions, raconte M. Pinto. Nous voulions aborder des problématiques bien spécifiques, mais les gens qui étaient là n’avaient aucunement l’intention de parler de ces problèmes.»

La très cartésienne chercheuse manitobaine saura-t-elle résister au credo multiculturaliste qui semble animer tant de nos compatriotes anglophones? Saura-t-elle comprendre l’indignation d’un grand nombre de ses concitoyens qui dénoncent le laisser-faire et les passe-droits que les élus municipaux accordent au lobby intégriste pour des considérations bassement électoralistes? Seul l’avenir nous le dira. 





Guy Archambault



Est-ce parce que la situation lui est soudainement apparue à ce point critique et explosive que Nunes a choisi de nommer M. Archambault au sein de son état major? En tout cas, si la situation devait se morpionner sur le territoire d’Outremont ou du Plateau, Ana Nunes pense peut-être que l’ancien directeur adjoint pour les Balkans — Direction de l'Europe du Sud — au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international saurait sur quel bouton appuyer.

Après avoir jonglé avec l’OTAN, l’OSCE, le Conseil de sécurité de l’ONU, les vétos russes et chinois, les salons feutrés et ronflants de la diplomatie, Guy Archambault déroulera-t-il la langue de bois des diplomates de carrière ou mettra-t-il la pression qu’il faut sur les dirigeants intégristes afin qu'ils respectent enfin les règlements et l’ensemble des citoyens?


Denis Demers

Ingénieur et consultant forestier installé à Outremont, Denis
Demers tisse probablement des liens avec Nunes en raison de leurs intérêts professionnels respectifs. Rappelons que la présidente du nouveau comité sur les relations intercommunautaires est responsable du développement durable de l’arrondissement. Pas plus tard que le 12 mai dernier, M. Demers formait un tandem avec Nunes lors de la distribution de compost et échange de boutures entre citoyens.

On est tout de même en droit de se demander en quoi leurs accointances écologiques ont pu amener Ana Nunes à choisir M. Demers sur ce comité. Serait-ce, par hasard, parce que certains hassidim ont démontré une certaine propension à abattre sans raison des arbres mûrs sur le fief de Marie Cinq-Mars? À moins que ce soit parce que la mairesse (qui s’est déjà vantée d’avoir transplanté 100 arbres) a vu crever tous les arbres qu’elle a fait planter sur le tronçon outremontais de l’avenue Laurier? Nous ne doutons aucunement des compétences forestières et transversales de ce membre en règle de la Société Internationale d'Arboriculture, mais nous aimerions bien savoir s’il pourrait avoir des raisons (autres qu’un altruisme humanitaire) d’acquiescer à la politique du laisser-faire et de l'accommodement des élus en place. À suivre.



François Dupin
Même s’il avoue n’avoir jamais senti l'appel de la toge,

Me François Dupin
M.François Dupin célèbre cette année sa 22e année à titre de juriste pour le Curateur public du Québec. Dans une autre vie, il avait fondé une clinique juridique au YMCA/Avenue du Parc dédiée d’abord aux immigrants.

Au fil du temps, il a glissé des questions de droits aux préoccupations éthiques, puis bioéthiques. L'inaptitude mentale, l’intervention auprès d'une personne déficiente intellectuelle ou ayant des problèmes de santé mentale sont devenues son champ d’expertise. En 2009, le Barreau du Québec lui décerne le titre d’Avocat Émérite.


Membre du Comité permanent du droit des personnes du Barreau du Québec et membre du Comité santé mentale et justice, il a participé à des commissions parlementaires en plus de donner de nombreuses conférences.


Comment s’est-il retrouvé à la table du Comité d’Ana Nunes? Il semble bien, cette fois encore, qu’il y ait du Louis Moffatt là-dessous. Qu’est-ce qui peut nous le faire croire? Le 31 mai 2011, par exemple, le conseiller Moffatt a présidé la Table sur les orientations des célébrations du 375e de Montréal. C’est à lui qu’il était revenu de choisir neuf citoyens d’Outremont afin qu’on les sonde sur les activités qui pourraient être adéquates pour ces célébrations. Or, Me Dupin faisait partie des invités de Moffatt, aux côtés, évidemment de l’incontournable Francine Unterberg.


Ce jour-là, à notre coûteux Centre communautaire intergénérationnel, la question des moyens de rapprochement entre les diverses communautés à Outremont, incluant la communauté hassidique, a été à l’ordre du jour. 

Qu’est-il ressorti de cette réunion? Il a été proposé de réunir les diverses communautés de l’arrondissement autour d’un même projet. On a pensé rassembler un groupe de jeunes artistes [rappeurs, musiciens, associations] autour d’un projet musical ou artistique. La mise sur pied d’un grand repas communautaire a aussi été proposée. Il semble toutefois qu’ils aient oublié de spécifier qu’il faudrait alors nécessairement que la bombance soit cachère. Quant à la musique, faudra-t-il uniquement se rabattre sur le Klezmer de Socalled

 Je vous le dis, c’est pas gagné d'avance pour le Comité Nunes-Moffatt-Union Montréal. Ça ne le sera pas davantage pour la fameuse version Outremont des célébrations du 375e.

LE MARCHÉ DE DUPES

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Pas besoin de remonter à Mathusalem pour prouver l’existence de lignes d’autobus hassidiques illégales sur le territoire d’Outremont et du Plateau. Juste ces derniers mois, nous avons documenté plusieurs cas de trafic clandestin de passagers vers New York sur les rues Van Horne, Hutchison et Saint-Viateur. En 2009, le quotidien Rue Frontenac avait même publié un reportage sur cette problématique.

Cela fait des années que les citoyens se plaignent des gros autobus qui sillonnent allègrement nos rues résidentielles. Pire. Ces mastodontes au diesel n’ont aucune hésitation à squatter nos rues pour en faire des terminus illégaux.


Le terminus Rosenberg, à la synagogue du 5253 Hutchison
Amenez-en du trafic, des bouchons de fourgonnettes stationnés en double de jour comme de nuit pour décharger ou faire monter les lourdes valises des passagers pressés qui grouillent autour des soutes à bagages. Où y’a de la gêne, y’a pas de plaisir, n’est-ce pas? 
 
Une fois encore, nos gourous théocrates font la preuve qu’ils n’en ont rien à cirer des autorités d’arrondissements. Voyez un peu.


Le 15 janvier 2004, les plus hautes autorités de la communauté hassidique d’Outremont, Alex Werzberger en tête, signaient avec la ville d’Outremont une entente leur accordant officiellement le droit d’aménager un arrêt d’autobus devant l’école Talmud Torah D’chassisei, située au 6508 Durocher, dans le secteur Atlantic (cliquer ICI pour situer l’emplacement). 


Grâce à ce pacte, les ultraorthodoxes pourraient, en toute sécurité et sans contrevenir aux règlements municipaux, faire la navette entre Montréal et New York dans de gros autobus intercités.

Les conditions de l'entente demandées par Outremont
C’est Pierre A. Chapuis qui a paraphé l’entente au nom d’Outremont. En échange d’un engagement des autorités hassidiques de ne plus opérer de terminus sauvages sur Van Horne et sur les rues résidentielles, Chapuis (à l'époque, directeur de la Ville) ferait installer un système d’éclairage adéquat devant l’école et s'engageait à procéder (à nos frais!) au déneigement du débarcadère durant les mois d’hiver.

Bien qu’il était stipulé noir sur
La parole des théocrates: de la bouillie pour les chats!
blanc que cette entente devait
lier toute la communauté hassidique et malgré le fait que les Alex Werzberger, Solomon Spitzer, Ernest Kiszner et Jacob Feldman promettaient d'en respecter les termes en tout temps et de mettre tout en œuvre pour que l’ensemble de leurs ouailles en fasse autant, on connaît la suite.

Pour les dirigeants hassidiques, cette entente ne valait guère plus que le papier sur lequel il s'y engageaient.


Chapuis, à la droite de Marie Cinq-Mars aux assemblées du conseil



 Dear Alex, il faut bien reconnaître que tu es un sacré fourbe. Avoue que c’est pas Chapuis qui va t’apprendre à faire des grimaces. 
 

L'INTÉGRITÉ SANS FAILLE

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Ce matin, quelque 7600 citoyens électeurs d’Outremont seront ravis d’apprendre que le fichier de la liste électorale qui contient les informations permettant de les identifier est rangé dans un endroit sécuritaire et bien protégé. Au moment où on se parle, ces données sensibles pourraient même se trouver dans le coffre-fort d’une synagogue ultraorthodoxe de l’arrondissement.

Alors que dans son discours d’assermentation de lundi dernier, la nouvelle première ministre affirmait que ses troupes auraient bientôt «la responsabilité d’aider de toute façon possible nos concitoyens dans chacune de nos circonscriptions», Michel Lefaivre, vice-président, affaires politiques et programme du Parti Québécois d’Outremont n'avait pas attendu ce mot d'ordre avant d'aider certains de ses concitoyens.

Hier soir (19 septembre 2012), lors d’une réunion de l'exécutif du parti qui se déroulait à Outremont, M. Lefaivre s'est vanté d’avoir fourni une partie de la liste électorale de sa circonscription à un groupe de dirigeants hassidiques. Il aurait posé ce geste alors que la campagne électorale battait son plein.

Les ultraorthodoxes n’ont même pas eu besoin de recourir aux agents de la GRC pour lui voler cette liste. Le vice-président la leur aurait remise de son plein gré. C'est du moins ce qu'il a révélé à son exécutif éberlué. À certains qui se sont insurgé contre le geste, loin de se repentir, l'intéressé aurait persisté et signé. Si c'était à refaire, il le referait.

La loi électorale interdit pourtant formellement à quiconque «d’utiliser, de communiquer ou de permettre que soit communiqué, à d’autres fins que celles prévues par les lois électorales, un renseignement relatif à un électeur sans le consentement de la personne visée». Les 7600 électeurs vivant dans le quadrilataire formé des rues Hutchison, Stuart, Laurier et Van Horne auraient-ils donné leur bénédiction pour ce «deal»?

L’histoire ne dit pas si les nouveaux gardiens de cette précieuse liste l’avaient réclamée en contrepartie d’une promesse de voter pour le parti souverainiste, mais de toute évidence certains stratèges péquistes qui rêvent en couleur  voyaient en cet appel du pied divin une planche de salut. Après tout, la fin justifie les moyens, n'est-ce pas? Et puis, Lieberman aurait confié à Lefaivre que le Parti Libéral aussi leur donnait accès à leurs listes électorales.

Le soir de l’élection, l’équipe péquiste d’Outremont était réunie
20.02.2011: Max Lieberman intimidant la conseillère Céline Forget
au Massilia, le bistro marseillais de l’avenue du Parc. Or, outre les inconditionnels du soccer et du rugby qu’on y retrouve habituellement, un des porte-parole de la secte hassidique y swignait la bacaisse, la kippa toute de travers. Un peu plus, Max Lieberman aurait troqué le châle de prière pour la ceinture fléchée. On raconte même que la candidate péquiste semblait ravie de l’enthousiasme de ce cher Max. C'est vrai qu'il baragouine à peine le français, mais son sourire Pepsodent, sa bonhommie contagieuse et sa conversion apparente à l'article 1 du programme du PQ compensait largement son handicap.

Au lendemain de la victoire minoritaire du PQ, Max Lieberman se serait même donné la peine de téléphoner à Michel Lefaivre pour lui annoncer, tout excité, que c’était la première fois qu’il votait PQ et qu’il était encore plus fier de l’avoir fait alors que c’est une femme qui en portait les couleurs. Avouez que c’est touchant. 

 À tu et à toi avec certains souverainistes d’Outremont, la taupe hassidique travaillait le terrain depuis un bon bout de temps. Le 25 juin 2009, Lieberman avait trouvé le tour de se faire photographier dans Le Devoir lors du défilé de la Saint-Jean. Il y a deux ans, Lieberman distribuait les sourires lors de la fête de la Saint-Jean organisée au parc Joyce par la SSJB. 

Il y a quelques jours, un reportage du journaliste Alain Gravel, nous faisait entendre Ben Soave, un ex-enquêteur de la GRC spécialiste de la mafia calabraise implantée à Toronto. Il révélait que les politiciens ontariens étaient très naïfs. 


Si ça peut consoler la classe politique ontarienne, disons-leur que leurs homologues québécois sont au moins aussi innocents qu’eux. Même qu’ils sont d’une crédulité abyssale. Voir si les intégristes ultraorthodoxes qui ne veulent rien savoir du français et qui refusent même de se conformer au programme du ministère de l’Éducation vont voter pour un parti qu’ils qualifient souvent comme xénophobe, raciste et antisémite. 

Il faut vraiment être cons comme la lune ou vouloir vivre d’espoirs déçus pour penser que les dirigeants intégristes juifs ont fait autrement que Salam Elmenyawi, le président du Conseil musulman de Montréal qui, le 15 août dernier, tout en accusant le PQ de propager le racisme, la haine et la discrimination, invitait les électeurs à boycotter le PQ.

Si ça peut mettre un peu de baume sur les partisans péquistes, rappelons-leurs que pour gagner ne serait-ce qu’un vote, tous les partis politiques sont prêts à piétiner leurs principes et leur
«intégrité sans faille» comme la qualifie Mme Marois. PQ, PLQ, PLC, NPD, PC, Union Montréal, Vision Montréal, Projet Montréal, nous les avons tous vus à quatre pattes devant les communautés intégristes.
 
Comment disait-elle ça, Pauline Marois, lors de l’assermentation? «Bientôt, nous aurons la responsabilité d’adopter les lois qui vont régir la vie de tous les Québécois.» Bravo! Mais ne pourrait-on pas commencer par faire respecter les lois déjà en vigueur? C’est une bonne question à poser au Directeur général des élections, non ?

LA GUERRE DU KIPPOUR

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Hier, jour du Yom Kippur, Marvin Rotrand, Michael Applebaum et Lionel Perez, ont pu passer la journée à leurs synagogues respectives et demander pardon à Dieu pour les offenses qu’ils ont commises à l’encontre de leurs prochains. Comme tout bon croyant juif, les trois élus municipaux du parti de Gérald Tremblay se sont abstenus de boire et de manger, de se laver, de se frictionner le corps, de porter des chaussures en cuir et d’avoir des relations intimes. Avec un peu de chance, Dieu les aura inscrits dans le livre de la Vie. 

N’empêche qu’ils ont eu chaud. Samedi dernier, Anie Samson, la leader de l'opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal avait contesté la décision de l'administration du maire Gérald Tremblay d'ajourner les travaux dès 17h, mardi, afin de permettre à trois élus de confession juive de participer à la plus importante fête du calendrier juif.
Messieurs Rotrand, Applebaum et Perez, d'Union Montréal ont bien failli ne pas pouvoir demander pardon à Dieu
Selon Mme Samson, cela n'avait pas de sens de pénaliser l’ensemble du conseil pour trois élus qui souhaitaient pratiquer leur foi. En guise d’accommodement, elle avait proposé que les trois fidèles prennent congé sans être pénalisés financièrement malgré leur absence.

Il n’en fallait pas plus pour que Marvin Rotrand se sente outragé. Il ne s’est pas seulement senti visé personnellement. Il a qualifié cette proposition d’insulte à tous les Juifs de Montréal. Il exigeait des excuses. Un peu plus et il demandait à la conseillère de Vision Montréal de célébrer le Jour du Grand Pardon avec lui!

Atteint dans sa foi profonde, Marvin Rotrand a soutenu que depuis plus de 30 ans, toutes les administrations ont toujours respecté les fêtes des principales religions représentées sur le territoire de Montréal. Est-ce à dire, M. Rotrand, que c’est plus important de respecter la foi d’un groupe parce qu’il est plus nombreux qu’un autre?

Si on suit le raisonnement du conseiller de Snowdon, on ne suspendrait pas les travaux du conseil pour un élu municipal vietnamien qui souhaiterait aller célébrer la fête du Têt,  la seule journée de l’année où l’esprit de ses ancêtres repasse sur terre? Me semble d'entendre Rotrand lui dire:
«Sorry, mon coco. Ta croyance n'est pas au top du hit-parade montréalais des cultes».  

À Montréal, selon Statistique Canada, la distribution des appartenances religieuses va comme suit : catholiques, 74,5%;  protestants, 6,2%;   musulmans, 3%;  orthodoxes chrétiens, 2,8%;  juifs, 2,6%. Suivent les bouddhistes (1,1%), les hindous (0,7%) et les sikhs (0,2%). Avec un «score» d’à peine 2,6%, peut-on vraiment parler de religion principale? Et à 1,1%, s’agit-il d'un culte marginal?

Il me semble que ce n’est pas le poids relatif des religions qui devrait être le barème pour déterminer de la tenue ou de la suspension des travaux du gouvernement municipal. Comme l’a bien dit Louise Harel, la chef de Vision Montréal, «l'Hôtel de Ville doit être une institution laïque, même si les conseillers ont tout le loisir de pratiquer leur foi». Même mon ami Julius Grey soutient qu'il est contre cet accommodement collectif (voir le reportage de TVA)

Le pire de toute cette histoire n’est pas tellement la montée de lait de Marvin Rotrand, mais bien la réaction répugnante de Richard Bergeron, le chef de Projet Montréal et de son poulain de Rosemont, François Limoges.


Richard Bergeron, chef de Projet Montréal, et son conseiller François Limoges: plus rapides que le B'Nai Brit
Écoutez-moi Limoges lors d’un point de presse : «Si Vision Montréal est assez désespéré pour sortir quelque chose d'aussi populiste, qui vise — on ne mâchera pas nos mots — à réveiller un sentiment antisémite pour marquer des points et passer dans le journal, c'est déplorable pour eux». Et Richard Bergeron n’a rien trouvé rien de mieux que d’abonder dans le même sens. Tirer plus vite que le B’nai Brit, faut le faire!

L’accusation est non seulement révoltante, mais obscène. Ces deux gars-là se prennent-ils pour des Wiesenthal? Ils font des procès d’intention à des adversaires politiques uniquement pour se faire du capital auprès d'une communauté. Et Bergeron a le culot d’ajouter qu’il ne fait pas de petite politique. Il en connaît un bail sur la «basse partisanerie potentiellement explosive».  Luc Ferrandez doit pas être trop fier de son «cheuf». On le comprend, le pauvre.


Si je n’avais qu’un petit conseil à donner à Richard Bergeron, ce serait justement de prendre grand soin de mâcher ses mots pour ne pas s’étouffer avec. 

Daniel Sanger à un party des Friends of Hutchison St
L’accusation d’antisémitisme est une grenade qui se dégoupille tellement facilement. Qu’il le demande à Daniel Sanger, un de ses attachés politiques. Il en a fait l’expérience personnelle en juin 2011. 

Sanger, un ancien journaliste controversé
qui a déjà prétendu que la capitale nationale du Québec avait été le théâtre d’un nettoyage ethnique (Saturday Night Review, mars 2000), n’a jamais caché son parti pris pour la secte hassidique dans l’affaire du référendum sur l’agrandissement de la synagogue du 5363 Hutchison. Dans son entourage, on raconte qu’il peste contre les francophones qui ont voté contre cet agrandissement.

Or, au lendemain de la défaite des ultraorhtodoxes, la virulente Leila Marshy a publié dans le magazine en ligne The Rover, un article intitulé Democracy has a Downside où elle crache son fiel contre ces mêmes francophones empêcheurs de prier en rond.

Dans un commentaire placé au bas de l’article, l’attaché politique de Projet Montréal félicite Marshy, rectifie certains faits, mais commet l’erreur de faire un tout petit reproche à certains membres de la communauté hassidique en écrivant : «J’espère que les hommes [hassidiques] vont commencer à conduire leurs fourgonnettes de façon plus responsable». 


Il n’en fallait pas davantage pour qu’un certain hassidim s’identifiant comme S. Binet lui dise sa façon de penser : «ton commentaire malicieux n’est guère mieux que ce que fait P. Lacerte». Et vlan dans les dents. Probablement pour la première fois de sa vie, Sanger se faisait pratiquement traiter d’antisémite. Il l’a certainement pris dur, le pauvre homme. 

S’il était intelligent pour deux cennes, Sanger conseillerait à ses amis de Projet Montréal de faire très gaffe avant de traiter quelqu’un d’antisémite. Mais peut-être est-ce trop lui demander.

En dépit du blâme que lui avait adressé le Conseil de presse du Québec pour sa déformation des faits et l'inexactitude de son information, Daniel Sanger semble avoir conservé ses préjugés tenaces.

Personnellement, je suggèrerais à tous ceux qui ne pensent pas avant de parler de faire le test Suis-je antisémite? placé sur Youtube. C'est très révélateur et ça éviterait à plusieurs d'avoir l'air con.

LES LOCK-OUT RELIGIEUX

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La semaine dernière, souvenez-vous, ce sont trois élus de confession juive qui n’ont exigé rien de moins que la fermeture de l’Hôtel de Ville de Montréal pour leur permettre d’aller célébrer le Yom Kippour. Après tout, cette fête est un commandement divin écrit dans la Torah. Quant aux 62 autres élus municipaux qui ne partageaient pas leur foi, ils n’avaient qu’à aller jouer aux quilles!

Mais il n’y a pas qu’à l’Hôtel de Ville que ces célébrations peuvent causer des dommages collatéraux. 

Michael Rosenberg, le PDG du Groupe Rosdev
À trois reprises en autant de semaines, des travailleurs de la construction qui bossent sur un chantier appartenant à Michael Rosenberg se sont vus forcés de remballer leurs outils et de quitter, le casque sous le bras… et les poches vides. 

En raison d’une fête célébrée par à peine 1% des citoyens du Québec, le dirigeant hassidique a décrété la fermeture du chantier qui jouxte le siège social de l’empire Rosdev. Comment? Même les édifices en chantier doivent respecter la religion, maintenant?

Un des ouvriers qui a perdu plusieurs journées de salaire
Encore hier et avant-hier, une douzaine d’ouvriers du chantier du 7101, avenue du Parc ont dû rentrer chez eux sans compensation pour les journées de travail perdues. 

Les représentants syndicaux n’avaient même pas été avisés de ce «lock-out» religieux. Est-ce parce que cette fête doit s’accompagner de jours chômés pour les fidèles juifs qu’il est normal qu’elle fasse des chômeurs occasionnels dans la population non-juive? 

Cette pratique, apparemment exceptionnelle jusqu'à tout récemment, semble en voie de gagner du terrain. Visionnez le reportage diffusé sur les ondes de TVA en fin de semaine dernière. 

LES PUSTULES

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Hier, en début d’après-midi (18 octobre 2012), un citoyen du Mile-End a remarqué un long camion de déménagement stationné en double sur la rue Hutchison, à la hauteur de la rue Bernard. Deux hommes déchargeaient une grande quantité de sommiers et de matelas dans cet immeuble qui logeait l’ancien restaurant La Mère Poule.
Le déchargement des matelas et des sommiers à la synagogue en chantier au coin de Hutchison et Bernard
Ce n’est pas la première fois que cela se produit. Le 12 juin 2011, un autre lot de matelas avaient pris le chemin du 2e étage de cet immeuble acheté en 2007 par des hassidim. Pourtant, les permis de transformation émis avaient été accordés pour un lieu de culte au rez-de-chaussée et pour une école d'enseignement spécialisé (école religieuse) au 2e étage. Dites-nous une chose, Messieurs les inspecteurs du Plateau. Les étudiants hassidiques vont-ils suivre leurs cours couchés de tout leur long? Ça vaudrait la peine que vous alliez jeter un coup d’œil pour voir ce qui s’y passe. Ça sent vraiment pas bon.
 

L'éternel chantier de la synagogue du 384, Bernard ouest
Remarquez que ce n’est pas d’aujourd’hui que les choses ne tournent pas rond sur ce chantier qui n’en finit plus de finir. Cela fait plus de cinq ans que les vitrines de l’immeuble sont tapissées de papier Kraft qui tombe en lambeau.

Souvenez-vous de la montée de lait d'Alex Norris lorsqu’un commerce de la rue Saint-Denis avait osé placer une pellicule orange sur les vitrines pendant les travaux de rafraîchissement de l’établissement. «Si vous êtes absolument déterminés à vous installer dans notre quartier, avait lancé le fougueux conseiller de la Ville pour le Plateau Mont-Royal, je vous prie de le faire de façon plus respectueuse de nos citoyens et de notre architecture patrimoniale.»

Le 16 novembre 2011, après que je me sois plaint publiquement de l’état de délabrement inacceptable de l’ancien restaurant La Mère Poule, Alex Norris m’avait écrit. «J'ai été en contact plus récemment avec les gens qui se sont installés dans l'ancien restaurant La Mère Poule pour les encourager à remplacer le papier kraft qui se trouve dans leurs fenêtres… Ils m'ont répondu qu'ils allaient installer des rideaux à la suite des rénovations qui sont en cours, des rénovations qui devraient se terminer d'ici 8 semaines.»


Huit semaines? Je ne voudrais pas faire de peine à M. Norris, mais cela nous amenait au 12 janvier 2012. Aujourd’hui, près d’un an plus tard, la secte n’a toujours pas accouché de sa synagogue. Comme plusieurs autres lieux de culte hassidique du coin, l’endroit a toujours l’allure d’un taudis infect. Il n’y a pas d’erreur, les dirigeants ultraorthodoxes font preuve de beaucoup d’ingratitude à votre égard, M. Norris. Vous avez pourtant toujours fait des pieds et des mains pour les accommoder.


Mais j’y pense, Alex. Que se passe-t-il avec le bâtiment industriel au coin des avenues Van Horne et du Parc? Vous savez, l’immeuble qui appartient à M. Michael Rosenberg et qui a justement l’allure d’une grosse pustule
irrespectueuse des citoyens et de notre architecture patrimoniale?

L'immeuble de Michael Rosenberg au coin des avenues Van Horne et du Parc
Le 17 novembre 2011, vous m’aviez dit que vous vous étiez plaint directement à Monsieur Rosenberg de l'état de son bâtiment industriel (voir le reportage de Radio-Canada). M. Rosenberg vous aurait répondu avoir des difficultés à obtenir un permis pour remplacer les fenêtres de son bâtiment.

Pourtant, le 11 février 2011, votre collègue Richard Ryan, conseiller de Projet Montréal pour le Mile End, nous confirmait que Rosenberg avait obtenu l’autorisation de votre conseil pour l’installation de fenêtres pour son immeuble avec la bénédiction du comité consultatif sur l’urbanisme (CCU). Cela fait au moins 20 mois que son permis est disponible. Êtes-vous allé voir l’avancement des travaux que vous exigiez de lui?

Je vais vous rafraîchir la mémoire, M. Norris. Il y a 11 mois, vous m’avez écrit ceci : «Les travaux n'ont pas avancé au rythme que j'aurais souhaité. Je m'informerai auprès de notre direction des permis et inspection afin de déterminer pourquoi les choses semblent avancer si lentement...»


Alors, près d’un an plus tard, dites-nous donc ce que vous a répondu la direction des permis et inspection? Sur le terrain, rien n'a bougé d'un iota.


Pour un élu de Projet Montréal qui se fait un malin plaisir de

donner une raclée au petit propriétaire d’un A&W, je vous trouve pas mal moins fanfaron devant un magnat de
Alex Norris: deux poids, deux mesures lorsqu'il s'agit de Michael Rosenberg?
l’immobilier. Et c’est vous qui m’écriviez (toujours le 17 novembre 2011) : «Soyez assuré que les inspecteurs de notre arrondissement, ainsi que notre équipe d'élus, ne font aucune distinction selon les origines ethniques, religieuses ou culturelles des personnes qui contreviennent à nos règlements»? Ah! oui, vraiment ? Serait-ce alors le pouvoir de l'argent qui expliquerait votre soudain manque de vigueur ? À moins que ce soit votre soif de votes hassidiques? Ou les deux!

LES TABERNACLES DE L'AVENUE DU PARC

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Le 17 novembre 2011, Alex Norris, le conseiller de Ville de Projet Montréal dans l'arrondissement du Plateau m’écrivait le commentaire suivant sur mon blogue : «Il est totalement faux que notre administration n'ose pas sévir en cas de manquement aux règlements par des membres de la communauté hassidique». Pour tenter de m’en convaincre, il a évoqué le jugement d'outrage au tribunal que son administration avait obtenu contre le dortoir illégal de la secte hassidique, au 5569-5571 Hutchison.

Même s’il nous a fallu dénoncer pendant des années l’existence de ce nique à feu avant que vous agissiez, les résidents ont applaudi bien fort votre exploit inaccoutumé, M. Norris. Mais, hormis cette exception qui confirme la règle, qu’avez-vous fait pour mettre au pas toutes les autres synagogues-taudis ou qui ne respectent pas votre réglementation sur le zonage? Niet. Électoralisme oblige, vous évitez, tant que faire se peut, d'exiger le respect de vos règlements.

Ces dernières années, en plus de squatter les rues résidentielles, plusieurs synagogues ont poussé comme des champignons sur l’avenue du Parc, au nord de la rue Bernard. Pourtant, le zonage de cette portion de l’avenue du Parc interdit spécifiquement l’établissement de lieux de culte.

Pour vous en laver les mains, vous vous limitez à répéter que les permis sont délivrés pour des centres communautaires, ce que le zonage de ce tronçon de l’avenue du Parc permet.

Vous pouvez bien vous mettre la tête dans le sable, M. Norris, mais nous ne sommes pas dupes.

Pour vous mettre le nez dans vos contradictions, nous ne tenterons plus de vous convaincre que les locaux comme ceux du 5870, 5896 à 5906 et 6082 avenue du Parc ne sont rien d’autre que des synagogues trafiquées. Nous avons compris que c'était peine perdue. Nous laisserons plutôt les leaders hassidiques l’avouer eux-mêmes.


Ils ont craché le morceau bien candidement le 17 juin 2012, journée où près d’un millier d’ultraorthodoxes ont participé à un imposant et très bruyant défilé pour célébrer l’inauguration d’un tout nouveau rouleau de prière. 

 
Visionnez, ci-haut, un extrait de cette fête tonitruante filmée à l'entrée de la synagogue illégale


Voici le rouleau de prières destiné à la synagogue illégale du 5870 avenue du Parc

Sur le blogue Outremont Hassid, un certain Boruch Posner (nom fictif?) a pris la peine d’expliquer les tenants et aboutissants de ce cortège exalté. 

Il vaut la peine de lire sa chroniquepour mieux comprendre la signification de cet évènement.









  

Dans son texte, Posner n'a aucune gêne à raconter que le sacro-saint rouleau de prière prend le chemin de la synagogue à laquelle il est destiné. Oui,vous avez bien lu. Le chroniqueur parle d'une synagogue. Il tombe sous le sens qu'un objet aussi précieux et vénéré est promis à une synagogue et non pasà un vulgaire centre communautaire.


Chaque jour, depuis très tôt le matin, des flopées de fidèles de la secte s'y rendent prier avec leur pochette àtéfilinesdans les bras. Pas besoin d'avoir été journaliste à The Gazette, M. Norris, pour comprendre qu'il n'y a pas de centres communautaires sur ce tronçon de l'avenue du Parc, mais bien des synagogues.

En allant réclamer des permis pour des centres communautaires, les leaders hassidiques vous remplissent comme des petits fours cacher.Et de toute évidence, vous vous accommodez fort bien des petites vites que les intégristesvous passent.C'est vrai en tout temps, mais encore plus maintenant que vous apprêtez à vous lancer dans une course électorale. 

Et si d'aventure vous daigniez nous faire part de vos commentaires sur la question, de grâce, M. Norris, épargnez-nous votre réflexe conditionné de traiter en parias les citoyens qui se plaignent de ces abus. 

Profitez-en plutôt pour nous dire en quoi une fête privée organisée par un individu qui a fait passer la commande de cet objet fabriqué à la mémoire d'un proche décédé devrait forcer la fermeture des rues et artères commerciales? Il ne s'agit nullement d'une fête officielle du calendrier juif. A-t-on déjà permis un tel tohu-bohu pour un veuf éploré ou, plus joyeusement, pour le mariage de sa fille? Poser la question c'est y répondre. 

LES BONNES PÂTES - partie I

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Saviez-vous qu’il y a un an (le 4 novembre 2011), le gouvernement conservateur a pris l’engagement de soutenir généreusement le secteur des aliments religieux à Montréal? 

Le ministre Paradis entouré des bénéficiaires de la subvention, 
dont le rabbin David Banon, à l'extrême droite.
Alors que Harper saigne de 46,6 millions de dollars le budget de l’Agence canadienne d’inspection des aliments et coupe 314 de ses inspecteurs, son ministre de l'Industrie et ministre d'État (Agriculture), Christian Paradis a versé la coquette somme de 763 650 $ à Vaad Ha’ir, la branche du Conseil de la communauté juive de Montréal responsable de la cachérisation des aliments.

Comme ça, les évangélistes d’Ottawa
se donnent pour mission de convertir des inspecteurs des aliments qualifiés en ronds-de-cuir religieux aux compétences apparemment  clopin-clopantes. Ce n’est pas moi qui le dis, mais plutôt M. David Macdonald, économiste au Centre canadien de politiques alternatives qui s’en confie aux journalistes de l’émission J.E. dans un nouveau reportage fort intéressant intitulé De l’inspecteur au rabbin.

 
Le rabbin Salomon Karmel en pleine «inspection»

Il faut voir le rabbin Salomon Karmel dans une boulangerie de l'avenue Bernard faire des «spot check» cahin-caha, à la recherche de bibittes dans la farine et le sucre. Le pauvre homme est tout sauf convaincant dans son rôle «d’inspecteur». Ce ne sont certes pas ses propos et ses gestes qui vont rassurer les consommateurs.

Le rabbin Banon avec Michael Appelbaum, en mai 2012
Et que dire du rabbin David Banon qui raconte, petit sourire en coin, que le Conseil de la communauté juive de Montréal n’impose à personne de manger cachère. Il se fout de nous ou quoi? Saviez-vous que les produits conformes aux lois hébraïques occupent déjà plus de 80 % de l’espace sur les étagères de nos supermarchés? Vous ne le croyez pas? De deux choses l'une: ou bien vous réécoutez le reportage De l’inspecteur au rabbin ou encore vous essaierez de remplir votre panier d’épicerie de produits qui ne soient pas bénis par un rabbin. Vous n’aurez plus jamais besoin d’un abonnement chez Weight Watchers!

À la lumière du reportage de l’émission J.E., il semble que cette quasi-saturation de produits religieux ne soit pas encore suffisante pour satisfaire les 35 000 personnes (0,4 % des 8 millions de Québécois) qui les consomment par conviction religieuse. Voilà maintenant que ces organisations viseraient à étendre la cachérisation à l’ensemble des aliments toujours païens. On pourrait même dire que la conquête de la planète est déjà fort bien entamée.

Saul Emanuel, directeur général de Vaad Ha’ir de Montréal

Dans l’édition d’octobre 2012 du magazine Canadian Grocer, le directeur général de Vaad Ha’ir de Montréal, le rabbin Saul Emanuel explique sans détour qu’en Amérique du Nord, la certification cachère est devenue une exigence incontournable (essential requirement) pour les entreprises du secteur agroalimentaire. «Sans la certification cachère, dit-il, il est presque impossible de voir ses produits acceptés dans les épiceries américaines».

En 13 ans, le nombre d’agences de certification cachère est passé de 18 à… 1 063 à travers le monde. Le rabbin Yosef Wikler, rédacteur en chef du Kashrus Magazine In America estime qu’aux États-Unis seulement, la certification cachère est un business de 200 millions de dollars par an.
 

Avec 16 000 fabricants d'aliments certifiés cachères, lesquels produisent plus de 110 000 articles qui portent déjà le label cachère et auxquels s'ajoutent 2 500 nouveautés chaque année, on n’a aucun mal à concevoir que c'est fort lucratif. Même que ces fameux 200 millions apparaissent être un pactole très conservateur. On n'a qu’à imaginer ce que cela implique pour une entreprise comme Pillsbury que de se convertir à la cachérisation. Interviewé par le Bloomberg Businessweek, le rabbin  Moshe Elefant, chef d’exploitation de l’agence de certification Orthodox Union, parle d’un effet domino. «Cela implique des milliers d’ingrédients fabriqués par des centaines d’entreprises dans des milliers d’usines. Tous  doivent être certifiés».

En 2006, M. Saul Emanuel expliquait que pour chaque article qu’elle souhaitait faire certifier, une entreprise devait, entre autres, inclure un chèque de 575,12 $... non remboursable. Cela ne comprenait évidemment pas les frais d’inspection annuelle de plusieurs milliers de dollars.


 Dans le reportage de J.E., M. Kevin Hart, le propriétaire de la boulangerie Homemade Kosher de l'avenue Bernard estime que la routine de la certification fait augmenter ses coûts de 5 à 7%. 

Eh! oui. C’est à vous et moi, bons consommateurs, bons samaritains et bonnes pâtes que nous sommes, qu’est refilée la facture. Comme l’expliquait M. Emanuel dans le journal Montréal Campus, une fois les « inspecteurs »payés, le bureau de certification cachère donne une partie de ses profits à des organismes de charité juifs. «Nous aidons à perpétuer l’enseignement juif, ici et en Israël.», avoue le rabbin.

Heureusement que notre contribution (involontaire) sert àune bonne cause! Est-ce un accommodement raisonnable comme le laisse entendre le rabbin David Banon? Certains qualifieraient plutôt cela se faire rouler dans la farine… cachère.

LES BONNES PÂTES - partie II

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Il y a cinq ans, le Québec tout entier était branché sur les audiences publiques de la Commission Bouchard-Taylor. On s'en repaissait alors comme on se délecte aujourd'hui du strip-tease que nous offrent des entrepreneurs mafieux et des fonctionnaires rapaces sur la scène de la Commission Charbonneau.

Je n'oublierai pas de sitôt ce soir d'automne 2007 où j'ai entendu le commissaire Gérard Bouchard tirer à bout portant un homme de la rue venu se plaindre de la «taxe cachère» que tous ceux qui ne font pas la grève de la faim sont forcés d'acquitter. Du haut de sa morgue et de sa sacro-sainte affectation, l’éminent sociologue l’avait crucifié en direct à la télé, qualifiant ses propos de «honteusement antisémites». J’en étais resté bouche bée.

Je me suis demandé si le pope du Saguenay avait souvent cette mauvaise habitude de se limiter à Wikipédia pour étayer ses savantes thèses.

Dans le rapport qu’il a pondu avec son acolyte Charles Taylor, le docte sociologue a décrété que «les rabbins ne tirent pas profit de la certification [cachère]». Son jugement péremptoire était d’autant plus surprenant que, quelques lignes plus haut, M. Bouchard avouait que sa certitude n’était basée que sur des «témoignages et des aperçus partiels». Avouez que ce n’est pas fort.

De toute évidence, le chantre de l’interculturalisme n’est pas un expert de la BRM. Oui, oui, la BRM ou, si vous préférez, la bouffe religieusement modifiée.

Louise Mailloux

L’expression n’est pas de moi, mais bien de Louise Mailloux, professeure de philosophie au cégep du Vieux Montréal et cofondatrice du collectif citoyen pour l’égalité et la laïcité (Cciel).

Je conseillerais fortement à Gérard Bouchard de visionner l’épisode de l’émission Bazzo.TV intitulé La religion a-t-elle sa place dans nos assiettes ?  Louise Mailloux y croise le fer avec Daniel Weinstock sur la problématique de la nourriture halal et cachère qu’on nous fait avaler de force, partout.

La tête de Joseph Facal alors que Louise Mailloux explique les dessous de la nourriture religieuse à l'émission Bazzo.TV.


J’invite ardemment tout le monde à lire Le poulet sacré, une chronique du blogue de Louise Mailloux dans laquelle elle  dénonce la finalité de la bouffe religieusement modifiée avec une verve et un humour absolument décapant.  


Finalement, je suggère aux non-intégristes religieux de dévorer La laïcité ça s’impose !, son plus récent ouvrage. 

Mise en garde: 

Il est déconseillé de consommer ce livre avec un petit verre de vin cachère. 



La sainte vigneronne et son rabbin à casquette
Vous allez comprendre pourquoi en visionnant Les Vignes du Seigneur, un reportage sur le calvaire d'une vigneronne française qui a eu la très très bonne idée de demander la certification cachère pour sa nouvelle cuvée.


BLANCHIMENT D'ENFANTS

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On connaissait le trafic d’alcool dans certains lieux de culte hassidiques, les dortoirs clandestins, les synagogues illégales, le transport interdit par autobus intercités, les écoles non conformes aux normes du ministère de l’Éducation, les travaux sans permis, mais ça…

Si vous avez consulté le site Web de Radio-Canada ou écoutél'émission Désautels cet après-midi , vous aurez appris comme nous que le Gan unifié, l'organisme qui coordonne le réseau de garderies hassidiques en milieu familial a fait l’objet d’inspections dont les premiers résultats font sursauter. 


Le Gan unifié serait incapable de surveiller et de gérer correctement les 122 garderies et 487 enfants dont il est responsable. Un petit détail : le seul réseau de garderies du Québec qui repose totalement sur une ghettoïsation religieuse a reçu quelque 20 millions de dollars de subventions depuis 2006. 

 
Les inspecteurs n’ont encore vérifié que huit des 122 dossiers du réseau de garderies en milieu familial et il appert qu’aucune d’entre elles ne tient de registre permettant de vérifier si les enfants ont fréquenté les garderies ultraorthodoxes. Et cela, même si le ministère réclame cette information depuis… 2007!

Ces huit garderies n’offrent qu’un service de garde à temps partiel, alors que le Gan unifié reçoit des subventions comme s’il offrait des services à temps plein. Méchante belle passe, le blanchiment d’enfants! 


Cerise sur le Sunday, les subventions au Gan unifié augmentent année après année. Voilà des gens qui sont morts de rire avec l’argent de nos impôts.  

Ne serait-il pas le temps de demander au gouvernement Marois d'adopter une directive pour interdire la religion dans les services de garde en milieu familial comme avaient songé le faire les libéraux en 2011? Si la ministre de la famille, Nicole Léger, a besoin d'arguments, nous l'invitons à relire l'article de Louis Rousseau, chercheur principal du GRIMER (Groupe de recherche interdisciplinaire sur le Montréal ethnoreligieux, publié dans Le Devoir, en mai 2006.

Revenons à ce réseau de garderies de style rhodésien. Dans laliste des administrateurs du Gan unifié, on retrouve le nom de Mme Rifka Hanfling. Attendez une minute. Hanfling, Hanfling… ça nous sonne une cloche. Ben oui! C’est cette dame hassidique qui servait d'hôtesse lors de la journée porte ouverte de la synagogue du 5363 Hutchison qui cherchait à s’agrandir. C’est cette même Mme Hanfling qui a siégé au conseil d’administration du Centre de la petite enfance Toldos, un CPE de la secte hassidique skver qui a été installé illégalement au 845, rue Querbes de 2009 à 2011, soit jusqu'à ce que la mairesse Cinq-Mars ne modifie le zonage pour accommoder ses «ti-namis».

Maudit que le monde est petit, vous ne trouvez pas?

LES BONNES PÂTES - partie III

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Séparer le bon grain de l'ivraie. Dans la stratosphère du religieux, cette métaphore semble êtreune véritable fixation. Coûte que coûte, il faut départager le bien du mal, les bons des méchants, les élus des perdants.

Dans la culture juive, la cacherout est un symbole de solidarité communautaire. Comme l’a déjà expliqué Ira Robinson, professeur de religion de l’Université Concordia, «elle permet de diviser les Juifs des non-juifs et de créer un sentiment d’appartenance».


Ira Robinson et Djemila Benhabib

Chez les musulmans, le halal est l’application de la charia ou loi islamique dans tous les aspects de la vie quotidienne. Même dans le dentifriceDjemila Benhabib le décrit comme «une espèce de cordon sanitairequi préserve la «pureté» des musulmans du reste de la société d’accueil». Inch Halal!

 Mais les produits assujettis à la «halalisation» ou à la «cachérisation» ont-ils des propriétés particulières que les denrées non soumises aux règles du Talmud ou du Coran n’ont pas? 

Mme Danielle Medina, présidente de l’entreprise Food with a conscience, fait en partie son beurre en moussant la certification cachère. Une certification que sa firme ambitionne étendre à l’ensemble des aliments. 

Récemment interviewée dans le cadre de l’émission J.E.(avancer à 1 min 49 s), Mme Médina soutient que son étude de faisabilité établit «que le consommateur associe le produit kosher [sic] à l’hygiène alimentaire, à l’équilibre nutritionnel»

Le gouvernement Harper prêche la même chose. Selon Agriculture et Agroalimentaire Canada(voir p. 4 et 7) , les consommateurs américains achèteraient des produits cachères parce qu’ils sont inspirés par laqualité du label. Mieux. Ces aliments profiteraient de la popularité croissante du mouvement écologiste, car «les précautions entourant leur fabrication donnent à penser qu'ils sont plus purs et plus naturels». Agriculture Canada prétend même nous en fournir une preuve «irréfutable» en ajoutant : «Comme les enseignements sacrés du judaïsme prônent le respect de la terre et des êtres vivants, les aliments casher répondent aux préoccupations des consommateurs respectueux des principes éthiques». C’est tellement gros qu’on est en droit de se demander quel organisme a bien pu dicter le contenu de ce document gouvernemental.

Comme ça, les consommateurs achèteraient des produits cachères parce qu'ils les considèrent de meilleure qualité? Pourtant, en 1987, Schulem Rubin, un rabbin du Bronx interviewé par le Washington Post, était on ne peut plus clair:«Kosher doesn't taste any better; kosher ins't healthier; kosher doesn't have less salmonella. Religion is not based on logic.»
 
Et chez nous? Est-ce vraiment parce que les Québécois non juifs sont préoccupés par leur bien-être et la salubrité des aliments qu’ils constituent la très grande majorité des consommateurs de produits cachères? Hummmm! Est-il permis de s’inscrire en faux?

Allez donc demander aux consommateurs québécois qui sortent de l’épicerie s’ils savent que plus de 70% des aliments et des produits qu’ils consomment sont cachères. La très grande majorité ne saura même pas de quoi vous parlez. Même des spécialistes des communications, des gens très éduqués, n’auront jamais remarqué l’une des trop discrètes estampilles qui se terrent dans les replis d’emballages. Faites-leur faire un inventaire de leur frigo et ils tomberont à la renverse en réalisant qu’ils mangent «religieux».

Nous ne voudrions pas faire de peine à Mme Danielle Médina, ni même à M. Alex Werzberger qui siège au conseil de direction du Vaad Ha’ir de Montréal, mais tout le monde ne souscrit pas à l’idée que les produits halal ou cachères constituent une garantie supplémentaire de qualité.

La réputation du magazine Protégez-Vous n’est plus à faire. En 2002, ses équipes de professionnels ont procédé à une évaluation de l’alimentation cachère. Leurs conclusions? Les denrées cachères n’apportent rien de plus que les aliments « normaux ». Mme France Provost, de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, a été formelle là-dessus : «Dans les deux cas, la qualité est strictement la même». 


La seule véritable différence, lit-on dans l’étude, c’est qu’il est nécessaire de verser une «taxe rabbinique» pour remercier le rabbin de ses services et pour utiliser l’un des nombreux symboles de certification cachère. Chez le producteur de yogourts Liberté, un cadre a évaluéce coût à 0,01¢ par produit vendu. 

Vous trouvez que c’est de l’enculage de mouche que de s’intéresser au prélèvement d’un centième de cent? Vous avez peut-être oublié ce qui s’est produit en 2011 lorsque les Européens ont proposé d’instaurer une taxe de 0,01% sur les produits dérivés financiers. Les Américains ont catégoriquement refusé l’idée et les Britanniques ont lancé de hauts crisen soutenant qu’un tel niveau d’imposition entraînerait une délocalisation des transactions financières vers des pays tiers.  Comme quoi, les centièmes de ci et de ça ne sont pas insignifiants pour tout le monde.

Ici ou ailleurs dans le 
60% du halal en France est contrôlé par les Frères Musulmans
monde, on peut aussi se demander dans quelles institutions religieuses aboutissent ces redevances. Alors que certaines échappent au fisc, d’autres servent à alimenter des groupes intégristes pour le moins inquiétants (cliquer sur l'image pour visionner le reportage). 

Au Canada, en matière de salubrité des aliments, personne ne peut se péter les bretelles. On n’a qu’à penser au scandale de l’abattoir XL Foods, d'Alberta pour s’en convaincre.

Mais sur le tout petit territoire d’Outremont et du Plateau, peut-on se fier aveuglément à la salubrité et à la qualité des aliments religieusement préparés ou distribués? Hélas, pas toujours. 

En juillet 2011, j’avais publié La tourista, une chronique qui parlait, entre autres, du service traiteur cachère Oineg Fine Kitchen, situé au 360 rue Saint-Viateur Ouest, à deux pas du célèbre YMCA de l’avenue du Parc. Aujourd’hui, près d’un an et demi plus tard, ce bouiboui occupe encore le deuxième rang au palmarès des établissements alimentaires montréalais ayant accumulé le plus grand nombre d’amendes. Avec un score de 18 900 $ de contraventions, il figure toujours dans le peloton de tête au chapitre des plus fortes sanctions imposées aux contrevenants sur l’île de Montréal

Oineg n’aurait pas été le seul établissement ultraorthodoxe à faire fi des normes de salubrité. De 2003 à 2007, une entreprise de distribution de produits cachères a opéré un entrepôt sur la rue Bernard, à l’est du boulevard Saint-Laurent.

Deux anciens travailleurs nous ont contactés pour nous confier certaines pratiques qui auraient eu cours à l’intérieur de ce hangar qu’ils ont qualifié de totalement insalubre, infestés de rats et de vermine. 

L'entrepôt insalubre de la rue Bernard
Sous les ordres de deux hommes d’affaires hassidiques d’Outremont, une dizaine de travailleurs provenant en grande partie de pays d’Europe de l’Est déchargeaient et transféraient des cargaisons de denrées périssables provenant d’Israël et des États-Unis.


Chaque semaine, entre quatre et cinq camions remorque de 53 pieds auraient déversé leur marchandise dans cet entrepôt. La remorque couverte de graffitis aurait servi de congélateur.

Selon les dires de ces employés payés sous la table, les dirigeants de l’entreprise auraient exigé d’eux qu’ils utilisent du dissolvant à vernis à ongles pour effacer les dates de péremption estampillées sur les contenants (crème sûre, fromage cottage et râpé, garniture, jus, etc.) pour les remplacer par une date qui redonnait une nouvelle vie à des produits périmés, voire rancis ou carrément moisis.

Qu'est-il arrivé à cet entrepôt? À l’hiver 2005, une descente des forces policières et sanitaires aurait eu lieu tôt le matin. Aux dires d'un des travailleurs qui se trouvait sur place ce matin-là, l'entrepôt a été fermé pendant deux semaines avant de reprendre ses activités comme si rien ne s'était passé. En 2007, l'entreprise a simplement déménagé ses pénates ailleurs sur l'île de Montréal.

Ragoûtant, tout cela, n'est-ce pas?

LA PETITE GUIGNOLÉE

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Dimanche dernier, je fêtais le cinquième anniversaire de mon blogue. Deux semaines plus tôt, je «commémorais» un autre cinquième anniversaire. Celui de la première menace judiciaire lancée contre moi par des leaders de la communauté hassidique qui entendaient bien m'empêcher de dénoncer des gestes et des comportements qu'ils ne souhaitaient pas voir ébruités sur la place publique.

Le 14 janvier prochain, après 60 mois d'attente, je monterai enfin dans le ring du palais de Justice de Montréal pour combattre cette poursuite abusive de 375 000 $ qu'ils m'ont malicieusement collée aux fesses. Un combat non pas de quatre rounds, mais bien d'au moins quatre jours.

Si la justice existe, tout le monde sait qu'elle n'est pas donnée. Pire. Elle n'est pas donnée à tous. Surtout lorsque l'on fait face à des intérêts puissants. C'est la raison pour laquelle une collecte de fond sa été organisée pour me venir en aide.

Mais avant de chercher à passer le chapeau, permettez-moi de vous rappeler ce qui m'a entraîné au cœur de cette incroyable saga.

Les plus «vieux» d’entre vous se souviendront. L’élément déclencheur de cette incroyable saga s’est produit le 1er octobre 2007. 

Ce soir-là, à titre de citoyen, je me suis présenté à la période de questions de l’assemblée du conseil de l’arrondissement d’Outremont. J’ai eu l’outrecuidance de demander au maire Stéphane Harbour (aujourd’hui sous le coup d’accusations criminelles) d’exclure un certain M. Michael Rosenberg d’un comité consultatif d’Outremont. J’avais alors remis au maire un documentcontenant les motifs justifiant cette requête signée par 38 citoyens d’Outremont et moi-même.

Il semble bien que mon geste ait été perçu comme un crime de lèse-majesté, car au courant du mois de novembre 2007, j’ai reçu, à la maison, la visite inattendue d’un huissier. Il me remettait unemise en demeure signée de la main même de Me Julius Grey. Le célèbre avocat m’intimait de verser 100,000 $ à son client qui n’était nul autre que… M. Rosenberg. Un détail : Michael Rosenberg est le président du Groupe Rosdev, une multinationale milliardaire œuvrant dans le milieu de l’immobilier.



Table des matières de la version 2012
Me retrouvant lilliputien devant Godilla, mon premier réflexe de survie a été de tout faire pour rendre publique cette agression qui m’était faite. Voilà pourquoi, moins de deux semaines après ce coup de massue que m’a asséné M. Rosenberg, j’inaugurais ce blogue. Il m’a permis d’alerter les médias, de sensibiliser le public, d’interpeller les politiciens et... d’étoffer substantiellement mes dénonciations. Jetez un coup d’œilà la version mise à jour en 2012du dossierRosenberg.  

Depuis sa mise en demeure de 2007, M. Rosenberg m’aréservé toutes sortes de charmantes petites attentions. 

Aux menaces civiles suivirent lesmenaces au criminel  qui débouchèrent sur un procès de cinq jours que j’ai dû subir devant la Cour du Québec. 

Un gars heureux à la sortie du tribunal, le 28 mars 2011

Heureusement, après des centaines d’heures de préparation et les services d’avocats chevronnés, j'en suis sorti vainqueur en mars 2011.

Aujourd’hui, je m'apprête à livrer mon deuxième combat extrême contre M. Rosenberg et M. Alex Werzberger qui s'est joint à son coreligionnaire dans cette poursuite civile. Il se tiendra du 14 au 17 janvier 2013. (Cliquer ICI pour lire l'acte d'accusation) Pour connaître ma défense, il vous suffira d'assister au procès puisque les audiences du tribunal sont publiques.


Outre l’impact que cette poursuite a sur ma personne, sur ma famille et ma vie professionnelle, ce nouveau procès risque de grever sérieusement mon petit bas de laine troué.

Je n’ai jamais personnellement sollicité une aide financière pour le militantisme que j’ai mené dans le cadre d’enjeux publics municipaux, mais à l’instar de l’ex-leader étudiant Gabriel Nadeau-Dubois, je lance aujourd’hui un appel à tous dans l’espoir de recueillir des dons pour me soutenir dans mes démarches judiciaires.
 

Depuis 2008, un groupe de résidents d’Outremont et du Plateau a mis sur pied le comité Citoyens pour l’équité réglementaire (CER). Comme son nom l’indique, cet organisme à but non lucratif veille à ce que la réglementation municipale soit appliquée équitablement à l’égard de tous les citoyens, sans passe-droit pour un groupe ou un autre de résidents. En plus de faire de la sensibilisation auprès du public, le CER organise des collectes de fonds pour appuyer des dossiers devant les tribunaux. (visionnerleur vidéo

À quelques reprises, ces dernières années, le comité a été en mesure de m'apporter un certain soutien. En ce moment, par exemple, le CER sollicite des dons auprès de citoyens pour me venir en aide. Mais en raison de l’ampleur de cette poursuite — les frais judiciaires pourraient se chiffrer en dizaine de milliers de dollars —, les administrateurs du CER m’ont permis de lancer cet «appel à tous» en leur nom. Il est bien clair, cependant, que les sommes recueillies sont perçues et strictement gérées par les administrateurs du CER.  

Le comité suggère des dons de 100 $, mais il accepte évidemment des sommes de plus ou de moindres valeurs. Le comité s’engage à ne jamais divulguer l’identité, les coordonnées et le montant de la contribution des donateurs.

Si vous souhaitez m’épauler, je vous invite à prendre connaissance du communiqué du CER,  puis à faire parvenir vos chèques libellés au nom deCitoyens pour l’équité réglementaire (CER)à l’adresse suivante :

Citoyens pour l’équité réglementaire (CER)
C.P. Bernard
48 053
Montréal (Québec)
H2V 4S8

Vous pouvez également faire part de vos suggestions et commentaires au CER en écrivant à cette même adresse ou encore par courriel : equite2011@hotmail.com

 
Que vous soyez en mesure ou non de contribuer à ma défense, je vous remercie sincèrement d’avoir pris le temps de fureter sur mon blogue.

LA RENCONTRE DU 3e TYPE

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N’en déplaise aux Mayas, il semble bien que nous soyons arrivés à Noël en même temps que tout le monde. Mais êtes-vous vraiment prêts pour le réveillon du Jour de l’An? 

Si vous avez oublié de réserver votre troupe de gigueux pour défoncer la nouvelle année, il n’est pas trop tard pour sauver votre party. Allez vite cogner à la porte de Thomas Mulcair. Il va vous arranger ça en deux temps, trois mouvements.
 

La Noël deThomas au Manoir Outremont : 
Les anges dans SA campagne
Je parie que vous ne saviez pas qu’en plus d’être député d’Outremont et chef du NPD, Thomas est l’impresario d’un fringant band juif ultraorthodoxe. 

Lundi dernier, il a fait monter le groupe Refuah V'chesed sur les planches de la cafétéria du Manoir Outremont. 

Attention les marchettes, les Refuah V'chesed sont là!
Pendant que les musiciens cassaient la baraque au plus grand plaisir des résidents, Mulcair, lui, profitait du Happy hour pour courtiser à la fois les aînés et les leaders hassidiques de la circonscription d’Outremont. Un «deux pour un» bien orchestré. «On voyait ça comme une manière de bâtir des ponts», expliquait le chef du NPD au journaliste de La Presse. Des ponts électoraux, s’entend. 

Regardez la courte vidéo du show. Quand vous verrez comment les marchettes ont pris le bord, vous vous arracherez le band pour le 31 décembre, c'est sûr. Et swinge la Bar Mitzvah dans le fond de la mezouzah!

En bon gérant d'estrades, le lobbyiste Mayer Feig s'est fait un devoir d'être du spectacle et de fouetter l'ardeur de ses troupes.
  
Je vous souhaite à toutes et tous un  joyeux Temps des Fêtes et une très bonne année. Revenez-nous en forme, car mon petit doigt me dit que ça va swinger encore en 2013!

LE PÈSE-ÂMES

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À la Cour suprême, la seule burqa qui devrait être tolérée est le manteau de neige qui recouvre les voitures en ne laissant à découvert que les glaces des portières.  






Dans plusieurs partys de famille du temps des Fêtes, alors que ça chantait «Pis ôte ta capine. Veux-tu jouer de ma mandoline?», le jugementde la Cour suprême sur le port de la burqa devant les tribunaux a dû pas malfaire jaser. Et pour cause.


Accusant un cousin et un oncle de l'avoir agressée sexuellement, une musulmane de Toronto a exigé, pour des motifs religieux, de témoigner en
portant son niqab. 

Le juge présidant l’enquête préliminaire a conclu que la conviction religieuse de la victime n’était «pas tellement forte» et lui a ordonné d’enlever son éteignoir. 

Froissée, la victime masquée en a appelé à la Cour d'appel qui a conclu que sila liberté de religion du témoin et le droit de l’accusé à un procès équitable ne peuvent être conciliés, le témoin peut être forcé de se dévoiler le visage. 

La jeune intégriste s'est alors tournée vers la Cour suprême qui, comme c'est son habitude en ces matières d'accommodements controversés, a préféré refiler la patate chaude au tribunal de première instance. C'est ce pauvre juge  qui devra se patenter  une espèce de pèse-âmes pour soupeser le poids véritable de la foi religieuse des témoins. Bonne chance!

Comme bien d'autres, Me Julie Latour, ancienne bâtonnière du Barreau du Québec, n'en revient pas. 

Dans unarticle publié dans La Presse, l'avocate trouvecette situation d'autant plus absurde que la Charte canadienne accorde une protection au port du niqab alors que l'Islam ne le prescrit nulle part. Me Latour estime même que cette utilisation d'une pratique discriminatoire donne un coup de pouce au sectarisme, au détriment de l'esprit universel à la base de la protection des droits fondamentaux.

Quand on pense que même l'ex-ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles (MICC), Yolande James, trouvait que le port du niqab était incompatible avec les valeurs québécoises et n'avait pas sa place dans les cours de francisation réservés aux immigrants, on peut imaginer ce qu'elle doit penser du niqab dans les tribunaux.

Aux prises avec un jugement qui
«légitime un symbole dégradant pour les femmes», l'éditorialiste du Devoir, Antoine Robitaille, invite le gouvernement à recourir à la clause dérogatoire. Comme il le dit:«Une courte majorité de juges à la Cour suprême n’a le monopole ni de l’interprétation des droits ni de la démocratie.» Je seconde! Et vous?


Malgré tout, si Jean Gabin était toujours de ce monde, il aurait pu servir sa réplique légendaire à sa flamme, fut-elle voilée!
«T'as de beaux yeux, tu sais.»













 





BONNE ANNÉE À TOUS, MÊME À CELUI QUI EXAGÉRA ET QUI «CHARIA»

GODZILLA C. LILLIPUTIEN

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Dans le centimètre carré droit, le lilliputien Pierre Lacerte. Dans la moitié gauche du ring, le Godzilla Michael Rosenberg. À 9 heures ce matin, la cloche sonnera le début du combat extrême.                  

C'est mon Jour J. Après plus de cinq ans d'intimidations judiciaires, débute le second procès que m'a réservé l'un des hommes les plus riches et les plus puissants du Québec. Mais afin de ne pas gaspiller un iota de mes forces avant le combat, je ne m'étendrai pas sur le sujet (ni sur le tapis!). 


Je laisse au quotidien Le Devoir le soin de vous décrire l'enjeu de cette lutte qui n'a rien d'une chicane de clôture entre deux voisins, mais qui relève plutôt d'un débat de société qui doit se faire sur la place publique. L'article est publié dans l'édition de ce matin.

Avant de vous inviter à lire cet article, la disparité des moyens financiers entre M. Rosenberg (président d'une multinationale milliardaire) et moi (ex-journaliste aux revenus aléatoires depuis ce conflit),je me permets de solliciter une aide financière de citoyens qui seraient disposés à m'appuyer.

Depuis 2008, un groupe de résidents d’Outremont et du Plateau a mis sur pied le comité Citoyens pour l’équité réglementaire (CER). Comme son nom l’indique, cet organisme à but non lucratif veille à ce que la réglementation municipale soit appliquée équitablement à l’égard de tous les citoyens, sans passe-droit pour un groupe ou un autre de résidents. En plus de faire de la sensibilisation auprès du public, le CER organise des collectes de fonds pour appuyer des dossiers devant les tribunaux. (visionner leur vidéo)

Le comité suggère des dons de 100 $, mais il accepte évidemment des sommes de plus ou de moindres valeurs. Le comité s’engage à ne jamais divulguer l’identité, les coordonnées et le montant de la contribution des donateurs.

Si vous souhaitez m’épauler, je vous invite à prendre connaissance ducommuniqué du CER, puis à faire parvenir vos chèques libellés au nom de Citoyens pour l’équité réglementaire (CER) à l’adresse suivante :

Citoyens pour l’équité réglementaire (CER)
C.P. Bernard
48 053
Montréal (Québec)
H2V 4S8


Pour mieux connaître ma cause, cliquez ICI.




P.S.: Le procès est public et tous les citoyens sont invités à y assister. Il débutera à 9h ce matin et se poursuivre jusqu'à jeudi après-midi au palais de Justice de Montréal.

Maintenant, je vous laisse à la lecture de l'article du Devoir intituléPoursuite-bâillon à Outremont?publié ce matin. 





Le Téléjournal de Radio-Canada a aussi diffusé un reportage sur ma cause






Mardi 15 janvier

Les parties en cause
 
La Presse a publié un compte-rendu de la journée.


Le Devoir a également publié son compte-rendu.


Mercredi 16 janvier:

Le Devoir:  
«Stationner en double n’est pas illégal si on paie 

                     sa contravention», estime Rosenberg

Dutrizac, au 98,5FM : Entrevue que j'ai accordé à M. Dutrizac


Jeudi 17 janvier

Le DevoirLacerte se défend d'être antisémite

La Presse:Pierre Lacerte se défend d'être antisémite. Une 

                  accusation qui, selon lui, cause plus de tort que la
                  pédophilie.

Vendredi 18 janvier:

Canadian Jewish News: Voici un article étonnamment 
                                        équilibré. Bravo!

Le Devoir: Problèmes de voisinage au menu 

LE FONCTIONNAIRE HONNÊTE

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Depuis plusieurs jours, le téléphone ne dérougit pas chez moi. «Pis? Comment ça s’est passé?», «C’est-tu allé à ton goût?», «Grey était-tu aussi fort qu’on le dit?», «Rosenberg, lui… y’avait l’air de quoi?» «Et la juge, elle était comment?»

J’ai pensé enregistrer un message et partir ma cassette chaque fois que le téléphone sonnerait. Après ça, je me suis dit que je n'avais aucune raison de ne pas être fin avec vous. Bien au contraire. 

Vous comprendrez sans difficulté que je me garderai une petite gêne. Après tout, les plaidoiries sont prévues pour le 30 janvier prochain. Et puis, l’honorable juge Claude Dallaire n’aura pas trop de quelques mois pour déballer les innombrables boîtes de documents que les deux parties sont allées déverser dans sa... Cour, si je puis dire. 

Pas question, donc, que je me substitue à la juge. Ne manquerait plus que ça.

Je me limiterai donc à vous rassurer du mieux que je peux en vous disant qu’à part les deux premiers jours du procès où j’ai dû demeurer zen et stoïque en écoutant les Rosenberg et Werzberger casser du sucre sur mon dos, je suis plutôt satisfait d’avoir enfin pu déballer mon sac.

Après cinq ans d’accumulation, vous ne pouvez pas savoir comme ça fait du bien de pouvoir enfin cracher le morceau. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai ressenti quelque chose comme… comme un soulagement. Ahhhhhhhhhhhhh!


Gang de curieux! Vous voudriez que je vous raconte des trucs croustillants, c’est ça? Pour savoir ce que j’ai dit, c’est très simple, vous n’avez qu’à vous replonger dans les 312 chroniques de mon blogue. Pratiquement tout y est. Vous ne vous attendiez tout de même pas à ce que je vous ressorte tous les documents que j’ai déposés en cour. Pensez donc à l’écologie, bon sens! En plus, tout est déjà sur mon blogue. 

OK! OK! D’accord. Pas d’émeute, s’il vous plaît. Je vais vous en ressortir un document, mais un seul. C’est clair?

Je le prends au hasard. Tiens! Celui-ci. Qu’est-ce que c’est? C’est… le procès-verbal que les inspecteurs du département des permis et inspection du Plateau Mont-Royal ont rédigé au fil des ans à propos de la synagogue du 5253 Hutchison que fréquentent depuis toujours Michael et Martin Rosenberg. C'est truffé de faits juteux, mais limitons-nous à la page 7. Qu'est-ce que ça dit à propos d'un évènement qui s'est passé le 21 décembre 2004?


















 

«II m'a offert de I'argent en me demandant de le laisser terminer. À ce moment, j'ai refusé immédiatement et j'ai quitté les lieux en lui mentionnant que s'il y avait encore des travailleurs sur place 30 minutes plus tard, la police viendrait faire cesser le chantier.»

Wouppelai! Je rêve ou quoi? Ça ressemble à une tentative de corruption de fonctionnaire. On ne sait juste pas qui a tenté d'acheter l'illégalité.

La bonne nouvelle dans toute cette histoire, c'est qu'en 2004, il y avait encore des fonctionnaires honnêtes à Montréal. Quelqu'un devrait aller le dire à la juge Charbonneau!Ça va l'encourager.

LE GOÛT DU FAISAN

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En ce mois de janvier frisquet età moins de deux jours du duel sans merci que se livreront Me Julius Grey et Me Rosalia Giarratano devant l’honorable juge Claude Dallaire, j’aurais cru pouvoir profiter du calme avant la tempête.

À gauche, le très médiatique Julius Greyet ses trois richissimes clients immortalisés dans un décor flairant l'omnipotence et l'establishment; à droite, dans un décor nettement moins pompeux, mes avocates Me Rosalia Giarratano etHila Huelsen.
Pendant que les plaideurs de la cause qui m’oppose au puissant trio des Rosenberg et Werzberger fourbissent leurs armes en vue de leur prestation de mercredi, le monde, lui, ne s’arrête pas de tourner. Et pas toujours rondement, comme c’est, hélas! trop souvent le cas.

Me voici donc forcé de reprendre du collier et de souligner deux évènements d’intérêt public qui viennent refaire une ixième fois la manchette. 

Membres de la communauté hassidique de Boisbriand

Il y a à peine plus de deux semaines, le Journal de Montréal nous annonçait que la communauté hassidique établie à Boisbriand venait d’essuyer un quatrième jugement défavorable dans la cause qui l’oppose à la municipalité.

Cela fait presque huit ans que la secte refuse de payer sa facture d'eau potable. Une facture qui s’élève aujourd’hui à 2 millions de dollars et qui a coûté au-delà de 250 000 $ en frais juridiques à cette petite municipalité des Laurentides. Faut-il s’étonner que la mairesse Marlène Cortado doive se retenir à deux mains pour ne pas péter une coche? Revisitez mes chroniques du 12 avril 2012 et du 29 juin 2011 sur cette minable saga.
 

Par ailleurs, il y a à peine cinq jours, le téléjournal de Radio-Canada nous apprenait que le Gan unifié, l'organisme qui coordonne le réseau de garderies hassidiques en milieu familial, a commis «des centaines d'infractions administratives, comme des dossiers incomplets, des ententes inexistantes avec les parents ou encore l'absence de projet éducatif et de références sur les responsables». 

20 millions de dollars de subventions... mal gardées!

Cela fait plus de six ans que le Gan unifié n'a pas fourni auministère l’information indispensable pour que celui-ci puisse déterminer le montant des subventions accordées à ces 122 garderies hébergeant 487 enfants hassidiques. Un petit détail : le seul réseau de garderies du Québec qui repose totalement sur une ghettoïsation religieuse a reçu quelque 20 millions de dollars de subventions depuis 2006. C’est ce que je qualifiais de blanchiment d’enfants dans ma chronique du 22 novembre dernier.

Au ministère, on ferme les yeux sur les pratiques douteuses

Le plus révoltant de toute cette affaire, c’est que le directeur régional au bureau de Montréal du ministère, Pierre Gaucher, raconte tout bonnement que le ministère se contentera de mettre la clé dans la porte de ce bureau «responsable». 

Quel culot! En ces temps où l’on gratte les fonds de tiroirs et siphonne les poches des contribuables, M. Gaucher entend simplement tourner la page et laisser s'envoler ces faisans devenus experts dans les activités irrégulières, douteuses et louches. Il n'exigera même une enquête sur ce qui est advenu de cet argent public qui a servi à renforcer l'isolement des intégristes ultraorthodoxes dans leur bulle ethnique.

Gageons qu’il craint comme la peste de se faire traiter de raciste et d’antisémite par ceux qui semblent avoir allègrement profité du système pour s’en mettre plein les poches. Si ce n’est pas du laxisme, dites-moi comment ça s’appelle. 

P.S.: En passant, puisque ça ne coûte rien (façon de parler!), je vous invite tous et toutes à venir assister aux plaidoiries de mon procès, mercredi 30 janvier, à compter de 9h, au palais de Justice de Montréal. Ça risque d'être fort enlevant, même si, croyez-moi, ça n'a rien à voir avec la Ligue nationale d'improvisation!

LES MOTS HONTEUX ET LA BONNE NOTE

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Hier avant-midi (30 janvier 2013), Julius Grey, l'avocat des Rosenberg, père et fils, s'est porté à leur défense comme un sauveur de la veuve et de l'orphelin. 

Dans une plaidoirie d'une heure trente, sans notes et en dépit d'une toge qui ressemblait davantage à un saint suaire en lambeaux qu'à la robe d'apparat, le jurisconsulte s'est insurgé avec grandiloquence contre les mauvais traitements que j'aurais infligés à ses protégés. 

Me Julius Grey avant sa plaidoirie.



Le plaideur s'est montré tout particulièrement horripilé par certains termes que j'utilise dans mon blogue. À ses yeux, les expressions «secte», «intégrisme», «extrémisme religieux» ou «ghetto» relèvent de l'injure de la pire espèce. 

Mais dites-moi, maître. Comment devrions-nous qualifier le mode de vie ou le degré de religiosité des communautés hassidiques d'ici et d'ailleurs? Faudrait-il parler de communautés ouvertes sur le monde? De pratiquants modérés? La rectitude politique dictera-t-elle que l'ultraorthodoxie devienne un synonyme de libéralisme? Allez donc lire l'article paru dans le New York Times d'avant-hier sur les escouades de la modestie qui sévissent dans les quartiers ultraorthodoxes de Brooklyn, la maison mère.

Sauf votre respect, Me Grey, dans mon dictionnaire, ces expressions sont tout à fait appropriées. Non seulement reflètent-elles la réalité, mais elles sortent de la bouche même de vos trois clients. Cliquez ICI, maître, pour sortir de votre torpeur. Vous verrez que les journalistes aussi les utilisent pour ces mêmes croyants.  

Même vous, Julius, y faites référence, à l'occasion. Souvenez-vous d'une interview que vous avez accordée sur TV5 à François Parenteau, le 8 janvier 2009. Vous conveniez vous-même que les écoles ethniques constituent de véritables ghettos: «Le ghetto, disiez-vous, c’est la pire chose au monde. C’est pourquoi je ne pardonnerai jamais à M. Charest d’avoir voulu subventionner à 100% les écoles ethniques.» 

Vous qui vous autoproclamez un libre penseur sans aucune espèce de sympathie pour les fanatismes religieux, l'extrémisme politique ou les bars de danseuses, vous n'êtes pas facile à suivre. Comme ça, j'aurais outrepassé les limites de la liberté d’expression? 

Serait-ce votre frère jumeau qui, le 14 juillet 2008, aurait signé une chronique intitulée Liberté d'expression dans le Journal de Montréal?

Voici ce que vous plaidiez alors: «Depuis quelques années, le Canada souffre d'une gentillesse étouffante. Il ne faut pas dire des choses qui blessent ou offensent des membres des lobbys puissants...   
Au nom de la gentillesse et des droits absolus des soi-disant victimes, nous sommes prêts à briser des carrières, à imposer des sanctions monétaires accablantes et même à utiliser le droit pénal contre ceux qui rechignent à l'orthodoxie dominante.»

Dans cette même chronique que vous avez pondue, vous êtes allé beaucoup plus loin. En citant trois nouvelles jurisprudences, vous avez ajouté:
«...il n'y a plus de sujets tabous et seule la propagande haineuse définie d'une façon très étroite est sujette à sanction. Il est peut-être temps de demander aux tribunaux de réexaminer les lois sur la propagande haineuse dont les risques à la liberté sont plus grands que les bénéfices». 

Ma parole, Maître!En vous lisant, je jurerais que vous étiez en train de plaider ma cause. Il n'y manque que mon nomà titre de bâillonné et de ceux des Rosenberg dans le rôle des soi-disant victimes. J'ai le regret de vous dire que la semaine du 14 janvier dernier, vous vous êtes trompé de camp. C'est-tu bête. Vous auriez dû être mon avocat. On aurait aplati mes fossoyeurs les doigts dans le nez!  

D'autant plus que les mots que me reprochent mon trio de poursuivants sont à des années-lumière de la«propagande haineuse»à laquelle vous faites allusion. 

Là-dessus, Julius, je vous laisse faire votre examen de conscience.

Oh! Une dernière petite chose pour mes lecteurs et lectrices.

Hier, Julius Grey a brandi à l'honorable juge Dallaire un «sondage» vieux de dix ans réalisé par Dieu sait qui et qui laissait entendre que les Rosenberg avaient décroché une sorte de A+ pour l'entretien de leurs immeubles. 

C'est drôle, car pas plus tard qu'aujourd'hui, la synagogue devant chez moi a été le théâtre d'un sauvetage périlleux. En raison de l'excellent entretien de ce lieu de culte, les pompiers ont dû intervenir afin d'éviter que des passants soient décapités par la tôle du toit qui menaçait de s'envoler (les photos sont une gracieuseté de voisins). 

En ce 31 janvier 2013, les pompiers ont dû sortir le camion-échelle et s’improviser couvreurs pour rafistoler le toit galeux de la synagogue Rosenberg.

C'est vrai qu'il faisait un vent à écorner les bœufs. Le hic, c'est que le même problème s'est produit exactement au même endroit le 28 décembre 2008. 

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Nous aurions pu prédire la chose, car depuis que les pompiers ont procédé au rafistolage d'urgence, il y a plus de quatre ans, les responsables de l'immeuble semblent tout bonnement avoir présumé que les pompiers avaient fait la job à leur place. Les propriétaire de la synagogue vont-ils poursuivre les pompiers de la caserne 30 pour malfaçon, en 2008? Je les vois d'icibrandir la garantie à vie sur les travaux exécutés par les combattants du feu.

Vous voulez savoir qui est le président et administrateur de cette proprette synagogue? Je vous le donne en 1000. Il s'appelle Martin Rosenberg, un de mes trois poursuivants.

Peut-être pense-t-il qu'il revient aux contribuables que nous sommes de payer pour entretenir ses édifices? 

Que diriez-vous si je passais le chapeau pour leur permettre d'au moins compléter les travaux de peinture de la corniche qu'ils avaient commencés à faire en... 2004?










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Au cours du procès qui m'a récemment opposé à M. Michael Rosenberg, ce dernier n'a pas sembléapprécier la chronique que j'ai publiée à propos du voyage à New York que le Jewish Orthodox Community Council (dont il était un des principaux administrateurs) avait organisé au rabais en septembre 2005 au profit de certains élus, policiers et fonctionnaires d'Outremont.

M. Rosenberg estimait que je l'avais associé aux magouilles de Tony Accurso, ce leader québécois de l'industrie de la construction qui, à ce moment-là, c'est très important de le rappeler, n'avait pas encore eu maille à partir avec l'appareil judiciaire. 

En avril 2009, moment où j'ai mis en ligne ma chronique, c'est à peine si quelques journalistes commençaient à se poser des questions sur l'à-propos, pour Frank Zampino, le bras droit du maire Tremblay, d'accepter d'aller naviguer sur le luxueux yacht quatre étoiles de Tony Accurso. 

Une des caricatures dont il a été question au cours du procès de janvier dernier.



















Au cours du procès, j'ai plutôt prétendu que j'avais simplement comparé l'épisode du bateau d'Accurso à celui de  l'hôtelquatre étoiles de Michael Rosenberg, à New York. Je remettais en question la pertinence pour un conseiller municipal, un candidat pressenti au poste de conseiller (Louis Moffatt a été élu sept mois plus tard sous la bannière d'Union Montréal), un directeur de l'arrondissement, ainsi qu'un lieutenant de police (il deviendra commandant du poste 24 d'Outremont) d'amener son pyjama, ses pantoufles et sa brosse à dents pour aller faire dodo à l'hôteld'un homme aussi puissant que Rosenberg.

Il n'y a pas que moi qui me suis posé des questions sur ce fameux voyage à New York. M. Paul-Guy Duhamel, un des membres de la Commission consultative permanente sur les relations intercommunautaires d'Outremont est revenu troublé de cefameux voyage auquel il avait été convié

Je l'ai rencontré pour la première fois pendant mon procès. Il est venu raconter à l'honorable juge Dallaire les nombreux questionnements qu'ont suscité une telle largesse. À son retour à Montréal, il en avait même fait part aux responsables du voyage dans une lettre qui est demeurée sans réponse
 
Mais si M. Rosenberg répugne à ce que ses largesses soient comparées à celles du magnat de l'industrie de la construction, je suis bien prêt à trouver une comparaison qui soit plus convenable à son rang. 

Charlevoix, Caraïbes, New York: trois joyaux privés et ...prisés

Paul Desmarais
Que diriez-vous si on faisait plutôt une comparaison avec le domaine Sagard de Paul Desmarais, le magnat de Power Corporation

N'allez pas croire que je me suis gratté l'occiput très longtemps pour dénicher cet exemple. Je n'ai aucun mérite puisque c'est Dany Doucet, le journaliste du Journal de Montréal et du Journal de Québec qui a fait tout le travail.

Dans un article du 14 février 2012 intitulé Ça sent la panique chez Power, Doucet pose la question suivante à l'éditorialiste André Pratte:
«Quelle est la différence entre coucher dans le vaste domaine Sagard de l’entrepreneur Paul Desmarais, en plein milieu de la forêt de Charlevoix, et dormir sur le luxueux yacht de l’entrepreneur Tony Accurso, au beau milieu de la mer des Caraïbes ?»

Entre nous, le journaliste aurait pu tout aussi bien ajouter le gros hôtel de l'entrepreneur Michael Rosenberg dans l'équation.

Dans ces trois cas, il n'y a pas que la gratification qui impressionne. Le statut des trois entrepreneurs privés aussi a son importance. 

Par le plus grand des hasards, Paul, Tony et Michael partagent quelques caractéristiques communes. Ils sontà la tête d'empires colossaux, mais se révèlent extrêmement jaloux de leur vie privée.Ils semblent craindre la lumière et observer une surprenante omerta.

C'est justement parce qu'ils ont le bras long qu'ils répugnent à se laisser photographier et à accorder des interviews. Si vous leur laissez des messages dans leurs boîtes vocales,vous pouvez toujours attendre. Ils n'y donneront pas suite. Sauf exception, seuls les Fortune Magazine ou les palmarès des 100 Canadiens ou des 100 Québécois les plus riches nous dévoilent quelques secrets. Bien que ces ploutocrates soient reconnus pour se dérober au regard public, dites-moi une chose. Considérez-vous vraiment que Paul Desmarais, Tony Accurso et Michael Rosenberg  ne sont pas des personnages publics?

Je vous pose la question, car au cours du procès, Julius Grey a soutenu que l'éminence grise qu'il défendait était un personnage privé et que j'aurais, en quelque sorte,  violé son droit à sa vie privée en dénonçant les actes que je lui reproche de faire publiquement.

Afin de vous aider à vous forger une opinion sur cette délicate question, je ne vous donne qu'un seul petit indice

AVERTISSEMENT: Nous pouvons discuter de la chose jusqu'à l'été prochain, mais ne vous fatiguez pas trop, car en bout de ligne, seule l'honorable juge Claude Dallaire aura la responsabilité  de départager le pour du contre et de trancher. 


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