Ce matin, quelque 7600 citoyens électeurs d’Outremont seront ravis d’apprendre que le fichier de la liste électorale qui contient les informations permettant de les identifier est rangé dans un endroit sécuritaire et bien protégé. Au moment où on se parle, ces données sensibles pourraient même se trouver dans le coffre-fort d’une synagogue ultraorthodoxe de l’arrondissement.
Alors que dans son discours d’assermentation de lundi dernier, la nouvelle première ministre affirmait que ses troupes auraient bientôt «la responsabilité d’aider de toute façon possible nos concitoyens dans chacune de nos circonscriptions», Michel Lefaivre, vice-président, affaires politiques et programme du Parti Québécois d’Outremont n'avait pas attendu ce mot d'ordre avant d'aider certains de ses concitoyens.
Hier soir (19 septembre 2012), lors d’une réunion de l'exécutif du parti qui se déroulait à Outremont, M. Lefaivre s'est vanté d’avoir fourni une partie de la liste électorale de sa circonscription à un groupe de dirigeants hassidiques. Il aurait posé ce geste alors que la campagne électorale battait son plein.
Les ultraorthodoxes n’ont même pas eu besoin de recourir aux agents de la GRC pour lui voler cette liste. Le vice-président la leur aurait remise de son plein gré. C'est du moins ce qu'il a révélé à son exécutif éberlué. À certains qui se sont insurgé contre le geste, loin de se repentir, l'intéressé aurait persisté et signé. Si c'était à refaire, il le referait.
Alors que dans son discours d’assermentation de lundi dernier, la nouvelle première ministre affirmait que ses troupes auraient bientôt «la responsabilité d’aider de toute façon possible nos concitoyens dans chacune de nos circonscriptions», Michel Lefaivre, vice-président, affaires politiques et programme du Parti Québécois d’Outremont n'avait pas attendu ce mot d'ordre avant d'aider certains de ses concitoyens.
Hier soir (19 septembre 2012), lors d’une réunion de l'exécutif du parti qui se déroulait à Outremont, M. Lefaivre s'est vanté d’avoir fourni une partie de la liste électorale de sa circonscription à un groupe de dirigeants hassidiques. Il aurait posé ce geste alors que la campagne électorale battait son plein.
Les ultraorthodoxes n’ont même pas eu besoin de recourir aux agents de la GRC pour lui voler cette liste. Le vice-président la leur aurait remise de son plein gré. C'est du moins ce qu'il a révélé à son exécutif éberlué. À certains qui se sont insurgé contre le geste, loin de se repentir, l'intéressé aurait persisté et signé. Si c'était à refaire, il le referait.
La loi électorale interdit pourtant formellement à quiconque «d’utiliser, de communiquer ou de permettre que soit communiqué, à d’autres fins que celles prévues par les lois électorales, un renseignement relatif à un électeur sans le consentement de la personne visée». Les 7600 électeurs vivant dans le quadrilataire formé des rues Hutchison, Stuart, Laurier et Van Horne auraient-ils donné leur bénédiction pour ce «deal»?
L’histoire ne dit pas si les nouveaux gardiens de cette précieuse liste l’avaient réclamée en contrepartie d’une promesse de voter pour le parti souverainiste, mais de toute évidence certains stratèges péquistes qui rêvent en couleur voyaient en cet appel du pied divin une planche de salut. Après tout, la fin justifie les moyens, n'est-ce pas? Et puis, Lieberman aurait confié à Lefaivre que le Parti Libéral aussi leur donnait accès à leurs listes électorales.
Le soir de l’élection, l’équipe péquiste d’Outremont était réunie
au Massilia, le bistro marseillais de l’avenue du Parc. Or, outre les inconditionnels du soccer et du rugby qu’on y retrouve habituellement, un des porte-parole de la secte hassidique y swignait la bacaisse, la kippa toute de travers. Un peu plus, Max Lieberman aurait troqué le châle de prière pour la ceinture fléchée. On raconte même que la candidate péquiste semblait ravie de l’enthousiasme de ce cher Max. C'est vrai qu'il baragouine à peine le français, mais son sourire Pepsodent, sa bonhommie contagieuse et sa conversion apparente à l'article 1 du programme du PQ compensait largement son handicap.
Au lendemain de la victoire minoritaire du PQ, Max Lieberman se serait même donné la peine de téléphoner à Michel Lefaivre pour lui annoncer, tout excité, que c’était la première fois qu’il votait PQ et qu’il était encore plus fier de l’avoir fait alors que c’est une femme qui en portait les couleurs. Avouez que c’est touchant.
L’histoire ne dit pas si les nouveaux gardiens de cette précieuse liste l’avaient réclamée en contrepartie d’une promesse de voter pour le parti souverainiste, mais de toute évidence certains stratèges péquistes qui rêvent en couleur voyaient en cet appel du pied divin une planche de salut. Après tout, la fin justifie les moyens, n'est-ce pas? Et puis, Lieberman aurait confié à Lefaivre que le Parti Libéral aussi leur donnait accès à leurs listes électorales.
Le soir de l’élection, l’équipe péquiste d’Outremont était réunie
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20.02.2011: Max Lieberman intimidant la conseillère Céline Forget |
Au lendemain de la victoire minoritaire du PQ, Max Lieberman se serait même donné la peine de téléphoner à Michel Lefaivre pour lui annoncer, tout excité, que c’était la première fois qu’il votait PQ et qu’il était encore plus fier de l’avoir fait alors que c’est une femme qui en portait les couleurs. Avouez que c’est touchant.
À tu et à toi avec certains souverainistes d’Outremont, la taupe hassidique travaillait le terrain depuis un bon bout de temps. Le 25 juin 2009, Lieberman avait trouvé le tour de se faire photographier dans Le Devoir lors du défilé de la Saint-Jean. Il y a deux ans, Lieberman distribuait les sourires lors de la fête de la Saint-Jean organisée au parc Joyce par la SSJB.
Il y a quelques jours, un reportage du journaliste Alain Gravel, nous faisait entendre Ben Soave, un ex-enquêteur de la GRC spécialiste de la mafia calabraise implantée à Toronto. Il révélait que les politiciens ontariens étaient très naïfs.
Si ça peut consoler la classe politique ontarienne, disons-leur que leurs homologues québécois sont au moins aussi innocents qu’eux. Même qu’ils sont d’une crédulité abyssale. Voir si les intégristes ultraorthodoxes qui ne veulent rien savoir du français et qui refusent même de se conformer au programme du ministère de l’Éducation vont voter pour un parti qu’ils qualifient souvent comme xénophobe, raciste et antisémite.
Il faut vraiment être cons comme la lune ou vouloir vivre d’espoirs déçus pour penser que les dirigeants intégristes juifs ont fait autrement que Salam Elmenyawi, le président du Conseil musulman de Montréal qui, le 15 août dernier, tout en accusant le PQ de propager le racisme, la haine et la discrimination, invitait les électeurs à boycotter le PQ.
Si ça peut mettre un peu de baume sur les partisans péquistes, rappelons-leurs que pour gagner ne serait-ce qu’un vote, tous les partis politiques sont prêts à piétiner leurs principes et leur «intégrité sans faille» comme la qualifie Mme Marois. PQ, PLQ, PLC, NPD, PC, Union Montréal, Vision Montréal, Projet Montréal, nous les avons tous vus à quatre pattes devant les communautés intégristes.
Comment disait-elle ça, Pauline Marois, lors de l’assermentation? «Bientôt, nous aurons la responsabilité d’adopter les lois qui vont régir la vie de tous les Québécois.» Bravo! Mais ne pourrait-on pas commencer par faire respecter les lois déjà en vigueur? C’est une bonne question à poser au Directeur général des élections, non ?
Il y a quelques jours, un reportage du journaliste Alain Gravel, nous faisait entendre Ben Soave, un ex-enquêteur de la GRC spécialiste de la mafia calabraise implantée à Toronto. Il révélait que les politiciens ontariens étaient très naïfs.
Si ça peut consoler la classe politique ontarienne, disons-leur que leurs homologues québécois sont au moins aussi innocents qu’eux. Même qu’ils sont d’une crédulité abyssale. Voir si les intégristes ultraorthodoxes qui ne veulent rien savoir du français et qui refusent même de se conformer au programme du ministère de l’Éducation vont voter pour un parti qu’ils qualifient souvent comme xénophobe, raciste et antisémite.
Il faut vraiment être cons comme la lune ou vouloir vivre d’espoirs déçus pour penser que les dirigeants intégristes juifs ont fait autrement que Salam Elmenyawi, le président du Conseil musulman de Montréal qui, le 15 août dernier, tout en accusant le PQ de propager le racisme, la haine et la discrimination, invitait les électeurs à boycotter le PQ.
Si ça peut mettre un peu de baume sur les partisans péquistes, rappelons-leurs que pour gagner ne serait-ce qu’un vote, tous les partis politiques sont prêts à piétiner leurs principes et leur «intégrité sans faille» comme la qualifie Mme Marois. PQ, PLQ, PLC, NPD, PC, Union Montréal, Vision Montréal, Projet Montréal, nous les avons tous vus à quatre pattes devant les communautés intégristes.
Comment disait-elle ça, Pauline Marois, lors de l’assermentation? «Bientôt, nous aurons la responsabilité d’adopter les lois qui vont régir la vie de tous les Québécois.» Bravo! Mais ne pourrait-on pas commencer par faire respecter les lois déjà en vigueur? C’est une bonne question à poser au Directeur général des élections, non ?