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LES MOTS HONTEUX ET LA BONNE NOTE

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Hier avant-midi (30 janvier 2013), Julius Grey, l'avocat des Rosenberg, père et fils, s'est porté à leur défense comme un sauveur de la veuve et de l'orphelin. 

Dans une plaidoirie d'une heure trente, sans notes et en dépit d'une toge qui ressemblait davantage à un saint suaire en lambeaux qu'à la robe d'apparat, le jurisconsulte s'est insurgé avec grandiloquence contre les mauvais traitements que j'aurais infligés à ses protégés. 

Me Julius Grey avant sa plaidoirie.



Le plaideur s'est montré tout particulièrement horripilé par certains termes que j'utilise dans mon blogue. À ses yeux, les expressions «secte», «intégrisme», «extrémisme religieux» ou «ghetto» relèvent de l'injure de la pire espèce. 

Mais dites-moi, maître. Comment devrions-nous qualifier le mode de vie ou le degré de religiosité des communautés hassidiques d'ici et d'ailleurs? Faudrait-il parler de communautés ouvertes sur le monde? De pratiquants modérés? La rectitude politique dictera-t-elle que l'ultraorthodoxie devienne un synonyme de libéralisme? Allez donc lire l'article paru dans le New York Times d'avant-hier sur les escouades de la modestie qui sévissent dans les quartiers ultraorthodoxes de Brooklyn, la maison mère.

Sauf votre respect, Me Grey, dans mon dictionnaire, ces expressions sont tout à fait appropriées. Non seulement reflètent-elles la réalité, mais elles sortent de la bouche même de vos trois clients. Cliquez ICI, maître, pour sortir de votre torpeur. Vous verrez que les journalistes aussi les utilisent pour ces mêmes croyants.  

Même vous, Julius, y faites référence, à l'occasion. Souvenez-vous d'une interview que vous avez accordée sur TV5 à François Parenteau, le 8 janvier 2009. Vous conveniez vous-même que les écoles ethniques constituent de véritables ghettos: «Le ghetto, disiez-vous, c’est la pire chose au monde. C’est pourquoi je ne pardonnerai jamais à M. Charest d’avoir voulu subventionner à 100% les écoles ethniques.» 

Vous qui vous autoproclamez un libre penseur sans aucune espèce de sympathie pour les fanatismes religieux, l'extrémisme politique ou les bars de danseuses, vous n'êtes pas facile à suivre. Comme ça, j'aurais outrepassé les limites de la liberté d’expression? 

Serait-ce votre frère jumeau qui, le 14 juillet 2008, aurait signé une chronique intitulée Liberté d'expression dans le Journal de Montréal?

Voici ce que vous plaidiez alors: «Depuis quelques années, le Canada souffre d'une gentillesse étouffante. Il ne faut pas dire des choses qui blessent ou offensent des membres des lobbys puissants...   
Au nom de la gentillesse et des droits absolus des soi-disant victimes, nous sommes prêts à briser des carrières, à imposer des sanctions monétaires accablantes et même à utiliser le droit pénal contre ceux qui rechignent à l'orthodoxie dominante.»

Dans cette même chronique que vous avez pondue, vous êtes allé beaucoup plus loin. En citant trois nouvelles jurisprudences, vous avez ajouté:
«...il n'y a plus de sujets tabous et seule la propagande haineuse définie d'une façon très étroite est sujette à sanction. Il est peut-être temps de demander aux tribunaux de réexaminer les lois sur la propagande haineuse dont les risques à la liberté sont plus grands que les bénéfices». 

Ma parole, Maître!En vous lisant, je jurerais que vous étiez en train de plaider ma cause. Il n'y manque que mon nomà titre de bâillonné et de ceux des Rosenberg dans le rôle des soi-disant victimes. J'ai le regret de vous dire que la semaine du 14 janvier dernier, vous vous êtes trompé de camp. C'est-tu bête. Vous auriez dû être mon avocat. On aurait aplati mes fossoyeurs les doigts dans le nez!  

D'autant plus que les mots que me reprochent mon trio de poursuivants sont à des années-lumière de la«propagande haineuse»à laquelle vous faites allusion. 

Là-dessus, Julius, je vous laisse faire votre examen de conscience.

Oh! Une dernière petite chose pour mes lecteurs et lectrices.

Hier, Julius Grey a brandi à l'honorable juge Dallaire un «sondage» vieux de dix ans réalisé par Dieu sait qui et qui laissait entendre que les Rosenberg avaient décroché une sorte de A+ pour l'entretien de leurs immeubles. 

C'est drôle, car pas plus tard qu'aujourd'hui, la synagogue devant chez moi a été le théâtre d'un sauvetage périlleux. En raison de l'excellent entretien de ce lieu de culte, les pompiers ont dû intervenir afin d'éviter que des passants soient décapités par la tôle du toit qui menaçait de s'envoler (les photos sont une gracieuseté de voisins). 

En ce 31 janvier 2013, les pompiers ont dû sortir le camion-échelle et s’improviser couvreurs pour rafistoler le toit galeux de la synagogue Rosenberg.

C'est vrai qu'il faisait un vent à écorner les bœufs. Le hic, c'est que le même problème s'est produit exactement au même endroit le 28 décembre 2008. 

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Nous aurions pu prédire la chose, car depuis que les pompiers ont procédé au rafistolage d'urgence, il y a plus de quatre ans, les responsables de l'immeuble semblent tout bonnement avoir présumé que les pompiers avaient fait la job à leur place. Les propriétaire de la synagogue vont-ils poursuivre les pompiers de la caserne 30 pour malfaçon, en 2008? Je les vois d'icibrandir la garantie à vie sur les travaux exécutés par les combattants du feu.

Vous voulez savoir qui est le président et administrateur de cette proprette synagogue? Je vous le donne en 1000. Il s'appelle Martin Rosenberg, un de mes trois poursuivants.

Peut-être pense-t-il qu'il revient aux contribuables que nous sommes de payer pour entretenir ses édifices? 

Que diriez-vous si je passais le chapeau pour leur permettre d'au moins compléter les travaux de peinture de la corniche qu'ils avaient commencés à faire en... 2004?











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